Texten°3 : Jean de La Bruyère, Les Caractères, livre V,
Tu prépares actuellement le baccalauréat de français ? L’œuvre de La Bruyère, Les Caractères, est de celles qui sont reconduites pour l’année 2022-2023. Présentée à travers le parcours thématique la comédie sociale », cet article te permettra de saisir les attendus et grandes idées de cet ouvrage ! Qui était La Bruyère ? Jean de La Bruyère était un moraliste auteur de réflexions sur les mœurs, la nature et la condition humaines né en 1645 et mort en 1696. Il fut l’instructeur du duc de Bourbon, le petit-fils du prince. Issu d’une famille bourgeoise, il fait ses humanités faire des études de lettres, de grec et de latin et obtient une licence de droit. En 1684, grâce à Bossuet, un célèbre évêque, il est chargé d’instruire le duc de Bourbon en devenant son précepteur personne chargée de l’éducation, de l’instruction d’un enfant de famille noble et/ou riche à domicile. Il s’agit d’un poste prestigieux qui lui permettra de recueillir des informations précieuses sur ce milieu. La Bruyère connaît alors une remarquable ascension sociale qui lui permet d’accéder aux hautes sphères de la société aristocratique française, et d’y obtenir une avantageuse protection. Après trois ans, il devient le bibliothécaire des Condé après que son activité de précepteur s’est achevée. Il est élu en 1693 à l’Académie française grâce notamment au soutien des Condé et à celui des Anciens -voir contexte plus bas-, consécration de son œuvre. Il commence à écrire cet ouvrage en 1670, ouvrage qui sera publié pour la première fois en 1688. Ce dernier a fait l’objet de nombreuses corrections au fil de l’eau. Son contenu a été remanié, réorganisé, voire augmenté à plusieurs reprises également. Il s’agit en quelque sorte d’une réécriture, ou plutôt d’une poursuite des Caractères de Théophraste auteur grec du IVème siècle avant qui appartient au genre de l’éthopée qui consiste à peindre des personnages ou des assemblées de personnages en peignant aussi leurs mœurs et leurs passions. Lire aussi Comment se présentent les épreuves écrites et orales du baccalauréat de français ? Contexte d’écriture des Caractères La période pendant laquelle La Bruyère débute l’écriture des Caractères est marquée par l’affrontement entre les Anciens » et les Modernes ». Il s’agit d’une querelle dans laquelle s’oppose les défenseurs des codes artistiques et littéraires hérités de l’Antiquité, tandis que le second groupe met en avant la nécessité de s’affranchir de ce qui est considéré comme des contraintes. Ainsi, on peut dire sans mauvais jeu de mot que la littérature change de caractère. De nouveaux sujets et enjeux émergent. Parmi eux, la religion, qui se voit de plus en plus attaquée. Les institutions politiques sont également vivement critiquées. Tout cela est permis l’affaiblissement du pouvoir royal. La Bruyère apparaît en ce sens comme un précurseur des philosophes » du XVIIIème siècle, même s’il prend parti pour les Anciens ». En effet, il se réclame de l’héritage antique qu’il admire et dont il encourage l’imitation. L’œuvre de La Bruyère reste un des témoignages les plus complets sur la société française et le déclin de Louis XIV. Le succès de cette œuvre est du en particulier à la pensée libérale courant de pensée qui prône la défense des droits individuels, au nom d’une vision fondée sur l’individu et la coopération volontaire entre les humains ; le système libéral repose donc sur la responsabilité individuelle qui s’immisce progressivement. Lire aussi Baccalauréat de français 2022 les oeuvres au programme Résumé des Caractères Cette œuvre appartient au classicisme. Ce mouvement esthétique et artistique se développe en France, et plus largement en Europe, de 1660 à 1725. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal s’incarnant dans l’ honnête homme » et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection, son maître mot est la raison. 420 remarques sont faites sous forme de maximes, que l’on peut définir comme une formule exprimant une idée générale, une règle de conduite ou une règle morale. Le livre V, De la société et de la conversation, fait état des qualités requises dans le monde social. Les codes de bienséances, comme la manière de se tenir et parler, la politesse et la civilité ne sont pour La Bruyère pas assez respectés. Ensuite, le livre VI, intitulé Des biens de fortune », montre au lecteur que la véritable richesse n’est pas liée à la fortune que l’on possède, mais relève des connaissances, de la sagesse que chaque individu doit avoir en soi. L’argent menace l’ordre social et biaise toute idée de mérite. On retrouve cette idée chez Marivaux également. Le livre VII quant à lui, dont le titre est De la ville », met en avant l’importance que les hommes et femmes accordent au regard de l’autre. Celui-ci influence les actions et comportements des individus. Chacun se compare, se moque avec des intentions malveillantes de l’autre, dans cet immense théâtre qu’est le monde. Tout le monde est dissimulé derrière un masque. La première remarque énonce alors que L’on se donne à Paris […] pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres ». Cet art de la dissimulation détruit le naturel, l’authenticité. Par ailleurs, le livre VIII, De la cour » expose l’idée selon laquelle sous des dehors brillants se cachent l’intérêt et l’égoïsme de ses membres. Y est dénoncée l’hypocrisie des courtisans, leur superficialité, ainsi que le caractère aléatoire, soumis au hasard, de la trajectoire de ces derniers. Ils sont soumis au moindre événement, événement qui peut détruire du jour au lendemain une vie, une carrière. Des Grands » est le livre IX, qui aborde plus particulièrement les mœurs des princes de sang et des nobles, en clair, les Grands » de ce monde. Il souligne leur vanité, c’est-à-dire leur caractère futile et frivole. Ils ne sont grands que par leur naissance mais pas par leurs actions. Les Grands » méprisent le peuple, les travailleurs ; les premiers sont orgueilleux et se reposent sur leur situation confortable. Enfin, le livre X, Du souverain ou de la république », dresse une critique acerbe de la guerre qui fait souffrir les peuples. L’art de gouverner est particulièrement délicat sous le régime monarchique. Le bon prince, secondé par ses ministres, doit veiller au maintien de la paix, ne pas se considérer comme le maître absolu de ses sujets. Il doit éviter le faste, le luxe, et faire preuve de modestie. Lire aussi Les citations incontournables pour le baccalauréat de français Que signifie le parcours la comédie sociale » ? Comme le suggère d’emblée le sous-titre des Caractères, les mœurs de ce siècle », La Bruyère entreprend de dépeindre les comportements de ses contemporains. Ce qu’il y a d’intéressant dans cette présentation est qu’elle conduit à une certaine forme de typologie des êtres humains. Cela consiste en système de classification des individus en types physiques et/ou psychologiques où, le plus souvent, des correspondances sont établies entre des types physiques et des types psychologiques, les premiers étant supposés prédéterminer les seconds. Ses portraits, moraux avant tout La Bruyère ne cherchant derrière le portrait physique que la peinture et la stigmatisation des vices forment des tableaux animés et vivants de personnages emblématiques de son époque et des passions de quelques types universels. Il utilise la satire pour mettre en lumière les défauts des hommes de son siècle. Le portrait de Gnathon dans le chapitre De L’Homme est un exemple parfait d’éthopée. Il dénonce l’attitude des hommes qui se produiraient dans le monde comme dans un théâtre, et seraient dès lors les personnages d’une immense pièce. Tout n’est que posture, jeu de dupes et superficialité. Les hommes joueraient un rôle dans ce grand théâtre qu’est le monde. Cette idée rejoint celle qu’a énoncée Shakespeare dans Comme il vous plaira à la scène 7 de l’acte II de la pièce de théâtre publiée en 1623 Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Chacun y joue successivement les différents rôles D’un drame en sept âges » Les thèmes abordés dans Les Caractères La figure de l’homme honnête est au cœur de l’œuvre de La Bruyère. Ce dernier entreprend de présenter un tableau d’un homme idéal, vertueux qui a des qualités morales, qui fait preuve de mesure n’est pas excessif dans ses actes et ses propos, de droiture, qui est cultivé et modeste. Les Caractères dessine un décor souvent citadin, en opposition aux campagnes, à la ruralité. Ce premier lieu, la ville, est décrite comme un endroit en proie à des mouvements de toutes natures. Cela conduit à ce que la situation de ses habitants soit perpétuellement instable, soumise aux variations, au hasard. Les hommes y sont esclaves, prisonniers de la fortune du destin. L’argent y est également incriminé dans la mesure où prend le pas sur la vertu. C’est un élément qui pousse à la décadence des puissants, qui corrompt les mœurs et dévalorise la notion de mérite. Cette satire sociale est menée par divers procédés tels qu’une écriture particulièrement théâtrale. Celle-ci est en effet agrémentée de nombreux dialogues qui rendent le discours vivant. Cela permet de transmettre plus facilement les idées de La Bruyère. Ce dernier met en œuvre le principe de placere et docere, qui signifie plaire pour instruire ». Lire aussi Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV, parcours les mémoires d’une âme D’autres œuvres en lien à explorer On l’a dit, le siècle dans lequel a vécu La Bruyère est marqué par une effervescence littéraire tournée vers une critique de plus en plus débridée plus libre du pouvoir et de la société. De nombreux auteurs contribuent à cette dynamique. Fénelon, les célèbres Fables de La Fontaine dont les trois tomes ont été publiés respectivement en 1688, 1678 et 1694, les Maximes de La Rochefoucauld ou encore les Lettres de Madame de Sévigné en sont les exemples les plus marquants. Toutes ces œuvres ont pour caractéristique de moquer par le biais de la satire texte qui passe par la moquerie, voire la caricature, pour critiquer un sujet les comportements humains. Il s’agit de dénoncer le manque d’honnêteté de certains individus, des attitudes basses. Pour conclure, les maximes satiriques de La Bruyère donnent à voir au lecteur la société de son époque. Il catégorise des caractères » en s’adressant à eux, en leur émettant des remarques sur leurs comportements. Tout dénonce les attitudes qui ne respecteraient pas la morale, la vertu. Tu cherches plus d’infos sur ton orientation ? Des articles sur différents points du programme pour t’aider à décrocher la meilleure note au bac ? Rejoins la team Up2School Bac sur Instagram et TikTok !
