Surle chantier de construction de la cathĂ©drale d'Amiens, les morts succĂšdent aux accidents dans d'Ă©tranges circonstances. L'Ă©difice est-il maudit ? L'Ă©quipe des bĂątisseurs cache-t-elle un meurtrier ? C'est ce que Colin, jeune tailleur de pierres, veut dĂ©couvrir aprĂšs la mort de son pĂšre.Toute ma jeunesse peut ĂȘtre envisagĂ©e sous le signe du secret. Cela me plaçait dans une solitude presque insupportable et je considĂšre comme un vĂ©ritable exploit que dâavoir rĂ©sistĂ© Ă la tentation dâen parler Ă qui que ce fĂ»t. » Cette dĂ©claration de Jung, alors mĂȘme quâil rĂ©dige les premiers chapitres de Ma vie au terme dâune existence accomplie, nous invite Ă nous interroger de plus prĂšs sur la place et la fonction du secret dans son histoire et sur son dĂ©veloppement, en mĂȘme temps que sur lâinfluence de cette expĂ©rience dans son orientation spirituelle et ses recherches intellectuelles. ExpĂ©rience fondatrice », dĂ©terminante Ă nâen pas douter, toujours aussi vivante chez le vieil homme quâil est devenu et qui ajoute DĂšs lors ma relation avec le monde sâen trouva prĂ©formĂ©e telle quâelle est aujourdâhui aujourdâhui, je suis solitaire, car je sais des choses quâil me faut bien mentionner, que les autres ne savent pas et le plus souvent ne veulent pas savoir. »Jung associe dans le rĂ©cit de son vĂ©cu dâenfant la souffrance de la solitude, le poids du silence Ă tenir, et le sentiment de fiertĂ© dâavoir accompli un exploit en ne rĂ©vĂ©lant pas des expĂ©riences ineffables dont il pouvait pressentir quâil nâĂ©tait pas souhaitable de les partager avec quiconque. Ă travers ce quâil relate de ses jeunes annĂ©es, il est possible de percevoir quâil a vĂ©cu toute lâambivalence du secret pour un jeune enfant, dĂ©tenir et garder un secret peut ĂȘtre une expĂ©rience destructrice si ce dernier est trop lourd Ă porter et sâil isole durablement lâenfant dans son monde intĂ©rieur ; il peut Ă©galement ĂȘtre une expĂ©rience structurante en ce quâelle lui permet de se dĂ©couvrir porteur de quelque chose dâunique, qui le diffĂ©rencie des autres et lui permet dâaccĂ©der Ă un sentiment dâidentitĂ© propre⊠Quelle fut la part du secret dans les jeunes annĂ©es de la vie de Jung et son influence sur lâorganisation de sa personnalitĂ© et le dĂ©veloppement de sa pensĂ©e ? Lâauteur tente de rĂ©pondre Ă cette question en interrogeant ce que Jung lui-mĂȘme a pu en dire dans Ma Alchimie CrĂ©ativitĂ© Fantasme IdentitĂ© Imagination Imago dei MystĂšre PersonnalitĂ© Secret Soi Was secrecy an important theme in Jungâs early years ? How much did it influence the organization of his personality and the development of his thinking ? The author seeks a response to these questions by examining what Jung himself said about secrecy in his autobiography. Le poids du secret Le trĂ©sor secret qui sauve La honte des mauvaises pensĂ©es Le grand secret La nĂ©cessitĂ© du secret... et du mystĂšre Françoise Le HĂ©nand [*] - Paris [*] F. Le HĂ©nand est psychanalyste, membre de la SociĂ©tĂ© Française de Psychologie Analytique. Il vous reste Ă lire 95 % de cet article. S'abonner Ă Cairn Pro Ă partir de 15⏠par mois AccĂ©dez en toute libertĂ© Ă 152 revues de rĂ©fĂ©rence En savoir plus Livre: Livre Secret de la Pierre Occulte de BALDER, ARTUR, commander et acheter le livre Secret de la Pierre Occulte en livraison rapide, et aussi des extraits et des avis et critiques du livre, ainsi qu'un rĂ©sumĂ©. 12 aoĂ»t 2019 1 12 /08 /aoĂ»t /2019 1441 RĂ©sumĂ© Ă©tabli par Bernard Martial professeur de lettres en CPGE Traduction de JosĂ©e Kamoun, Folio n°4637 entre parenthĂšses n° des pages dans cette Ă©dition Ce rĂ©sumĂ© ne remplace pas la lecture du texte intĂ©gral dont il ne prĂ©tend pas reproduire les qualitĂ©s littĂ©raires. Chapitre 8, Ă 454 Alvin endossa un costume sur mesure et la responsabilitĂ© de conduire Ă leur table des hĂŽtes de marque Frank Hague, le maire escroc de Jersey City, Gus Lesnevich, champion du New Jersey pour la catĂ©gorie des poids mi-lourds, Moe Dalitz, le magnat du racket de Cleveland, le Roi Salomon, son homologue Ă Boston, Mickey Cohen Ă et le Cerveau » Meyer Lansky, quand ils se retrouvaient lĂ pour un congrĂšs mafieux. En septembre, il accueillait Miss AmĂ©rique et sa famille aprĂšs son couronnement. Le futur gendre unijambiste de Billy des Flippers avait Ă©tĂ© surnommĂ© la Frime par Allie Stolz, boxeur candidat au titre mondial des poids lĂ©gers, originaire de Newark comme lui et Gus Lesnevich 414 qui sâapprĂȘtait Ă affronter Beau Jack et Tippy Larkin. Je mâingĂ©niai Ă imiter lâargot dâAlvin. Minna nâouvrit pas la bouche au dĂźner malgrĂ© les efforts de ma mĂšre. Mon pĂšre ne pensait quâĂ lâattentat de la synagogue de Cincinnati la veille et au pillage de boutiques juives. CâĂ©tait le deuxiĂšme soir quâil faisait faux bond Ă Oncle Monty pour ne pas laisser sa famille seule Ă Summit Avenue 415 ; il passa le dĂźner Ă se lever pour guetter Ă la radio les nouvelles des retombĂ©es des obsĂšques de Winchell. Alvin nâavait quâAllie Ă la bouche ; Le renoncement aux idĂ©aux qui lui avait coĂ»tĂ© une jambe aurait-il pu ĂȘtre plus complet ? Il sâĂ©tait dĂ©faussĂ© de tout ce qui le sĂ©parait des aspirations dâun Shushy Margulis ; il sâĂ©tait dĂ©faussĂ© de nous. » ⊠Le moignon dâAlvin fut paradoxalement ce qui le lia Ă Minna, surtout aprĂšs la mort de Schap en 1960 lorsque son frĂšre rĂ©cupĂ©ra les machines Ă sous et quâAlvin, se contentant des restaurants, se mit Ă courir les call-girls. Chaque fois que son moignon le faisait souffrir, Minna accourait. 