Cabu: Mano Solo, c'Ă©tait "la provocation". Le dessinateur Cabu, pĂšre du chanteur Mano Solo, parle de son fils 10 jours aprĂšs son dĂ©cĂšs. "J’étais le mur sur lequel il
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Quec'Ă©tait pas vrai, que c'Ă©tait Bernard qui Ă©tait venu me chercher Ă  BruyĂšres. J'ai dit que c'Ă©tait pas et ils tapaient sur la machine que c'Ă©tait lui qui Ă©tait venu me chercher. Le lendemain, ils m'ont dit de signer autrement j'allais en maison de correction." - Muriel rentrant dans sa maison Ă  Aumontzey - interview Lucien BOLLE, le pĂšre de Muriel, dans sa salle Ă  manger, aux Sacha Guitry, de son nom complet Alexandre Georges-Pierre Guitry est un comĂ©dien, dramaturge, metteur en scĂšne de théùtre, rĂ©alisateur et scĂ©nariste de cinĂ©ma, nĂ© le 21 fĂ©vrier 1885 Ă  Saint-PĂ©tersbourg Russie, mort le 24 juillet 1957 Ă  Paris 72 ans. Auteur dramatique trĂšs prolifique, il a Ă©crit plus d’une centaine de piĂšces de théùtre et en a adaptĂ© lui-mĂȘme un grand nombre au cinĂ©ma. InterprĂšte de la quasi-totalitĂ© de ses films, il est l’auteur d’une Ɠuvre, riche de trente-trois films, qui comprend notamment Le Roman d’un tricheur, DĂ©sirĂ©, Mon pĂšre avait raison, Quadrille, Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, La Poison, Si Versailles m’était contĂ©, Assassins et voleurs. Biographie Du théùtre au cinĂ©ma Sacha Guitry est le fils de Lucien Guitry 1860 - 1925, grand comĂ©dien de théùtre, trĂšs cĂ©lĂšbre Ă  son Ă©poque, et de RenĂ©e Delmas dite de Pont-Jest[1], fille du journaliste RenĂ© de Pont-Jest. ÉlĂšve mĂ©diocre, Guitry se rĂ©vĂšle trĂšs tĂŽt brillant comĂ©dien et bien vite excellent auteur et metteur en scĂšne. Il Ă©crit lui-mĂȘme ses propres piĂšces, parfois en moins de trois jours, et en assure la mise en scĂšne et l’interprĂ©tation. Nono 1905 remporte un vif succĂšs. L’échec de La Clef, en 1907, dĂ©courage un temps Sacha Guitry et c’est le soutien indĂ©fectible de son grand aĂźnĂ© Octave Mirbeau qui lui donne le courage de continuer ; admiratif et reconnaissant, Sacha Guitry sollicite de lui une prĂ©face pour sa Petite Hollande en 1908 et, plus tard, lui consacre une piĂšce, Un sujet de roman, créée le 4 janvier 1924 par son pĂšre Lucien Guitry dans le rĂŽle du grand Ă©crivain. Sarah Bernhardt doit ĂȘtre aussi de la crĂ©ation, dans le rĂŽle d’Alice Regnault, mais la Divine meurt avant la premiĂšre. Il Ă©crit sur mesure pour sa deuxiĂšme Ă©pouse Yvonne Printemps plusieurs comĂ©dies musicales Ă  trĂšs grand succĂšs Mozart, L’amour masquĂ©... et sept revues avec son ami Albert Willemetz. Homme d’esprit Ă  l’humour caustique, c’est Sacha Guitry qui dĂ©couvre et lance Raimu dans Faisons un rĂȘve. Il fait les dĂ©lices du public mais s’attire Ă©galement la jalousie des critiques. Il est un peu l’opposĂ© du théùtre du Cartel des quatre créé notamment par Louis Jouvet et Charles Dullin. Sacha Guitry utilise dĂ©jĂ  au théùtre les techniques qu’il utilisera plus tard au cinĂ©ma s’approprier les rĂšgles, les codes d’un genre, les dĂ©tourner et les plier Ă  son propre style. Avec le cinĂ©ma, les rapports sont d’abord trĂšs tendus. Il fait une premiĂšre tentative en 1915, en rĂ©alisant Ceux de chez nous, en rĂ©action Ă  un manifeste allemand exaltant la culture germanique. Il filme certains amis de son pĂšre, Rodin, Claude Monet, Anatole France, Auguste Renoir, entre autres. Il note leurs paroles et les rĂ©pĂšte durant les diffusions publiques, inventant en quelque sorte, et avant l’heure, la voix off. Portrait de Sacha Guitry dans son bureau de l’avenue ElisĂ©e-Reclus en 1942, par LĂ©on Gard coll. AndrĂ© Bernard Comme Jouvet, il reproche au cinĂ©ma de ne pas avoir la mĂȘme puissance que le théùtre et ne s’y met qu’en 1935, sous l’influence de sa jeune Ă©pouse Jacqueline Delubac. Comprenant que le cinĂ©ma permet une survie, en fixant les images sur la pellicule, il dĂ©cide de mettre en boĂźte certaines de ses piĂšces de théùtre. D’abord Pasteur, Ă©crite par Sacha pour son pĂšre Lucien Guitry et interprĂ©tĂ©e par ce dernier, piĂšce qui donne libre cours Ă  sa passion pour l’histoire et les personnages historiques. ƒuvre prophĂ©tique car, dans une scĂšne, Louis Pasteur, jouĂ© par Sacha Guitry, dĂ©clare Ă  ses confrĂšres Messieurs, je sais que je n’utilise pas le style conventionnel auquel vous ĂȘtes habituĂ©s. » Phrase lourde de sens qui semble destinĂ©e aux critiques qui le dĂ©nigrent depuis qu’il fait du théùtre. La mĂȘme annĂ©e, il rĂ©alise Bonne chance ! et donne le premier rĂŽle fĂ©minin Ă  Jacqueline Delubac. Le style de Guitry s’y affirme un peu plus. En 1936, il tourne Ă  partir de la piĂšce qu’il a Ă©crite Le nouveau testament. Puis, toujours en 1936, il rĂ©alise Le roman d’un tricheur, pour beaucoup son chef-d’Ɠuvre. Dans ce film, presque sans dialogue, Ă  l’exception de quelques scĂšnes, Guitry met en scĂšne l’unique roman qu’il a Ă©crit, MĂ©moires d’un tricheur. Il est le narrateur du film, et dĂ©jĂ  son goĂ»t pour les histoires contĂ©es apparaĂźt. Si l’histoire peut sembler banale, elle est en fait un Ă©loge du cinĂ©ma, art de l’illusion. Tout Guitry est contenu dans ses quatre premiers films jeu avec les procĂ©dĂ©s filmiques, reconstitution d’évĂšnements ou biographie de personnages historiques, adaptations théùtrales. De 1935 Ă  1937, en trois ans, Guitry rĂ©alise dix films, dont au moins trois chefs-d’Ɠuvre[2]. À la fin des annĂ©es 1930, tout va pour le mieux dans la vie de Guitry. Le seul point noir est son divorce d’avec Jacqueline Delubac, mais il se console rapidement et Ă©pouse GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville qui est la seule de ses cinq Ă©pouses Ă  porter le nom de Guitry. À propos des femmes, Guitry a dĂ©clarĂ© Les femmes, je suis contre... tout contre. » Son nom est proposĂ© pour l’AcadĂ©mie française mais Guitry refuse la condition qu’on lui impose abandonner son activitĂ© de comĂ©dien. En 1939, il est Ă©lu Ă  l’AcadĂ©mie Goncourt et rĂ©alise Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, avec de nombreuses vedettes dont Elvire Popesco. Guitry y traite du mariage blanc, thĂšme Ă©ternel. Mais le film est en prise presque directe avec l’actualitĂ© car l’histoire part d’un dĂ©cret qui oblige les Ă©trangers Ă  quitter la France. Le lendemain de la premiĂšre de son film, la guerre Ă©clate. Les annĂ©es noires La situation se complique pour le Parisien Guitry qui ne veut pas quitter la capitale alors sous l’Occupation allemande. Pendant quatre ans, Ă  l’écart de toute pensĂ©e politique, il continue sa vie d’homme de théùtre et de cinĂ©ma, pensant ainsi assurer la prĂ©sence de l’esprit français face Ă  l’occupant allemand[3]. Il joue de son influence pour obtenir la libĂ©ration de personnalitĂ©s, notamment de l’écrivain Tristan Bernard et de son Ă©pouse, et parvient Ă  mettre en scĂšne Le Destin fabuleux de DĂ©sirĂ©e Clary, autour de la cĂ©lĂšbre fiancĂ©e de NapolĂ©on, film qui oppose la figure de l’Empereur aux visĂ©es de l’impĂ©rialisme allemand, et Donne-moi tes yeux, rĂ©flexion originale sur le regard masculin ». Son album 1429-1942 - De Jeanne d’Arc Ă  Philippe PĂ©tain, catalogue des gloires françaises, politiques et artistiques, tĂ©moigne, toutefois, d’un aveuglement politique assez permanent, au point de faire l’objet d’un film de prĂ©sentation, projetĂ© en mai 1944. Le 23 aoĂ»t 1944, lors de la LibĂ©ration de Paris, quelques heures aprĂšs avoir parlĂ© au tĂ©lĂ©phone avec son amie Arletty, il est arrĂȘtĂ© par un groupe de rĂ©sistants, agissant de leur propre initiative, qui lui reprochent son attitude Ă  l’égard de l’occupant allemand. Il est incarcĂ©rĂ© 60 jours sans inculpation. Il est alors dĂ©noncĂ© dans la presse - sur des rumeurs infondĂ©es - par des Ă©crivains comme Pierre Descaves ou certains journalistes du Figaro dirigĂ© alors par Pierre Brisson, dont il s’était fait un ennemi. Le juge d’instruction, ne sachant que lui reprocher, fait paraĂźtre dans les journaux, Ă  deux reprises, des annonces demandant qu’on lui communique les accusations contre Guitry. Il n’obtient aucune rĂ©ponse probante et classe le dossier[5]. Guitry obtient, en 1947, un non-lieu tardif il dira plus tard qu’il aurait prĂ©fĂ©rĂ© un procĂšs. Ses dĂ©tracteurs oublient qu’il s’est toujours opposĂ© Ă  ce que ses piĂšces soient jouĂ©es en Allemagne. Il s’en souviendra et lorsqu’il dĂ©clare Ă  Pauline Carton, dans le gĂ©nĂ©rique de La Poison, que le dĂ©cor de la cellule a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă  partir de ses souvenirs, on sent poindre l’amertume dans sa voix. Tentant de prendre la chose avec humour, il dĂ©clare La LibĂ©ration ? Je peux dire que j’en ai Ă©tĂ© le premier prĂ©venu. » Il publiera ses souvenirs sous forme de deux rĂ©cits Quatre ans d’occupations un pluriel significatif pour la pĂ©riode de 1940 Ă  aoĂ»t 1944 et 60 jours de prison pour les deux mois pĂ©nibles et humiliants qui suivirent. Il commente, en filigrane, son comportement dans Le Diable boiteux, biographie de Talleyrand qui soutint plusieurs rĂ©gimes avec toujours comme seul but de servir la grandeur de la France. RĂ©habilitation Les annĂ©es 1930 ont Ă©tĂ© des annĂ©es de rĂȘves et les annĂ©es 1940 des annĂ©es noires ; les annĂ©es 1950 vont ĂȘtre une synthĂšse des deux dĂ©cennies Ă©coulĂ©es. Il rĂ©dige le scĂ©nario d’AdhĂ©mar ou le jouet de la fatalitĂ© mais, malade, il en confie la rĂ©alisation Ă  Fernandel, qui a dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© un film. Devant le rĂ©sultat, Guitry s’estime trahi et intente un procĂšs Ă  Fernandel. ProcĂšs qu’il perd. Ce film annonce la suite de l’Ɠuvre du cinĂ©aste. Le ton est plus mĂ©lancolique Le comĂ©dien, Deburau, Le TrĂ©sor de Cantenac, parfois caustique Je l’ai Ă©tĂ© trois fois, La Poison, La Vie d’un honnĂȘte homme, mais toujours comique ToĂą, Aux deux colombes, Tu m’as sauvĂ© la vie. Ses amis le soutiennent et la reconnaissance vient avec la commande de grosses productions historiques Si Versailles m’était contĂ©, NapolĂ©on, Si Paris nous Ă©tait contĂ©. Mots d’esprits et distribution prestigieuse font le charme de ces fresques. Il n’oublie pas son arrestation et rĂ©alise le trĂšs caustique Assassins et voleurs emmenĂ© par le duo Jean Poiret-Michel Serrault et dans lequel Darry Cowl fait ses dĂ©buts avec une scĂšne pratiquement improvisĂ©e mais hilarante. Les trois font la paire est le dernier film qu’il rĂ©alise avec l’aide de l’acteur-producteur-rĂ©alisateur ClĂ©ment Duhour, car la maladie l’a beaucoup affaibli. Film-somme sur le cinĂ©ma de Guitry oĂč l’on retrouve tout ce qui fait le sel de son Ɠuvre jeu avec les procĂ©dĂ©s filmiques, fidĂ©litĂ© avec certains acteurs, humour caustique. Son testament artistique est le scĂ©nario de La Vie Ă  deux qu’il rĂ©dige et oĂč il refond plusieurs de ses piĂšces ; c’est ClĂ©ment Duhour qui le rĂ©alisera aprĂšs la mort du cinĂ©aste, avec une plĂ©iade de vedettes venues rendre hommage au maĂźtre. Sacha Guitry repose au cimetiĂšre de Montmartre, Ă  Paris, avec son pĂšre Lucien Guitry, son frĂšre Jean, mort en 1920, et sa derniĂšre Ă©pouse Lana Marconi, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1990. Sacha Guitry incarnĂ© par Denis PodalydĂšs Ă  la CinĂ©mathĂšque française le 15 dĂ©cembre 2007 Sacha Guitry et les acteurs Sacha Guitry tient le rĂŽle principal de presque tous ses films. Mais il sait parfois s’effacer lorsque cela est nĂ©cessaire, comme dans le film Ă  sketch Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, avec de grands noms au gĂ©nĂ©rique Saturnin Fabre, Elvire Popesco, Gaston Dubosc. L’homme est un ami fidĂšle et Pauline Carton est de pratiquement tous ses films, Guitry lui inventant parfois des rĂŽles. Il confie le rĂŽle principal de La Poison et de La Vie d’un honnĂȘte homme Ă  Michel Simon, ainsi que celui de son dernier film Les trois font la paire que Simon n’aime pas mais qu’il accepte de jouer par amitiĂ© pour Guitry alors mourant. Acteur mais Ă©galement metteur en scĂšne, il sait dĂ©tecter les nouveaux talents Louis de FunĂšs, Darry Cowl, Michel Serrault, Jacqueline Delubac pour ne citer que ceux-lĂ , sont lancĂ©s par Guitry. Raimu, reconnaissant envers celui qui l’a lancĂ©, accepte de jouer gratuitement dans Les Perles de la couronne, et Guitry Ă©crit sur mesure, pour Fernandel, le scĂ©nario d’AdhĂ©mar. Il sollicite souvent Gaby Morlay pour jouer des piĂšces de théùtre, et deux de ses films. Parmi les grands noms dĂ©jĂ  citĂ©s, signalons Ă©galement Erich Von Stroheim, Orson Welles, Jean Cocteau, Jean Gabin, GĂ©rard Philipe, Jean Marais, Danielle Darrieux, MichĂšle Morgan, Pierre Larquey, Jean-Louis Barrault, Arletty, Édith Piaf, Robert Lamoureux, Yves Montand, Jean-Pierre Aumont, Luis Mariano, Jacques Varennes, Suzanne DantĂšs, Saturnin Fabre, Brigitte Bardot... Tout au long de son Ɠuvre, Guitry se fait le chantre du comĂ©dien, de son pĂšre en particulier. Il rĂ©alise une biographie, Le comĂ©dien, et une adaptation théùtrale, Mon pĂšre avait raison. Pour lui, Lucien Guitry et Sarah Bernhardt sont les deux plus grands acteurs du monde et il ne manque pas de le rappeler dans les nombreux articles qu’il signe. Du reste, certains de ses films semblent ĂȘtre conçus pour les acteurs Les Perles de la couronne, Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, Le TrĂ©sor de Cantenac, ou encore sa trilogie historique. Sacha Guitry et la