LaBruyère, Les Caractères, « De la société & de la conversation », 9. Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi; c'est un homme universel, et il se donne pour tel: il aime mieux mentir

noeticaNiveau 2Je ne crois pas que le sujet ait déjà été ouvert...Je souhaiterais travailler sur Les Caractères l'an prochain avec mes premières, mais je butte sur la lecture cursive associée au parcours "La comédie sociale". Plein de choses seraient possibles si l'on pouvait prendre une oeuvre du XVIIe siècle... mais si l'on doit choisir "une oeuvre appartenant à un autre siècle que celui de l'oeuvre au programme", donc du XVI ou XVIIIe siècle, cela paraît moins simple... Certains d'entre-vous y auraient-ils déjà réfléchi ? Je pense peut-être à une comédie de Marivaux, mais laquelle ? Merci à ceux qui auraient des idées à partager !Dernière édition par sansara le Sam 17 Juil 2021 - 1614, édité 1 fois Raison Coquille titretrompettemarineGrand MaîtreDiderot, La Religieuse ?Je le faisais avec l'ancien programme. Il faut juste guider les élèves au début du roman. beloteHabitué du forumLa cursive peut être de n'importe quel siècle sauf du XVIIe siècle puisque l’œuvre intégrale appartient à ce siècle me semble-t-il. Tu peux aussi choisir une œuvre contemporaine par exemple. noeticaNiveau 2Ah d'accord, j'avais compris qu'il fallait se limiter aux bornes de l'OE. Ça ouvre des perspectives... Merci !Je vais regarder pour La 5J'ai une idée peut-être saugrenue mais je pense à Gatsby le magnifique. Je dois le relire avant évidemment mais le règne du paraître et les fêtes ostentatoires me font penser à "Comédie sociale".VatrouchkaNiveau 9 Fortunio a écritJ'ai une idée peut-être saugrenue mais je pense à Gatsby le magnifique. Je dois le relire avant évidemment mais le règne du paraître et les fêtes ostentatoires me font penser à "Comédie sociale". J'avais la même idée mais j'hésite encore avec le parcours, je pense sélectionner quelques maximes de La 5Bonjour à tous,je travaille actuellement sur ma séquence sur Les Caractères et je souhaiterais faire réaliser des exposés aux élèves 5-10 min. Voici les différents sujets que je leur propose le pouvoir et la monarchie, la Cour, le mérite ou les privilèges, les noms dans les portraits, la religion, la figure de l’honnête-homme, le contexte historique de l’œuvre, les autres œuvres phares des d'autres thématiques qui pourraient être traitées dans un exposé ? Les défauts des Hommes et les travers de la société feront l'objet d'un autre d'avance pour votre aide. _________________FortunioNiveau 5Après Gatsby le Magnifique, autre idée de lecture cursive Le dictionnaire des idées reçues de Flaubert ? C'est un recueil de remarques que font les bourgeois en société, c'est caricatural... Pas simple de trouver quelque chose...noeticaNiveau 2Merci pour vos propositions ! Après de longues réflexions... je vais finalement opter pour Les Lettres persanes. Pas tout, ça serait trop pour les élèves je pense, mais une section à partir de la lettre XXIII, jusque... je ne sais encore. L'idée de comédie sociale y est explicite, et ça permet de travailler une autre forme d'argumentation. Le dictionnaire de Flaubert est intéressant par rapport au thème, mais je crains que ça ne soit bien difficile pour les élèves...Les exposés c'est une bonne idée ! Mais je réserverais la présentation du contexte historique et littéraire au professeur. _________________"Du possible, sinon j'étouffe !"FortunioNiveau 5Oui, Les Lettres persanes, c'est aussi une très bonne idée ! Cela me tente 5Finalement, je vais aussi choisir les Lettres persanes. Merci beaucoup pour cette idée. J'ai sélectionné les lettres 24 à 2You're welcome. _________________"Du possible, sinon j'étouffe !"Dan MarkNiveau 2Pour ma part, je propose un choix de LC parmi trois oeuvres Balzac, La Duchesse de Langeais ; Huysmans, A rebours et... je réfléchis à Léon Bloy, Le Désespéré. Ce dernier est ardu mais ma classe a un bon niveau. Après tout, Voyage au bout de la nuit est régulièrement proposé à des classes de première. Qu'en pensez-vous ?Par ailleurs, en parcours associé, je vais leur présenter un extrait du Voyage en explication de texte le passage à New York lorsque Bardamu fait l'expérience des latrines souterraines, formidable double inversé de la société de 3Peut-être donner une brève fiche explicative notamment sur les aspects religieux, qui échappent complètement aux élèves généralement à ceux choisissant Bloy ? Personnellement, si j'avais des 1res GT, j'aurais fait étudier un extrait d'un drame bourgeois de Diderot. D'une part parce que ça change. Et d'autre part parce que ça permet d'aborder l'échec littéraire de Diderot, qui a produit en réalité des comédies en voulant ecrire des drames sérieux. IagoJe viens de m'inscrire !Il y a qqch que je ne comprends pas la lecture cursive doit- faire partie du même genre littéraire que celui de l'OI hors XVIIe ?ou- peu importe le genre hors XVIIe, se rattacher à l'intitulé du parcours ? maldoror1ÉruditPeu importe le genre. Elle doit en effet se rattacher au parcours et ne pas appartenir au même siècle que l'OI. _________________" Le monde a commencé sans l'homme et finira sans lui". Lévi-StraussNLM76DoyenPeu importe le "genre", dans la mesure où il s'agit d'un "objet d'étude" hybride. Il faut seulement pouvoir faire entre l'œuvre dans la "littérature d'idées". Or quelle œuvre littéraire peut échapper à cette étiquette ?_________________Sites du grip site ne renonça jamais à la question-clé quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" 1959]TivinouEsprit éclairéPetite question à celles et ceux qui ont choisi La Bruyère cette année en 1e G êtes-vous satisfaits de votre choix ? Je suis en congé de formation professionnelle cette année et je vous avoue que j'ai du mal à choisir une œuvre parmi celles 9 Tivinou a écritPetite question à celles et ceux qui ont choisi La Bruyère cette année en 1e G êtes-vous satisfaits de votre choix ? Je suis en congé de formation professionnelle cette année et je vous avoue que j'ai du mal à choisir une œuvre parmi celles proposées. Je ne regrette pas du tout mon choix ! La langue est difficile mais la forme brève permet de lire de nombreuses remarques en classe et d'aider les élèves à se familiariser avec le style. Le fait qu'il n'y ait pas d'intrigue et qu'on puisse lire les portraits dans le désordre aide également à dédramatiser la difficulté de la lecture. Mes élèves ont bien aimé étudier l’œuvre et j'ai l'impression qu'ils l'ont assez bien comprise puisqu'ils ont réussi à faire des parallèles avec La Princesse sur la question des apparences, sur le monde de la cour...Le parcours est assez large pour pouvoir se faire plaisir pour les LL et les LC celui pour les technos me semble bien plus difficile pour les exercices associés.TivinouEsprit éclairé Vatrouchka a écrit Tivinou a écritPetite question à celles et ceux qui ont choisi La Bruyère cette année en 1e G êtes-vous satisfaits de votre choix ? Je suis en congé de formation professionnelle cette année et je vous avoue que j'ai du mal à choisir une œuvre parmi celles proposées. Je ne regrette pas du tout mon choix ! La langue est difficile mais la forme brève permet de lire de nombreuses remarques en classe et d'aider les élèves à se familiariser avec le style. Le fait qu'il n'y ait pas d'intrigue et qu'on puisse lire les portraits dans le désordre aide également à dédramatiser la difficulté de la lecture. Mes élèves ont bien aimé étudier l’œuvre et j'ai l'impression qu'ils l'ont assez bien comprise puisqu'ils ont réussi à faire des parallèles avec La Princesse sur la question des apparences, sur le monde de la cour...Le parcours est assez large pour pouvoir se faire plaisir pour les LL et les LC celui pour les technos me semble bien plus difficile pour les exercices associés. Merci. J'hésite encore avec Rabelais que je suis en train de relire et qui ne sera pas facile à comprendre pour les élèves malgré la dimension 5Bonjour à tous,Nouvelle en lycée après des années au collège, j'essaie de construire ma première séquence de l'année pour une 1ère générale. Pourriez-vous, s'il vous plait, me dire si la progression adoptée est cohérente et si elle correspond bien à ce qui se "fait" au lycée ? N'hésitez pas à pointer tous les défauts sans prendre de pincettes, il faut bien que je m'adapte Par avance, merci ! Séance 1 La Bruyère et son temps Biographie, contexte historique et littéraire, les moralistes...Séance 2 L’écriture des Caractères L’écriture fragmentaire, la structure et la visée des caractères préface, les grands thèmes des livres 5 à 10...Séance 3 Converser comme un honnête homme cours + GT Séance 4 LL1 De la société et de la conversation » V ; 9 le portrait d’ 5 Bilan livres 5 et 6 Entraînement dissertation 1. Séance 6 Paris et Versailles, lieux de corruption et de manigances retour livre 7 + GTSéance 7 LL2 L’on parle d’une région... » VIII, 74Séance 8 Bilan livres 7 et 8Entraînement dissertation 9 LL3 Des Grands » IX,50 Pamphile »Séance 10 Bilan livres 9 et 10 + œuvre entièreSéance 11 LL4 – Molière, Le Misanthrope, I, 1Séance 12 LL5 – La Fontaine ou SévignéSéance 13 dissertationsinanNiveau 8C'est une sequence totalement pertinente selon moi. Toutefois 1 au début de l'année, les élèves de 1res sont assez perdus en plus ils viennent de différentes secondes, ils peuvent avoir fait des choses très différentes. Leur apprendre la lecture linéaire prend beaucoup de temps. La dissertation sera sans doute inconnue pour eux ... 