OUBLIER RODIN ? et LA FABRIQUE DU PORTRAIT expositions Que dire aujourd'hui de nouveau sur Rodin, aprĂšs plusieurs dĂ©cennies d'Ă©tudes tant historiques qu'esthĂ©tiques â d'Albert Elsen Ă Leo Steinberg ou Rosalind Krauss â qui ont culminĂ© avec le magistral Catalogue des bronzes du musĂ©e Rodin, publiĂ© en 2007 par Antoinette Le Normand-Romain ? En 2009, deux expositions ont proposĂ© Ă leur maniĂšre quelques pistes nouvelles. [âŠ] Lire la suiteLEGRIS MANUEL 1964- Ăcrit par Jean-Claude DIĂNIS, AgnĂšs IZRINE âą 1 198 mots âą 1 mĂ©dia Parmi les Ćuvres significatives prĂ©sentĂ©es, on note la reprise du Don Quichotte de Rudolf Noureev â que Manuel Legris a choisi de remonter personnellement â, la premiĂšre mondiale du ballet de Patrick de Bana Marie-Antoinette ainsi que des Ćuvres de George Balanchine, Jerome Robbins, Maurice BĂ©jart, John Neumeier, Twyla Tharp, Jiri Kylian, William Forsythe, du tandem Paul Lightfoot-Sol LeĂłn et de JiĆĂ BubenĂÄek. [âŠ] Lire la suiteDELANNOY JEAN 1908-2008Ăcrit par AndrĂ©-Charles COHEN âą 1 234 mots Il rĂ©alisera encore Marie-Antoinette reine de France 1956, avec MichĂšle Morgan â une superproduction en Technicolor qui doit plus Ă la justesse de la distribution qu'Ă une vision personnelle de l'Histoire. Ă l'instar de Sacha Guitry, mais sans sa fantaisie, Delannoy donne un autre tableau d'histoire avec Notre-Dame de Paris 1956, une adaptation plutĂŽt kitsch du roman de Victor Hugo, avec de solides comĂ©diens Robert Hirsch, Alain Cuny et surtout deux vedettes internationales, Gina Lollobrigida et Anthony Quinn, qui succĂšde, dans le rĂŽle de Quasimodo, Ă Charles Laughton et Lon Chaney. [âŠ] Lire la suiteROTHSCHILD LESĂcrit par Pauline PREVOST-MARCILHACY âą 2 883 mots âą 1 mĂ©dia Cette tradition familiale de collection et de mĂ©cĂ©nat sera maintenue dans la seconde moitiĂ© du xxe siĂšcle dĂšs 1947, le portrait de lady Alston par Gainsborough est lĂ©guĂ© au Louvre ; en 1966, la commode du salon des nobles de la reine Marie-Antoinette, exĂ©cutĂ©e par Riesener, entre au chĂąteau de Versailles ; enfin, la sculpture de Pigalle L'AmitiĂ© est offerte au Louvre en 1974. [âŠ] Lire la suiteGONCOURT EDMOND 1822-1896 ET JULES DE 1830-1870Ăcrit par Robert RICATTE âą 1 331 mots âą 1 mĂ©dia Ce massif romanesque est Ă©paulĂ© avant 1870 par une sĂ©rie d'Ă©tudes proprement historiques consacrĂ©es Ă l'Histoire de la sociĂ©tĂ© française pendant la RĂ©volution 1854 et pendant le Directoire 1855, Ă l'Histoire de Marie-Antoinette 1858 et Ă La Femme au XVIIIe siĂšcle 1862. Mais dĂ©jĂ L'Art du XVIIIe siĂšcle, commencĂ© en 1859 et achevĂ© en 1875, et le Gavarni, publiĂ© avec trois ans de retard en 1873, indiquent une autre pente de la curiositĂ©, qu'Edmond, rĂ©duit Ă la solitude, suit de plus en plus avec ses Ă©tudes japonisantes sur Kitagarva Utamaro 1891 et Katsushika HokusaĂŻ 1896, tandis que ses monographies d'actrices du xviiie siĂšcle prolongent celles que les courtisanes royales, la du Barry, madame de Pompadour. [âŠ] Lire la suiteDULAC GERMAINE 1882-1942Ăcrit par RaphaĂ«l BASSAN âą 1 419 mots Dulac aborde dans ses films des thĂšmes liĂ©s Ă la libertĂ© La Belle Dame sans merci, 1920 ; La Folie des vaillants, 1925 ; Antoinette Sabrier, 1926, au libre choix entre travail et vie privĂ©e La Mort du soleil, 1921, au mythe de l'Ă©lĂ©vation sociale Gossette, 1923, Ă l'obscurantisme Le Diable dans la ville, 1923. Un agrĂ©gat de