critique Avec la critique, Sacha Guitry a toujours entretenu des relations conflictuelles, et ce dĂšs son travail au théùtre. Guitry invente un style qui lui est propre, basĂ© sur des dialogues incisifs et percutants, souvent dĂ©clamĂ©s par lui. C’est son statut de comĂ©dien et d’auteur complet, son apparente facilitĂ© et le succĂšs constant qu’il obtient pendant plus de vingt ans, qui le rendent insupportable aux yeux des critiques. Du reste, Guitry se venge tout au long de son Ɠuvre et ne cesse de railler cette profession qui n’a jamais voulu faire l’effort de le comprendre. On reproche Ă  ses films de n’ĂȘtre que du théùtre filmĂ© ». Mais Guitry, comme Marcel Pagnol, autre auteur dramatique de théùtre et de cinĂ©ma, impose son style, se construit un univers Ă  part entiĂšre. Souvent, les critiques reprochent Ă  Guitry de dĂ©voiler les artefacts du tournage. Le cinĂ©aste, en montrant son style, appose sa griffe et empĂȘche quiconque de le copier. Le summum est atteint avec Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires Ă  la fin du film, Guitry mĂ©lange rĂ©alitĂ© et fiction en faisant croire Ă  l’amant sĂ©rieux » d’Elvire Popesco que tous deux sont en train de tourner un film. La rĂ©alitĂ© va plus vite que la fiction. Et le film se fait descendre par la critique, malgrĂ© des rĂ©actions positives. Parmi les critiques les plus virulentes, on retrouve rĂ©guliĂšrement l’accusation de mĂ©galomanie, de prĂ©tention. Lorsque Guitry met en scĂšne Si Versailles m’était contĂ©, film montrant le chĂąteau de Versailles de sa naissance Ă  nos jours, on lui reproche d’ĂȘtre passĂ© Ă  cĂŽtĂ© de son sujet et d’avoir rĂ©alisĂ© une visite au musĂ©e GrĂ©vin. La critique dĂ©molit le film et oublie que Guitry est rĂ©alisateur avec toutes les responsabilitĂ©s que cela implique, mais Ă©galement scĂ©nariste, dialoguiste et acteur. Peu de cinĂ©astes assument autant de charges. PrĂ©cisons qu’Orson Welles, qui a jouĂ© dans Si Versailles m’était contĂ© et NapolĂ©on, considĂ©rait Guitry comme son maĂźtre. Du reste, il existe plusieurs points communs entre les deux artistes tous deux hommes de théùtre, de radio, fĂ©rus de littĂ©rature, ayant le mĂȘme sens de l’humour. Une autre hypothĂšse peut ĂȘtre envisagĂ©e pour expliquer ses rapports tendus avec la critique la virtuositĂ© et l’évidente facilitĂ© avec laquelle le MaĂźtre se meut dans l’univers filmique. Lorsqu’il rĂ©alise Le Destin fabuleux de DĂ©sirĂ©e Clary, il place le gĂ©nĂ©rique en plein milieu du film et s’offre le luxe de changer plusieurs interprĂštes avec une finesse rare. Du cinĂ©ma, Guitry a dĂ©clarĂ© C’est une lanterne magique. L’ironie et la grĂące ne devraient pas en ĂȘtre exclues. » Une autre anecdote rĂ©sume le personnage lors du tournage de NapolĂ©on film, 1955, un technicien, en visionnant les rushes, fait remarquer Ă  Guitry que l’on voit une camĂ©ra dans le champ. Le cinĂ©aste lui rĂ©pond Mon ami, le public se doute bien que nous avons utilisĂ© des camĂ©ras pour rĂ©aliser ce film. »[6] DĂ©sinvolture, Ă©lĂ©gance, finesse et humour alliĂ©s Ă  une solide maĂźtrise technique. Cela a de quoi attirer les mĂ©disances et les jalousies. Il est rĂ©habilitĂ© par la Nouvelle Vague[7] et François Truffaut[8] en particulier, qui voit en lui l’auteur complet, comme Charlie Chaplin. Un pseudo-misogyne, mariĂ© cinq fois MalgrĂ© sa posture de misogyne, Sacha Guitry a Ă©tĂ© mariĂ© cinq fois, et uniquement avec des actrices encore que les deux derniĂšres ne le soient devenues qu’à son contact. On lui connaĂźt en outre de nombreuses liaisons avec des comĂ©diennes et artistes, parmi lesquelles la danseuse Belle Époque » Jane Avril, la comĂ©dienne Arletty, qui a refusĂ© de l’épouser J’allais pas Ă©pouser Sacha Guitry, il s’était Ă©pousĂ© lui-mĂȘme ! », citĂ© par Francis Huster, les actrices Simone Paris qui consacre un chapitre de ses mĂ©moires, Paris sur l’oreiller, au rĂ©cit dĂ©taillĂ© de leur romance, Mona Goya et Yvette Lebon, etc. Cinq Ă©pouses donc 1. Charlotte LysĂšs 1877 - 1956, qu’il Ă©pouse le 14 aoĂ»t 1907 Ă  Honfleur, au grand dam de Lucien Guitry, ex-amant de Charlotte... Elle crĂ©e 19 piĂšces de son mari et reprend Nono en 1910. SĂ©parĂ© depuis avril 1917, le couple divorce le 17 juillet 1918. 2. Il Ă©pouse Yvonne Printemps 1894-1977 Ă  Paris le 10 avril 1919, avec comme tĂ©moins Sarah Bernhardt, Georges Feydeau, Lucien Guitry avec qui il vient juste de se rĂ©concilier et Tristan Bernard. Yvonne Printemps crĂ©e 34 piĂšces de Sacha Guitry, en reprend 6 autres et interprĂšte un de ses films, Un roman d’amour et d’aventures 1918. Yvonne Printemps ne sait pas ĂȘtre fidĂšle elle a des aventures avec Jacques-Henri Lartigue, Maurice Escande, Pierre Fresnay, d’autres... Le 15 juillet 1932, Yvonne Printemps quitte Sacha Guitry pour Pierre Fresnay lequel de son cĂŽtĂ© quitte pour elle la comĂ©dienne Berthe Bovy, mais ne l’épouse jamais. Le divorce entre Sacha et Yvonne est prononcĂ© le 7 novembre 1934. 3. Il se marie avec la jeune Jacqueline Delubac 1907-1997, de 22 ans sa cadette, le 21 fĂ©vrier 1935 Ă  Paris. Comme il a 50 ans, il annonce leur mariage en dĂ©clarant J’ai le double de son Ăąge, il est donc juste qu’elle soit ma moitiĂ© », rajeunissant lĂ©gĂšrement et galamment la mariĂ©e et dĂšs lors, pour la beautĂ© du mot et l’exactitude des comptes, Jacqueline prĂ©tendra ĂȘtre nĂ©e en 1910 et non en 1907. Elle joue 23 piĂšces de son mari, dont 10 crĂ©ations et 13 reprises Ă  Paris et en tournĂ©e, et interprĂšte 11 de ses films. SĂ©parĂ©s depuis le 15 dĂ©cembre 1938, les deux Ă©poux divorcent le 5 avril 1939. 4. Son mariage avec GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville 1914-1963 est cĂ©lĂ©brĂ© les 4 et 5 juillet 1939 Ă  Fontenay-le-Fleury. GeneviĂšve crĂ©e 5 piĂšces de son mari Ă  Paris, en reprend 4 autres Ă  Paris ou en tournĂ©e et interprĂšte 5 de ses films. Le couple se sĂ©pare en avril 1944 et leur divorce est prononcĂ© le 25 juillet 1949. 5. Il Ă©pouse enfin Lana Marconi 1917-1990 le 25 novembre 1949 Ă  Paris. Elle crĂ©e 7 piĂšces de son mari, en reprend 2 autres et interprĂšte 13 de ses films. Guitry a souvent Ă©voquĂ© sa prĂ©dilection pour les femmes La vie sans femme me paraĂźt impossible ; je n’ai jamais Ă©tĂ© seul, la solitude c’est ĂȘtre loin des femmes », mais il s’est acquis une rĂ©putation de misogyne que bien des rĂ©pliques de ses piĂšces semblent confirmer. Ses Ă©pouses, cependant, qui lui ont reprochĂ© bien des choses, ne lui ont jamais fait le reproche d’ĂȘtre misogyne mais Ă©voquent au contraire son amour pour les femmes, sa sĂ©duction et sa finesse. Dans Faut-il Ă©pouser Sacha Guitry ?, Jacqueline Delubac Ă©crit À la femme il refuse la logique de l’esprit, pas celle du sexe ! Traduction il ne suffit pas que la femme dispose, il faut qu’elle propose. C’est le caprice de Sacha de tout attendre du caprice des femmes » ; et plus loin Sacha, tu es un diable Ă©lectrique ! Tu connais les escaliers cachotiers du cƓur ! Les drĂŽles de coin ! ». GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville, dans Sacha Guitry mon mari, Ă©voque les causeries de Sacha sur l’amour et les femmes et avance une hypothĂšse Parler des femmes et de l’amour n’est-il pas devenu, pour lui, une sorte de jonglerie dans laquelle son cƓur ne joue aucun rĂŽle, mais seulement son aisance dans l’ironie, son goĂ»t excessif du paradoxe ». Avec les salves de misogynie de quelques-unes de ses piĂšces, Guitry se venge sans doute, avec des mots, des infidĂ©litĂ©s, des maux, que certaines de ses compagnes ont pu lui faire subir, Yvonne Printemps notamment. Mais Dominique Desanti, dans la biographie qu’elle lui a consacrĂ©e, remarque aussi, Ă  propos de N’écoutez pas Mesdames, piĂšce tissĂ©e de railleries contre les femmes Sous les rĂ©pliques spirituelles court l’angoisse de l’homme vieillissant face Ă  une femme trop jeune qui lui Ă©chappe... ce qu’il trouve Ă  la fois insupportable et naturel ». Guitry lui se justifie en disant Tout ce mal que je pense et que je dis des femmes, je le pense et je le dis, je ne le pense et je ne le dis que des personnes qui me plaisent ou qui m’ont plu ». Ce n’est d’ailleurs pas tant avec les femmes qu’il a un problĂšme, qu’avec le mariage Le mariage, c’est rĂ©soudre Ă  deux les problĂšmes que l’on n’aurait pas eu tout seul ». La sĂ©duction a certainement pour lui plus de charme que le quotidien Ă  deux. Il Ă©crit cependant Il faut courtiser sa femme comme si jamais on ne l’avait eue... il faut se la prendre Ă  soi-mĂȘme ». Si l’on peut citer bien des rĂ©pliques et des "bons ? mots" misogynes dans ses piĂšces et dans ses causeries, aucun tĂ©moignage ne donne d’exemple de propos semblables dans l’intimitĂ© et encore moins de gestes ou d’attitudes qui pourrait laisser penser que l’homme Sacha Guitry ait Ă©tĂ© un misogyne. Selon Francis Huster, fin connaisseur de Sacha On dit souvent que Guitry est misogyne ; c’est n’importe quoi. Dans ses piĂšces, c’est l’homme qui trompe, pas la femme. Il Ă©tait fou des femmes. Elles n’ont malheureusement jamais Ă©tĂ© folles de lui. Peut-ĂȘtre parce qu’il n’a jamais su les entendre, mĂȘme s’il savait leur parler[9] ». Divers * Sacha est le diminutif russe d’Alexandre. Le tsar Alexandre III Ă©tait en effet son parrain. * Comme il l’explique dans son discours de cent lignes, prononcĂ© lors du banquet du centenaire de Janson-de-Sailly, il fut expulsĂ© de 11 lycĂ©es diffĂ©rents. Il explique dans un de ses ouvrages que c’était en raison des dĂ©placements de son pĂšre qu’il redoubla sa sixiĂšme 10 fois. En effet, Ă  l’époque, on recommençait l’annĂ©e si l’on changeait d’établissement, ce qui Ă©tait pĂ©riodiquement son cas. Il fĂȘta ses 18 ans en sixiĂšme et arrĂȘta lĂ  ses brillantes Ă©tudes. * Durant l’hiver 1889, alors que Sacha a 4 ans, son pĂšre, Lucien Guitry, qui est en train de se sĂ©parer de son Ă©pouse, sort un moment avec Sacha pour chercher des gĂąteaux au coin de la rue, et de coin de rue en coin de rue car la pĂątisserie la meilleure est plus loin, il l’entraĂźne en fait jusqu’en Russie, lieu de ses futures reprĂ©sentations. En Russie, Sacha joue enfant devant le Tsar et la famille impĂ©riale. C’est lĂ -bas qu’il entend que son pĂšre va jouer tous les soirs pour travailler ». * MalgrĂ© le vif soutien de Tristan Bernard et de nombreuses personnalitĂ©s de la RĂ©sistance, Sacha Guitry est injustement soupçonnĂ© de collaboration Ă  la LibĂ©ration, et incarcĂ©rĂ© pendant 60 jours d’oĂč son livre 60 jours de prison. Un non-lieu complet est prononcĂ©. Il n’y avait donc pas lieu ! », commenta ironiquement Sacha Guitry, qui dĂ©clara par ailleurs La LibĂ©ration ? Je peux dire que j’en ai Ă©tĂ© le premier prĂ©venu. » Pour la petite histoire, c’est Alain Decaux qui Ă©vite le pillage de sa maison car il est Ă  l’époque mobilisĂ© et, connaissant Guitry, il demande Ă  surveiller sa maison. En souvenir de ce beau geste, Lana Guitry lui offre l’émeraude que Sacha portait et qui trĂŽne dĂ©sormais sur la poignĂ©e de son Ă©pĂ©e d’acadĂ©micien. De son arrestation, il dit Ils m’emmenĂšrent menottĂ© Ă  la mairie. J’ai cru qu’on allait me marier de force ! » * Le divorce par consentement mutuel n’étant pas reconnu Ă  une Ă©poque, des lettres d’injures mutuelles Ă©taient exigĂ©es de la part des deux parties pour en obtenir le prononcĂ©. Dans les divorces concernant Sacha Guitry, notamment celui soldant son mariage avec Yvonne Printemps, on reconnaĂźt nettement sa patte d’humoriste dans les lettres fournies par les deux » parties. * Collectionneur avisĂ©, il possĂ©dait dans son hĂŽtel particulier du Champ de Mars, 18 avenue ÉlisĂ©e-Reclus une splendide collection d’Ɠuvres d’art peintures, sculptures, lettres autographes... dont il souhaitait faire, Ă  sa mort, un musĂ©e. Malheureusement, les Ɠuvres furent peu Ă  peu dispersĂ©es Ă  sa mort et son projet ne vit jamais le jour. MalgrĂ© les protestations de ses nombreux amis l’hĂŽtel fut dĂ©moli en 1963. * À l’occasion de son jubilĂ© sa premiĂšre piĂšce ayant Ă©tĂ© jouĂ©e le 16 avril 1902 au Théùtre des Mathurins l’éditeur Raoul Solar rĂ©alisa gracieusement en 1952 un ouvrage intitulĂ© simplement 18 avenue ElisĂ©e Reclus, commentĂ© par Sacha lui-mĂȘme. Il peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le catalogue de l’exposition de ses collections, exposition faite au bĂ©nĂ©fice des Ɠuvres charitables de la SociĂ©tĂ© des auteurs et compositeurs dramatiques SACD. ƒuvre théùtrale * Le Page 1902, piĂšce en un acte, en vers ; * Le 1905 ; * Nono 1906, piĂšce en trois actes ; * Chez les Zoaques 1906 ; * La Clef 1907, qui connut un four ; * Petite Hollande 1908, prĂ©face d’Octave Mirbeau ; * Le Veilleur de nuit 1911 ; * La Prise de Berg-Op-Zoom 1912 ; * La PĂšlerine Ă©cossaise 1914 ; * Deux Couverts 1914 ; * Une paire de gifles ; * La Jalousie 1915 ; * Faisons un rĂȘve 1916 ; * Jean de La Fontaine 1916 ; * L’Illusionniste 1917 ; * Un soir quand on est seul 1917 ; * Deburau 1918 ; * Pasteur 1919 ; * Le Mari, la Femme et l’Amant 1919 ; * Mon pĂšre avait raison 1919 ; * BĂ©ranger 1920 ; * Je t’aime 1920 ; * Comment on Ă©crit l’histoire 1920 ; * Le ComĂ©dien 1921 ; * Le Blanc et le Noir 1923 ; * L’Amour masquĂ© 1923, comĂ©die musicale, musique de AndrĂ© Messager ; * L’Accroche-cƓur ; * Un sujet de roman 1924, piĂšce inspirĂ©e par le couple d’Octave Mirbeau et Alice Regnault ; * Mozart 1925, comĂ©die musicale ; * DĂ©sirĂ© 1927 ; * Mariette ou Comment on Ă©crit l’histoire 1928, comĂ©die musicale ; * Histoires de France 1929 ; * Franz Hals 1931 ; * Villa Ă  vendre 1931 ; * Françoise 1932 ; * Les Desseins de la providence 1932 ; * ChĂąteaux en Espagne 1933 ; * Ô, mon bel inconnu 1933, comĂ©die musicale ; * Un tour au paradis 1933 ; * Florestan Ier, prince de Monaco 1933 ; * Le Nouveau Testament 1934 ; * Quand jouons-nous la comĂ©die ? 