416 Lorsquâil prit de lâĂąge, câest elle qui prit soin de lui. De passage dans le New Jersey, Alvin avait voulu passer remercier son oncle et sa tante de tout ce quâils avaient fait pour lui et leur prĂ©senter sa fiancĂ©e. Telles furent du moins les intentions annoncĂ©es avant dâaffronter mon pĂšre et dâaffronter lâantipathie innĂ©e entre eux. Jâavais, de mon cĂŽtĂ© remis sa mĂ©daille 417. Alvin avait dâailleurs mal choisi son moment avec toutes ces violences antisĂ©mites dans le pays. A lâĂ©cole on nous avait rassemblĂ©s pour nous prĂ©ciser les mesures prises pour assurer notre sĂ©curitĂ© 418. Nous dinĂąmes dans la salle Ă manger, et ma mĂšre, incapable de rancune, sortit faire des courses pour lui prĂ©parer ses plats favoris malgrĂ© lâinsĂ©curitĂ© latente 419. Alvin arriva avec sa Buick, son costume et les bras chargĂ©s de prĂ©sents pour la famille un tablier pour ma mĂšre, un carnet de dessin pour Sandy, une casquette des Phillies pour moi et une invitation pour quatre personnes au restaurant de langoustes dâAtlantic City pour mon pĂšre. Ces cadeaux me rassurĂšrent. Ce soir-lĂ , en tout cas, nous ne faisions pas lâeffet dâune famille divisĂ©e et on nâaurait jamais cru quâune fois le dĂźner fini [âŠ] un duel Ă mort puisse se livrer entre mon pĂšre et Alvin. Si Alvin nâĂ©tait pas venu avec sa tenue tapageuse et s voiture voyante, tout frĂ©tillant de lâappĂ©tit carnassier du gymnase Marsillo, exubĂ©rant Ă la perspective dâacquĂ©rir cette richesse inespĂ©rĂ©eâŠ, 420 si Winchell nâavait pas Ă©tĂ© assassinĂ© vingt-quatre heures plus tĂŽt, et si les pires apprĂ©hensions suscitĂ©es par lâĂ©lection de Lindbergh nâavaient pas paru plus prĂšs que jamais de se rĂ©aliser, alors peut-ĂȘtre que les deux hommes qui marquĂšrent le plus mon enfance ne seraient pas passĂ©s Ă deux doigts de sâentre-tuer. Avant ce soir-lĂ , je nâaurais jamais imaginĂ© que mon pĂšre Ă©tait si bien armĂ© pour le massacre, ni quâil Ă©tait capable de passer de la raison Ă la folie en un clin dâĆil ». Il nâavait pas parlĂ© des Ă©preuves subies quand il Ă©tait enfant, avant la guerre et que les Irlandais sâen prenaient aux dĂ©icides du quartier juif du TroisiĂšme District » 421. Il avait toujours Ă©tĂ© athlĂ©tique une photo de ses 18 ans 422 ; ⊠force de la nature. Avant ce soir-lĂ , je nâaurais pas davantage pu lâimaginer cogner quelquâun et a fortiori laisser sanglant sur le carreau le fils orphelin de son frĂšre aĂźnĂ©. » A cette Ă©poque, les Juifs dâEurope avaient tendance Ă refuser la violence et lâalcool mais inversement nâavaient pas su nous inculquer la combativitĂ© qui Ă©tait la loi premiĂšre dans dâautres ethnies 422. Il y avait moins de bagarres dans mon Ă©cole Ă©lĂ©mentaire que dans les autres Ă©coles communales de Newark. Ce fut donc, pour toutes les raisons imaginables, une nuit dĂ©vastatrice. En 1942, je nâĂ©tais pas en mesure dâen dĂ©chiffrer les implications effroyables, mais la seule vue du sang, celui de mon pĂšre et celui dâAlvin, suffit Ă me sonner. Du sang, il y en avait partout⊠[âŠ] AprĂšs les Ă©meutes du sud de Boston, celles de Detroit, lâassassinat de Louisville, la bombe incendiaire de Cincinnati, le saccage de Saint Louis, Pittsburgh, Buffalo, Akron, Youngstown, Peoria, Scranton, Syracuse, ce carnage dans le sĂ©jour banal dâune famille, oĂč tout le monde sâefforce traditionnellement de rĂ©sister aux intrusions dâun monde hostile, 423 les antisĂ©mites allaient trouver un alliĂ© objectif pour la fameuse solution finale au pire problĂšme de lâAmĂ©rique voilĂ que nous prenions nos massues dans un dĂ©lire autodestructeur. » Ce fut Mr Cucuzza qui mit un terme Ă cette horreur en dĂ©barquant chez nous en chemise de nuit, le revolver Ă la main. Minna se mit Ă vomir et je fis pipi sur moi alors que Cucuzza immobilisait Alvin. Bilan des blessures Alvin prothĂšse fendue en deux, moignon en charpie, poignet brisĂ©. Mon pĂšre 3 dents cassĂ©es, 2 cĂŽtes fracturĂ©es, longue Ă©corchure sur la pommette, 424 cou tordu minerve pendant un mois ⊠et dĂ©gĂąts dans lâappartement⊠Tout ça parce que mon pĂšre nâavait pas compris quâAlvin Ă©tait incorrigible malgrĂ© les sermons et lâaffection moralisatrice ; tout ça parce quâil avait commis lâerreur de vouloir le sauver de son destin naturel. Tout ça parce que mon pĂšre avait jaugĂ© Alvin du regard, en se rappelant la vie tragiquement fugace de son pĂšre, et que, dans son dĂ©sespoir, il avait secouĂ© la tĂȘte tristement en lui disant Tu as une Buick, un costume de mafieux, la pire racaille pour amis, mais est-ce que tu 425 es au courant, est-ce que ça tâintĂ©resse, est-ce que ça te tracasse, Alvin, ce qui est en train de se passer dans ce pays, ce soir ? Ăa tâintĂ©ressait pourtant, il y a des annĂ©es, bon sang. Mais plus maintenant. Maintenant câest les gros cigares, la bagnole. Mais est-ce que tu as une toute petite idĂ©e de ce qui arrive aux Juifs pendant quâon est assis dans cette piĂšce ? » Alvin, qui Ă©tait persuadĂ© dâĂȘtre enfin parvenu Ă quelque chose ne put supporter cette remise en question de son oncle et laissa Ă©clater sa vindicte Les Juifs ! Jâai foutu ma vie en lâair pour eux ! Jâai perdu ma jambe pour eux, putain ! Je lâai perdue pour toi, cette jambe, merde ! Jâen avais quelque chose Ă foutre, moi, de Lindbergh ? Mais tu mâenvoies me battre contre lui, putain, et moi, comme un petit con, jây vais. Ben tiens, regarde un peu, tonton dĂ©sastre, oncle de merde, mate voir, jâai plus de jambe, putain. » Il releva alors son pantalon pour dĂ©couvrir son moignon 426 et cracha au visage de mon pĂšre⊠comme il lâavait fait avec le soldat allemand mort ! On aurait dĂ» le laisser continuer sur sa lancĂ©e au lieu dâessayer de le rĂ©habiliter. Il Ă©tait comme les pĂšres dont il essayait de sâĂ©manciper. Plus tard dans la soirĂ©e, deux comparses dâAlvin arrivĂšrent dans une Cadillac immatriculĂ©e en Pennsylvanie, le premier pour conduire Alvin et Minna au cabinet du mĂ©decin dâAllie Stolz, sur Elizabeth Street, lâautre pour ramener la Buick Ă Philadelphie. Mon pĂšre rentra des urgences de