2 il faudra leur donner d'emblée le livre en oi à se procurer +à lire, c'est bien de leur annoncer la date de l'évaluation de lecture si tu comptes en faire une3 je ne sais pas dans quel établissement tu vas enseigner, mais commencer par deux cours d'histoire littéraire peut rebuter des lycéens. Même si c'est assez logique. Par exemple je ferais le cours sur l'écriture "infusé" dans la 1re LA. Le cours sur la bio et le contexte pourrait, lui, faire l'objet d'une évaluation de connaissance juste après, afin de leur faire comprendre qu'il est nécessaire de connaître son cours ...Bon couragegregforeverExpert spécialiséSi je peux me permettre il manque également au moins une séance ou plus de grammaire ....eliamExpert spécialiséTa séquence se tient mais si tu vas aussi vite que moi pour les EL, tu n'auras pas le temps de faire tout ça. Personnellement, je ne fais pas de cours généraux, j'intègre les notions au fur et à mesure des différentes activités EL, dissertation, entraînement au 4 noetica a écritJe ne crois pas que le sujet ait déjà été ouvert...Je souhaiterais travailler sur Les Caractères l'an prochain avec mes premières, mais je butte sur la lecture cursive associée au parcours "La comédie sociale". […] Je pense peut-être à une comédie de Marivaux, mais laquelle ? Merci à ceux qui auraient des idées à partager ! Pour cette question, Le Paysan parvenu de Marivaux au moins les premières parties du roman, avec les deux sœurs Habert en particulier est dans le mille, plus peut-être que telle ou telle comédie. Au passage, on peut aborder la notion de "scène" et ses critères dans du narratif. Sujets similairesL'École des femmes + parcours comédie et satireQuelle comédie en OI pour 2nde "La tragédie et la comédie au XVIIème siècle le Classicisme" ?[Lettres lycée] Parcours et OI ou parcours avec OILa Bruyère et lectures analytiques complémentairesIphis de La BruyèreSauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

ChapitreVII — De la ville La Bruyère, juge la société de son temps. Ce court chapitre évoque certains aspects de la vie à Paris (il y a des noms de quartiers, on y voit la Seine, les Tuileries), et il est logique, dans la mesure où La Bruyère s’en est pris dans le chapitre précédent aux nouveaux riches, qui imitent la noblesse

IntroductionJean de La Fontaine, né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mort le 13 avril 1695 à Paris, est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes. On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste. Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l'Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes. C'est en effet en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine et en particulier d'Ésope, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième livres VII à XI en 1678, et le dernier livre XII actuel est daté de 1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, beaucoup plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le fabuliste a éclipsé le conteur d'autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674. Biographie Jean de La Fontaine est le fils de Charles de La Fontaine 1594-1658, maître des Eaux et Forêts et capitaine des chasses du duché de Château-Thierry, et de Françoise Pidoux 1582-1644, issue de la famille Pidoux et fille de Jean Pidoux, seigneur de la Maduère 1550-1610. Il a un frère cadet, prénommé Claude et né en 1623. Il a également une demi-sœur aînée, Anne de Jouy, née en 1611 d'une première union de sa mère avec Louis de Jouy, commerçant. Issu d'une famille de marchands-drapiers en voie d'anoblissement, il passe ses premières années à Château-Thierry, dans l'hôtel particulier que ses parents ont acheté en 1617 au moment de leur mariage. Jean de La Fontaine exercera d'ailleurs la charge de maître particulier jusqu'en 1671. Le poète gardera cette maison jusqu'en 1676, époque où il connaît des embarras pécuniaires après avoir dilapidé la fortune paternelle. Classée monument historique en 1887, la demeure du fabuliste abrite aujourd’hui le musée Jean-de-La-Fontaine. Années de formation 1641-1658 On dispose de très peu d’informations sur les années de formation de Jean de La Fontaine. On sait qu’il a étudié au collège de sa ville natale jusqu’en troisième où il se lie d'amitié avec François de Maucroix et apprend surtout le latin, mais n’étudie pas le grec. Un mouvement de ferveur lui inspire d’être ecclésiastique, et il entre le 27 avril 1641 au couvent de l’Oratoire. Comme il est le fils aîné, il est très douteux qu’il ait été encouragé par sa famille dans cette vocation d’autant plus que son frère cadet le rejoint bientôt dans cette institution!, cependant son père ne s’y oppose pas. Mais dès 1642 il renonce à l'état clérical, préférant lire L'Astrée, d’Honoré d'Urfé, et Rabelais, plutôt que saint Augustin,. Il reprend des études de droit à Paris et fréquente un cercle de jeunes poètes les chevaliers de la table ronde, où il rencontre Pellisson, François Charpentier, Tallemant des Réaux, et Antoine de Rambouillet de La Sablière, qui épousera la future protectrice du poète Marguerite de La Sablière. Il obtient en 1649, un diplôme d’avocat au parlement de Paris. Entretemps, en 1647, son père lui organise un mariage de complaisance avec Marie Héricart 1633-1709, à la Ferté-Milon. Marie Héricart est la fille de Louis Héricart 1605-1641, lieutenant civil et criminel du bailliage de La Ferté-Milon, et d’Agnès Petit de Heurtebise 1606-1670. Le contrat de mariage est signé dans cette bourgade proche de Château-Thierry le 10 novembre 1647, chez le notaire Thierry François. Il est alors âgé de 26 ans et elle de 14 ans et demi. Elle lui donne un fils, Charles 1652-1722. Il se lasse très vite de son épouse qu’il délaisse, voici ce qu'en dit Tallemant des Réaux dans ses Historiettes Sa femme dit qu'il resve tellement qu'il est quelque fois trois semaines sans croire estre marié. C'est une coquette qui s'est assez mal gouvernée depuis quelque temps il ne s'en tourmente point. On luy dit mais un tel cajolle vostre femmes - Ma foy ! répond-il qu'il fasse ce qu'il pourra; je ne m'en soucie point. Il s'en lassera comme j'ay fait. Cette indiférence a fait enrager cette femme, elle seiche de chagrin. » Ses fréquentations parisiennes, pour ce que l’on en sait, sont celles des sociétés précieuses et libertines de l’époque. Son attitude pendant les troubles de la Fronde, de 1648 à 1653, est inconnue. L'instabilité politique et les revirements continuels de cette période ont pu lui inspirer la morale désabusée de certaines fables comme Conseil tenu par les rats ou La Chauve-souris et les Deux Belettes Le Sage dit, selon les gens, Vive le Roi, vive la Ligue ». En 1652, La Fontaine acquiert la charge de maître particulier triennal des eaux et des forêts du duché de Château-Thierry, à laquelle se cumule celle de son père à la mort de celui-ci. Tâche dont on soupçonne La Fontaine de ne guère s’occuper avec passion ni assiduité et qu’il revend intégralement en 1672. En 1652, il a un fils Charles dont il confie l'éducation à son parrain, le chanoine Maucroix. La Fontaine se consacre à cette époque entièrement à sa carrière de poète. Il publie son premier texte, une comédie en cinq actes adaptée de Térence, L’Eunuque, en 1654, qui passe totalement inaperçue,. Au service de Fouquet 1658-1663 En 1658, après que La Fontaine et sa femme ont demandé la séparation de biens par mesure de prudence, il entre au service de Fouquet, surintendant des Finances, auquel, outre une série de poèmes de circonstances prévus par contrat — une pension poétique » — il dédie le poème épique Adonis tiré d’Ovide et élabore un texte composite à la gloire du domaine de son patron, le Songe de Vaux, qui restera inachevé, car Fouquet est arrêté sur ordre de Louis XIV. Cette arrestation survient au lendemain des fêtes fastueuses que Fouquet avait organisées en son château de Vaux-le-Vicomte et dont La Fontaine donne un compte rendu détaillé à son ami Maucroix,. Fidèle en amitié, La Fontaine écrit en faveur de son protecteur en 1662, l’Ode au Roi puis l’Élégie aux nymphes de Vaux. Certains biographes ont soutenu que cette défense de Fouquet alors arrêté lui avait valu la haine de Jean-Baptiste Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même, sans que l’on dispose de témoignages clairs à ce sujet. On ne sait pas exactement si son voyage en Limousin en 1663 résulte d'un exil ordonné par l’administration de Louis XIV ou de la décision librement consentie de faire accompagner de sa femme l'oncle Jannart, exilé, qui lui avait présenté Fouquet en 1658. Il tire de ce déplacement une Relation d’un voyage de Paris en Limousin il s’agit d’un récit de voyage sous forme de lettres en vers et en prose adressées à son épouse, publié de façon posthume. Dans ce récit, il mentionne sa rencontre avec une servante d'auberge à Bellac, ce qui permettra à Jean Giraudoux, originaire de ce lieu, de s'imaginer une affiliation avec ce poète, pour qui l'écrivain noue une grande passion. L’apogée de l’activité littéraire 1664-1679 En 1664, il passe au service de la duchesse douairière d’Orléans. La Fontaine partage alors son temps entre Paris et Château-Thierry en qualité de gentilhomme — ce qui assure son anoblissement. C’est le moment où La Fontaine fait une entrée remarquée sur la scène littéraire publique avec un premier conte, Joconde ou l'infidélité des femmes, tiré du chant XXVIII du Roland furieux de l'Arioste. Cette réécriture suscite en effet une petite querelle littéraire, sous forme d’une compétition avec la traduction qu’en a proposée quelques années plus tôt un certain Jean de Bouillon, secrétaire de feu Gaston d'Orléans ; le débat porte sur la liberté dont peut disposer le conteur par rapport à son modèle là où