1935 ; * La Fin du monde 1935 ; * Le Mot de Cambronne 1936 ; * Quadrille 1937 ; * Dieu sauve le roi 1938 ; * Un monde fou 1938 ; * You’re telling me 1939 ; * Florence 1939 ; remaniĂ© en 1949 sous le titre ToĂą * Une paire de Gilles 1939, en un acte ; * Une lettre bien tapĂ©e 1939, en un acte ; * Fausse Alerte 1939, en un acte ; * Le Bien-aimĂ© 1940 ; * Vive l’empereur 1941 ; * N’écoutez pas, mesdames 1942 ; * Talleyrand 1947 ; * Aux deux colombes 1948 ; * ToĂą 1949, c’est Florence remaniĂ©e ; * Tu m’as sauvĂ© la vie 1949 ; * Beaumarchais 1950, piĂšce qui n’a pas Ă©tĂ© jouĂ©e ; * Une folie 1951. Filmographie RĂ©alisateur Tous les films sauf exception en tant que scĂ©nariste, dialoguiste et acteur. Les mentions d’adaptation de ses propres piĂšces, et leurs dates de premiĂšre reprĂ©sentation, restent Ă  relever. * 1914 Oscar rencontre Mademoiselle Mamageot - film de famille, inĂ©dit, de 3mn 50’ - * 1915 Ceux de chez nous documentaire La premiĂšre version muette, durait 22 mn ; elle Ă©tait destinĂ©e Ă  ĂȘtre projetĂ©e accompagnĂ©e d’une causerie de Guitry. La version sonorisĂ©e date de 1939. La version finale remaniĂ©e, en 1952, dure 44 mn et crĂ©dite FrĂ©dĂ©ric Rossif comme collaborateur. * 1922 Une petite main qui se place - court Ă©pilogue filmĂ© de la piĂšce homonyme - * 1934 DĂźner de gala aux ambassadeurs - Documentaire de 5 mn * 1935 Pasteur co-rĂ©alisation avec Fernand Rivers * 1935 Bonne chance ! * 1936 Le Nouveau Testament co-rĂ©alisateur Alexandre Ryder * 1936 Le Roman d’un tricheur * 1936 Mon pĂšre avait raison * 1936 Faisons un rĂȘve * 1937 Le Mot de Cambronne - moyen mĂ©trage * 1937 DĂ©sirĂ© * 1937 Les Perles de la Couronne co-rĂ©alisateur Christian Jaque * 1937 Quadrille * 1938 Remontons les Champs-ÉlysĂ©es collaboration technique Robert Bibal * 1939 Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires * 1941 Le Destin fabuleux de DĂ©sirĂ©e Clary, collaboration technique RenĂ© Le HĂ©naff * 1942 La Loi du 21 juin 1907 - court-mĂ©trage * 1944 De Jeanne d’Arc Ă  Philippe PĂ©tain, mise en film du livre homonyme, 58 mn * 1943 Donne-moi tes yeux * 1943 La Malibran * 1947 Le ComĂ©dien * 1948 Le Diable boiteux * 1949 Aux deux colombes * 1949 ToĂą * 1950 Tu m’as sauvĂ© la vie * 1950 Le TrĂ©sor de Cantenac * 1951 Deburau * 1951 La Poison * 1952 Je l’ai Ă©tĂ© trois fois * 1953 La Vie d’un honnĂȘte homme narrateur * 1953 Si Versailles m’était contĂ©... * 1955 NapolĂ©on * 1955 Si Paris nous Ă©tait contĂ©... * 1957 Assassins et voleurs n’apparaĂźt pas dans le film * 1957 Les trois font la paire Sacha Guitry apparaĂźt pour la derniĂšre fois, et seulement au gĂ©nĂ©rique ScĂ©nariste liste non exhaustive * Le Blanc et le Noir 1931, de Robert Florey et Marc AllĂ©gret ; * L’Accroche-cƓur 1938, de Pierre Caron ; * AdhĂ©mar ou le jouet de la fatalitĂ© 1951, rĂ©alisĂ© par Fernandel - Sacha Guitry malade n’a pas pu superviser l’Ɠuvre selon ses souhaits scĂ©nariste et dialoguiste seulement ; Documents * 1935 Poste Parisien Premier spectacle de tĂ©lĂ©vision de Maurice Diamant-Berger - court mĂ©trage - * 1951 Le musĂ©e de Sacha Guitry de StĂ©phane Prince - court mĂ©trage - ƒuvre Ă©crite liste non exhaustive * 1910 La Correspondance de Paul Roulier-Davenel, Dorbon aĂźnĂ©. Réédition Éditions Bernard de Fallois, prĂ©vue janvier 2009 * 1930 Lucien Guitry racontĂ© par son fils, Raoul Solar * 1931 La Maison de Loti, Paillart * 1935 MĂ©moires d’un tricheur, Gallimard NRF * 1947 Quatre ans d’occupation, Éditions de l’Élan * 1947 Toutes rĂ©flexions faites, Éditions de l’Élan * 1949 60 jours de prison fac-similĂ© du manuscrit, illustrĂ© par des dessins de l’auteur, Éditions de l’Élan * 1979 Le petit carnet rouge et autres souvenirs inĂ©dits, Perrin Adaptations de son Ɠuvre Liste non exhaustive * La Vie Ă  deux 1958, de ClĂ©ment Duhour, adaptĂ© de cinq piĂšces de Sacha Guitry ; DĂ©sirĂ©, L’Illusionniste, Une paire de gifles, Le Blanc et le Noir et Françoise reliĂ©es entre elles par un scĂ©nario-prĂ©texte. On ne sait quelle fut la part exacte de Guitry dans l’écriture des sĂ©quences de liaison probablement le fait de son secrĂ©taire StĂ©phane Prince, lequel se cacherait derriĂšre le mystĂ©rieux Jean Martin crĂ©ditĂ© par le gĂ©nĂ©rique comme coscĂ©nariste. Les affiches du film prĂ©sentent La Vie Ă  deux comme le dernier film de Sacha Guitry... lequel mourut prĂšs d’un an avant le dĂ©but du tournage ; * Au voleur ! 1960, de Ralph Habib, d’aprĂšs un scĂ©nario original inĂ©dit, remaniĂ© et adaptĂ© par Jean-Bernard Luc ; * Beaumarchais l’insolent 1995, d’Édouard Molinaro, adaptĂ© de la piĂšce inĂ©dite Beaumarchais et du scĂ©nario inĂ©dit lui aussi Franklin et Beaumarchais ; * DĂ©sirĂ© 1996, de Bernard Murat, d’aprĂšs la piĂšce et le film Ă©ponymes ; * Quadrille 1997, de ValĂ©rie Lemercier, d’aprĂšs la piĂšce et le film Ă©ponymes ; * Le ComĂ©dien 1996, de Christian de Chalonge, d’aprĂšs la piĂšce et toutes proportions gardĂ©es le film Ă©ponymes ; * Un crime au paradis 2000, de Jean Becker, remake du film La Poison, avec Josiane Balasko, Jacques Villeret et AndrĂ© Dussolier. L’action a Ă©tĂ© librement transposĂ©e du dĂ©but des annĂ©es 50 Ă  l’aube des annĂ©es 80. Autres participations Sacha Guitry apparait Ă©galement en tant qu’acteur au gĂ©nĂ©rique de deux films muets, l’un de 1917 Un roman d’amour et d’aventures, dont il a Ă©galement Ă©crit le scĂ©nario et l’autre de 1922 Ă©pilogue filmĂ© de sa piĂšce Une petite main qui se place, mais encore, si l’on s’en rĂ©fĂšre Ă  un article paru dans la presse tĂ©lĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1980 et Ă  la filmographie Ă©tablie par Claude Gauteur et AndrĂ© Bernard dans la réédition 1984 de l’ouvrage Sacha Guitry, le CinĂ©ma et Moi, dans La HuitiĂšme Femme de Barbe-Bleue Blue Beard’s Eighth Wife 1938, d’Ernst Lubitsch. Ces deux sources mentionnent Ă©galement la prĂ©sence de GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville aux cĂŽtĂ©s de son futur mari durant ce camĂ©o furtif. NĂ©anmoins, dans la copie de la version amĂ©ricaine sous-titrĂ©e, le couple n’apparaĂźt pas Ă  l’image. Citations * Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d’eux, ils en diraient bien davantage ! * Je n’ai qu’une seule ambition ne pas plaire Ă  tout le monde. Plaire Ă  tout le monde c’est plaire Ă  n’importe qui. * On peut faire semblant d’ĂȘtre grave, on ne peut pas faire semblant d’avoir de l’esprit. * Ce qui ne me passionne pas m’ennuie. * Etre riche ce n’est pas avoir de l’argent - c’est en dĂ©penser. * Il y a des gens sur qui on peut compter. Ce sont gĂ©nĂ©ralement des gens dont on n’a pas besoin. * On n’est pas infaillible parce qu’on est sincĂšre. * A quoi bon apprendre ce qui est dans les livres, puisque ça y est ?. * -Me donneriez-vous vingt-cinq ans ? - Si j’avais vingt-cinq ans, je les garderais pour moi. * On parle beaucoup trop aux enfants du passĂ© et pas assez de l’avenir - c’est-Ă -dire trop des autres et pas assez d’eux-mĂȘmes. * Le jour oĂč l’on vous traitera de parvenu, tenez pour certain le fait que vous serez arrivĂ©. Notes et rĂ©fĂ©rences 1. ↑ Pourquoi je suis nĂ© » [archive] 2. ↑ a b Sacha Guitry, cinĂ©aste. Ed Yellow Now, 1993 3. ↑ Dominique Desanti Ă©voque une rĂ©ussite maintenue Ă  travers l’horreur de l’occupation, comme si de prĂ©server les succĂšs et le luxe de Guitry Ă©tait nĂ©cessaire Ă  la survie de la France ». Sacha Guitry. Grasset, 1982 4. ↑ Plus que les goĂ»ts mĂȘme de Guitry, c’est plutĂŽt comme une vaste dĂ©clinaison de gloires que ce film apparaĂźt, et l’assez naĂŻf rempart de leur protection. » Philippe Arnaud, Sacha Guitry, cinĂ©aste. Ed Yellow Now, 1993 5. ↑ Dominique Desanti. Sacha Guitry. Grasset, 1982 6. ↑ Alain Keit. Le cinĂ©ma de Sacha Guitry. VĂ©ritĂ©s, mensonges, simulacres. Éditions du CĂ©fal, 2002 7. ↑ Cahiers du CinĂ©ma, N°173, dĂ©c. 1965, SpĂ©cial Guitry-Pagnol 8. ↑ Sacha Guitry fut un vrai cinĂ©aste, plus douĂ© que Duvivier, GrĂ©millon et Feyder, plus drĂŽle et certainement moins solennel que RenĂ© Clair. Guitry est le frĂšre français de Lubitsch ». F. Truffaut, Les Films de ma vie. 1975 9. ↑ Journal du Dimanche, Jeudi 10 janvier 2008
10 Louison. Dans les années 1950, Louison était un prénom rare et exclusivement masculin, et puis au fil du temps, de plus en plus de petites
OUBLIER RODIN ? et LA FABRIQUE DU PORTRAIT expositions Que dire aujourd'hui de nouveau sur Rodin, aprĂšs plusieurs dĂ©cennies d'Ă©tudes tant historiques qu'esthĂ©tiques – d'Albert Elsen Ă  Leo Steinberg ou Rosalind Krauss – qui ont culminĂ© avec le magistral Catalogue des bronzes du musĂ©e Rodin, publiĂ© en 2007 par Antoinette Le Normand-Romain ? En 2009, deux expositions ont proposĂ© Ă  leur maniĂšre quelques pistes nouvelles. [
] Lire la suiteLEGRIS MANUEL 1964- Écrit par Jean-Claude DIÉNIS, AgnĂšs IZRINE ‱ 1 198 mots ‱ 1 mĂ©dia Parmi les Ɠuvres significatives prĂ©sentĂ©es, on note la reprise du Don Quichotte de Rudolf Noureev – que Manuel Legris a choisi de remonter personnellement –, la premiĂšre mondiale du ballet de Patrick de Bana Marie-Antoinette ainsi que des Ɠuvres de George Balanchine, Jerome Robbins, Maurice BĂ©jart, John Neumeier, Twyla Tharp, Jiri Kylian, William Forsythe, du tandem Paul Lightfoot-Sol LeĂłn et de Jiƙí Bubeníček. [
] Lire la suiteDELANNOY JEAN 1908-2008Écrit par AndrĂ©-Charles COHEN ‱ 1 234 mots Il rĂ©alisera encore Marie-Antoinette reine de France 1956, avec MichĂšle Morgan – une superproduction en Technicolor qui doit plus Ă  la justesse de la distribution qu'Ă  une vision personnelle de l'Histoire. À l'instar de Sacha Guitry, mais sans sa fantaisie, Delannoy donne un autre tableau d'histoire avec Notre-Dame de Paris 1956, une adaptation plutĂŽt kitsch du roman de Victor Hugo, avec de solides comĂ©diens Robert Hirsch, Alain Cuny et surtout deux vedettes internationales, Gina Lollobrigida et Anthony Quinn, qui succĂšde, dans le rĂŽle de Quasimodo, Ă  Charles Laughton et Lon Chaney. [
] Lire la suiteROTHSCHILD LESÉcrit par Pauline PREVOST-MARCILHACY ‱ 2 883 mots ‱ 1 mĂ©dia Cette tradition familiale de collection et de mĂ©cĂ©nat sera maintenue dans la seconde moitiĂ© du xxe siĂšcle dĂšs 1947, le portrait de lady Alston par Gainsborough est lĂ©guĂ© au Louvre ; en 1966, la commode du salon des nobles de la reine Marie-Antoinette, exĂ©cutĂ©e par Riesener, entre au chĂąteau de Versailles ; enfin, la sculpture de Pigalle L'AmitiĂ© est offerte au Louvre en 1974. [
] Lire la suiteGONCOURT EDMOND 1822-1896 ET JULES DE 1830-1870Écrit par Robert RICATTE ‱ 1 331 mots ‱ 1 mĂ©dia Ce massif romanesque est Ă©paulĂ© avant 1870 par une sĂ©rie d'Ă©tudes proprement historiques consacrĂ©es Ă  l'Histoire de la sociĂ©tĂ© française pendant la RĂ©volution 1854 et pendant le Directoire 1855, Ă  l'Histoire de Marie-Antoinette 1858 et Ă  La Femme au XVIIIe siĂšcle 1862. Mais dĂ©jĂ  L'Art du XVIIIe siĂšcle, commencĂ© en 1859 et achevĂ© en 1875, et le Gavarni, publiĂ© avec trois ans de retard en 1873, indiquent une autre pente de la curiositĂ©, qu'Edmond, rĂ©duit Ă  la solitude, suit de plus en plus avec ses Ă©tudes japonisantes sur Kitagarva Utamaro 1891 et Katsushika HokusaĂŻ 1896, tandis que ses monographies d'actrices du xviiie siĂšcle prolongent celles que les courtisanes royales, la du Barry, madame de Pompadour. [
] Lire la suiteDULAC GERMAINE 1882-1942Écrit par RaphaĂ«l BASSAN ‱ 1 419 mots Dulac aborde dans ses films des thĂšmes liĂ©s Ă  la libertĂ© La Belle Dame sans merci, 1920 ; La Folie des vaillants, 1925 ; Antoinette Sabrier, 1926, au libre choix entre travail et vie privĂ©e La Mort du soleil, 1921, au mythe de l'Ă©lĂ©vation sociale Gossette, 1923, Ă  l'obscurantisme Le Diable dans la ville, 1923. Un agrĂ©gat de motifs rĂ©currents domine son Ɠuvre l'illusion de la grande passion, les mariages malheureux et l'indĂ©pendance fĂ©minine. [
] Lire la suiteMUSÉE, NATION, PATRIMOINE 1789-1815 D. PoulotÉcrit par Robert FOHR ‱ 1 521 mots » Mais la mĂ©fiance Ă  l'Ă©gard du monde des experts Lebrun, Ă©poux de la portraitiste de Marie-Antoinette, tĂ©moigne des liens de ce monde avec la monarchie, c'est-Ă -dire du marchĂ© de l'art, devait retarder la naissance du conservateur expert ». Les dĂ©bats qui prĂ©sident Ă  la prĂ©sentation des collections rĂ©volutionnaires concernent Ă©galement la valeur d'Ă©dification politique et morale des Ɠuvres, passĂ©es et donc futures, et de leurs crĂ©ateurs. [
] Lire la suiteORFEO ED EURIDICE C. W. von GluckÉcrit par Denis MORRIER ‱ 1 352 mots Le 2 aoĂ»t 1774, Gluck, ancien maĂźtre de musique de la nouvelle reine de France Marie-Antoinette, fut invitĂ© Ă  l'AcadĂ©mie royale de musique de Paris pour diriger OrphĂ©e et Eurydice, une adaptation largement amĂ©nagĂ©e de son Orfeo viennois, sur un nouveau livret de Pierre Louis Moline. Ce dernier conserva la trame dramatique et l'essentiel de la structure poĂ©tique l'acte II mis Ă  part. [