Beth Israel 427 oĂč lâavait conduit Mr Cucuzza. Câest alors que des coups de feu retentirent sur Chancellor Avenue. Des coups de feu, des cris, des hurlements, des sirĂšnes. Le pogrom avait commencĂ© ». En quelques secondes, Mr Cucuzza qui venait de descendre lâescalier le remonta en trombe et nous entraĂźna Ă lâĂ©tage infĂ©rieur pour nous mettre Ă couvert. Cette fois, mon pĂšre accepta le revolver, blessĂ© dans tous les sens, assis sur le sol avec nous dans le vestibule aveugle 428. Ma mĂšre nous serrait contre elle en essayant de cacher sa peur. Mr Cucuzza passait furtivement devant la fenĂȘtre pour vĂ©rifier que personne ne rĂŽdĂąt alentour. Joey, sa mĂšre et sa grand-mĂšre avaient pour consigne de ne pas bouger de leur lit. La fusillade dura moins dâune heure. Nous ne retournĂąmes pas chez nous avant lâaube. Mr Cucuzza sâaventura en Ă©claireur jusquâau point oĂč Chancellor Avenue Ă©tait interdite Ă la circulation pour apprendre que la fusillade nâavait pas opposĂ© la police aux antisĂ©mites mais Ă la milice juive. Il nây avait pas eu de pogrom Ă Newark, cette nuit-lĂ , mais un simple Ă©change de coups de feu. » 429 Et si trois Juifs avaient Ă©tĂ© tuĂ©s â Sammy lâAssommoir, le Gros Gerry et Bastos lui-mĂȘme -, ce nâĂ©tait pas forcĂ©ment parce quâils Ă©taient juifs » mais parce quâil sâagissait du type mĂȘme de tueurs dont le nouveau maire voulait purger la ville, au premier chef pour signifier Ă Longy Zwillman quâil nâĂ©tait plus membre honoraire du Conseil des commissaires. Le chef de la police expliqua que les vigiles Ă la gĂąchette nerveuse » avaient ouvert le feu sur deux policiers en patrouille. Personne ne regretta ces trois individus. Pas de pogrom, et pourtant, Ă sept heures du matin, mon pĂšre appelait Winnipeg, et il avouait Ă Shepsie Tirschwell quâon ne pouvait plus vivre dans des conditions normales Ă Newark tant les Juifs y Ă©taient terrorisĂ©s et les antisĂ©mites enhardis 430 [âŠ] le pire qui ait Ă©tĂ© imposĂ© Ă une famille jusque-lĂ Ă©tait la relocalisation. Des persĂ©cutions caractĂ©risĂ©es cautionnĂ©es par le gouvernement sâannonçaient-elles inĂ©vitablement, personne nâaurait pu le dire, mais on les redoutait au point quâil devenait impossible de prĂ©server son Ă©quilibre ». Mon pĂšre reconnut quâil sâĂ©tait trompĂ©, que Bess et Tirschwell avaient raison ; il essaya de se dĂ©pĂȘtrer de ses faux pas et de ses erreurs de jugement dont son invraisemblable explosion de violence. Leur conversation sâengagea sur le terrain de lâĂ©migration, de la marche Ă suivre. Quand nous partĂźmes Ă lâĂ©cole, Sandy et moi Ă©tions persuadĂ©s que nous allions fuir, que notre enfance amĂ©ricaine touchait Ă sa fin. En somme, lĂ -bas dans le Kentucky, Seldon Ă©tait mieux loti que nous. 431 Et puis tout fut fini. Le cauchemar prit fin. Lindbergh disparut, nous Ă©tions sains et saufs. Mais jamais je ne recouvrerais ce sentiment de sĂ©curitĂ© inĂ©branlĂ© quâun enfant Ă©prouve pour une grande rĂ©publique protectrice, entre des parents farouchement responsables. » EXTRAITS DES ARCHIVES DU NEWSREEL Mardi 6 octobre 1942 Trente mille personnes dĂ©filent dans le grand hall de Pennsylvania Station pour contempler le cercueil de Walter Winchell couvert dâun drapeau Ă la grande satisfaction du maire de New-York, Fiorello La Guardia Ă qui lâon doit la dĂ©cision de faire de ces obsĂšques un jour de deuil municipal avec pour temps fort une oraison funĂšbre prononcĂ©e par FDR. Devant la gare et dans bien dâautres points de la ville, des hommes et des femmes distribuent des badges noirs posant la question OĂč est Lindbergh ? » Juste avant midi, le maire La Guardia arrive Ă la radio et lit en hĂ©breu la priĂšre aux morts. A midi pile, on observe une minute de silence dans les 5 circonscriptions. La police contrĂŽle partout les manifestations protestataires mobilisĂ©es 432 par les nombreux groupes dâextrĂȘme-droite qui ont leur QG dans Yorkville -quartier majoritairement germanique, fief du mouvement nazi au nord de la pointe est de Manhattan et au sud de Harlem- qui soutient le prĂ©sident et sa politique. A 13h, la garde dâhonneur des motocyclettes se joint au cortĂšge funĂšbre devant Penn Station. Le maire prend la tĂȘte du cortĂšge dans un side-car jusquâau temple Emanu-El. Et lĂ , parmi les dignitaires rassemblĂ©s par le maire, se trouvent dix membres du cabinet Roosevelt en 1940, 4 juges nommĂ©s par lui Ă la Cour suprĂȘme, Philip Murray, le prĂ©sident du CIO, William Green, prĂ©sident de lâAFL, John L. Lewis, prĂ©sident du syndicat des mineurs, Roger Baldwin, de lâUnion pour les libertĂ©s civiques, ainsi que des gouverneurs, sĂ©nateurs et dĂ©putĂ©s dĂ©mocrates, encore en fonctions ou non, des Etats de New York, du New Jersey, de la Pennsylvanie et du Connecticut, dont le candidat dĂ©mocrate Ă la prĂ©sidence battu en 1928, anciennement gouverneur de New-York, Al Smith. Des haut-parleurs retransmettent le service funĂšbre aux New-Yorkais massĂ©s dans tous les quartiers de Manhattan, Ă lâexception de Yorkville, ainsi quâĂ des milliers de sympathisants venus de lâextĂ©rieur venus les rejoindre â toute cette 433 AmĂ©rique qui Ă©coutait Walter Winchell chaque semaine sur les ondes et qui ont fait le voyage pour lui rendre hommage. Tous ou presque portent le badge OĂč est Lindbergh ? » Fiorello La Guardia, fils dâune Juive non pratiquante et dâun Italien libre-penseur arrivĂ© aux Etats-Unis comme musicien sur un bateau, qui pendant cinq mandats a reprĂ©sentĂ© un East Harlem surpeuplĂ© dâItaliens et de Juifs pauvres, qui, dĂ©jĂ en 1933, qui a Ă©tĂ© pendant trois mandats maire de coalition pour la mĂ©tropole oĂč vit la plus grande concentration de Juifs de lâhĂ©misphĂšre, qui dĂ©crivait Hitler comme un maniaque et un pervers et appelait au boycott des produits allemands, le porte-parole