le texte de Bouillon est extrêmement fidèle, voire parfois littéral, celui de La Fontaine s’écarte à plusieurs reprises du récit du Roland furieux. La Dissertation sur la Joconde, dont Nicolas Boileau s'est tardivement attribué la paternité, tranche le débat de manière magistrale à l’avantage du conte de La Fontaine. Deux recueils des Contes et nouvelles en vers se succèdent alors, en 1665 et 1666, dont les canevas licencieux sont tirés notamment de Boccace et des Cent nouvelles nouvelles. Continuation de cette expérience narrative mais sous une autre forme brève, cette fois de tradition morale, les Fables choisies et mises en vers, dédiées au Grand Dauphin, paraissent en 1668. En 1669, La Fontaine ajoute un nouveau genre à son activité en publiant le roman Les amours de Psyché et de Cupidon, qui suscite une relative incompréhension au vu de sa forme inédite mélange de prose et de vers, de récit mythologique — cette fois tiré d’Apulée — et de conversations littéraires, le texte contrevient à des principes élémentaires de l’esthétique classique. C’est à partir de la fiction des quatre amis » que met en scène ce roman que s'est développée, dans la critique du XIXe siècle, chez Sainte-Beuve et Émile Faguet notamment, la théorie d'une école de 1660 » née de l'amitié entre La Fontaine, Molière, Boileau et Racine, qui auraient posé ensemble les principes d'une esthétique nouvelle. Cette idée, cependant, n'a jamais été prouvée de façon conclusive. Les relations entre Molière et La Fontaine sont bien connues; ce fut même La Fontaine qui présenta Molière à Boileau. Racine et La Fontaine ont eu une correspondance amicale. Quant à Boileau, il fait l'apologie de La Fontaine dans sa Dissertation sur la Joconde, et, en 1683, quand il apprend que lui et La Fontaine sont candidats au même fauteuil à l'Académie française il refuse de faire campagne contre son ami qui est élu. Mais, sauf dans la correspondance entre Racine et Boileau, il ne nous reste aucune évidence de discussions d'ordre littéraire ou artistique entre les quatre poètes. Après sa participation à un Recueil de poésies chrétiennes et diverses édité en 1670 par Port-Royal, La Fontaine publie successivement, en 1671, un troisième recueil de Contes et nouvelles en vers, et un recueil bigarré, contenant des contes, des fables, des poèmes de l’époque de Fouquet, des élégies, sous le titre de Fables nouvelles et autres poésies. En 1672, meurt la Duchesse d’Orléans La Fontaine connaît alors de nouvelles difficultés financières ; Marguerite de La Sablière l’accueille et l’héberge quelques mois après, probablement en 1673. En 1674, La Fontaine se lance dans un nouveau genre l’opéra, avec un projet de collaboration avec Jean-Baptiste Lully, qui l’avorte. C’est l’occasion d’une violente satire de La Fontaine contre Lully, registre rare dans son œuvre, dans un poème intitulé Le Florentin Lully était originaire de Florence. La même année, un recueil de Nouveaux Contes est publié — mais cette fois-ci, sans qu’on sache très bien pourquoi, l’édition est saisie et sa vente interdite si La Fontaine avait chargé le trait anticlérical et la licence, reste que ces contes demeuraient dans la tradition du genre et dans une topique[Quoi ?] qui rendait relativement inoffensive leur charge. Après deux recueils de Contes, c’est à nouveau un recueil de Fables choisies et mises en vers que publie La Fontaine en 1678 et 1679, cette fois-ci dédié à Madame de Montespan, maîtresse du Roi ce sont les livres actuellement VII à XI des Fables, mais alors numérotés de I à V. Les années 1680, autour de l’Académie Période moins faste, où les productions sont quantitativement moins importantes, mais non moins diverses ainsi, en 1682, La Fontaine publie un Poème du Quinquina », poème philosophique dans la manière revendiquée de Lucrèce à l’éloge du nouveau médicament, et accompagné de deux nouveaux contes. L’activité littéraire des années 1665-1679 se solde en 1684 par une élection, néanmoins tumultueuse, à l’Académie française, sans qu’on puisse préciser les exactes raisons de cette difficulté on a pu faire l’hypothèse que l’administration louis-quatorzième gardait rancune au poète qui avait publié deux poèmes en faveur de Fouquet lors du procès de celui-ci ; le discours des opposants à cette entrée de La Fontaine à l’Académie s’appuie quant à lui sur l’accusation d’immoralité lancée contre les recueils de Contes et nouvelles en vers. Toujours est-il que La Fontaine, après une vague promesse de ne plus rimer de contes, est reçu le 2 mai 1684 à l’Académie, où, en sus du remerciement traditionnel, il prononce un Discours à Madame de La Sablière où il se définit, en une formule fameuse, comme papillon du Parnasse ». L’année suivante, l’Académie est encore le cadre d’une nouvelle affaire dans laquelle est impliqué La Fontaine Antoine Furetière, qui en composant son propre dictionnaire a passé outre le privilège de la compagnie en cette matière, est exclu, et lance une série de pamphlets notamment contre La Fontaine, son ancien ami, qu’il accuse de trahison et contre lequel il reprend l’accusation de libertinage. C’est une autre vieille amitié, elle sans rupture, qui donne jour, la même année, aux Ouvrages de prose et de poésie des sieurs de Maucroix et de La Fontaine ; le recueil contient des traductions de Platon, Démosthène et Cicéron par François de Maucroix et de nouvelles fables et de nouveaux contes de La Fontaine, qui aura peu attendu pour trousser quelque nouvelle licencieuse. Nouveau scandale, de plus grande ampleur, à l’Académie la lecture du poème Le siècle de Louis Le Grand de Charles Perrault déclenche la Querelle des Anciens et des Modernes, dans laquelle La Fontaine se range, non sans ambiguïtés, du côté des Anciens, par une Épître à Monsieur de Soissons, prétexte à une déclaration de principes littéraires, dont la plus fameuse reste Mon imitation n’est point un esclavage ». Les dernières années et les dernières fables 1689-1695 Une série de fables est publiée en revue entre 1689 et 1692, qui est rassemblée en 1693 avec des inédites et celles de 1685, dans un ultime recueil, notre actuel livre XII, dédié au duc de Bourgogne, fils aîné du Grand Dauphin, et à ce titre héritier présomptif de la Couronne. La Fontaine tombe gravement malade fin 1692, vraisemblablement de la tuberculose. Il demande alors à voir un prêtre, et le curé de l'église Saint-Roch lui envoie le jeune abbé Pouget, qui vient d'obtenir son doctorat de théologie. Celui-ci s'applique à lui faire abjurer sa vie épicurienne et ses écrits anticléricaux, et le soumet quotidiennement à des exercices religieux. Il reçoit l'extrême-onction le 12 février 1693. Sont présents des membres de l'Académie française, des amis, et des prêtres. La Fontaine annonce renoncer à l'écriture et à la publication de ses contes et fables. Cet événement est en particulier rapporté par un récit de l'abbé Pouget, en 1718, mais ne figure pas sur les registres de l'Académie. Il promet également de n'écrire que des ouvrages pieux. Il traduira ainsi le Dies iræ, qu'il fera lire devant l'Académie le jour de l'introduction de Jean de La Bruyère. Il meurt le 13 avril 1695 au 61 rue Platrière. En procédant à sa toilette mortuaire, on trouve sur son corps un cilice, pénitence que l'abbé Pouget jure ne pas avoir ordonnée. Il est inhumé le lendemain au cimetière des Saints-Innocents comme le stipule son acte de décès, reconstitué après l'incendie de l'Hôtel de Ville en 1871. Son tombeau, ainsi que celui de Molière inhumé au cimetière Saint-Joseph, est transporté au musée des monuments français, lors de la démolition de la chapelle et du cimetière, au commencement de la Révolution française. Les restes supposés de La Fontaine sont transférés en 1817 avec ceux de Molière au cimetière du Père-Lachaise. La Fontaine avait composé lui-même son épitaphe, où il s'attribue un caractère désinvolte et paresseux. Cette paresse revendiquée peut être associée à la facilité de ses œuvres, qui n'est pourtant qu'apparente Chronologie 1617 mariage des parents du fabuliste, Charles de La Fontaine, d’origine champenoise, et Françoise Pidoux, d’origine poitevine. La même année verra l'assassinat de Concini, puis la fin de la régence de Marie de Médicis. Jean de La Fontaine est baptisé à Château-Thierry le 8 juillet 1621, où il est né le jour même ou la veille dans l’hôtel particulier de ses parents. Son père porte le titre de Conseiller du Roi et Maître des Eaux et Forêts du duché de Chaury » Château-Thierry. Il est aussi capitaine des chasses. Louis XIII fait face aux soulèvements protestants. La fièvre pourpre emporte Charles d'Albert, duc de Luynes, le 15 décembre 1621. Le 26 septembre 1623 est célébré le baptême de Claude, frère du fabuliste. Publication à Paris de l’Adonis du Cavalier Marin, avec préface de Jean Chapelain. En 1623 se tient le Procès de Théophile de Viau. Vers 1630 les études de La Fontaine restent mal connues. Probablement les commence-t-il au collège de Château-Thierry, un établissement réputé, pour les achever vers 1635, dans un collège parisien où il a Antoine Furetière pour condisciple. La Fontaine entre le 27 avril 1641 à la maison mère de l’Oratoire à Paris, où il est rejoint par son frère Claude. Il poursuit ses études peut-être à Juilly et revient à Paris à la maison de Saint-Magloire pour étudier la théologie jusqu'en 1642. En 1643, au bout de 18 mois, La Fontaine quitte l’Oratoire pour rentrer à Château-Thierry, et sa vocation poétique s’éveille alors semble-t-il. La mort de Richelieu survient en 1642 puis Louis XIII disparaît à son tour le 14 mai 1643. Cinq jours plus tard le 19 mai, Louis de Bourbon, Duc d'Enghien est victorieux à Rocroi. La Fontaine vient étudier le droit à Paris vers 1646 ; il acquiert le titre d’avocat en la Cour du Parlement. Avec d’autres jeunes poètes, habitués du Palais, il fait partie d’une petite académie littéraire et amicale dite de la Table Ronde ». Ces palatins sont Pellisson, Furetière, Maucroix, Charpentier, Cassandre. Il fait la connaissance d’autres hommes de lettres Conrart, Chapelain, Patru, Perrot d’Ablancourt, les Tallemant, Antoine de La Sablière… 1647 le 10 novembre, signature du contrat de mariage entre le poète et Marie Héricart à La Ferté-Milon. Son père l’a marié, et lui l’a fait par complaisance ». La mère du poète, vivante en 1634, est morte à la date du contrat. En avril, Maucroix avait acheté une prébende de chanoine à Reims. Il restera l’ami de La Fontaine jusqu’à la mort de celui-ci. Parution de l'édition originale De Vita et Moribus Epicuri de Gassendi. En 1649 Claude, confrère de l’Oratoire, renonce en faveur de Jean à sa part d’héritage, moyennant pension. En 1652, La Fontaine achète la charge de maître particulier triennal des Eaux et Forêts. Naissance de son fils Charles, baptisé le 30 octobre 1653 à Château-Thierry. Maucroix est choisi pour parrain. Le père ne s’occupera jamais beaucoup de son fils. Entre temps, en août 1653, La Fontaine vend une propriété sise à Oulchy-le-Château. 