] Lire la suiteCORIGLIANO JOHN 1938- Écrit par Juliette GARRIGUES ‱ 1 415 mots Le fantĂŽme de Beaumarchais, qui est tombĂ© Ă©perdument amoureux du fantĂŽme de Marie-Antoinette, tente de changer le cours de l'histoire en faisant reprĂ©senter un nouvel opĂ©ra mettant en scĂšne Figaro, le comte Almaviva, Suzanne, Rosine, ChĂ©rubin ; mais ses efforts pour sauver la reine de la guillotine seront vains. Dans un style gĂ©nĂ©ral hĂ©ritĂ© du romantisme, la partition intĂšgre avec beaucoup de finesse de nombreuses rĂ©fĂ©rences musicales le Mozart des Noces de Figaro et le Rossini du Barbier de SĂ©ville, bien entendu, Puccini et Richard Strauss, mais aussi la technique des douze sons ainsi que les micro-intervalles de quarts de ton. [
] Lire la suitePARIS ROMANTIQUE 1815-1848 expositionÉcrit par Robert FOHR ‱ 1 499 mots ‱ 1 mĂ©dia La pĂ©riode n’en voit pas moins la construction ou l’achĂšvement de monuments importants, qui viennent former une sorte de rĂ©cit national dans l’espace urbain la chapelle expiatoire voulue par Louis XVIII en mĂ©moire de Louis XVI et de Marie-Antoinette, puis la colonne de Juillet, l’arc de l’Étoile oĂč triomphe la sculpture romantique, l’obĂ©lisque de la Concorde, la Madeleine, le tombeau de l’Empereur aux Invalides. [
] Lire la suiteMASSIGNON LOUIS 1883-1962Écrit par Youakim MOUBARAC ‱ 3 431 mots Dans une convocation apparemment hĂ©tĂ©rogĂšne et souvent dĂ©routante pour certains de ces tĂ©moins, puisqu'elle associe Marie et Fāáč­ima, Jeanne d'Arc et Marie-Antoinette, Massignon propose du cours de l'histoire un tracĂ© intĂ©rieur qui, loin d'enlever tout intĂ©rĂȘt politique Ă  ce mĂȘme cours communĂ©ment analysĂ©, lui reconnaĂźt au contraire sa portĂ©e la plus haute. [
] Lire la suiteCOUPERIN LESÉcrit par Philippe BEAUSSANT, Pierre-Paul LACAS ‱ 5 500 mots ‱ 2 mĂ©dias Antoinette Victoire 1754-1812, fille d'Armand Louis, fut organiste, harpiste et cantatrice. CĂ©leste ThĂ©rĂšse 1793-1860, fille de Gervais François, est la derniĂšre Couperin Ă  avoir servi l'orgue de Saint-Gervais, jusque vers 1830. On sait qu'elle avait conservĂ© les traditions organistiques du xviiie siĂšcle et qu'elle Ă©tait l'une des rares titulaires de tribunes parisiennes Ă  pouvoir improviser une fugue d'orgue. [
] Lire la suiteLE SPLEEN CONTRE L'OUBLI. JUIN 1848 D. Oehler - Fiche de lectureÉcrit par Daniel OSTER ‱ 1 659 mots La lutte fĂ©roce que se livrent deux petits ĂȘtres misĂ©rables pour un morceau de pain qu'ils appellent gĂąteau » mot qui rappelle la fameuse rĂ©plique de la reine Marie-Antoinette, prenant place aprĂšs une Ă©vocation parfaitement sĂ©duisante des sentiments de jouissance esthĂ©tique du narrateur, qui fait Ă©cho Ă  la figure du touriste » FrĂ©dĂ©ric Moreau, rappelle elle-mĂȘme que les rĂ©volutions de la faim, qui ne sont pas forcĂ©ment Ă©quivalentes Ă  celles de la phrase ou de la phrasĂ©ologie, peuvent ĂȘtre refoulĂ©es mais sont toujours lĂ . [
] Lire la suiteZWEIG STEFAN 1881-1942Écrit par Jacques LE RIDER ‱ 1 890 mots ‱ 1 mĂ©dia C'est au genre de la biographie romancĂ©e de grandes figures historiques que Zweig dut quelques-uns de ses plus grands succĂšs Marie-Antoinette 1932, Le Triomphe et la tragĂ©die d'Erasme de Rotterdam 1934, Marie Stuart 1935, Magellan 1938, mais aussi le volume de nouvelles historiques Les Grandes Heures de l'histoire Sternstunden der Menschheit, 1927, furent en leur temps des best-sellers, oĂč une solide documentation historique sur quelques sujets classiques se trouvait mise Ă  la portĂ©e du grand public avec un immense talent narratif. [
] Lire la suiteLOUIS XVI 1754-1793 roi de France 1774-1792Écrit par Jean-ClĂ©ment MARTIN ‱ 2 160 mots ‱ 1 mĂ©dia Son mariage en 1770 avec l'archiduchesse autrichienne, Marie-Antoinette, alors qu'il a seize ans et elle quinze, met en lumiĂšre ses incapacitĂ©s. Il est aussi gauche et timide qu'elle est pĂ©tulante et charmeuse. Louis XV mourant isolĂ© et dĂ©testĂ© de tous, leur accession au trĂŽne, en 1774, suscite la liesse populaire mais les espoirs qui se portent sur eux sont sans rĂ©els fondements et retombent vite. [
] Lire la suiteNINI JEAN-BAPTISTE 1717-1786Écrit par Marie-CĂ©cile FOREST, Barbara SIBILLE-PUCCINI ‱ 2 060 mots Sur soixante modĂšles recensĂ©s Ă  ce jour, on voit dĂ©filer les cĂ©lĂ©britĂ©s de la seconde moitiĂ© du xviiie siĂšcle comme Voltaire, Franklin, Catherine II, l'impĂ©ratrice Marie-ThĂ©rĂšse, Louis XV, Louis XVI ou Marie-Antoinette. C'est Ă©galement la sociĂ©tĂ© frĂ©quentĂ©e par Nini Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont et son Ă©pouse ThĂ©rĂšse Jogues, Orien Marais, rĂ©gisseur de Chaumont et sa premiĂšre femme, Marie-Catherine Jacquet, Michel Foucault, ami puis gendre de Le Ray, Pierre Berthevin, cĂ©ramiste du roi de SuĂšde et du Danemark. [
] Lire la suiteCONTRE-RÉVOLUTIONÉcrit par Jean TULARD ‱ 4 962 mots À son tour, le baron de Batz, ancien spĂ©culateur malheureux et dĂ©putĂ© aux États gĂ©nĂ©raux, tente de sauver Louis XVI puis Marie-Antoinette de l'Ă©chafaud. En vain. Il restera Ă  la postĂ©ritĂ© pour avoir inspirĂ© Dumas et LenĂŽtre. Peut-ĂȘtre a-t-il nouĂ© des liens avec les hĂ©bertistes et suscitĂ© certaines revendications dĂ©magogiques de cette faction afin de discrĂ©diter la RĂ©volution. [
] Lire la suiteCOPPOLA FRANCIS FORDÉcrit par Michel CIEUTAT ‱ 2 105 mots ‱ 2 mĂ©dias SuccĂšs d'estime seulement qui ne dĂ©courage dĂ©cidĂ©ment pas notre auteur, puisque, depuis une dizaine d'annĂ©es, il multiplie ses activitĂ©s de producteur, soutenant ses enfants passĂ©s Ă  la rĂ©alisation, Sofia Virgin Suicides, 1999 ; Lost in Translation, 2003 ; Marie Antoinette, 2006 ; Somewhere, 2010 ; The Bling Ring, 2013 comme Roman CQ, 2001, mais aussi ses amis dont Robert De Niro et son projet si longtemps reportĂ© The Good Shepherd, 2006 et tous ceux qui, selon lui, ont un talent unique comme Tim Burton pour son Sleepy Hollow en 1999. [
] Lire la suiteCANNES FESTIVAL DEÉcrit par Philippe d' HUGUES ‱ 2 134 mots ‱ 8 mĂ©dias Le palmarĂšs de 1947, aux couleurs du temps, vient rĂ©compenser des films Ă  sujet politique et social comme Les Maudits de RenĂ© ClĂ©ment et Antoine et Antoinette de Jacques Becker, avec mĂȘme un prix du meilleur film social attribuĂ© Ă  Crossfire d'Edward Dmytryk, au milieu desquels Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli semble bien perdu. En 1949, par contre, on assiste Ă  la fin de l'aprĂšs-guerre », avec le triomphe du TroisiĂšme Homme de Carol Reed. [
] Lire la suiteFERMIERS GÉNÉRAUXÉcrit par Jean MEYER ‱ 2 579 mots Fille d'un ancien commis des frĂšres PĂąris eux-mĂȘmes fermiers gĂ©nĂ©raux, Jeanne Antoinette Poisson Ă©pouse Lenormand d'Etioles, neveu de fermier gĂ©nĂ©ral et fermier gĂ©nĂ©ral lui-mĂȘme. A-t-elle Ă©tĂ© l'instrument des PĂąris contre le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Orry ? L'ascension sociale d'HelvĂ©tius n'est pas moins typique, celui qui fut l'un des plus jeunes fermiers gĂ©nĂ©raux Ă  vingt-trois ans, en 1738 l'est devenu grĂące au systĂšme des croupes, c'est-Ă -dire, en l'occurrence, par l'influence de la reine Marie Leczinska. [
] Lire la suiteDIDEROT DENIS 1713-1784Écrit par Yvon BELAVAL ‱ 6 373 mots ‱ 2 mĂ©dias Contre le vƓu de son pĂšre, auquel il n'avouera son mariage qu'en 1749, il Ă©pouse, le 6 novembre 1743, Antoinette Champion ; trois enfants mourront en bas Ăąge avant Marie-AngĂ©lique 1753, la future Mme de Vandeul, qui Ă©crira la vie de son pĂšre. En 1744, Rousseau lui prĂ©sente Condillac. L'annĂ©e suivante, son adaptation annotĂ©e de l'Essai sur le mĂ©rite et la vertu, de Shaftesbury, laisse admettre qu'il croit encore Ă  un Dieu providentiel. [
] Lire la suiteGLUCK CHRISTOPH WILLIBALD VONÉcrit par Michel NOIRAY ‱ 2 844 mots ‱ 2 mĂ©dias La rĂ©forme parisienne 1774-1779 C'est Ă  Paris que Gluck alla parachever son Ɠuvre rĂ©formatrice, profitant Ă  la fois de la dĂ©liquescence du rĂ©pertoire français Ă  l'AcadĂ©mie royale de musique et de la protection de la jeune dauphine, puis reine, Marie-Antoinette. Ce transfert de Vienne Ă  Paris se justifiait d'autant plus que les opĂ©ras calzabigiens s'inspiraient Ă©troitement de schĂ©mas formels hĂ©ritĂ©s de Lully et de Rameau, et que le public parisien, nourri des textes prĂ©monitoires de Rousseau, de d'Alembert et de Diderot, attendait avidement une musique qui fĂ»t Ă  la fois passionnĂ©e, spectaculaire et dĂ©nuĂ©e d'artifice. [
] Lire la suiteGREUZE JEAN-BAPTISTE 1725-1805Écrit par Jacques GUILLERME ‱ 2 733 mots ‱ 1 mĂ©dia Joseph II en personne, le frĂšre de Marie-Antoinette, visite son atelier qu'il n'ouvre au public qu'aprĂšs la clĂŽture du Salon. La mĂȘme annĂ©e, 1777, il expose son Portrait de Franklin, le grand homme Ă  la mode ; puis, c'est La Cruche cassĂ©e musĂ©e du Louvre, Paris dont il assure le succĂšs en feignant de refuser le droit de la reproduire. Le Journal de Paris annonce cependant qu'un artiste aprĂšs avoir contemplĂ© ce chef-d'Ɠuvre, a pu le graver de mĂ©moire et que les souscripteurs de la feuille profiteront ainsi de ce spectacle ». [
] Lire la suiteAVIATION Histoire de l'aviationÉcrit par Edmond PETIT, Pierre SPARACO, Universalis ‱ 10 106 mots ‱ 36 mĂ©dias C'est un Français, Levavasseur, qui y parvient le premier avec le moteur Antoinette », mais c'est un BrĂ©silien, Alberto Santos-Dumont, qui va inscrire – avec ce moteur et sur un aĂ©roplane de sa construction, le 14 bis – son nom Ă  la premiĂšre ligne d'un palmarĂšs unique au monde, celui des records d'aviation tabl. 1. L'AĂ©ro-Club de France fondĂ© en 1898 et la F. [
] Lire la suiteMUSÉES D'ARCHITECTUREÉcrit par Maurice CULOT, Simon TEXIER ‱ 3 704 mots ‱ 1 mĂ©dia Le second fondĂ© en 1917, inaugurĂ© en octobre 1976 et dĂ©finitivement fermĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1980 ne revendiquait qu'une connotation rĂ©gionale ; c'Ă©tait un parc architectural urbain constituĂ© de maisons authentiques, ou peu s'en faut, dĂ©montĂ©es dans le cadre d'opĂ©rations d'urbanisme et remontĂ©es pour former une sorte de charmant refuge, cousin urbain des hameaux de Marie-Antoinette. [
] Lire la suiteGABRIEL ANGE JACQUES 1698-1782Écrit par Michel GALLET ‱ 3 709 mots ‱ 2 mĂ©dias Blaise Arnoult Ă©tudia le mĂ©canisme du parquet mobile qui rĂ©unit de plain-pied la salle et la scĂšne pour le festin des noces du dauphin et de l'archiduchesse Marie-Antoinette. Cette Ă©chĂ©ance de mai 1770 avait rĂ©uni dans la fiĂšvre, autour de Gabriel et d'Arnoult, Abraham Guerne et Guesnon pour la charpente, Delanois pour la menuiserie des loges, Pajou pour un dĂ©cor de sculptures que l'architecte eĂ»t souhaitĂ© moins exubĂ©rant. [
] Lire la suiteJANSÉNISMEÉcrit par Louis COGNET, Jean DELUMEAU, Maurice VAUSSARD ‱ 4 133 mots ‱ 2 mĂ©dias Il s'Ă©tendit d'abord dans le Milanais et en VĂ©nĂ©tie avec leurs universitĂ©s de Padoue et de Pavie, puis en Toscane, dont le grand-duc Ă©tait frĂšre de Joseph II, et enfin, avec moins de virulence, dans le royaume de Naples, dont la reine Marie-Caroline Ă©tait, comme Marie-Antoinette, fille de l'impĂ©ratrice Marie-ThĂ©rĂšse. Le second centre du mouvement se situe Ă  Rome mĂȘme, dans une sorte de cĂ©nacle dit l'Archetto, dont les animateurs furent successivement deux conservateurs de la bibliothĂšque Vaticane, les prĂ©lats Bottari et Foggini, tous deux toscans, que protĂ©geaient entre autres les deux cardinaux Corsini, neveux du pape ClĂ©ment XII. [
] Lire la suiteLAQUEÉcrit par Daisy LION-GOLDSCHMIDT ‱ 3 909 mots ‱ 5 mĂ©dias C'est Ă  ce type que se rattache une collection d'objets ayant appartenu Ă  la reine Marie-Antoinette qui les avait reçus de sa mĂšre, Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche, vers le milieu du xviiie siĂšcle. Ce sont de petites piĂšces de formes souvent fantaisistes, boĂźtes, coffrets, peignes, etc., ornĂ©es d'or mat sur des reliefs modulĂ©s et parfois dĂ©corĂ©es d'incrustations diverses, dans un style prĂ©cieux et assez miĂšvre. [
] Lire la Interruption volontaire de grossesseÉcrit par Muriel ROUYER, Odette THIBAULT, Universalis ‱ 3 934 mots ‱ 1 mĂ©dia, menĂ©e par Antoinette Fouque, refuse-t-elle de faire de cet acte paradoxal le fondement d'un droit des femmes, voyant dans la procrĂ©ation et la gestation la source, plus profonde, d'une identitĂ© fĂ©minine sexuĂ©e. Le Manifeste des 343 », qui paraĂźt le 5 avril 1971 dans Le Nouvel Observateur Ă  l'initiative d'une partie du autour de la tendance FĂ©minin, masculin, avenir [F. [
] Lire la suiteRÉVOLUTION FRANÇAISEÉcrit par Jean-ClĂ©ment MARTIN, Marc THIVOLET ‱ 29 554 mots ‱ 3 mĂ©dias Cette politique volontariste a ses limites, puisqu'elle dĂ©pend de la personnalitĂ© du monarque ; or Louis XVI, nĂ© en 1754, petit-fils de Louis XV mort dans la rĂ©probation gĂ©nĂ©rale, mariĂ© Ă  la princesse autrichienne Marie-Antoinette, accomplit certes avec sĂ©rieux son mĂ©tier de roi, mais est mal connu de ses sujets et ne possĂšde pas une vision politique claire. [
] Lire la suiteTHÉOSOPHIEÉcrit par Antoine FAIVRE ‱ 5 362 mots ‱ 2 mĂ©dias ; Michel Maier, Robert Fludd, Jacob Böhme, Johann Georg Gichtel, Pierre Poiret, Antoinette Bourignon, John Pordage, Thomas Vaughan, J. V. Andreae xviie s. ; Georg von Welling, Saint-Georges de Marsay, Dutoit-Membrini, F. C. ƒtinger, Martines de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin, Novalis, Karl von Eckartshausen, Michael Hahn, Jean-Baptiste Willermoz xviiie s. [