des syndicats, des nĂ©cessiteux, des chĂŽmeurs, sâest battu presque seul contre son parti pendant la Crise et en affichant son mĂ©pris pour Lindbergh et le dogme de la supĂ©rioritĂ© de la race aryenne. La Guardia se tient auprĂšs du cercueil et sâadressant 434 aux dignitaires commence son discours, de sa voix caractĂ©ristique, sous la forme dâun Ă©loge paradoxal tous les dĂ©fauts de Walter Winchell et les vertus de Lindbergh 435 Ah oui, encore quelques diffĂ©rences notables entre Lindy lâinfaillible et Walter le faillible. Notre prĂ©sident est un sympathisant fasciste, voire sans doute un fasciste abouti, et Walter Winchell Ă©tait lâennemi des fascistes. Notre prĂ©sident nâaime pas beaucoup les Juifs, câest mĂȘme sans doute un antisĂ©mite bon teint alors que Walter Winchell Ă©tait juif, et lâennemi inflexible et fort en gueule des antisĂ©mites. Notre prĂ©sident est un admirateur dâAdolf Hitler, il est sans doute nazi lui-mĂȘme, et Walter Winchell Ă©tait le premier ennemi de Hitler en AmĂ©rique. VoilĂ en quoi notre imparfait Walter Ă©tait incorruptible â il lâĂ©tait quand il le fallait. Walter parle top fort, il parle trop vite, il parle trop -, oui, mais en comparaison, sa vulgaritĂ© a de la grandeur, et câest la dĂ©cence de Lindbergh qui est hideuse. » La Guardia dĂ©nonce ensuite tous ceux qui, selon lui, servent les intĂ©rĂȘts des nazis, Dies, Bilbo, Parnell Thomas qui servent les intĂ©rĂȘts du FĂŒhrer au CongrĂšs, ceux qui 436 Ă©crivent dans le New York Journal American et le New York Daily News, ceux qui reçoivent des criminels nazis Ă la Maison-Blanche. Et câest justement parce quâil Ă©tait lâennemi de Hitler et parce quâil Ă©tait lâennemi des nazis que Walter Winchell a Ă©tĂ© abattu dâun coup de feu hier [âŠ] Pour avoir dit ce quâil pensait dans lâEtat du Kentucky, Walter Winchell a Ă©tĂ© assassinĂ© par les nazis dâAmĂ©rique, qui, grĂące au silence de notre prĂ©sident, cet homme fort, avare de paroles, et dĂ©sintĂ©ressĂ©, ont dĂ©sormais la haute main sur notre pays. Ăa nâarriverait jamais ici ? Mais, mes amis, câest en train dâarriver ici. Et oĂč est Lindbergh ? OĂč est Lindberg ? » Dans les rues et dans la synagogue, on se rĂ©pĂšte ces quatre syllabes OĂč est Lind-bergh ? » que La Guardia martĂšle sur son pupitre. Avec cette pĂ©roraison menaçante, le maire prĂ©pare les fidĂšles endeuillĂ©s Ă lâapparition suprĂȘme de FDR et celui va sidĂ©rer ses plus vieux compagnons de route Hopkins, Morgenthau, Farley, Berle, Baruch 437 car il va dĂ©signer comme successeur de Walter Winchell ce politicard potelĂ© [âŠ] que ses administrĂ©s [âŠ] ont affectueusement surnommĂ© la Petite Fleur. Depuis la chaire du temple Emanu-El, le chef en titre du Parti dĂ©mocrate dĂ©clare en effet son soutien au maire de New York rĂ©publicain, candidat de lâ unitĂ© nationale » pour contrer Lindbergh qui va briguer un second mandat en 1944. » Mercredi 7 octobre 1942 Le 20 mai au matin, le prĂ©sident Lindbergh dĂ©colle de Long Island et se pose Ă lâaĂ©roport de Louisville, au soleil de midi, Ă la grande surprise du maire de Wilson Wyatt qui a eu peu de temps pour organiser sa venue 438. Dans le bref discours quâil adresse Ă la foule au pied de son avion, Lindbergh ne fait aucune allusion Ă Walter Winchell, Ă son assassinat, au discours de La Guardia, sacrĂ© par FDR comme son successeur. Le vice-prĂ©sident a dĂ©noncĂ© la veille ceux-lĂ mĂȘme qui auraient forcĂ© lâAmĂ©rique Ă la guerre en 1940 » dans un discours au congrĂšs dâanciens combattants de lâAmerican Legion. Lindbergh se contente de dire Notre pays est en paix. Notre peuple est au travail. Nos enfants sont Ă lâĂ©cole. Je suis venu jusquâĂ vous pour vous le rappeler. A prĂ©sent je rentre Ă Washington pour que ça continue. » 439. Puis le prĂ©sident remonte dans Le Spirit of Saint Louis et prend de lâaltitude. Il disparaĂźt vers lâest, on ne le reverra jamais. » Jeudi 8 octobre 1942 Aucune Ă©pave nâest retrouvĂ©e malgrĂ© toutes les recherches 440. De sorte quâĂ 20h, le cabinet est convoquĂ© pour une cellule de crise Ă la rĂ©sidence du vice-prĂ©sident. Burton K. Wheeler y annonce quâaprĂšs avoir consultĂ© la PremiĂšre Dame et les leaders de la majoritĂ© au SĂ©nat, au CongrĂšs et Ă la Cour suprĂȘme, il va devoir prendre la charge de prĂ©sident par intĂ©rim. Des dizaines de journaux titrent, pour faire honte Ă La Guardia, OĂ EST LINDBERGH ? » Vendredi 9 octobre 1942 Lorsque les AmĂ©ricains se rĂ©veillent pour commencer leur journĂ©e, la loi martiale a Ă©tĂ© imposĂ©e dans tous les Etats-Unis [âŠ]. A midi, Wheeler, prĂ©sident par intĂ©rim, se rend au Capitole sous escorte militaire. Lors dâune sĂ©ance Ă huis clos du CongrĂšs, il annonce que le FBI a tout lieu de croire Ă un enlĂšvement du prĂ©sident, qui serait dĂ©tenu par un groupe inconnu, quelque part en AmĂ©rique du Nord. Toutes les mesures seront prises 441 pour obtenir sa libĂ©ration et traĂźner les auteurs du crime devant la justice, promet le prĂ©sident par intĂ©rim. Entre-temps, les frontiĂšres avec le Canada et le Mexique ont Ă©tĂ© fermĂ©es, les aĂ©roports bloquĂ©s. Dans le District de Columbia le maintien de lâordre sera assurĂ© par les forces armĂ©es, et dans le reste du pays par la garde nationale en collaboration avec le FBI et les autoritĂ©s policiĂšres locales. » ENCORE ! Tel est le gros titre de tous les journaux de Hearst illustrĂ© par des photos du bĂ©bĂ© de Lindbergh photographiĂ© vivant pour la derniĂšre fois en 1932, quelques jours seulement avant son enlĂšvement Ă lâĂąge de vingt mois. » Samedi 10 octobre 1942 La radio allemande officielle annonce que lâenlĂšvement de Charles Lindbergh, trente-troisiĂšme prĂ©sident des Etats-Unis et signataire des historiques accords dâIslande entre le TroisiĂšme Reich et son pays, a Ă©tĂ© perpĂ©trĂ© par un complot