1654 en août, sa première œuvre est publiée L'Eunuque, comédie en vers imitée de Térence. Le père du poète disparaît en 1658 laissant à son fils ses charges, peu lucratives et une succession embrouillée comportant de lourdes dettes. Par mesure de prudence, La Fontaine et sa femme demandent la séparation de biens. Le ménage lui-même n’est guère uni, par la faute probable du poète, mari indifférent. Après juin, La Fontaine offre à Fouquet son Adonis. Jannart, oncle de Marie Héricart, est substitut de Fouquet au Parlement et Pellisson, ami de La Fontaine, est au service du surintendant. Entre 1659 et 1661, La Fontaine reçoit de Fouquet une pension en espèces, en échange d'une pension poétique ». Il doit aussi composer un ouvrage en l’honneur de Vaux-le-Vicomte il entreprend le Songe de Vaux. Le couple habite tantôt à Paris, chez Jannart, tantôt à Château-Thierry pour les devoirs de ses charges, mais il fréquente le château de Fouquet, se lie avec Charles Perrault, Saint-Evremond, Madeleine de Scudéry. Paix des Pyrénées. Les Rieurs de Beau Richard sont joués au carnaval de Château-Thierry en 1660. Dans cette ville existe une Académie à laquelle s’intéresse La Fontaine et encore plus sa femme. En 1660-1661, La Fontaine se lie avec Racine débutant, cousin de Marie Héricart. En 1661, le 17 août a lieu la fête de Vaux au cours de laquelle La Fontaine assiste à la première représentation des Fâcheux de Molière. Vers mars 1662, publication anonyme de l’Élégie aux Nymphes de Vaux. La Fontaine devient gentilhomme servant » de la duchesse douairière d'Orléans au Luxembourg, mais il loge toujours chez Jannart. La Fontaine entre au service de Marguerite de Lorraine, duchesse douairière d'Orléans, en juillet 1664. Le 10 décembre, achevé d'imprimer les Nouvelles en vers, contenant les deux premiers contes de La Fontaine. 1665 le 10 janvier, achevé d'imprimer le livre premier des Contes et nouvelles en vers. Le 30 juin, achevé d'imprimer d’une traduction de la Cité de Dieu de saint Augustin, dont les citations poétiques ont été rendues en vers français par La Fontaine ; le deuxième tome paraîtra en 1667. 1666 achevé d'imprimer le livre second des Contes et nouvelles en vers. Parution en 1669 Les Amours de Psyché et Cupidon, roman suivi de l'Adonis, imprimé pour la première fois. Le 21 janvier 1671 La Fontaine quitte ses charges rachetées par le duc de Bouillon, et perd cette source de revenus. Publication du recueil de Poésies chrétiennes et diverses, dédié au prince de Conti. La Fontaine a beaucoup contribué à la préparation de ce recueil janséniste achevé d'imprimer le 20 décembre 1670. Le 27 janvier, Troisième partie des Contes. Le 12 mars Fables nouvelles et autres poésies huit fables. En janvier a été représentée la Psyché de Molière et Corneille, Quinault et Lulli, inspirée du roman de La Fontaine. La Fontaine perd sa dernière charge à la mort de la duchesse douairière d'Orléans en 1672. Deux fables Le Soleil et les Grenouilles, Le Curé et le mort sont publiées séparément cependant que la France est engagée dans l'Invasion de la Hollande. Paraît cette même année le Discours de la connaissance des bêtes par P. Pardies. C'est sans doute à partir de 1673 que Marguerite de La Sablière héberge Jean de La Fontaine. Jusqu’à ce qu'elle meure en 1693, elle pourvoira à ses besoins. Dans son hôtel, il peut rencontrer Charles Perrault, Bernier qui a longuement séjourné en Inde est médecin et disciple de Gassendi, bon nombre de savants tels que Roberval et Sauveur. Publication du Poème de la captivité de Saint-Malc, sujet sans doute suggéré par des amis jansénistes. Le 17 février, mort de Molière, pour qui La Fontaine rédige une épitaphe. Madame de Montespan et de sa sœur Madame de Thianges lui accorde leur protection en 1674. En contrepartie La Fontaine a pout mission d'écrire un livret d'opéra sur Daphné pour Lully, qui le refuse d'où la satire du Florentin, restée manuscrite pendant 17 ans. Publication des Nouveaux Contes, très licencieux. Épîtres, destiné à Turenne, membre de la famille de Bouillon qui tient personnellement La Fontaine en amitié. En juillet, l'Art poétique de Boileau n'accorde aucune mention à la fable, ni à La Fontaine. En 1675, les Nouveaux Contes sont interdits à la vente par ordonnance de La Reynie, lieutenant de police. Le 27 juillet, Turenne est tué à la bataille de Salzbach. Bernier publie l'Abrégé de la Philosophie de Gassendi. En 1676, La Fontaine vend à son cousin Antoine Pintrel sa maison natale et achève de payer les dettes paternelles. La duchesse de Bouillon, protectrice de La Fontaine, et son frère le duc de Nevers cabalent contre la Phèdre de Racine en 1677. La paix de Nimègue août 1678 est célébrée par La Fontaine dans plusieurs pièces, tandis qu'entre 1678 et 1679 paraît une nouvelle édition des Fables choisies, dédiées à Madame de Montespan. 1680 voit l'exil à Nérac de la duchesse de Bouillon compromise dans l'affaire des poisons, la mort de La Rochefoucauld, la mort de Fouquet à Pignerol. Marguerite de La Sablière se convertit au catholicisme. Veuve, ayant marié ses trois enfants, abandonnée par La Fare son amant, elle se consacre au soin des malades et va loger rue Saint-Honoré, et elle installe La Fontaine près de sa nouvelle demeure. Le 1er août 1681 achevé d'imprimer des Épîtres de Sénèque les lettres à Lucilius traduites par Pierre Pintrel, cousin de La Fontaine qui lui-même a traduit en vers les citations poétiques et a fait publier l'ouvrage. En janvier 1682, Poème du Quinquina, dédié à la duchesse de Bouillon, suivi de deux contes, de Galatée, et de Daphné, livrets d'opéra. Vers cette époque, La Fontaine entreprend une tragédie, Achille, restée inachevée. Naissance du duc de Bourgogne. Première représentation à la Comédie Française du Rendez-vous, le 6 mai 1683, comédie de La Fontaine qui n'a aucun succès et dont le texte est perdu. Le 6 septembre à la mort de Colbert, La Fontaine brigue son siège à l'Académie française alors que Louis XIV souhaite voir élire Boileau, son historiographe. Le 15 novembre. L'Académie, en majorité hostile au satirique, propose La Fontaine par seize voix contre sept. La séance a été agitée, en raison de la colère manifestée par Toussaint Rose, secrétaire du roi. Louis XIV en prend prétexte pour refuser l'autorisation de consommer » l'élection. Boileau est élu à l'unanimité le 17 avril 1684, et le roi accorde alors l'autorisation de recevoir La Fontaine. Le fabuliste est reçu le 2 mai, réception pour une lecture du Discours à Madame de La Sablière. A la demande du prince de Conti, La Fontaine écrit La Comparaison d'Alexandre, de César et de Monsieur le Prince de Condé. Condé lui-même estime La Fontaine et le voit volontiers à Chantilly. En janvier 1685, l'Académie exclut Furetière, coupable d'avoir obtenu par surprise un privilège pour son Dictionnaire, achevé avant celui de l'Académie. La Fontaine vote l'exclusion et subit les virulentes attaques de son ancien ami, auquel il réplique par des épigrammes. Le 28 juillet, achevé d'imprimer des Ouvrages de prose et de poésie des seigneurs de Maucroix et de La Fontaine en deux volumes, dont le premier contient de nouveaux contes, et le second de nouvelles fables et d’autres pièces. En 1686 début de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Perrault lit son poème du Siècle de Louis Le Grand, protestation de Boileau. La Querelle des Anciens et des Modernes éclate. En février, l’Epître à Huet est imprimée en plaquette à tirage restreint, le fabuliste soutient les Anciens. En juillet, Marie-Anne, duchesse de Bouillon doit se réfugier en Angleterre auprès de sa sœur Hortense, amie de Saint-Evremond exilé. La Fontaine entretient une correspondance suivie avec eux et quelques amis du groupe de Londres qui comprend entre autres, les diplomates Bonrepaux et Barrillon. Marguerite de La Sablière se retire aux Incurables en 1688 mais continue à assurer le logis de La Fontaine. Le poète devient un familier du prince François-Louis de Conti dans le milieu très libre du Temple des Vendôme, chez qui il retrouve Chaulieu. Il chaperonne un moment la scandaleuse Madame Ulrich. Les caractères de La Bruyère le portrait de La Fontaine n’y entrera qu’à la 6e édition, en 1691. Création d’Astrée le 28 novembre 1691 à l’Académie de musique, une tragédie en musique de Pascal Collasse gendre de Lully, sur un livret de Jean de La Fontaine d'après L'Astrée d'Honoré d'Urfé ; il n'y eut que 6 représentations. Gravement malade en décembre 1692, La Fontaine est converti par l’abbé Pouget, jeune vicaire de St Roch. Il renie les Contes devant une délégation de l’Académie le 12 février 1693, reçoit le viatique et se rétablit. Sa bienfaitrice, Marguerite de La Sablière est morte en janvier, Pellisson le 7 février. Ses amis d’Angleterre tentent de persuader La Fontaine de venir s’installer à Londres. Il refuse obstinément et devient l’hôte d’Anne d’Hervart, maître des requêtes au Parlement de Paris, fils de banquier et extrêmement riche, marié à Françoise de Bretonvilliers. Le 1er septembre, achevé d’imprimer des Fables choisies, portant la date de 1694, et constituant le livre XII. En octobre-novembre, La Fontaire adresse des remarques à Maucroix sur sa traduction d’Astérius. 