] Lire la suiteART L'art et son objet Le faux en artÉcrit par Germain BAZIN ‱ 6 715 mots Libre Ă  chacun de croire qu'il a dĂ©couvert le lit de Jeanne la Folle, le fauteuil de Charles Quint ou le bidet de Marie-Antoinette. Il est extrĂȘmement difficile de dĂ©tromper un amateur convaincu, que ne peuvent persuader les Ă©vidences les plus tangibles. Le plus extraordinaire exemple de cette naĂŻvetĂ© est celui du mathĂ©maticien Michel Chasles, membre de l'AcadĂ©mie des sciences, qui acheta au faussaire Vrain-Lucas vingt-sept mille autographes de toutes Ă©poques, y compris de l'Ă©poque romaine, tous rĂ©digĂ©s en vieux français. [
] Lire la suiteAUTOMATEÉcrit par Jean-Claude BEAUNE, AndrĂ© DOYON, Lucien LIAIGRE ‱ 6 648 mots ‱ 2 mĂ©dias Sans doute Johann Kaufmann et son fils Friedrich rĂ©aliseront bien, vers 1800, une trompette d'une qualitĂ© comparable Ă  celle de la Joueuse de tympanon, remarquable automate fabriquĂ© par Roentgen et Kintzing pour la reine Marie-Antoinette. Mais, en dĂ©pit des progrĂšs de l'horlogerie au xixe siĂšcle, on ne trouve plus guĂšre dĂ©sormais que de banales poupĂ©es animĂ©es, des oiseaux chanteurs, de simples serinettes, des magiciens acrobates, des théùtres mĂ©caniques, des bijoux articulĂ©s, sans oublier les clowns et les fumeurs de cigarettes. [
] Lire la suitePORCELAINEÉcrit par Marcelle BRUNET, Antoinette FAĆž-HALLÉ, Daisy LION-GOLDSCHMIDT, Madeleine PAUL-DAVID, Tamara PRÉAUD ‱ 6 322 mots ‱ 3 mĂ©dias Lorsque Marie-Antoinette devient reine de France, la manufacture subit l'influence française. Sous la direction de K. Sorgenthal Ă  partir de 1784, sous celle de Niedermayer Ă  partir de 1805, elle produit des piĂšces d'un nĂ©o-classicisme mesurĂ© qui connaĂźtra un succĂšs international au xixe siĂšcle. Les arcanistes s'Ă©tablissent partout en Allemagne aprĂšs Vienne, c'est Ă  Höchst qu'entre 1750 et 1794 se fait une jolie porcelaine empreinte de la grĂące rococo du xviiie siĂšcle allemand. [
] Lire la suiteCHANSONÉcrit par Louis-Jean CALVET, Guy ERISMANN, Jean-Claude KLEIN ‱ 7 139 mots ‱ 6 mĂ©dias Au dĂ©but du xixe siĂšcle, la romance, telle que l'avait dĂ©finie Jean-Jacques Rousseau, Ă©tait aussi celle que chantait Marie-Antoinette Pauvre Jacques. Elle Ă©tait l'Ɠuvre de compositeurs de renom – François-Joseph Gossec, Nicolas-Marie Dalayrac, AndrĂ©-Modeste GrĂ©try, Étienne-Nicolas MĂ©hul, François-Adrien BoĂŻeldieu – et d'autres de moindre importance, comme Schwarzendorf Jean-Paul-Gilles Martini, cĂ©lĂšbre pour avoir Ă©crit Plaisir d'amour. [
] Lire la suitePASTORALE, genre littĂ©raireÉcrit par Daniela DALLA VALLE CARMAGNANI, Jacqueline DUCHEMIN, ETIEMBLE, Charlotte VAUDEVILLE ‱ 6 864 mots Sans forcer les choses, comment ne pas lire dans L'AstrĂ©e une pastorale d'opposition morale et sociale ? De L'AstrĂ©e au Contrat social, il y a moins loin que de la coupe de lait aux lĂšvres des bergĂšres en jouant de la houlette, Marie-Antoinette jouait sa couronne et sa vie. Pastorale d'opposition morale et sexuelle, celle de Gide ; d'opposition morale et politique, celle de Giono, d'opposition quasiment religieuse celle de Finbert et d'opposition Ă  Gide. [
] Lire la suiteBOURGEOISIE FRANÇAISEÉcrit par RĂ©gine PERNOUD, Universalis ‱ 7 659 mots Autant que le siĂšcle des philosophes, le xviiie est celui des fermiers gĂ©nĂ©raux, les uns et les autres ayant plus d'un rapport entre eux ; on sait que la marquise de Pompadour, de son nom Antoinette Poisson, femme et fille de financiers, est la protectrice des philosophes du temps. La Ferme gĂ©nĂ©rale, rĂ©organisĂ©e en 1726, comporte quarante fermiers gĂ©nĂ©raux, lesquels lĂšvent les impĂŽts Ă  leur guise en garantissant au TrĂ©sor un revenu annuel de 80 millions, qui sera progressivement augmentĂ© pour atteindre 250 millions Ă  la fin de l'Ancien RĂ©gime. [
] Lire la suiteCIRQUEÉcrit par Didier MÉREUZE, Tristan RÉMY ‱ 7 262 mots ‱ 1 mĂ©dia Et Caroline Loyo, Antoinette Cuzent et sa sƓur Pauline, Ă©lĂšve de Baucher, Camille Leroux, Virginie Kennebel, rivalisent entre elles. Les Ă©cuyers sortis des Ă©curies franconiennes prĂ©fĂšrent chercher fortune ailleurs. François Laribeau, dit Paul, et SĂ©bastien Gillet, dit Bastien, mariĂ©s Ă  des filles Franconi, partent en Espagne. L'un monte un cirque Ă  Madrid, l'autre Ă  Barcelone. [
] Lire la suitePASCAL BLAISE 1623-1662Écrit par Dominique DESCOTES, François RUSSO ‱ 8 436 mots ‱ 4 mĂ©dias » Aux confins de la connaissance et de la foi Une formation humaniste Blaise Pascal naĂźt le 19 juin 1623 Ă  Clermont en Auvergne, d'Étienne Pascal, prĂ©sident Ă  la Cour des aides, et d'Antoinette Begon morte en 1626. Son pĂšre, fort savant en mathĂ©matiques, mĂ©canique et musique, quitte en 1631 sa charge Ă  Clermont pour s'installer, avec son fils et ses deux filles Gilberte et Jacqueline, Ă  Paris oĂč il entre en contact avec le monde scientifique et se lie avec Roberval, le pĂšre Mersenne, Girard Desargues entre autres. [
] Lire la suiteÉROTISMEÉcrit par FrĂ©dĂ©rique DEVAUX, RenĂ© MILHAU, Jean-Jacques PAUVERT, Mario PRAZ, Jean SÉMOLUÉ ‱ 19 774 mots ‱ 7 mĂ©diasInnombrables sont les avatars d'ÉrĂŽs dont la dĂ©finition heuristique pourrait ĂȘtre le dĂ©sir ascensionnel. Or, ce dĂ©sir – il se confond ici avec le regard olympien – anime les philosophies du concept ; il est Ă  l'Ɠuvre dans les thĂ©ologies de l'histoire qui lisent synoptiquement les Ă©vĂ©nements, comme dans les techniques qui, prenant l'homme pour matĂ©riau, prĂ©tendent ployer selon leur dessein la machine humaine. [
] Lire la suiteMODE Le phĂ©nomĂšne et son Ă©volutionÉcrit par ValĂ©rie GUILLAUME ‱ 11 172 mots ‱ 24 mĂ©dias L'historien Daniel Roche rappelle que celles-ci possĂšdent en effet auprĂšs de la reine Marie-Antoinette l'une le quasi-privilĂšge de la fourniture royale des habits [et] des ornements, [et la seconde] celle des bonnets et de leur dĂ©coration compliquĂ©e ». La haute couture En s'installant Ă  Paris, au 7, rue de la Paix, en 1858, le couturier Charles FrĂ©dĂ©ric Worth 1825-1895 pose les fondements de la structure de la haute couture telle que nous la connaissons aujourd'hui. [
] Lire la suiteBALLETÉcrit par Bernadette BONIS, Pierre LARTIGUE ‱ 12 614 mots ‱ 20 mĂ©dias Marie-Antoinette, en 1776, l'impose Ă  Paris. Vestris y crĂ©e Les Petits Riens de Mozart oĂč brille Marie Allard sans paniers, mais la Guimard mĂšne une cabale et il lui faut se retirer, cĂ©der la place Ă  Jean Dauberval et Ă  Gardel, adaptateur d'opĂ©ras-comiques comme Le DĂ©serteur en 1786. Pendant la Terreur, Noverre monte des ballets Ă  Londres puis revient en France pour y mourir. [
] Lire la suiteMUSÉOLOGIEÉcrit par Germain BAZIN, AndrĂ© DESVALLÉES, Raymonde MOULIN ‱ 13 820 mots ‱ 5 mĂ©diasLa musĂ©ologie, science qui s'applique Ă  tout ce qui concerne les musĂ©es, leur histoire, leur mission et leur organisation, est nĂ©e au xviiie siĂšcle. Le plus ancien traitĂ© relatif Ă  ce domaine date de 1727. DĂ» Ă  un marchand de Hambourg, Caspar F. Neickel, il donnait aux amateurs des conseils sur le choix des locaux les plus aptes Ă  recueillir les objets de collection – aussi bien ceux provenant de la nature que les produits des sciences et de l'art –, sur la meilleure maniĂšre de les classer et de les conserver. [
] Lire la suiteROME ET EMPIRE ROMAIN L'art romainÉcrit par Gilbert-Charles PICARD ‱ 14 634 mots ‱ 35 mĂ©dias Le nouveau projet prĂ©voyait un grand parc dans la dĂ©pression prolongeant la vallĂ©e du Forum, entre l'Esquilin, le Caelius et le Palatin ; le centre Ă©tait un lac artificiel, Ă  l'emplacement aujourd'hui occupĂ© par le ColisĂ©e ; le parc lui-mĂȘme, d'aprĂšs ce qu'en rapportent les historiens, diffĂ©rait totalement des jardins ordonnĂ©s gĂ©omĂ©triquement, encadrĂ©s d'architecture, que rĂ©alisaient jusque-lĂ  les Romains il imitait la nature, avec des forĂȘts, des campagnes, et mĂȘme des villages, en somme quelque chose comme le hameau de Marie-Antoinette opposĂ© aux bosquets de Louis XIV. [
] Lire la suiteCINÉMA Aspects gĂ©nĂ©raux HistoireÉcrit par Marc CERISUELO, Jean COLLET, Claude-Jean PHILIPPE ‱ 21 694 mots ‱ 42 mĂ©diasLa premiĂšre projection du cinĂ©matographe LumiĂšre a lieu le 28 dĂ©cembre 1895, au Grand CafĂ©, boulevard des Capucines Ă  Paris. Le nouvel art puisera abondamment dans le trĂ©sor dramatique aussi bien théùtral que romanesque, du xixe siĂšcle finissant. Il lui empruntera sa puissance d'Ă©vocation liĂ©e Ă  l'appĂ©tit de conquĂȘte d'une sociĂ©tĂ© industrielle en plein essor. [
] Lire la suiteANGLAIS ART ET CULTURE LittĂ©ratureÉcrit par Elisabeth ANGEL-PEREZ, Jacques DARRAS, Jean GATTÉGNO, Vanessa GUIGNERY, Christine JORDIS, Ann LECERCLE, Mario PRAZ ‱ 28 170 mots ‱ 29 mĂ©diasToute histoire littĂ©raire sous-entend une perspective et la perspective a rapport au temps prĂ©sent, le passĂ© Ă©tant vu en fonction de problĂšmes contemporains ; ainsi, maint Ă©crivain dont le nom est consacrĂ© dans le panthĂ©on des cĂ©lĂ©britĂ©s peut se trouver aujourd'hui ou demain dans la situation de la semence qui tombe sur le basalte. Si l'on conçoit l'histoire littĂ©raire comme dynamique et non plus comme un ciel des Ă©toiles fixes », il va de soi que le facteur dĂ©terminant n'est pas tellement la valeur absolue de la semence, mais plutĂŽt la relative fertilitĂ© du sol. [
] Lire la suitePrĂ©ciser avec l'index3 articlesANTOINETTE MOTEUR7 articlesMARIE-ANTOINETTE 1755-1793 reine de France2 articlesFOUQUE ANTOINETTE 1936-20141 articleTONNELAT MARIE-ANTOINETTE 1912-19806 articlesPOMPADOUR JEANNE ANTOINETTE POISSON marquise de 1721-1764
BiographieDu théùtre au cinĂ©ma. Sacha Guitry est le fils de Lucien Guitry (1860 - 1925), grand comĂ©dien de théùtre, trĂšs cĂ©lĂšbre Ă  son Ă©poque, et de RenĂ©e Delmas dite de Pont-Jes, fille du journaliste RenĂ© de Pont-Jest, qui s'est essayĂ©e elle aussi au théùtre.Alexandre (Sacha est un diminutif), naĂźt dans la capitale de l'Empire russe oĂč joue son pĂšre et est baptisĂ© ainsi C'est l'histoire d'un pĂšre Ă  la recherche du temps perdu. Qui, pour le retrouver et se rapprocher de ses fils, s'invente une mort imminente. Le stratagĂšme utilisĂ© par Philippe Noiret dans le film de Michel Boujenah, PĂšre et fils, est rĂ©vĂ©lateur d'une Ă©poque oĂč la figure paternelle vacille. Le mensonge, c'est l'arme des faibles, remarque en souriant Jacques ArĂšnes, psychothĂ©rapeute, auteur de Y a-t-il encore un pĂšre Ă  la maison? Fleurus. Le pĂšre patriarcal» qui aurait dĂ©cidĂ© de rĂ©unir ses fils les aurait vus accourir ventre Ă  terre.» Dans notre sociĂ©tĂ© matricentrĂ©e», selon l'expression du spĂ©cialiste, la place du pĂšre a mutĂ©. Les pĂšres incarnent de moins en moins l'autoritĂ© et le pouvoir, Ă©conomiquement par exemple, explique Moussa Nabati, docteur en psychologie. On assiste Ă  une vĂ©ritable dĂ©sacralisation du pĂšre.» Une relation de miroir Descendu de son piĂ©destal, le pĂšre se permet d'ĂȘtre plus proche de son fils. Changer les couches, faire rĂ©citer un poĂšme ou discuter de la vie n'est dĂ©sormais plus l'apanage des mĂšres. Les pĂšres sont d'ailleurs 250 000 soit 40% Ă  avoir profitĂ© en 2002 du congĂ© de paternitĂ©. La relation du pĂšre avec ses enfants s'est beaucoup maternisĂ©e. Il y a davantage de rapports corporels qu'il y a vingt ans», souligne le psychiatre Serge Hefez. Au point qu'il peut se crĂ©er une relation de miroir entre pĂšre et fils, sur le modĂšle de celle qui existe entre mĂšre et fille. Les garçons s'inquiĂštent des sentiments de leurs pĂšres, imaginent leur anxiĂ©tĂ© quand ils partent seuls en vacances. Avant, ce n'Ă©tait pas du tout une prĂ©occupation.» Mais il y a des allĂ©es et venues entre des reprĂ©sentations contradictoires», poursuit Serge Hefez. Pris entre l'image traditionnelle du PĂšre Fouettard - qui Ă©dicte la rĂšgle et fait office de rĂ©fĂ©rent - et celle d'un pĂšre plus tendre, les hommes ne savent plus sur quel pied danser. Et, pour beaucoup, le dialogue pĂšre-fils a encore du mal Ă  s'installer. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Une association chrĂ©tienne alsacienne a mĂȘme lancĂ© des week-ends pĂšre-fils». Gilles Esquevin, pĂšre de deux garçons et de deux filles, y participe depuis cinq ans. Au-delĂ  de l'aspect religieux, c'est pour lui l'occasion de prendre le temps de construire des souvenirs avec ses fils. Couper du bois, monter une tente, faire la cuisine, peu importe le moyen, pourvu qu'il y ait un Ă©change. Avec les filles, c'est plus facile de faire les vitrines, de prendre un thĂ©, de communiquer», observe-t-il. Rite initiatique organisĂ©, ces week-ends permettent de s'ouvrir l'un Ă  l'autre. Avant, ĂȘtre un homme, c'Ă©tait se couper de ses sentiments, explique le psychanalyste Guy Corneau, auteur de PĂšre manquant, fils manquĂ© Editions de l'Homme. Beaucoup d'hommes ne veulent pas de fils parce qu'ils ont peur du silence, ils se souviennent de celui de leur propre pĂšre.» Pascal ElbĂ©, l'excellent acteur et coscĂ©nariste du film PĂšre et fils, raconte J'ai toujours reprochĂ© Ă  mon pĂšre de ne pas ĂȘtre prĂ©sent. Il n'a jamais su montrer qu'il s'intĂ©ressait Ă  moi.» Il est temps, affirme l'ethnologue Edith Godin, de rĂ©inventer la personne du pĂšre». Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline Uneperruque oubliĂ©e dans un fiacre par Sacha, dĂ©jĂ  affublĂ© de la toge de PĂąris pour la reprĂ©sentation Ă  venir, et l'amende de cent francs infligĂ©e par un Lucien rendu plus inflexible par la dĂ©couverte de la liaison entre Sacha et Charlotte prĂ©cipitait la rupture entre le pĂšre et le fils. Charlotte LysĂšs, Madame Sacha Guitry.
Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Il lui ressemble, copie conforme, plus petit, plus fragile, mais c'est le portrait en herbe de John Lennon. Il a son nez, immense et droit, en plein milieu du visage, ce sont ses yeux, petits et rapprochĂ©s, rieurs et pĂ©tillants, son regard chafouin, sa voix nasale, le dĂ©bit rapide, le ton moqueur, un peu. Julian Lennon est nĂ© le 8 avril 1963 Ă  Liverpool du premier mariage de John avec Cynthia. C'Ă©tait trois semaines aprĂšs le premier tube des Beatles Please Please Me et l'aventure a commencĂ©, Ă  travers le monde pour John, en retrait pour Julian et sa mĂšre qu'il fallait cacher pour leur sĂ©curitĂ© et pour ne pas ternir l'image du groupe avec un pĂšre de famille. Julian vient d'enregistrer un 33 tours Valotte qui ressuscite l'esprit de John, dont il a hĂ©ritĂ© le talent musical. Il chante et tient la plupart des instruments. L'air d'avoir dix-huit ans et fagotĂ© comme l'as de pique, Ă  la maniĂšre d'un lycĂ©en qui sortirait pressĂ© d'un cours de gym, il rĂ©pond sans trop rĂ©flĂ©chir aux questions qu'on lui pose, laconique mais de bonne grĂące parce que, il le sait, ça fait partie du jeu. Comme il le dit " Il n'y en a pas une qu'on ne m'ait dĂ©jĂ  posĂ©e. " Ces questions, il a grandi avec. Avant les journalistes, c'Ă©tait les camarades d'Ă©cole. A travers lui, on voyait, on voulait savoir John, le hĂ©ros, celui qu'il appelle " dad ". " Je ne me sens pas investi d'une mission, explique-t-il. Mon passe-temps favori, c'est le piano, j'en joue Ă  longueur de journĂ©e. Il y a un sentiment Ă©trange, vous savez, que je n'arrive pas Ă  expliquer, Ă  faire partie de la lĂ©gende sans y ĂȘtre entrĂ©. Mais c'est extĂ©rieur Ă  moi, ce sont les journalistes. Il n'y a pas d'avantage ou d'inconvĂ©nient Ă  ĂȘtre le fils d'un Beatle, c'est mon pĂšre, c'est tout. On a dit que j'imitais sa voix, mais j'ai toujours chantĂ© avec dad. C'Ă©tait dans le cours des choses, il ne m'a pas appris parce que lui-mĂȘme n'avait pas appris. Mes goĂ»ts musicaux se sont modelĂ©s sur les siens, j'Ă©coute les pionniers du rock'n roll, les disques des Beatles. Quand j'Ă©tais gosse, je ne faisais pas bien le lien entre eux et dad. Je voyais des photos partout, mais c'Ă©tait juste ce groupe et je savais que mon pĂšre avait quelque chose Ă  faire avec. Les gens Ă©taient complĂštement dingues Ă  leur sujet mais ça ne m'affectait pas. Je n'ai pas le sentiment d'avoir loupĂ© quelque chose. Il y avait le lycĂ©e et j'allais voir dad une ou deux fois par an pour les vacances, Ă  New-York. Et puis on se tĂ©lĂ©phonait rĂ©guliĂšrement pour se raconter des conneries. Il Ă©tait rarement sĂ©rieux. C'est aprĂšs, quand il n'y a plus eu le lycĂ©e, il n'y avait plus dad non plus..., mais, on ne peut rien faire contre ça. " Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Quandce n'Ă©tait pas le pĂšre qui rĂ©pĂ©tait, c'Ă©tait le fils, Antonio Lucio, qui jouait avec une ardeur rythmique surprenante, sans la regarder, la musique d'un concerto dont il venait en quelques instants de lire les notes sur le papier. Les violons du roi de Jean Diwo. Jean Diwo . Une citation de Jean Diwo proposĂ©e le mercredi 16 aoĂ»t 2017 Ă  18:00:01 Jean Diwo - Ses citations RETOUR CINEMA, TÉLÉVISION, 
RETOUR CINEMA, TÉLÉVISION, 
 â–ș Jean Guitry 1884 – 1920 Lucien Guitry et ses deux fils Sacha Ă  Gauche, Jean Ă  droite. ComĂ©dien dont le talent ne put jamais Ă©galer celui de son pĂšre et de son frĂšre, mais aussi journaliste, il pĂ©rit dans un accident de voiture prĂšs de Trouville. D’abord inhumĂ© au cimetiĂšre de Passy, il rejoignit la sĂ©pulture familiale de Montmartre aprĂšs le dĂ©cĂšs de son pĂšre. A partir de 1932, Sacha vĂ©cut avec Jacqueline Delubac qu’il Ă©pousa en 1935. Elle joua vingt-trois piĂšces de son mari, dont dix crĂ©ations. D'autre part, elle interprĂ©tera onze de ses films. SĂ©parĂ©s en 1938, leur divorce fut prononcĂ© en 1939. AssociĂ©e aux rĂ©ussites de Giutry, elle ne retrouva plus aucun rĂŽle digne de son talent. A partir de 1955, elle se consacra Ă  la peinture et surtout Ă  la vie mondaine. Sa fin fut moins glamour un livreur de pizzas la renversa rue de Rivoli. Elle mourut des suites de cet accident. Elle repose avec son second Ă©poux, le joaillier Myran Eknayan 1892-1985. â–ș GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville 1914 – 1963 CimetiĂšre de Saint-Just-en-ChaussĂ©e Oise Sa carriĂšre d’actrice dĂ©colla grĂące Ă  son mariage avec Guitry, en 1939, dont elle crĂ©a cinq piĂšces et fut prĂ©sente dans cinq de ses films. SĂ©parĂ©s en 1944, leur divorce fut prononcĂ© en 1949. SĂ©parĂ© en 1944, le couple divorça en 1949. PrivĂ©e de son mentor, elle dĂ©serta les Ă©crans et Ă©crivit un livre Sacha Guitry, mon mari» 1959, EmportĂ©e par un cancer de la gorge, elle fut inhumĂ©e dans sa commune de naissance. â–ș Lana Marconi 1917- 1990CimetiĂšre de Montmartre, 1Ăšre division Paris Il lui avait dĂ©clarĂ© Les autres furent mes Ă©pouses vous serez ma veuve. Ces belles mains fermeront mes yeux et ouvriront mes tiroirs. »Vivant avec Guitry depuis 1945, elle l’épousa 1949 Ă  Paris. Elle crĂ©a sept de ses piĂšces. Seul rĂ©alisateur avec lequel elle travailla, elle est prĂ©sente dans la douzaine de films qu’il tourna Ă  partir de 1948. Lana, effectivement veuve de Sacha, a l'honneur d'ĂȘtre la seule femme a partager l'Ă©ternitĂ© des Guitry. GUITRY Sacha 1885 – 24 juillet 1957CimetiĂšre de Montmartre, 1Ăšre division Paris Artiste dont le timbre et la diction Ă©taient extraordinaires, homme d’esprit dont les bons mots envahissent les dictionnaires de citations, son style souvent lĂ©ger ne fut jamais superficiel et resta ancrĂ© dans la rĂ©alitĂ©. Il voulait saisir la vie dans ce qu’elle a de capricieux, pĂ©tulant, fugace et alĂ©atoire. A ce titre, il est une rĂ©fĂ©rence incontournable. Boudant le cinĂ©ma auquel il reprochait de ne pas avoir la mĂȘme puissance que le théùtre, il franchit nĂ©anmoins et vraiment le pas en 1935 avec Pasteur, biographie du savant. Et il suffit de voir Le Roman d’un tricheur Ă  l’origine une de ses piĂšces pour constater qu’il Ă©tait bien l’un des grands rĂ©alisateurs de son Ă©poque. ElĂ©gance, dĂ©sinvolture, maĂźtrise et innovation sont autant de ses qualitĂ©s que l’on retrouve jusque dans ses gĂ©nĂ©riques. PassionnĂ© d’histoire, il inventa aussi les grandes revues historiques qui font dĂ©filer des personnages illustres Remontons les Champs-ElysĂ©es 1938, Le destin fabuleux de DĂ©sirĂ© Clary 1941, etc. A l’apogĂ©e de sa carriĂšre pendant la seconde Guerre mondiale, il fut arrĂȘtĂ© Ă  la LibĂ©ration de Paris par un groupe de rĂ©sistants qui lui reprochait son attitude ambigĂŒe Ă  l'Ă©gard de l'occupant allemand. IncarcĂ©rĂ© pendant deux mois sans inculpation, les accusations de ses dĂ©tracteurs ne pouvant ĂȘtre prouvĂ©es, son dossier fut classĂ© suivi d’un non lieu-lieu 1947. Cette mĂ©saventure lui fit dire La LibĂ©ration ? Je peux dire que j'en ai Ă©tĂ© le premier prĂ©venu. » Il se justifia par la suite dans Le Diable boiteux 1948, magnifique portrait de Talleyrand. AprĂšs une disgrĂące momentanĂ©e, grĂące au soutien de ses amis, il devint finalement le cinĂ©aste officiel de la IVe RĂ©publique avec de grosses machines comme Si Versailles m’était contĂ©, NapolĂ©on et Si Paris m’était contĂ© avec toujours de fastueuses distributions servant toujours, et encore, son esprit et son ironie Ă  dĂ©faut d’exactitude historique. Mais on peut aussi leur prĂ©fĂ©rer quelques Ă©blouissantes pochades La Poison, AdhĂ©mar, etc. Est-ce par jalousie, il fut souvent l’objet de mĂ©disances et entretint des relations difficiles avec la critique. Mais alors que Nouvelle Vague fut d’une virulence inouĂŻe avec des rĂ©alisateurs du passĂ©, elle rĂ©habilita Guitry, vĂ©ritable auteur complet » Ă  ses yeux. Quand l’éternel et gĂ©nial cabotin tira sa rĂ©vĂ©rence, comme une ultime reprĂ©sentation, son public, une foule immense, se pressa sur les trottoirs et se bouscula au cimetiĂšre de Montmartre pour lui rendre un ultime hommage. Avec lui reposent Actrice, elle fut d'abord la maĂźtresse de Lucien Guitry qui eut la malheur de ne lui accorder qu'un petit rĂŽle quand il dirigeait le théùtre de la Renaissance. Pour se venger, dans les coulisses, elle sĂ©duisit Sacha de sept ans son cadet. Lucien eut beau entrer dans une rage folle, Sacha l’épousa en 1907. Elle crĂ©a dix-neuf piĂšces de son mari et reprit Nono en 1910. SĂ©parĂ©s en 1917, leur divorce fut prononcĂ© en 1918. Elle mourut Ă  Saint-Jean-Cap-Ferrat oĂč elle fut inhumĂ©e. Les femmes de Sacha Guitry, incorrigible sĂ©ducteur aux nombreuses liaisons. Vous ne pouvez pas savoir ce qu'on s'ennuie Ă  Londres un dimanche ! Je m'y Ă©tais rendu le samedi, c'Ă©tait dĂ©jĂ  intolĂ©rable, le dimanche, c'Ă©tait impossible, et le lundi je trouvai enfin quelque chose Ă  faire je me mariai. » Il le fit cinq fois. RETOUR THÉÂTRE RETOUR THÉÂTRE â–ș Jacqueline Delubac 1907 – 14 octobre 1997CimetiĂšre de Garches Hauts-de-Seine Enfant du théùtre autant par sa mĂšre que son pĂšre, Lucien Guitry, Sacha Alexandre se lança trĂšs tĂŽt dans l’écriture prolifique de piĂšces de théùtre dans lesquelles il se mit en scĂšne. Auteur et acteur brillant, ce que ses Ă©tudes mĂ©diocres ne laissaient pas entrevoir, Sacha signa une Ɠuvre colossale qui lui apporta le succĂšs et la gloire Ă  la mesure de son immense talent. Certaines de ses piĂšces sont restĂ©es comme des classiques de théùtre français. â–ș Dramaturge, acteur, metteur en scĂšne, rĂ©alisateur et scĂ©nariste français â–ș Charlotte LysĂšs 1877 – 1956CimetiĂšre de Saint-Jean-Cap-Ferrat Alpes-Maritimes TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX DerniĂšre mise Ă  jourau 22 juin 2021 TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX par Marie-Christine PĂ©nin Pour s'abonner Ă  la Newsletter CLIQUER sur "Contact" en prĂ©cisant bien le sujet et votre adresse LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnairedisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue COPYRIGHT 2010 - 2022 - TOUS DROITS RÉSERVÉS - Ce site est propriĂ©taire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signĂ©es MCP. Sauf accord du propriĂ©taire du site, toute reproduction, mĂȘme partielle, Ă  titre commercial est interdite. 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Figurez vous qu’il se passe des choses bizarroĂŻdes Ă  l’ambassade alabanienne de Paris
Mais le Gros BĂ©rurier et votre San-Antonio prĂ©fĂ©rĂ© vont sĂ©rieusement s’occuper du problĂšme, croyez-moi ! Malheureusement, le rĂ©vĂ©rend Pinaud manque Ă  l’appel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces
 LE COUP DU PERE FRANCOIS ! CuriositĂ© Au dernier plat, est indiquĂ© Imp. Artistique de Monaco alors qu’en avant derniĂšre page est bien prĂ©cisĂ© que l’impression a Ă©tĂ© faite en France. “Le coup du pĂšre François” figure parmi les plus sympathiques enquĂȘtes de San-Antonio
 AprĂšs avoir Ă©tĂ© hospitalisĂ©, un ancien prof que ses Ă©lĂšves surnommaient naguĂšre “Morpion” fait appel Ă  l’un d’eux, le cĂ©lĂšbre commissaire San-Antonio. Il pense que son appartement a Ă©tĂ© occupĂ© durant son absence. Pourquoi se serait-on introduit dans ce logement plutĂŽt bordĂ©lique ? Distrait de nature, Morpion a dĂ» imaginer tout ça. Sauf qu’un petit ruban disposĂ© Ă  la fenĂȘtre donne Ă  rĂ©flĂ©chir au commissaire. Juste en face, se trouve le Consulat gĂ©nĂ©ral d’Alabanie pays dont la capitale est Strukla, comme chacun sait. Il semble bien que des tirs aient visĂ© les locaux diplomatiques rĂ©cemment, depuis l’appartement de Morpion. San-Antonio en avise son supĂ©rieur, Le Vieux, qui lui accorde une enquĂȘte officieuse. DĂ©guisĂ© en vitrier, l’inspecteur Pinaud est envoyĂ© au consulat d’Alabanie. En changeant un carreau, il est victime d’un accident suspect qui l’envoie Ă  l’hosto. C’est au tour de l’inspecteur BĂ©rurier d’investiguer au consulat. La version de l’accident qu’on lui donne est Ă  peine plus crĂ©dible que la prĂ©cĂ©dente. S’il s’est produit une tentative d’attentat, le consulat d’Alabanie tient visiblement Ă  garder le secret. D’ailleurs, un voisin de lit de Pinaud Ă  l’hosto est abattu Ă  sa place. Heureusement que l’infirmiĂšre n’avait pas indiquĂ© le bon numĂ©ro de lit au faux infirmier. MalgrĂ© l’opinion de BĂ©rurier, San-Antonio dĂ©cide d’une visite clandestine nocturne dans les locaux du consulat d’Alabanie. Parmi les visas refusĂ©s, il y trouve une photo de Pinaud au cĂŽtĂ© d’une ravissante jeune fille. Le consulat n’étant pas si vide qu’il le croyait, San-Antonio est bientĂŽt cernĂ© et frĂŽle la piquouze fatale. L’intervention du vaillant BĂ©ru lui permet de dĂ©guerpir. AprĂšs ces mĂ©saventures, San-Antonio voudrait bien passer une journĂ©e de repos auprĂšs de sa brave maman FĂ©licie. Mais le prof Morpion semble avoir de sĂ©rieux ennuis, comme l’indique une visite dans son appartement vide. GrĂące aux indications de l’inspecteur Pinaud, San-Antonio retrouve la jeune fille de la photo, Yapaksa Danlhavvi. C’est bien une Alabanienne, nĂ©e en France. Elle est bientĂŽt la cible d’un tireur, qui la rate. Bien que quasiment nu, San-Antonio pourchasse le tueur. GuĂšre de renseignements Ă  glaner sur le cadavre de celui-ci. Sous prĂ©texte d’un emploi de chauffeur, San-Antonio s’infiltre chez le consul. Sinistre maison, oĂč l’on a aussi engagĂ© une nouvelle nurse, Claire, pour s’occuper d’un bĂ©bĂ©. Le commissaire finira-t-il par Ă©claircir cet imbroglio ?