dâintĂ©rĂȘts juifs ». Des renseignements top secret de la Wehrmacht sont citĂ©s, qui corroborent les premiers rapports du ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres le complot a Ă©tĂ© orchestrĂ© par le va-t-en-guerre Roosevelt, en collusion avec son ministre des Finances juif, Morgenthau, son juge Ă la Cour suprĂȘme juif, Frankfurter, et son banquier dâinvestissement juif Baruch. Ce complot est financĂ© par des usuriers dâenvergure internationale, Warburg et 442 Rothschild. Les opĂ©rations sont menĂ©es par lâhomme de main de Roosevelt, le gangster La Guardia, bĂątard Ă moitiĂ© juif et maire de New York, cette judĂ©opole, ainsi que par le puissant gouverneur juif de lâEtat, le financier Lehman, le but Ă©tant de faire revenir Roosevelt Ă la Maison-Blanche et de dĂ©clencher une guerre totale contre le monde non juif. Selon ces renseignements transmis au FBI par lâambassade dâAllemagne Ă Washington, lâassassinat de Walter Winchell a Ă©tĂ© planifiĂ© et exĂ©cutĂ© par la mĂȘme cabale de Juifs partisans de Roosevelt qui ont comme de juste imputĂ© le crime aux AmĂ©ricains dâascendance allemande pour pouvoir lancer lâodieuse campagne OĂč est Lindbergh ? », contraignant du mĂȘme coup le prĂ©sident Ă se rendre sur les lieux de lâassassinat pour rassurer les citoyens de Louisville, Kentucky, lĂ©gitimement inquiets dâĂ©ventuelles reprĂ©sailles juives organisĂ©es. Selon les rapports de la Wehrmacht, câest dans le lieu mĂȘme oĂč le prĂ©sident sâest adressĂ© Ă la foule quâun mĂ©canicien soudoyĂ© par le complot juif dĂ©sormais introuvable et peut-ĂȘtre assassinĂ© sur ordre de La Guardia a neutralisĂ© la radio de lâappareil. Le prĂ©sident nâa pas plus tĂŽt dĂ©collĂ© pour Washington quâil perd toute liaison avec le sol et les autres appareils ; force lui est donc de capituler lorsque le Spirit of Saint Louis est encerclĂ© par des avions de combat britanniques volant trĂšs haut, qui lâobligent Ă dĂ©vier de sa course pour atterrir quelques heures plus tard sur une piste secrĂštement entretenue par des intĂ©rĂȘts juifs internationaux du cĂŽtĂ© canadien de la frontiĂšre de lâEtat de New York, fief de Lehman. 443 En AmĂ©rique, la dĂ©claration allemande pousse le maire La Guardia Ă rĂ©pondre aux reporters de lâhĂŽtel quâun AmĂ©ricain qui croit Ă ces mensonges nazis abracadabrantes est tombĂ© trĂšs bas. » Pour autant, des sources bien informĂ©es rapportent que le maire et le gouverneur ont Ă©tĂ© longuement interrogĂ©s par les agents du FBI, et que le ministre de lâIntĂ©rieur exige de Mackenzie King, le Premier ministre canadien, quâil lance des recherches intensives sur le sol de son pays pour retrouver le prĂ©sident Lindbergh et ses ravisseurs. On dit que Wheeler, le prĂ©sident par intĂ©rim, examine les documents allemands avec ses collaborateurs Ă la Maison-Blanche, mais se refuse Ă tout commentaire tant que les recherches de lâavion prĂ©sidentiel nâont pas abouti. Des destroyers de la marine ainsi que des vedettes lance-torpilles des gardes- cĂŽtes guettent en ce moment toute trace de crash aĂ©rien jusquâĂ Cap May dans le New Jersey au nord et Cap Hatteras en Caroline au sud, tandis que dans vingt Etats des unitĂ©s de lâarmĂ©e de terre, les corps de la marine et de la garde nationale continuent de chercher des indices pour retrouver lâappareil disparu. Selon les unitĂ©s de la garde nationale qui font appliquer le couvre-feu dans tout le pays, la disparition du prĂ©sident nâaurait dĂ©clenchĂ© aucun incident violent. Sous la loi martiale, lâAmĂ©rique garde son calme, mĂȘme si le Grand Sorcier du Ku Klux Klan et le chef du Parti nazi ont tous deux appelĂ© le prĂ©sident par intĂ©rim Ă mettre en Ćuvre des mesures extrĂȘmes pour protĂ©ger lâAmĂ©rique dâun coup dâEtat juif ». Pendant ce temps, un comitĂ© dâecclĂ©siastiques juifs 444 menĂ©s par le rabbin Stephen Wise de New York envoie un tĂ©lĂ©gramme Ă la PremiĂšre Dame pour tĂ©moigner sa profonde sympathie Ă sa famille en cette heure dâĂ©preuve. On a vu le rabbin Lionel Bengelsdorf entrer Ă la Maison-Blanche en dĂ©but de soirĂ©e ; il y aurait Ă©tĂ© conviĂ© par Mrs Lindbergh pour apporter son soutien spirituel Ă la famille pendant ce troisiĂšme jour dâattente. La plupart des commentateurs voient dans cette invitation le signe que la PremiĂšre Dame refuse la thĂšse selon laquelle des intĂ©rĂȘts juifs seraient derriĂšre la disparition de son mari. » Dimanche 11 octobre 1942 Dans tout le pays, on prie Ă la messe du dimanche pour la famille Lindbergh. Les trois principales chaĂźnes de radio annulent leurs Ă©missions pour diffuser les offices cĂ©lĂ©brĂ©s Ă la cathĂ©drale de Washington, en prĂ©sence de la PremiĂšre Dame et de ses enfants ; de la musique sera diffusĂ©e le reste de la journĂ©e et du soir. A 20h, le prĂ©sident par intĂ©rim sâadresse Ă la nation pour assurer ses compatriotes de la poursuite des recherches qui seront menĂ©es conjointement avec la police montĂ©e canadienne. Le rabbin Lionel Bengelsdorf, qui apparaĂźt dĂ©sormais comme le porte-parole de la PremiĂšre Dame 445 qui reste invisible pendant les recherches pour protĂ©ger sa famille, soutient que celle-ci garde espoir dans le retour de son mari les deux accidents de 1926 auxquels il a survĂ©cu et ne croit pas Ă un complot Ă©tranger. Les preuves avancĂ©es par Wheeler sur le kidnapping de son mari la laissent sceptiques. Le rabbin dĂ©ment Ă©galement les rumeurs dâun quelconque Ă©tat dâĂ©garement de la PremiĂšre Dame 446. Mais dâautres rumeurs venant peut-ĂȘtre du ministre Ford suggĂšrent que la PremiĂšre Dame serait tombĂ©e sous la coupe du rabbin Raspoutine », son porte-parole juif ». Lundi 12 octobre 1942 A Londres, les journaux du matin annoncent que les Renseignements britanniques ont transmis au FBI des communications allemandes codĂ©es prouvant formellement