1694 est aussi l'année de naissance de Voltaire. La Fontaine est pris de faiblesse en revenant de l’Académie le 8 février 1695. Il meurt le 13 avril chez les d’Hervart, dans l’hôtel du même nom situé dans la rue de la Plâtrière, actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau. En procédant à la toilette mortuaire, on trouve sur lui un cilice. Il est inhumé au cimetière des Saints-Innocents ou au cimetière de la chapelle Saint-Joseph. Par suite d’une erreur commise sur ce point par d’Olivet dans l’Histoire de l’Académie, les commissaires de la Convention exhumeront en 1792, des ossements anonymes pour leur élever un mausolée au cimetière du Père-Lachaise. Son tombeau ainsi que celui de Molière inhumé au même endroit, furent transportés au musée des monuments français lors de la démolition de la chapelle et du cimetière au commencement de la Révolution française. En 1696 paraîssent les Œuvres posthumes contenant une dédicace signée par Madame Ulrich. 1709 déplore la mort de Marie Héricart, veuve du poète et en 1723, la mort de Charles, fils unique du poète. Regards sur l’œuvre Les Fables Ses Fables constituent la principale œuvre poétique de la période classique[réf. nécessaire], et l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le tour de force de La Fontaine est de donner par son travail une haute valeur à un genre qui jusque-là n’avait aucune dignité littéraire et n'était réservé qu'aux exercices scolaires de rhétorique et de latin. Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine ou plus simplement Les Fables est une œuvre écrite entre 1668 et 1694. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un recueil de fables écrites en vers, la plupart mettant en scène des animaux anthropomorphes et contenant une morale au début ou à la fin. Le premier recueil des Fables publié correspond aux livres I à VI des éditions actuelles. Il a été publié en 1668, et était dédié au Dauphin. La Fontaine insiste sur ses intentions morales je me sers d’animaux pour instruire les hommes. » Le deuxième recueil des fables correspond aux livres VII à XI des éditions modernes. Il est publié en 1678, et était dédié à Madame de Montespan, la maîtresse du roi. Le dernier recueil publié correspond au livre XII actuel. Il est publié en 1693, mais daté de 1694. Il est dédié au duc de Bourgogne, le petit-fils du roi. Travail de réécriture des fables d’Ésope par exemple La Cigale et la Fourmi, de Phèdre, Abstémius, de Pañchatantra Pilpay, mais aussi de textes d’Horace, de Tite-Live les Membres et l’estomac », de lettres apocryphes d’Hippocrate Démocrite et les Abdéritains », et de bien d’autres encore, elles constituent une somme de la culture classique latine et grecque, et s’ouvrent même dans le second recueil à la tradition indienne. Au début du XIXe siècle, elles influenceront à leur tour le fabuliste russe Ivan Krylov. Les Contes Le fabuliste a éclipsé le conteur, dont les textes sont ici en vers. La crispation religieuse de la fin du règne de Louis XIV, et plus tard la pudibonderie du XIXe siècle, ont mis dans l’ombre ces contes licencieux dont le défi poétique consiste à jouer de l’implicite pour ne pas nommer la sexualité, à dire sans dire », dans un jeu de dérobade et de provocation reposant sur la complicité du lecteur. La Fontaine connaît ses premiers succès littéraires grâce à ces Contes et nouvelles en vers qualifiés de licencieux, libertins, coquins, grivois, lestes, érotiques ou encore gaillards. La Fontaine s'inscrit dans une vieille tradition littéraire mais le fait à sa manière, en transformant les contes grossiers en œuvres plus raffinées. Il prend ainsi soin d'emprunter des détours, de suggérer, de voiler ses propos pour les rendre plus amusants. Dès la sortie de son recueil de conte, les critiques applaudissent et le succès est tel qu'il faut réimprimer l'ouvrage par deux fois au cours de l'année. La Fontaine est enfin célèbre, avec une réputation particulière il est qualifié d'excellent conteur doublé d'un esprit libre et original. La Fontaine a mené simultanément ces deux activités, jusqu’à joindre des contes à l’ultime recueil de fables de 1693 bien plus qu’un laboratoire de la narration enjouée des Fables, les Contes pourraient bien participer d’une même entreprise, celle d’une narration poétique sous le signe d’une gaieté sans illusions. L’œuvre de La Fontaine offre la figure, exemplaire, d’une sagesse désabusée elle choisit, comme le Démocrite de la fable Démocrite et les Abdéritains, la retraite méditative plutôt que la vie de la cité d’Abdère soumise aux pensers du vulgaire, et, face à la violence forcenée du réel elle préfère, contre l’Héraclite de l’Histoire, le rire plutôt que les pleurs. Différentes versions d'une même gravure Quelques vers de Jean de La Fontaine devenus proverbes Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Le Corbeau et le renard, l, 2 La raison du plus fort est toujours la meilleure. Le Loup et l’Agneau, l, 10 Si ce n’est toi, c'est donc ton frère. Le Loup et l’Agneau, l, 10 Plutôt souffrir que mourir, c’est la devise des hommes. La Mort et le Bûcheron, l, 16 Garde toi, tant que tu vivras, de juger les gens sur la mine. Le cochet, le chat et le souriceau, Vl, 5 Je plie et ne romps pas. Le Chêne et le Roseau, l, 22 Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde On a souvent besoin d’un plus petit que soi. Le Lion et le Rat, II, 11 Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Le Lion et le Rat, II, 11 Est bien fou du cerveau qui prétend contenter tout le monde et son père. Le Meunier, son Fils et l’Âne, III, 1 Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. Le Renard et les Raisins, III, 11 La méfiance est mère de la sûreté. Le Chat et un vieux Rat, III, 18 Petit poisson deviendra grand. Le Petit Poisson et le Pêcheur, V, 3 Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l’auras. Le Petit Poisson et le Pêcheur, V, 3 Le travail est un trésor. Le Laboureur et ses Enfants, V, 9 Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. Le lièvre et la tortue, VI, 10 Aide-toi, le Ciel t’aidera. Le Chartier embourbé, VI, 18 Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. Les Animaux malades de la peste, VII, 1 Tel est pris qui croyait prendre. Le Rat et l'Huître, VIII, 9 Amour, Amour, quand tu nous tiens / On peut bien dire Adieu prudence. Le Lion amoureux, IV, 1 Mais les ouvrages les plus courts sont toujours les meilleurs… Discours à M. le duc de La Rochefoucauld, X, 14 Que de tout inconnu le sage se méfie. Le Renard, le Loup et le Cheval, XII, 17 Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours / Qu’on ne l’ait mis par terre L'Ours et les deux Compagnons, V, 20 Qu’on me rende impotent, cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme je vive, c’est assez, je suis plus que content. Ne viens jamais, ô Mort; on t’en dit tout autant. » La Mort et Le Malheureux, I, 15 Les délicats sont malheureux rien ne sauroit les satisfaire. Contre Ceux Qui Ont Le Goût Difficile, II, 1 Si Dieu m’avait fait naître propre à tirer marrons du feu, certes marrons verraient beau jeu. Le Singe et le Chat, IX, 17 Ventre affamé n'a point d'oreilles Le Milan et le Rossignol, IX, 18 À l’œuvre on connaît l'artisan Les Frelons et les Mouches à miel, I, 21Œuvres L’Eunuque 1654, imité de L'Eunuque de Térence [lire en ligne] Adonis 1658, publié en 1669 Les Rieurs du Beau-Richard 1659 Élégie aux nymphes de Vaux 1660 Ode au roi 1663 Contes et nouvelles en vers 1665, 1666 Fables 1668, 1678, 1693 Les Amours de Psiché et de Cupidon et Adonis 1669 [lire en ligne] Recueil de poésies chrétiennes et diverses 1671 lire en ligne et Clymène 1671 Poème de la captivité de saint Malc 1673 [lire en ligne] Daphné 1674 Poème du Quinquina 1682 [lire en ligne] Ouvrages de prose et de poésie 1685 [lire en ligne] Astrée 1691 [lire en ligne]Iconographie, adaptations, filmographie 1838 Les Deux Pigeons, comédie-vaudeville en quatre actes de Saintine et Michel Masson, créée au Théâtre du Palais-Royal 1936 Peintures murales du groupe scolaire Jules Ferry à Conflans-Sainte-Honorine par un peintre inconnu 1953 Fresque peinte dans l'école maternelle Bel Air à Saint-Servan, aujourd'hui Saint-Malo, par l'artiste peintre Geoffroy Dauvergne, 1922-1977 partiellement recouverte de toile de verre. 