 Cette enquĂȘte de San-Antonio fut initialement publiĂ©e en 1963. Elle est assez typique des histoires racontĂ©es par l’auteur Ă  cette Ă©poque-lĂ . Notre fringant hĂ©ros conduit une Jaguar, et sĂ©duit quasiment toutes les jolies femmes qu’il croise. Il est entraĂźnĂ© dans de tumultueuses pĂ©ripĂ©ties, avec ses acolytes. L’élĂ©phantesque BĂ©rurier est ici cet ogre perpĂ©tuellement affamĂ© qui, s’il multiplie les scĂšnes de mĂ©nage avec son Ă©pouse Berthe, ne supporte pas qu’on mĂ©dise de sa femme. Quant Ă  l’inspecteur Pinaud, c’est toujours la victime dĂ©signĂ©e de cette Ă©quipe. On nous rappelle qu’il dirigea une officine de dĂ©tective privĂ©, avant d’intĂ©grer la police. MystĂšres et rebondissements, bien sĂ»r, mais c’est aussi un festival de jeux de mots. De ces plaisanteries que n’aimaient guĂšre le patron des Éditions Fleuve Noir, Armand de Caro, beau-pĂšre de l’auteur, symbolisĂ© dans le rĂŽle du Vieux. “Il a toujours eu en horreur les Ă -peu-prĂšs, le Vioque, surtout dans les pĂ©riodes graves. Ma boutade doit ĂȘtre de Dijon, car elle lui monte au naze. ―Oh, je vous en prie mon cher, les calembours
 Je mobstine Ă  sourire, ça m’évite de lui faire un shampoing avec le contenu de son encrier.” Une des trĂšs bonnes aventures mouvementĂ©es de San-Antonio, qu’on a plaisir Ă  lire ou relire. Le Blog de Claude LE NOCHER Pinaud simple flic. L’Alabanie vous connaissez, vous ? Quand un ancien prof de Sana, le Professeur Morpion le contacte par tĂ©lĂ©phone pour lui faire part d’une singuliĂšre remarque, notre commissaire adorĂ© ne peut que se dĂ©pĂȘcher sur place. Cette singuliĂšre remarque, c’est que pendant l’absence du Professeur Morpion de son domicile pendant deux mois, son horloge Ă  balancier ne s’est pas arrĂȘtĂ©e. Louche n’est-ce pas, et de quoi diligenter une enquĂȘte. Il se trouve qu’en face de l’immeuble de Morpion se trouve le consulat d’Alabanie et qu’une vitre est brisĂ©e. Une raison de plus pour enquĂȘter, vous ne trouvez pas ? Sana envoie son cher Pinaud, avec son air de constipĂ© rĂ©signĂ©, aux devants d’une enquĂȘte pleine de rebondissements, surtout pour Pinaud. Et dire que les Alabanais voulaient attenter Ă  la vie de notre prĂ©sident, c’était sans compter sur le fabuleux commissaire San-Antonio. Critique par Hexagone, le 29 mars 2011 Une critique positive de ce roman est parue sous la plume d’Igor B. Maslowski, dans MystĂšre Magazine n°188. Notresite Web est le meilleur qui vous offre CodyCross Celui qui s’occupe et soigne les Ă©lĂ©phants rĂ©ponses et quelques informations supplĂ©mentaires comme des solutions et des astuces. En plus de CodyCross, le dĂ©veloppeur Fanatee Inc a créé d’autres jeux incroyables. CodyCross Cirque Groupe 85 Grille 3. Text Notes References About the author Full text Tu as consacrĂ© toute ta vie Ă  ton mĂ©tier,T’y donnant tout fus un modĂšle exemplaire,N’ayant jamais connu qu’un maĂźtre le Public,Et n’ayant eu qu’un but lui Ă  Pierrot le Sublime, in Deburau, Sacha Guitry 1AprĂšs s’ĂȘtre plu Ă  dramatiser les biographies de personnages historiques, Sacha Guitry met en scĂšne la monographie de certaines professions il dĂ©bute par celle de l’acteur avec Deburau 1918 et Le ComĂ©dien 1921. Deux piĂšces, deux mises en abĂźme oĂč Guitry s’attache Ă  porter Ă  la scĂšne les coulisses du théùtre 1 Benjamin CrĂ©mieux, ComƓdia, mars 1938 ; article dĂ©coupĂ© par Sacha Guitry et annotĂ© ... 1924 est l’annĂ©e des Six personnages en quĂȘte d’auteur et, sauf erreur, 1925 est celle de la ComĂ©die du bonheur d’Evreinov. Si Sacha Guitry nĂ©glige la mode, il n’en baigne pas moins, et c’est Ă  sa louange, dans l’air du temps1. 2 Propos de Sacha Guitry rapportĂ©s par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théùtre et théùtre je t’adore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 6 ... 2Par la traversĂ©e des apparences et le redoublement de l’illusion, s’élabore une vision d’un mĂ©tier magnifique et terrible »2, fait de bonheurs autant que de sacrifices. Dans la premiĂšre de ces piĂšces, Jean-Gaspard Deburau, acteur pantomime sans passion, sans parole et presque sans visage, qui dit tout, exprime tout, se moque de tout »3 renonce Ă  ses amours en mĂȘme temps qu’à la scĂšne en faisant un adieu pathĂ©tique Ă  son public, une fois la vieillesse venue ; dans la seconde, le ComĂ©dien sacrifie pour le théùtre une passion amoureuse, la femme aimĂ©e n’étant pas Ă  la hauteur de son rĂŽle. Dans les deux cas, l’art semble un sacerdoce mais aussi un mĂ©tier dont il conviendrait d’exposer la rĂ©alitĂ© aux spectateurs. C’est d’ailleurs en ces termes que Roland DorgelĂšs salue la premiĂšre du ComĂ©dien dans La Lanterne 4 Roland DorgelĂšs, La Lanterne, 22 janvier 1921. Vous ne savez pas, en somme, ce que c’est que la vie d’un homme de théùtre ; vous connaissez le cƓur des personnages qu’il a jouĂ©s, mais pas le sien ; vous croyez connaĂźtre sa vie privĂ©e quand on ne vous a livrĂ© que sa lĂ©gende ; et vous ignorez aussi ce que reprĂ©sente de patients efforts, de travail obstinĂ©, d’intrigues, la mise en scĂšne d’une piĂšce. Eh bien, allez au ComĂ©dien, vous saurez tout cela4. 3Le temps ayant fait son Ɠuvre, nous connaissons dĂ©sormais le sort de ces piĂšces qui furent le prĂ©texte de nombreuses reprises. Deburau fut la piĂšce fĂ©tiche de Sacha Guitry elle fut l’occasion de la rĂ©conciliation avec son pĂšre aprĂšs une brouille de treize ans, et c’est sous les traits de Deburau que Guitry fit ses adieux Ă  la scĂšne le 13 dĂ©cembre 1953, Ă  Bruxelles. DĂšs 1918, Sacha Guitry avait donc imaginĂ© la piĂšce des adieux, toute son Ɠuvre semblant le conduire Ă  un destin prĂ©alablement fixĂ© par l’écriture l’art conditionnerait l’existence mĂȘme en la devançant. Parcours similaire pour Le ComĂ©dien, piĂšce créée en 1921 au théùtre Édouard VII avec Lucien Guitry dans le rĂŽle titre, et reprise au théùtre de la Madeleine en 1938 par Sacha Guitry, l’ñge imposant naturellement d’incarner, aprĂšs son pĂšre, le rĂŽle d’un artiste sur le retour. Reprises qui, tels des cycles, laissent vivre l’Ɠuvre en transformant son sens, les Ă©poques et les interprĂštes ayant forcĂ©ment changĂ©. De ce tremblement, dĂ©coule la sĂ©duction 5 Benjamin CrĂ©mieux, ComƓdia. Lucien Guitry avait créé le rĂŽle du ComĂ©dien. Sacha Guitry le reprend aujourd’hui et s’y impose avec autant d’autoritĂ© que son pĂšre ; l’avouerai-je ? J’y prĂ©fĂšre Sacha Ă  Lucien. Sacha entre sans rĂ©serve dans le personnage ; son pĂšre y montrait je ne sais quel dĂ©tachement un peu supĂ©rieur, un je ne sais quoi qui semblait dire Je condescends ». À la derniĂšre scĂšne seulement, l’intensitĂ© de ses silences exprimait la douleur et la lutte intĂ©rieure du vieil amant sacrifiant son jeune amour Ă  son art Ă©ternel avec une force communicative qui n’est ni dans les moyens ni dans les goĂ»ts de Sacha5. Projet de buste de Lucien Guitry, par Sacha Guitry 4Ces reprises dĂ©clenchent Ă©galement des modifications d’importance, comme le signale Sacha Guitry 6 Sacha Guitry, document dactylographiĂ© enregistrĂ© par Radio-Luxembourg le samedi 16 fĂ©vrie ... À sa crĂ©ation, Le ComĂ©dien Ă©tait une comĂ©die en quatre actes. La piĂšce est, aujourd’hui, prĂ©cĂ©dĂ©e d’un prologue. Ce prologue est le dernier acte d’une comĂ©die en trois actes – d’une fausse comĂ©die, si j’ose ainsi dire. Il existait, ce prologue, mais j’avais prĂ©fĂ©rĂ© le supprimer Ă  la reprĂ©sentation, car il semblait ĂȘtre la parodie, le pastiche d’un Ă©crivain dramatique qui vivait encore en 1921. Cet Ă©crivain n’est plus – et la crainte que je pouvais avoir de le dĂ©sobliger jadis n’ayant plus sa raison d’ĂȘtre Ă  prĂ©sent, nous jouerons pour la premiĂšre fois ce prologue, jeudi. [
] Pourtant, un mot encore que les personnes qui, Ă  la crĂ©ation, ont vu mon pĂšre dans le rĂŽle que je vais jouer me fassent la grĂące de rester sur leur impression6. 7 Le comĂ©dien et son musĂ©e », ComƓdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musĂ©e du comĂ©d ... 5Quelles fonctions accorder Ă  ces reprises et variantes ? Inscrivant le théùtre – art de l’éphĂ©mĂšre – dans un continuum temporel, elles en appellent Ă  la mĂ©moire pour combattre l’oubli Sacha Guitry invite le spectateur Ă  la nostalgie en lui proposant de visiter le musĂ©e dĂ©diĂ© aux comĂ©diens pendant les entractes de la reprĂ©sentation, la robe de Sarah Bernhardt dans PhĂšdre, la couronne de Talma dans NĂ©ron, la collection de cannes de Lucien Guitry dans ses principaux rĂŽles Ă©tant quelques-unes des meilleures attractions7. D’oĂč la rĂ©action de Lucien Dubech dans Le Matin 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. La gloire des acteurs est Ă©clatante mais elle est viagĂšre. Quand nous voyons ces vieux acteurs se cramponner Ă  leurs rĂŽles et Ă  leur culture moyenne sur les grands comĂ©diens du passĂ©, c’est Ă  peine si quelques noms surnagent d’une mer aussi indiffĂ©rente que le LĂ©thĂ© pour toute l’AntiquitĂ© Roscius, puis plus rien jusqu’aux acteurs qui eurent la chance de rencontrer Racine ou MoliĂšre [
] Plus prĂšs de nous, en un siĂšcle, trois ou quatre noms Lekain, Clairon, Lecouvreur, Favart [
]. Au XIXe siĂšcle, Talma, Rachel, Mars LemaĂźtre, encore un ou deux, mais qui sait ce qu’ont Ă©tĂ© les comĂ©diens illustres de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente ? [
] Lucien Guitry peut bien reprĂ©senter Ă  notre Ă©poque le ComĂ©dien, comme Talma fut Ă  la sienne le TragĂ©dien8. 9 Le ComĂ©dien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirĂ©s de Si j’ai bonne mĂ©moire », Mon Portrait », Portraits et an ... 6Notons enfin les adaptations cinĂ©matographiques des deux Ɠuvres9, la mise en scĂšne engendrant sa propre relativitĂ© en entrant dans un jeu de traductions en boucle. DĂšs les premiĂšres images du ComĂ©dien, on est frappĂ© d’entendre des fragments tirĂ©s des notes et souvenirs de Sacha Guitry10 Ă  la place du prologue – pastiche d’un mĂ©lodrame – prĂ©vu pour le théùtre. Au lieu de cette critique d’un théùtre de convention sensible pour les seuls amateurs de théùtre, l’action dĂ©cline le portrait du pĂšre apparaissant dans ses rĂŽles les plus cĂ©lĂšbres, l’évocation construisant, sous des dehors lĂ©gers et sĂ©duisants, une petite thĂ©orie de l’art de l’acteur 11 Sacha Guitry, Théùtre
, t. II, p. 27-28. Le mĂ©tier de comĂ©dien est-il un mĂ©tier comme un autre ? Les comĂ©diens sont-ils des hommes comme les autres ? Eh bien, tout compte fait, non11. 12 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, acte III, p. 950. 13 C’est le cas de Lucien Guitry dans Le ComĂ©dien. 14 C’est le cas de Deburau. 7La premiĂšre diffĂ©rence tient au fait que si les autres prennent des mĂ©tiers, c’est le mĂ©tier qui prend le comĂ©dien »12. La biographie de l’acteur tĂ©moigne ensuite de sa prĂ©destination Ă©lĂšve mĂ©diocre13 ou honte de la troupe » d’un cirque ambulant14, l’enfant montre en revanche un intĂ©rĂȘt passionnĂ© pour la lecture ou la communication silencieuse, le travers initial se muant avec le temps en qualitĂ© incontestable. Vient ensuite le moment de la reconnaissance, la prĂ©disposition Ă©tant rĂ©vĂ©lĂ©e par un maĂźtre ou par le public, l’essentiel Ă©tant de se frotter Ă  la scĂšne sans refuser d’emprunter des chemins de traverse le ComĂ©dien dĂ©cline une offre de la ComĂ©die-Française et part neuf ans pour la Russie oĂč il fait applaudir le théùtre français ; le chagrin d’enfance de Deburau se transforme en gestuelle expressive. Dans les deux cas, le refus de tout acadĂ©misme renforce le talent artistique. Le comĂ©dien est d’abord un rebelle aux ordres de la famille et de la sociĂ©tĂ©, car il s’agit d’une vocation plus que d’un apprentissage 15 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre
, p. 27-28. C’est un mĂ©tier pour lequel il faut ĂȘtre douĂ© ; on ne peut pas devenir un bon comĂ©dien Ă  force de travail, d’intelligence et de volontĂ©. On peut jouer la comĂ©die sans aucun don, mais on la joue mal. On fait mal semblant. Or, savoir faire semblant, cela ne s’apprend pas15. 8Si Deburau, rĂ©pondant ainsi Ă  l’insistance de son fils Charles, consent finalement Ă  lui donner une leçon de pantomime, c’est qu’il croit seulement aux vertus de l’hĂ©rĂ©ditĂ©, le fils remplaçant le pĂšre sans effacer son nom. Tous les acteurs du théùtre du Funambule veulent assister Ă  la derniĂšre classe du maĂźtre qui dĂ©livre les secrets de son art en ces termes il faut avoir le trac pour ĂȘtre artiste, jusqu’au moment de la loge ; puis masquer sa peur face au public. En scĂšne, le comĂ©dien doit ĂȘtre lĂ©ger, simple, charmant, jamais vulgaire, pas trop intelligent, c’est inutile. Il doit se souvenir 16 Sacha Guitry, Deburau , in Théùtre
, acte III, p. 688. que les professeurs sont tous mauvais et, quand on est douĂ©, qu’ils sont des criminels, car ils n’enseigneront jamais, hĂ©las ! que leurs dĂ©fauts. Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels, ceux qu’on apprend sont toujours faux16. Dans Le MĂ©tier de comĂ©dien, Sacha Guitry rajoute 17 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre
 Le comĂ©dien est un homme dont la fonction naturelle est d’ĂȘtre un autre homme pendant quatre heures, tous les jours. Jouer la comĂ©die, c’est mentir avec l’intention de tromper, c’est crĂ©er l’illusion d’une quantitĂ©, d’une infinitĂ© de sentiments divers qu’on n’éprouve pas et qu’il convient pourtant de faire partager17. 9Dans ces textes, Sacha Guitry se rĂ©fĂšre directement aux thĂ©ories de Diderot, les techniques de jeu visant Ă  exercer un effet sur la perception du spectateur sans identification de la part de l’acteur ni avec le caractĂšre du personnage ni avec la logique du comportement liĂ© Ă  son rĂŽle. C’est donc au spectateur qu’il revient de vivre l’action, l’acteur lui imposant, par sa technique, une relation d’identification. Car le public est l’ultime visĂ©e de l’acteur authentique qui doit se sacrifier Ă  son attente pour lui procurer du plaisir, dĂ»t-il lui-mĂȘme en souffrir. Tel est, en effet, le sens des paroles de Deburau lors de sa derniĂšre classe 18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. Adore ton mĂ©tier, c’est le plus beau du monde ![
] Fais rire le public, dissipe son ennui,Et, s’il te mĂ©prise et t’oublieSitĂŽt qu’il a passĂ© la porte,Va, laisse-le, ça ne fait rien,On se souvientToujours si mal de ceux qui vous ont fait du bien18 ! 10C’est au docteur qu’il revient finalement de faire le panĂ©gyrique du mĂ©tier, l’un reconnaissant Ă  l’autre sa capacitĂ© Ă  soigner le public 19 Ibid., acte III, p. 678-679. Le docteur Et je respecte volontiersCeux-lĂ  qui font mĂ©tierDe distraire les autresEt de les amuser. [
] Celui qui fait sourire est un grand bienfaiteur !Il peut ce que jamais n’a pu faire un a sur nous un avantageIl peut, sans le vouloir, sans ĂȘtre intelligent,Il peut rendre le goĂ»t de la vie Ă  des gens19 ! 11De la mĂȘme façon, le ComĂ©dien s’interroge sur le public qui donne sens Ă  son mĂ©tier. S’il a l’occasion de parler Ă  douze cents personnes tous les soirs, comment lui rendre service » ? Faudrait-il, Ă  l’instar des naturalistes, lui dĂ©peindre les misĂšres de la vie ? 20 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in Théùtre
, acte I, p. 910-911. Le comĂ©dien Pas du tout, justement. [
] Il ne suffit pas de montrer ce qui est laid, il faut aussi montrer ce qui est Beau ! Le Bonheur, l’Amour, la Gloire, la SantĂ©, la Peinture
 tout ce qui est beau et tout ce qui est accessible. [
] Savez-vous ce qu’est le public ? [
] C’est notre pays20. 12Le rĂŽle de l’acteur n’est donc qu’un outil, sa fonction vĂ©ritable Ă©tant d’instaurer un dialogue avec le public c’est ainsi qu’il doit contribuer, par-delĂ  les masques de son personnage, Ă  l’édification esthĂ©tique et morale des spectateurs. De la sorte, les comĂ©dies se font actes de foi. Si Guitry ne renonce Ă  aucune des observations comiques que le thĂšme lui offre – le directeur et l’argent, le comĂ©dien et sa vanitĂ©, la jalousie de ses partenaires –, le sujet mĂȘme de ses piĂšces est l’analyse des raisons profondes qui font qu’un comĂ©dien est un comĂ©dien, mais aussi de ce qu’il pourrait ĂȘtre si l’on admettait sa mission sociale. Son amour, dirait Guitry. * * * 13Le comĂ©dien est avant tout un analyste de l’amour. Mais il existe deux sortes d’amour l’amour apparent et somme toute superficiel, celui du ComĂ©dien pour Jacqueline Maillard par exemple, jeune femme qui se trompe en croyant aimer celui qu’elle admire sur les planches du théùtre, ou de Deburau pour Marie Duplessis, la Dame au CamĂ©lia. Et l’amour vĂ©ritable, inextinguible parce que dĂ©sincarnĂ© et idĂ©el celui de l’acteur pour le public. Dans les deux piĂšces, Deburau et le ComĂ©dien doivent renoncer aux amours trompeuses comme aux rĂȘves narcissiques pour devenir personne, c’est-Ă -dire tout le monde. S’il est alors impossible de faire la part du rĂŽle et de l’artiste, Sacha Guitry s’abĂźmant dans les ombres fantomatiques de Deburau ou du ComĂ©dien, c’est que le théùtre est sa vie comme sa vie est son théùtre. À ce prix seulement, le mensonge que suppose tout rĂŽle sera parachevĂ© car menĂ© Ă  ce point extrĂȘme oĂč l’acteur s’annule pour faire vivre un autre en lui-mĂȘme, pour l’amour du public. * * * 14Sacha Guitry a sans doute eu l’intuition de l’esthĂ©tique contemporaine de l’autofiction le premier, il renonce Ă  la notion d’emploi alors en vigueur dans le théùtre de boulevard, Ă  ces 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in ComƓdia, 22 janvier 1921, Bn ... grands premiers comiques, grands premiers rĂŽles, jeunes premiers et premiers rĂŽles, amoureux et amoureuses, confidents et manteaux, raisonneurs ou duettistes21 qui occupent les scĂšnes françaises de l’époque, pour imposer sa seule prĂ©sence 22 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in Théùtre
, acte II, p. 933. Le comĂ©dien Savez-vous ce qu’est un artiste ? Un artiste, c’est un comĂ©dien qui n’a pas d’emploi dĂ©fini. [
] Un artiste n’a pas d’ñge
 il joue les vieillards quand il est jeune et les Ă©phĂšbes quand il est trop vieux pour jouer les hommes mĂ»rs22. 15Si le mĂ©tier de comĂ©dien est, selon les dires de Guitry, magnifique et terrible », c’est qu’il abolit dĂ©finitivement la notion d’intimitĂ©. DĂšs lors, tout ce qui est vĂ©cu par le comĂ©dien deviendra matĂ©riau pour la scĂšne, la vie se recyclant inĂ©vitablement dans l’art. Deburau est une part de l’enfance de Guitry, moment initiatique oĂč se joue de façon encore inconsciente le destin du futur homme de théùtre 23 Sacha Guitry, Cinquante ans d’occupations, p. 326-327. C’est Ă  Saint-PĂ©tersbourg, en 1890, que j’ai jouĂ© la comĂ©die pour la premiĂšre fois. JouĂ© n’est pas tout Ă  fait exact. En vĂ©ritĂ©, j’ai figurĂ© dans une pantomime en un acte que mon pĂšre avait faite en collaboration avec un grand comĂ©dien russe qui se nommait Davidof. Cette pantomime fut créée au Palais ImpĂ©rial, devant Alexandre III. Mon pĂšre y jouait le rĂŽle de Pierrot. Moi, j’étais Pierrot fils. [
] Lorsque, aprĂšs une interminable sĂ©paration de treize annĂ©es, mon pĂšre vint me voir jouer pour la premiĂšre fois, c’était au Vaudeville, et je jouais Deburau. Vingt-huit ans s’étaient Ă©coulĂ©s depuis l’époque de mes dĂ©buts Ă  Saint-PĂ©tersbourg – et je puis dire, en somme, qu’il ne m’avait pas vu jouer depuis le jour oĂč cette photographie avait Ă©tĂ© prise. Vingt-huit annĂ©es, et il me retrouvait en Pierrot ! Mais, ce jour-lĂ , c’était moi qui jouais le rĂŽle du pĂšre23. 16De mĂȘme, l’intrigue du ComĂ©dien est tout entiĂšre inspirĂ©e d’une lettre de Talma que Guitry conserve comme un document prĂ©cieux Je possĂšde une lettre de Talma des plus intĂ©ressantes. [
] L’actrice qui jouait avec lui Ă  Bruxelles ne pouvant pas l’accompagner de ville en ville, le directeur demandait Ă  Talma d’accepter une certaine demoiselle Bellanger, propre Ă  la remplacer dans les principaux rĂŽles fĂ©minins de son rĂ©pertoire. Mlle Bellanger n’avait pas de talent, et Talma le savait. Il aurait pu fort bien ne pas s’en soucier. Il aurait pu fort bien penser Moi seul, et c’est assez », ainsi que trop de grands acteurs le pensent et le disent. Talma n’était point de ceux-lĂ . Il Ă©crivit au directeur 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in Théùtre
, p ... Mon cher Ami,J’accepte volontiers votre proposition, et c’est avec plaisir que j’irai jouer tant Ă  Anvers qu’à LiĂšge et qu’à Namur, ainsi qu’à Charleroi. Mais je vais ĂȘtre irrĂ©ductible quant au choix que vous avez fait de Mlle Bellanger. C’est une personne ravissante, mais dont le jeu, hĂ©las ! est superficiel. Je vous prie instamment de ne pas me l’imposer pour jouer avec moi, car [
] cela me fatiguerait Ă©tĂ© en effet demander Ă  Talma d’interprĂ©ter deux rĂŽles, ce qui n’eĂ»t point manquĂ© de le fatiguer24. 25 Antoine, Un grand portrait d’acteur », chronique hebdomadaire de L’Information, 1921. 17Les pilotis de l’Ɠuvre sont restituĂ©s au grĂ© de notes fragmentaires concernant les souvenirs de Guitry ; la biographie Ă©tant constituĂ©e de scĂšnes Ă©minemment théùtrales, l’art sert d’abord Ă  lire sa propre vie ; toute piĂšce prend alors l’allure d’une confidence personnelle », comme le disait Antoine Ă  propos du ComĂ©dien25, la rĂ©alitĂ© de l’existence menant Ă  l’esquisse du portrait universel de l’acteur. * * * 26 Voir, par exemple, Ă  ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fĂ© ... 27 Pornographie provisoire », ComƓdia, fĂ©vrier 1921. 18On a souvent reprochĂ© Ă  Guitry de se mettre » dans ses ouvrages26, certains allant jusqu’à parler de pornographie provisoire », le ComĂ©dien cĂ©dant aux avances d’une jeune Ă©tourdie sous le regard bienveillant de son oncle, triste reprĂ©sentant de notre morale finissante, de notre morale passive »27, d’autres saluant cette incorporation inĂ©dite de l’homme et de l’Ɠuvre. Il semblerait plutĂŽt que le prĂ©tendu narcissisme de Guitry soit un malentendu, l’artiste sacrifiant son ego dans la pratique du théùtre et se travestissant toujours pour s’engloutir et se perdre dans la multiplication des rĂŽles. Si la thĂ©matique de la surface et des profondeurs engendre une incessante dialectique dans l’Ɠuvre de Guitry – les coulisses enseignant plus que la scĂšne et les masques plus que la rĂ©alitĂ© – c’est que l’acteur, forcĂ©ment rebelle aux rĂšgles habituelles du monde, masque sa tristesse d’une mĂ©lancolique Ă©lĂ©gance. Sans rĂŽle et sans amour, l’acteur n’est plus personne telle est la premiĂšre leçon de Deburau et du ComĂ©dien. Mais c’est sans doute que, pour ĂȘtre un grand artiste, il fallait dĂ©jĂ  n’ĂȘtre rien. D’oĂč la nostalgie du ComĂ©dien aprĂšs la derniĂšre, sorte de condamnation au vide aprĂšs l’illusion du masque 28 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien », in Théùtre
, acte I, p. 908. L’habilleuseVous aimez ça, vous regarder dans la glace, hein ?Le comĂ©dienCe n’est pas moi que je regarde
 ce sont les autres !L’habilleuseQuels autres ?Le comĂ©dienCeux que je joue
L’habilleuseOui, mais comme celui-lĂ , vous ne le jouerez plus
Le comĂ©dienJustement, je lui dis Adieu28. 19En conclusion, il semblerait que la traversĂ©e des apparences, si souvent symbolisĂ©e par des scĂšnes de vanitĂ© face au miroir dans l’Ɠuvre de Guitry, soit l’illusion suprĂȘme Ă  laquelle le bon acteur aurait renoncĂ© n’étant rien que les autres, sous le masque, il s’adresse Ă  la communautĂ© des hommes en traitant lĂ©gĂšrement de sujets sĂ©rieux. Avec Lucien Guitry et Yvonne Printemps Top of page Notes 1 Benjamin CrĂ©mieux, ComƓdia, mars 1938 ; article dĂ©coupĂ© par Sacha Guitry et annotĂ© par ses soins de la sorte VoilĂ  une critique qui me paraĂźt assez indĂ©pendante », archives Guitry, BnF. 2 Propos de Sacha Guitry rapportĂ©s par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théùtre et théùtre je t’adore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 612. 4 Roland DorgelĂšs, La Lanterne, 22 janvier 1921. 5 Benjamin CrĂ©mieux, ComƓdia. 6 Sacha Guitry, document dactylographiĂ© enregistrĂ© par Radio-Luxembourg le samedi 16 fĂ©vrier 1938, BnF, Fonds Guitry. 7 Le comĂ©dien et son musĂ©e », ComƓdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musĂ©e du comĂ©dien ». 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. 9 Le ComĂ©dien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirĂ©s de Si j’ai bonne mĂ©moire », Mon Portrait », Portraits et anecdotes », dans Cinquante ans d’occupations. 11 Sacha Guitry, Théùtre
, t. II, p. 27-28. 12 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, acte III, p. 950. 13 C’est le cas de Lucien Guitry dans Le ComĂ©dien. 14 C’est le cas de Deburau. 15 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre
, p. 27-28. 16 Sacha Guitry, Deburau , in Théùtre
, acte III, p. 688. 17 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre
 18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. 19 Ibid., acte III, p. 678-679. 20 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in Théùtre
, acte I, p. 910-911. 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in ComƓdia, 22 janvier 1921, BnF, Fonds Guitry. 22 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in Théùtre
, acte II, p. 933. 23 Sacha Guitry, Cinquante ans d’occupations, p. 326-327. 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in Théùtre
, p. 55-56. 25 Antoine, Un grand portrait d’acteur », chronique hebdomadaire de L’Information, 1921. 26 Voir, par exemple, Ă  ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fĂ©vrier 1921. 27 Pornographie provisoire », ComƓdia, fĂ©vrier 1921. 28 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien », in Théùtre
, acte I, p. of page References Bibliographical reference Sophie Lucet, “Portrait de l’artiste en rebelle Le ComĂ©dien, Deburau”, Double jeu, 3 2006, 123-134. Electronic reference Sophie Lucet, “Portrait de l’artiste en rebelle Le ComĂ©dien, Deburau”, Double jeu [Online], 3 2006, Online since 06 July 2018, connection on 27 August 2022. URL DOI of page About the author Sophie LucetMaĂźtre de confĂ©rences en Études thĂ©atrales Ă  l’universitĂ© de Caen this author Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec Philippe CaubĂšre Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec ValĂ©rie DrĂ©ville Published in Double jeu, 1 2003 Quelqu’un va venir, de Jon Fosse Published in Double jeu, 6 2009 Top of page PiGPkg.
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