que le prĂ©sident Lindbergh est vivant et quâil se trouve Ă Berlin. Si lâon en croit les services secrets britanniques, le 7 octobre, selon un plan conçu de longue date par le marĂ©chal Goering, le prĂ©sident des Etats-Unis a rĂ©ussi Ă prĂ©cipiter le Spirit of Saint Louis dans lâAtlantique en un point dĂ©terminĂ© Ă lâavance, environ quatre cents kilomĂštres Ă lâest de Washington. AprĂšs un Ă©change de signes de reconnaissance, un sous-marin allemand et son Ă©quipage lâont transfĂ©rĂ© sur un vaisseau de guerre allemand qui lâattendait au large du Portugal pour le conduire Ă Kotor, port du MontĂ©nĂ©gro sur lâAdriatique occupĂ© par les Italiens. LâĂ©pave de lâappareil prĂ©sidentiel a Ă©tĂ© remorquĂ©e et hissĂ©e Ă bord dâun cargo militaire allemand, oĂč on lâa dĂ©montĂ©e, enfermĂ©e dans des caisses et transportĂ©e dans un entrepĂŽt de la 447 Gestapo Ă BrĂȘme. Quant au prĂ©sident lui-mĂȘme, un appareil camouflĂ© de la Luftwaffe est venu le chercher Ă Kotor pour lâemmener en Allemagne avec le marĂ©chal Goering ; dĂšs son arrivĂ©e Ă la base aĂ©rienne, il a Ă©tĂ© conduit Ă la cachette de Hitler Ă Berchtesgaden pour y confĂ©rer avec lui. » Des groupes de rĂ©sistance serbes en Yougoslavie confirment les rapports des services secrets britanniques sur la base dâinformations fournies par des sources internes au gouvernement du gĂ©nĂ©ral Milan NediÄ mis en place par les Allemands Ă Belgrade dont le ministre de lâIntĂ©rieur a dirigĂ© lâopĂ©ration navale au port de Kotor. A New-York, La Guardia dĂ©clare aux journalistes que si ces faits sâavĂ©raient vrais, il sâagirait dâune trahison dont la noirceur est sans Ă©gale dans toute lâhistoire de lâhumanitĂ©. » MalgrĂ© la loi martiale et le couvre-feu dans tout le pays, malgrĂ© la prĂ©sence de troupes de la garde nationale, des Ă©meutes antisĂ©mites Ă©clatent en Alabama, dans lâIllinois, lâIowa, le Kentucky, le Missouri, lâOhio, la Caroline du Sud, le Tennessee, la Caroline du Nord et la Virginie et elles se poursuivent toute 448 la nuit jusquâau petit matin. Il faudra attendre Ă peu prĂšs huit heures pour que les troupes fĂ©dĂ©rales expĂ©diĂ©es en renfort Ă la garde nationale par Wheeler viennent Ă bout des troubles et maĂźtrisent les incendies les plus violents allumĂ©s par les Ă©meutiers. On dĂ©plorera alors 122 victimes parmi les citoyens amĂ©ricains. » Mardi 13 octobre 1942 A midi, lors dâun discours radiodiffusĂ©, le prĂ©sident par intĂ©rim Wheeler impute les Ă©meutes au gouvernement britannique et Ă ses partisans amĂ©ricains bellicistes ». AprĂšs avoir rĂ©pandu perfidement les accusations les plus ignobles quâon puisse imaginer contre un patriote de la stature de Charles Lindbergh, ces gens pouvaient-ils nâavoir pas prĂ©vu la rĂ©action dâune nation dĂ©jĂ endeuillĂ©e par la disparition de son chef bien-aimĂ© ? Pour promouvoir leurs intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et raciaux, ils nâont pas hĂ©sitĂ© Ă Ă©prouver de façon extrĂȘme la conscience dâune nation au cĆur blessĂ©. Comment sâĂ©tonneraient-ils des consĂ©quences ? Je peux vous assurer que lâordre a Ă©tĂ© rĂ©tabli dans nos citĂ©s ravagĂ©es du Sud et du Midwest, mais Ă quel prix pour notre sĂ©rĂ©nitĂ© nationale ? » Le rabbin Bengelsdorf parle une nouvelle fois Ă la place de la PremiĂšre Dame qui rejette les hypothĂšses sur la disparition de son mari 449 et Ă©tablit un parallĂšle entre le destin dâAmelia Earhart, disparue dans le Pacifique en 1937 et son mari. LâimpossibilitĂ© de joindre la PremiĂšre Dame conduit le secrĂ©taire Ford Ă exiger lâarrestation du rabbin Raspoutine. Mercredi 14 octobre 1942 En fin dâaprĂšs-midi, le maire La Guardia, convoque une confĂ©rence de presse pour attirer lâattention sur trois manifestations du dĂ©lire caractĂ©risĂ© qui menace la santĂ© mentale de la nation ». 1. Dâabord, Ă la une du Chicago Tribune, un article datĂ© de Berlin rapporte que le fils du prĂ©sident et de Mrs Lindbergh, aujourdâhui ĂągĂ© de douze ans â cet enfant quâon croyait avoir Ă©tĂ© kidnappĂ© puis assassinĂ© dans le New Jersey en 1932 -, a retrouvĂ© son pĂšre Ă la rĂ©sidence de Berchtesgaden aprĂšs avoir Ă©tĂ© sauvĂ© par les nazis. Ceux-ci lâauraient tirĂ© dâun cachot de Cracovie 450 en Pologne oĂč il Ă©tait tenu captif dans le ghetto juif depuis sa disparition et oĂč, chaque annĂ©e, on lui ponctionnait du sang pour la prĂ©paration rituelle des matzot de la PĂąque. » 2. DeuxiĂšme indice de dĂ©mence, les parlementaires rĂ©publicains ont dĂ©posĂ© un projet de loi appelant Ă dĂ©clarer la guerre au Canada dans lâhypothĂšse oĂč le Premier ministre King ne parviendrait pas Ă rĂ©vĂ©ler dans les quarante-huit heures oĂč se trouve le prĂ©sident disparu. » 3. Enfin les forces de lâordre du Sud et du Midwest rapportent que les prĂ©tendues Ă©meutes antisĂ©mites » du 12 octobre ont Ă©tĂ© fomentĂ©es par des Ă©lĂ©ments locaux juifs Ćuvrant Ă lâintĂ©rieur dâune vaste conspiration juive pour saper le moral du pays. Sur les 122 personnes tuĂ©es au cours des Ă©meutes, 97 ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© identifiĂ©es comme des provocateurs juifs » attachĂ©s Ă dĂ©tourner les soupçons du groupe mĂȘme des fauteurs de troubles qui tente de prendre le contrĂŽle du gouvernement fĂ©dĂ©ral. » Il y a bien un complot, en effet, conclut le maire La Guardia, et je vais me faire un plaisir de vous nommer les forces qui lâaniment ce sont lâhystĂ©rie, lâignorance, la malveillance, la bĂȘtise, la haine et la peur. Notre pays offre aujourdâhui un spectacle rĂ©pugnant ! Le mensonge, la cruautĂ© et la folie sont partout, et dans la coulisse, la force brute guette le moment de nous achever. Il nous faut aujourdâhui lire dans le Chicago Tribune que depuis toutes ces annĂ©es dâhabiles boulangers juifs se servent du sang du petit Lindbergh kidnappĂ© pour faire