2007 Jean de la Fontaine, le défi, film réalisé par Daniel La Fontaine de son vivant a collaboré avec trois compositeurs, mais il n'obtient pas la reconnaissance escomptée. Le livret de Daphné présenté en 1674, publié en 1691 a été refusé par Lully. La postérité seule va lui rendre justice et être à l'origine de nombreuses créations musicales. En voici quelques-unes Les Amours d'Acis et de Galatée opéra en 3 actes de Marc-Antoine Charpentier perdu, livret de La Fontaine incomplet, 3e acte non rédigé 1682 Brillantes fleurs, naissez » air, extrait des Amours d'Acis et de Galatée de Marc-Antoine Charpentier 1689 Astrée, tragédie lyrique en 3 actes et 1 prologue 1691 de Pascal Collasse, livret de La Fontaine L'Huitre et les Plaideurs ou le Tribunal de la Chicane, opéra-comique, livret de Michel-Jean Sedaine de François-André Danican Philidor 1759 Les Paladins, opéra tiré du conte Le petit chien qui secoue de l'argent et des pierreries », de Jean-Philippe Rameau 1760 L'Ivrogne corrigé 1760, opéra-comique inspiré de la fable L'Ivrogne et sa femme » ; L'Arbre enchanté ou Le Tuteur dupé 1759, opéra-comique inspiré du conte La Fiançée du Roi de Garbe » de Christoph Willibald Gluck Les deux chasseurs et la laitière, Comédie en 1 acte. Livret de Louis Anseaume. 1re représentation Paris, 21 juillet 1763 Les Femmes et le Secret, comédie en un acte meslée d'ariettes de Pierre Vachon 1767 Le Savetier et le financier, opéra comique de Henri-Joseph Rigel 1778 Le Magnifique, opéra comique d'après le conte du même nom, de André Grétry 1773 L’Éclipse totale ou l’Astrologue, une comédie en un acte mêlée d’ariettes de Nicolas Dalayrac d'après la fable L'Astrologue qui se laisse tomber dans un puits 1782 6 Fables, de Jacques Offenbach 1842 Le Chène et le Roseau », de Pauline Viardot 1843 La Cigale et la Fourmi », de Camille Saint-Saëns 1850 ? Le Financier et le Savetier, opérette-bouffe en 1 acte de Jacques Offenbach 1856 La Colombe, opéra-comique en 2 actes d'après la fable Le Faucon et le Chapon, de Charles Gounod 1860 Philemon et Baucis, opéra-comique en 2 actes d'après la fable du même nom, de Charles Gounod 1860 La Fiançée du Roi de Garbe, opéra d'après le conte du même nom, de Daniel François Esprit Aubert 1864 6 Fables, de Benjamin Louis Paul Godard 1872 6 Fables, de Charles Lecoq 1872 Fables de La Fontaine Les deux Pigeons, La Cigale et la Fourmi, de Charles Gounod 1882 Les deux Pigeons », ballet de André Messager 1886 Petits airs français du XVIIe siècle sur des fables choisies dans le goût de Mr de la Fontaine, de Dauphin Léopold 1886 Conseil tenu par les Rats », de Isaac Albeniz 1890 Le Chêne et le Roseau, poème symphonique de Camille Chevillard 1890 3 Fables de Jean de La Fontaine, Le Corbeau et le Renard, La Cigale et la Fourmi, Le Loup et l'Agneau, de André Caplet 1919 La Cigale et la Fourmi » Strekosa i Muravej, de Dmitri Chostakovitch 1921 L'Oiseau blessé d'une flèche », Le Chat et le Rat », de Heitor Villa-Lobos 1922 Les Deux Pigeons, Un Animal dans la Lune, de Stefan Wolpe 1925 3 Fables, La Cigale et la Fourmi », L'Oiseau blessé d'une flèche », La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », de Marcelle de Manziarly 1935 Les Animaux modèles, de Francis Poulenc 1940 - 1941 La Cigale et la Fourmi, de Joseph Jongen 1941 Conseil tenu par les Rats », La Femme noyée », de Florent Schmitt 1948 et 1953 Le Coq et le Renard », de Jean Françaix 1963 Épitaphe de La Fontaine, Le Loup et l'Agneau, de René Berthelot 1969 Notations sur La Fontaine, de Pierre Henry 1995 Hommage à Jean de La Fontaine Chantefables, pour chœurs d'enfants, chœurs mixtes et orchestre, de Ida Gotgovsky 1997 7 Fables de La Fontaine, de Xavier Benguerel 1998 Les deux chasseurs et la laitière, d'Emmanuel Clerc, opéra en un acte 2021Télévision Secrets d'histoire Jean de La Fontaine, l'homme à fables, sur France 3 du 22 août 2019. Jean de la Fontaine, l'homme qui aimait les fables, Zadig productions, Arte France, Pascale Bouhénic, En 2015, Jean de La Fontaine est le quatorzième personnage le plus célébré au fronton des 67 000 établissements publics français pas moins de 335 écoles, collèges et lycées lui ont donné son nom, derrière Joseph 880, Jules Ferry 642, Notre-Dame 546, Jacques Prévert 472, Jean Moulin 434, Jean Jaurès 429, Jeanne d'Arc 423, Antoine de Saint-Exupéry 418, Sainte Marie 377, Victor Hugo 365, Louis Pasteur 361, Marie Curie 360, Pierre Curie 357, Paul Langevin 296. À Paris, il existe une statue de lui jardin du Ranelagh 16e arrondissement. Galerie Notes et références Voir aussi Bibliographie Jean de La Fontaine de l'Académie française, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1697, tome 1, p. 83-84 lire en ligne I. Salesse, Un coin de la Champagne et du Valois au XVIIe siècle Jean de la Fontaine-Marie Héricart, Château-Thierry Lacroix, 1894. lire en ligne Augustin Cabanès, La Fontaine, Albin Michel, 1931. Pierre Clarac, La Fontaine, Bordas, 1949. René Jasinski, La Fontaine et le Premier Recueil des Fables, Nizet, 1966. Jean-Pierre Collinet, Le Monde littéraire de La Fontaine, Presses universitaires de Grenoble, 1970. Jean Orieux, La Fontaine ou La vie est un conte, Flammarion, 1976. Louis Marin, Le récit est un piège, Minuit, 1978. Pierre Boutang, La Fontaine politique, Hallier, Albin Michel, 1981. Revue Le Fablier, depuis 1989, annuelle. Patrick Dandrey, La Fabrique des Fables, Klincksieck, 1992 ; troisième édition revue et remaniée, 2010. Roger Duchêne, La Fontaine, Paris, Fayard, 1990, 559 p. ISBN 2-213-02364-6, BNF 35074480. Gaston Compère, Yves-Marie Lucot et Gérard Gréverand, Au pays de La Fontaine un homme, une œuvre, un lieu, Paris, Castermann, coll. Beaux livres du patrimoine », 1994, 173 p. ISBN 2-203-60213-9, OCLC 32432070, BNF 35728165 Emmanuel Bury, L'Esthétique de La Fontaine, Sedes, 1995. Marc Fumaroli, Le Poète et le Roi Jean de La Fontaine en son siècle, édition de Fallois, 1997, puis Le Livre de poche, références. Raymond Josse, Jehan de La Fontaine vu par un homme de son pays, Château-Thierry, Société historique et archéologique de Château-Thierry,1987. Olivier Leplatre, Le Pouvoir et la Parole dans les Fables, PUL, 2000. Jean-Charles Darmon, Philosophies de la fable La Fontaine et la Crise du lyrisme, PUF, 2002. Marc Escola, Lupus in fabula Six façons d'affabuler La Fontaine, Presses universitaires de Vincennes, 2003. Philippe Collas, Jean de La Fontaine Détective, Les Fables sont des crimes 5 volumes, Plon, 2004/2007 Valère Staraselski, Le Maître du jardin, dans les pas de La Fontaine, Le cherche midi, 2011. Yves Le Pestipon, Je plie et ne romps pas Essai de lecture ininterrompue du premier livre des Fables, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2011. Erik Orsenna, La Fontaine une école buissonnière, Stock, 2017, 198 p. lire en ligne Sylvie Dodeller, La Fontaine En vers et contre tout !, Paris, L'École des loisirs, 2017, 108 p. ISBN 978-2-211-23739-0 Articles connexes Littérature française Moyen Âge - XVIe siècle – XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - XXIe siècle Ésope Fable Pañchatantra La Fontaine a sa statue parmi les Hommes illustres Musée Jean-de-La-Fontaine 5780 LafontaineLiens externes Toutes les Fables de La Fontaine, actualités, quiz Site officiel du musée Jean-de-La-Fontaine La Fontaine », sur livre gratuit, disponible en html, epub, kindle, texte. Fables de La Fontaine », sur illustrées par J. J. Grandville, livre gratuit, disponible en html, epub, kindle, texte. Ses pièces de théâtre et leurs représentations sur le site CÉSAR it Œuvres textes avec concordances et liste de fréquence Victor Lefèvre 1822-1904 Fables de La Fontaine interprétées par Coco Lulu 1898 dans la langue populaire du quartier de Marolles Bruxelles. Imagerie populaire Fables de La Fontaine 19... analyses sur la composition du premier livre des Fables [1] Véronique Goncerut, Un célèbre portrait de Jean de La Fontaine pour fêter son 400ème anniversaire », sur Bibliothèque de Genève Le Blog, 7 juillet 2021consulté le 12 août 2022Bases de données et dictionnaires Ressources relatives aux beaux-arts AGORHA Royal Academy of Arts en Art Institute of Chicago en British Museum en MutualArt en National Gallery of Art en National Portrait Gallery en + sv Nationalmuseum nl + en RKDartists en Te Papa Tongarewa en Union List of Artist Names Ressources relatives à la musique Discogs en International Music Score Library Project en Carnegie Hall en Grove Music Online en MusicBrainz en Muziekweb en + de Répertoire international des sources musicales Ressources relatives à la littérature Académie française membres Archives de littérature du Moyen Âge Projet de recherche en littérature de langue bretonne en Internet Speculative Fiction Database Ressources relatives à l'audiovisuel Allociné en AllMovie de + en Filmportal en Internet Movie Database Ressources relatives au spectacle Les Archives du spectacle César Kunstenpunt Ressource relative à la recherche Dictionnaire des orientalistes de langue française Ressource relative à la bande dessinée BD Gest' Portail de la poésie Portail des contes et fables Portail du théâtre Portail de la littérature française Portail de l’Académie française Portail de l’Aisne Portail de la France du Grand Siècle Portail du royaume de France Ce contenu est mis à disposition selon les termes de Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions Article Jean de La Fontaine de WikipédiaContributeurs voir la liste
LaBruyère : Biographie. Vie et œuvres de Jean de La Bruyère (1645-1696). On sait fort peu de choses sur la vie de La Bruyère, et il est à croire qu'on sait à peu près tout. Il est né à Paris, en 1645, dans la cité. Fils d'un contrôleur général des rentes de la ville, il devint, après avoir fait son droit à l’université d
Citation Les Caractères 1696, 81, V, De la société et de la conversation Découvrez une citation Les Caractères 1696, 81, V, De la société et de la conversation - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Les Caractères 1696, 81, V, De la société et de la conversation issus de livres, discours ou entretiens. Une Sélection de 1 citation et proverbe sur le thème Les Caractères 1696, 81, V, De la société et de la conversation. 1 citation > Citation de Jean de La Bruyère n° 73217 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votes< Page 1/1Votre commentaire sur cette citation Citation Age Citation Animal Citation Amitié Citation Amour Citation Art Citation Avenir Citation Beauté Citation Avoir Citation Bonheur Citation Conscience Citation Couple Citation Confiance Citation Courage Citation Culture Citation Désir Citation Dieu Citation Education Citation Enfant Citation Espoir Citation Etre Citation Faire Citation Famille Citation Femme Citation Guerre Citation Homme Citation Humour Citation Jeunesse Citation Joie Citation Justice Citation Liberté Citation Mariage Citation Mére Citation Monde Citation Morale Citation Naissance Citation Nature Citation Paix Citation Passion Citation Père Citation Peur Citation Plaisir Citation Politique Citation Raison Citation Religion Citation Rêve Citation Richesse Citation Sagesse Citation Savoir Citation Science Citation Séduction Citation Société Citation Souffrance Citation Sport Citation Temps Citation Tolérance Citation Travail Citation Vérité Citation Vie Citation Vieillesse Citation Voyage Thèmes populaires + p>Les provinciaux et les sots sont toujours prêts à se fâcher, et à croire qu’on se moque d’eux ou qu’on les méprise: il ne faut jamais hasarder la plaisanterie, même la plus douce et la plus permise, qu’avec des gens polis, ou qui ont de l’esprit.Les Caractères (1696), 51, IV, De la société et de la conversationCitations de Jean de La BruyèreJean de La Bruyère
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Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G L'héroïsme moral contre les fausses valeurs de la société de Cour Objet d'étude Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle Œuvre Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lafayette XVIIe morale 1re T L'héroïsme moral contre les fausses valeurs de la société de Cour Objet d'étude Le roman et le récit du... Œuvre Madame de La Fayette, La... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re T L'héroïsme moral contre les fausses valeurs de la société de Cour Objet d'étude Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle Œuvre Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lafayette XVIIe morale 1re G1re T Contre-modèles des récits enchâssés Objet d'étude Le roman et le récit du... Œuvre Madame de La Fayette, La... 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Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Secret et passion Objet d'étude Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle Œuvre Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lafayette XVIIe passion 1re G1re T Tragique et héroïsme moral Objet d'étude Le roman et le récit du... Œuvre Madame de La Fayette, La... Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G1re T Tragique et héroïsme moral Objet d'étude Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle Œuvre Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale Lafayette XVIIe morale tragique 1re G1re T Commentaire guidé Objet d'étude Le roman et le récit du... Œuvre Madame de La Fayette, La... 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Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale 1re G Le combat pour l’égalité dans la Déclaration des droits et de la femme et de la citoyenne Objet d'étude La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle Œuvre Gouges, La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Type pédagogique Exploitation de l’œuvre intégrale littérature d'idées Gouges 1re G1re T Peindre, sculpter et combattre pour l'égalité ! Objet d'étude La littérature d’idées... Œuvre Gouges, La Déclaration... Type pédagogique Prolongement culturel et artistique 1re G1re T Peindre, sculpter et combattre pour l'égalité ! Objet d'étude La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle Œuvre Gouges, La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Type pédagogique Prolongement culturel et artistique littérature d'idées Gouges art
Àpartir de cet inventaire, on entre dans la séquence centrale, qui est sociale, et culminera dans « De l’homme » comme synthèse des analyses diffractées de la vie en société. « De la société et de la conversation » offre la syntaxe des relations permettant de faire corps social : c’est l’équivalent des ouvrages de l’esprit
De la société et de la conversation »La Bruyère, Les Caractères, 1688 Que dites-vous ? Comment ? Je n’y suis pas ; vous plairait-il de recommencer ? J’y suis encore moins. Je devine enfin vous voulez, Acis, me dire qu’il fait froid que ne disiez-vous Il fait froid » ? Vous voulez m’apprendre qu’il pleut ou qu’il neige ; dites Il pleut, il neige ». Vous me trouvez bon visage, et vous désirez de m’en féliciter ; dites Je vous trouve bon visage. » — Mais répondez-vous cela est bien uni et bien clair ; et d’ailleurs, qui ne pourrait pas en dire autant ? Qu’importe, Acis ? Est-ce un si grand mal d’être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ? Une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables, les diseurs de phébus ; vous ne vous en défiez point, et je vais vous jeter dans l’étonnement une chose vous manque, c’est l’esprit. Ce n’est pas tout il y a en vous une chose de trop, qui est l’opinion d’en avoir plus que les autres ; voilà la source de votre pompeux galimatias, de vos phrases embrouillées, et de vos grands mots qui ne signifient rien. Vous abordez cet homme, ou vous entrez dans cette chambre ; je vous tire par votre habit et vous dis à l’oreille Ne songez point à avoir de l’esprit, n’en ayez point, c’est votre rôle ; ayez, si vous pouvez, un langage simple, et tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit peut-être alors croira-t-on que vous en avez. » Iltraite ensuite "De la société et de la conversation", abordant la peinture des classes sociales et s'en prenant aux richesses mal acquises ("Des biens de fortune"). Il se moque de la bourgeoisie vaniteuse dans "De la ville" (Paris) et dénonce les graves erreurs "De la Cour". Le chapitre "Des Grands" est d'une ironie mordante pour ceux qui profitent des avantages d'une illustre

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Créésen 2009 par FAIR (ex Finansol) et le journal le Monde, les Grands Prix de la finance solidaire récompensent les entreprises qui apportent des solutions aux problématiques sociales et environnementales grâce à la finance solidaire. En 2021, pour la douzième année consécutive, FAIR et Le Monde s’associent et organisent les Grands Citation Les Caractères 1696, 5, IV, De la société et de la conversation Découvrez une citation Les Caractères 1696, 5, IV, De la société et de la conversation - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Les Caractères 1696, 5, IV, De la société et de la conversation issus de livres, discours ou entretiens. Une Sélection de 1 citation et proverbe sur le thème Les Caractères 1696, 5, IV, De la société et de la conversation. 1 citation > Citation de Jean de La Bruyère n° 116109 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votes< Page 1/1Votre commentaire sur cette citation Citation Age Citation Animal Citation Amitié Citation Amour Citation Art Citation Avenir Citation Beauté Citation Avoir Citation Bonheur Citation Conscience Citation Couple Citation Confiance Citation Courage Citation Culture Citation Désir Citation Dieu Citation Education Citation Enfant Citation Espoir Citation Etre Citation Faire Citation Famille Citation Femme Citation Guerre Citation Homme Citation Humour Citation Jeunesse Citation Joie Citation Justice Citation Liberté Citation Mariage Citation Mére Citation Monde Citation Morale Citation Naissance Citation Nature Citation Paix Citation Passion Citation Père Citation Peur Citation Plaisir Citation Politique Citation Raison Citation Religion Citation Rêve Citation Richesse Citation Sagesse Citation Savoir Citation Science Citation Séduction Citation Société Citation Souffrance Citation Sport Citation Temps Citation Tolérance Citation Travail Citation Vérité Citation Vie Citation Vieillesse Citation Voyage Thèmes populaires +

dela société et de la conversation. livre VI. des biens de fortune. livre VII. de la ville. livre VIII. de la cour. livre IX. des grands. livre X. du souverain ou de la république. Acis (ref) livre V remarque

Jean de la Bruyère, auteur du XVIIème siècle, issu d'une famille bourgeoise, commence d'abord sa vie dans la voie du droit puis il côtoie la cour et son cortège de grands hommes. Nul doute que son oeuvre moraliste, Les Caractères, l'oeuvre de toute sa vie, se nourrit de ces expériences personnelles. Cette série de portrait et de maximes se veut en effet le miroir et la critique de son époque. Dans se passage nous est proposé un portrait d'Arrias, l'homme vaniteux. L'auteur peint un portrait caricatural d'Arrias, qui se finit par une anecdote, caricature du discoureur frimeur, mais qui distrait également le lecteur par sa chute. Le document "La Bruyère "De la société de conversation", les Caractère 1688 [commentaire rédigé]" compte 886 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques ou achetez-le pour la somme symbolique d’un euro. Loading... Le paiement a été reçu avec succès, nous vous avons envoyé le document par email à . Le paiement a été refusé, veuillez réessayer. Si l'erreur persiste, il se peut que le service de paiement soit indisponible pour le moment.
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