leurs galettes de la PĂąque en Pologne â et ce 451 conte est tout aussi dĂ©lirant aujourdâhui que quand il est sorti du cerveau malade des antisĂ©mites il y a cinq cents ans. Le FĂŒhrer doit se dĂ©lecter Ă empoisonner notre pays avec ces aberrations sinistres. Des intĂ©rĂȘts juifs, des Ă©lĂ©ments juifs, des usuriers juifs ! Des reprĂ©sailles juives ! Des complots juifs ! Une guerre dĂ©clarĂ©e par les Juifs au reste du monde entier ! Dire que lâAmĂ©rique se laisse subjuguer par ces balivernes ! Quâon sâest emparĂ© de la conscience de la plus grande nation de la planĂšte sans le moindre mot de vrai ! Ah, le plaisir que nous devons faire Ă lâhomme le plus malfaisant du monde ! » Jeudi 15 octobre 1942 Peu avant lâaube, le rabbin Lionel Bengelsdorf est placĂ©e en garde-Ă -vue comme faisant partie des chefs de file du complot juif contre lâAmĂ©rique ». Au mĂȘme moment, la PremiĂšre Dame que lâon dit victime dâun effondrement nerveux » est transportĂ©e en ambulance Ă lâhĂŽpital militaire Walter Reed. » Au cours de cette ronde matinale, dâautres personnalitĂ©s sont arrĂȘtĂ©es le gouverneur Lehman, Bernard Baruch, le juge Frankfurter et David Lilienthal, administrateur de Roosevelt, les conseillers du New Deal Adolf Berle et Sam Rosenman, les leaders syndicaux David Dubinsky et Sidney Hillman, lâĂ©conomiste Isador Lubin, les journalistes de gauche I. F. Stone et James Wechsler, le socialiste Louis Waldman. Dâautres arrestations seraient imminentes sans que le FBI ait rĂ©vĂ©lĂ© si lâun ou la totalitĂ© des suspects seront inculpĂ©s pour avoir enlevĂ© le prĂ©sident. » Des unitĂ©s de fantassins et de blindĂ©s entrent dans 452 New York pour aider la garde nationale Ă juguler les flambĂ©es de violence de rue contre le gouvernement. A Chicago, Philadelphie et Boston, des appels Ă manifester contre le FBI malgrĂ© la loi martiale se soldent par quelques blessures sans gravitĂ©, mais la police annonce sâĂȘtre livrĂ©e Ă des centaines dâarrestations. Au CongrĂšs, des tĂ©nors rĂ©publicains rendent hommage au FBI pour avoir dĂ©jouĂ© le complot » pendant que La Guardia donne une confĂ©rence de presse aux cĂŽtĂ©s dâEleanor Roosevelt et de Roger Baldwin de lâUnion amĂ©ricaine pour les libertĂ©s civiques. Ils exigent la libĂ©ration de Lehman et des prĂ©tendus conjurĂ©s. Cela vaut Ă La Guardia dâĂȘtre arrĂȘtĂ© dans sa rĂ©sidence officielle. » Lâancien prĂ©sident Roosevelt, qui sâest rendu Ă New York est promptement mis sous la garde de la police pour assurer sa protection ». Les radios, les journaux sont fermĂ©s par lâarmĂ©e ; le couvre-feu est gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă la journĂ©e entiĂšre et les blindĂ©s bloquent les ponts et les tunnels. Les incidents se multiplient Ă Buffalo distribution de masques Ă gaz, Ă Rochester programme dâabris antiaĂ©riens en cas dâune attaque canadienne, Ă la frontiĂšre du Maine et du 453 New Brunswick Ă©changes de tirs. Depuis Londres, le Premier ministre Churchill avertit que lâAllemagne se prĂ©pare Ă envahir le Mexique pour protĂ©ger le flanc sud-ouest de lâAmĂ©rique puisque celle-ci entreprend dâarracher le contrĂŽle du Canada Ă lâAngleterre. Il ne sâagit plus aujourdâhui que la dĂ©mocratie amĂ©ricaine nous prĂȘte main-forte par des mesures militaires. Lâheure est venue que les citoyens amĂ©ricains prennent des mesures civiques pour leur propre salut. Il nây a pas deux drames historiques distincts, celui de lâAmĂ©rique et celui de la Grande-Bretagne, tel ne fut jamais le cas. Il nây a quâune seule et mĂȘme Ă©preuve ; aujourdâhui comme hier nous y faisons face ensemble. »
Lesecret de la cathédrale. Amiens et son secret. Quel est le but de Colin ? Trouver un travail sur le chantier. Faire des études à Amiens. Rencontrer un maitre d'oeuvre. Retrouver l'histoire de son pÚre. Qui est Ermeline ? La soeur de l'apothicaire.
Le secret de la cathĂ©draleDĂ©couverte dâun roman policier historiqueBĂ©atrice NicodĂšmeSĂ©quence pĂ©dagogique Ă©tablie par LĂ©o Lamarche, professeur agrĂ©gĂ©e de Lettres1PrĂ©sentationLe romanColin, jeune tailleur de pierres, arrive sur le chantier de construction de lacathĂ©drale dâAmiens pour se faire embaucher. Ă peine arrivĂ©, il assiste Ă plusieurs incidents, les morts succĂšdent aux accidents dans dâĂ©trangescirconstances. LâĂ©diïŹce est-il maudit ? LâĂ©quipe des bĂątisseurs cache-t-elleun meurtrier? Câest ce que Colin cherche Ă dĂ©couvrir, dâautant que sonpropre pĂšre, le maĂźtre tailleur, a trouvĂ© la mort dans des circonstancesimprĂ©cises, quelques mois plus tĂŽt. Lâadolescent prendra tous les risques etaffrontera le danger en tentant de percer les secrets enfouis dans la pierreâŠLâintĂ©rĂȘt du romanCe roman historique et policier, qui retrace Ă©galement la quĂȘte de la vĂ©ritĂ©dâun adolescent, offre de nombreuses perspectives pĂ©dagogiques intĂ©rĂȘtpour lâĂ©poque, le savoir-faire des artisans, les valeurs transmisesâŠ.Du cĂŽtĂ© du lecteur, son Ă©criture limpide et ïŹuide ne prĂ©sente pas de difïŹ-cultĂ©s majeures, le personnage principal est attachant et le mystĂšre que renferment les pages sâĂ©paissit au ïŹl de la lecture ainsi que la tensiondramatique. Pour le professeur, il fourmille de dĂ©tails sur la vie au MoyenĂge et offre Ă lâĂ©lĂšve lâoccasion de sâinterroger sur le roman historique etvoir â ou revoir â des questions essentielles de et Ă©lĂšves peuvent donc se retrouver autour dâun roman palpi-tant, qui sâavĂšre un vrai rĂ©gal Ă lire et Ă partager en parcours de lecture diffĂ©renciĂ©eCette sĂ©quence dâĂ©tude est destinĂ©e Ă des Ă©lĂšves de 5 en dĂ©but dâannĂ©e,quâils soient bons, moyens ou faibles lecteurs. Lâobjectif nâest pas tant de lire intĂ©gralement le texte, mais de parvenir ensemble au terme de ceroman dâaventures historiques. Câest pourquoi nous proposons au profes-seur un parcours de lecture Ă trois niveaux, selon le rythme et la capacitĂ© delecture des Ă©lĂšves, les sĂ©ances de synthĂšse restant identiques pour toutela classe. Au professeur de dĂ©terminer, en fonction des possibilitĂ©s desĂ©lĂšves, un itinĂ©raire intĂ©gral pour les bons lecteurs, un itinĂ©raire partiel la lecture de plus des deux tiers du texte, le reste rĂ©sumĂ© dans le tableaude lecture disponible sur Internet pour les lecteurs moyens et un troisiĂšmeitinĂ©raire pour les lecteurs en difïŹcultĂ© la lecture de plus de la moitiĂ© dutexte, le reste rĂ©sumĂ© dans le tableau de lecture.PrĂ©sentation de la sĂ©quencePour cette sĂ©quence, les Ă©lĂšves peuvent ĂȘtre rĂ©partis en binĂŽmes ou engroupes suivant leur niveau de lecture bons lecteurs, moyens lecteurs,faibles lecteurs. Elle se compose de huit sĂ©ances, dans lâordre de progres-sion de la lecture ce roman nous a paru trop consĂ©quent pour le donnerentiĂšrement Ă lire Ă la maison en une seule fois. Il sâagit ainsi dâune lecturecursive partielle, accompagnĂ©e de pauses de comprĂ©hension/rĂ©ïŹexion, ensâappuyant sur les ïŹches Ă©lĂšves, et de prolongements sous forme dâateliersdâĂ©criture visant Ă stimuler la crĂ©ativitĂ© des la fin de lâĂ©tude, les Ă©lĂšves auront dĂ©couvert une Ćuvre de littĂ©rature jeunesse, possĂ©deront Ă©galement les clĂ©s pour lâinterrogation dâun romanpolicier et historique et sauront rĂ©diger tout, ou partie, de la trame dâunenouvelle historique et principaux- Amener les Ă©lĂšves Ă la lecture dâune Ćuvre longue,acquĂ©rir une autonomie en lecture AcquĂ©rir une mĂ©thode dâapproche pour apprĂ©hender le roman Voir, ou revoir, des notions de base en Travailler en interdisciplinaritĂ© avec le cours dâ Stimuler lâimagination et la crĂ©ativitĂ© du Apprendre Ă donner son avis de de la sĂ©quence Outils SĂ©ance Dominante Prolongements Fiches Ă©lĂšvesde la langue1. Entrer RepĂšres, Vocabulaire Lecture, rĂ©ïŹexion 1. Ă la rencontredans lâHistoire oral lâobjet-livre Le roman de BĂ©atriceet son auteure NicodĂšme2. Mettez-vous Ă la place de lâauteure2. Entrer Lecture, Nommer Atelier dâĂ©criture dans le roman repĂšres et caractĂ©riser commentcommencer ?3. PersonnalitĂ©s Lecture RĂŽle, fonction Atelier dâĂ©criture 4. InsĂ©rer et analytique et emploi le portrait un portrait personnages des adjectifs des personnages dans un rĂ©citChap. 2 Ă 8 qualiïŹcatifs4. Premiers Lecture Le dialogue Expression oralesoupçons synthĂ©tique au discours direct Cartes sur table »Chap. 9 Ă 185. Un complot ? Outils La notion Atelier dâĂ©criture Chap. 19 Ă 24 de la langue dâargumentation indices, arguments et fausses pistes6. Une ïŹn Lecture Les complĂ©ments Atelier dâĂ©criture heureuse ? synthĂ©tique circonstanciels la ïŹn de lâaventureChap. 25 Ă 28 de maniĂšre,de moyen,de cause et de but7. Bilan SynthĂšse / 5. Votrede lecture Oral jugement de lecteur8. Bilan dâĂ©criture ExpressionĂ©crite / orale 4SĂANCE 1 Entrer dans lâHistoire SUPPORTSillustrations dâexposĂ©s ; couverture dâautres romans ;Le secret de la cathĂ©drale, lâ heure 30 Ă 2 heuresOBJECTIFS- AcquĂ©rir des repĂšres pour aborder le Moyen Ăge- Passer de lâHistoire Ă lâhistoire- Interroger lâobjet-livreDĂROULEMENTLa classe est divisĂ©e en binĂŽmes ou en groupes, chacun ayant en charge la prĂ©sentation orale dâun livre ou dâune question dâexposĂ©. La sĂ©ance sedĂ©roule en trois temps les exposĂ©s gĂ©nĂ©raux sont suivis de compte-rendusde lecture, puis dâune interrogation collective sur le paratexte du PROPOSITION DâEXPOSĂS- Le Moyen Ăge, une Ă©poque troublĂ©e- La vie quotidienne au Moyen Ăge- La foi au Moyen Ăge- La construction dâune cathĂ©drale - Nobles, clergĂ© et tiers Ă©tatĂ lâissue de ces exposĂ©s, on fera une rapide synthĂšse des Ă©lĂ©ments utilespour lâĂ©tude dates du Moyen Ăge, situation de lâhistoire dans lâHistoire,la cathĂ©drale un monument pour une foi vivante.5Ă RETENIR Intervenir Ă lâoralD1. Rassemblez la matiĂšre de lâexposĂ©, sĂ©lectionnez les informations essentielles aïŹn dâexpliquer le plus clairement possible les notions Organisez un plan en associant texte et schĂ©mas, illustrations, afïŹchesqui animeront votre Utilisez titres, sous-titres, encadrĂ©s pour faciliter la cohĂ©rence de lâexposĂ© Ă lâoral, parlez clairement en articulant, et sufïŹsamment fort pour ĂȘtreentendue.II. PROPOSITION DE TITRES POUR LES COMPTE-RENDUS DE LECTURE- Les cinq Ă©cus de Bretagne dâĂvelyne Brisou-Pellen- Les brigands de la Saint-Michel de Jean-Marc Soyez- Jehan de Loin de Bertrand Solet- Le chevalier au bouclier vert dâOdile WeulersseĂditions Le Livre de Poche JeunesseĂ RETENIR PrĂ©senter un livre Ă la classeD1. Indiquez le titre du livre, lâauteur, lâannĂ©e de parution, le genre du RĂ©sumez lâaction en cinq Ă dix lignes vous pouvez choisir, ou non,de dĂ©voiler la ïŹn.3. PrĂ©sentez ce qui fait, Ă votre avis, lâintĂ©rĂȘt du livre et votre opinion de Indiquez Ă vos camarades trois bonnes raisons pour lire ce de synthĂšseQuâest-ce, Ă votre avis, quâun roman historique ? Quelles diffĂ©rences faites-vous avec un roman policier ? Comment peut-on combiner les deux ?III. QUESTIONS SUR LâOBJET-LIVRELe paratexte1. DĂ©crivez la jaquette des Ă©ditions Hachette Jeunesse premier plan,personnage, attitude, vĂȘtements et accessoires, disposition, arriĂšre-plan,couleurs, dominantes, impression suggĂ©rĂ©e.2. Le titre Ă quoi/qui correspond-il ? Que suggĂšre-t-il ?En quoi le titre et lâimage se complĂštent-ils ?3. Quel est le rĂŽle du paragraphe de la quatriĂšme de couverture ?Quâest-ce qui est mis en relief typographie ?Quelles informations complĂ©mentaires apporte-t-il au futur lecteur ?64. Ă quels genres appartient ce roman ?Quels indices de la couverture nous le prouvent ?Les hypothĂšses de lecture que vous attendez-vous Ă trouver dans ce roman ?Les Ă©lĂšves sont invitĂ©s Ă rĂ©diger leur