motifs rĂ©currents domine son Ćuvre l'illusion de la grande passion, les mariages malheureux et l'indĂ©pendance fĂ©minine. [âŠ] Lire la suiteMUSĂE, NATION, PATRIMOINE 1789-1815 D. PoulotĂcrit par Robert FOHR âą 1 521 mots » Mais la mĂ©fiance Ă l'Ă©gard du monde des experts Lebrun, Ă©poux de la portraitiste de Marie-Antoinette, tĂ©moigne des liens de ce monde avec la monarchie, c'est-Ă -dire du marchĂ© de l'art, devait retarder la naissance du conservateur expert ». Les dĂ©bats qui prĂ©sident Ă la prĂ©sentation des collections rĂ©volutionnaires concernent Ă©galement la valeur d'Ă©dification politique et morale des Ćuvres, passĂ©es et donc futures, et de leurs crĂ©ateurs. [âŠ] Lire la suiteORFEO ED EURIDICE C. W. von GluckĂcrit par Denis MORRIER âą 1 352 mots Le 2 aoĂ»t 1774, Gluck, ancien maĂźtre de musique de la nouvelle reine de France Marie-Antoinette, fut invitĂ© Ă l'AcadĂ©mie royale de musique de Paris pour diriger OrphĂ©e et Eurydice, une adaptation largement amĂ©nagĂ©e de son Orfeo viennois, sur un nouveau livret de Pierre Louis Moline. Ce dernier conserva la trame dramatique et l'essentiel de la structure poĂ©tique l'acte II mis Ă part. [âŠ] Lire la suiteCORIGLIANO JOHN 1938- Ăcrit par Juliette GARRIGUES âą 1 415 mots Le fantĂŽme de Beaumarchais, qui est tombĂ© Ă©perdument amoureux du fantĂŽme de Marie-Antoinette, tente de changer le cours de l'histoire en faisant reprĂ©senter un nouvel opĂ©ra mettant en scĂšne Figaro, le comte Almaviva, Suzanne, Rosine, ChĂ©rubin ; mais ses efforts pour sauver la reine de la guillotine seront vains. Dans un style gĂ©nĂ©ral hĂ©ritĂ© du romantisme, la partition intĂšgre avec beaucoup de finesse de nombreuses rĂ©fĂ©rences musicales le Mozart des Noces de Figaro et le Rossini du Barbier de SĂ©ville, bien entendu, Puccini et Richard Strauss, mais aussi la technique des douze sons ainsi que les micro-intervalles de quarts de ton. [âŠ] Lire la suitePARIS ROMANTIQUE 1815-1848 expositionĂcrit par Robert FOHR âą 1 499 mots âą 1 mĂ©dia La pĂ©riode nâen voit pas moins la construction ou lâachĂšvement de monuments importants, qui viennent former une sorte de rĂ©cit national dans lâespace urbain la chapelle expiatoire voulue par Louis XVIII en mĂ©moire de Louis XVI et de Marie-Antoinette, puis la colonne de Juillet, lâarc de lâĂtoile oĂč triomphe la sculpture romantique, lâobĂ©lisque de la Concorde, la Madeleine, le tombeau de lâEmpereur aux Invalides. [âŠ] Lire la suiteMASSIGNON LOUIS 1883-1962Ăcrit par Youakim MOUBARAC âą 3 431 mots Dans une convocation apparemment hĂ©tĂ©rogĂšne et souvent dĂ©routante pour certains de ces tĂ©moins, puisqu'elle associe Marie et FÄáčima, Jeanne d'Arc et Marie-Antoinette, Massignon propose du cours de l'histoire un tracĂ© intĂ©rieur qui, loin d'enlever tout intĂ©rĂȘt politique Ă ce mĂȘme cours communĂ©ment analysĂ©, lui reconnaĂźt au contraire sa portĂ©e la plus haute. [âŠ] Lire la suiteCOUPERIN LESĂcrit par Philippe BEAUSSANT, Pierre-Paul LACAS âą 5 500 mots âą 2 mĂ©dias Antoinette Victoire 1754-1812, fille d'Armand Louis, fut organiste, harpiste et cantatrice. CĂ©leste ThĂ©rĂšse 1793-1860, fille de Gervais François, est la derniĂšre Couperin Ă avoir servi l'orgue de Saint-Gervais, jusque vers 1830. On sait qu'elle avait conservĂ© les traditions organistiques du xviiie siĂšcle et qu'elle Ă©tait l'une des rares titulaires de tribunes parisiennes Ă pouvoir improviser une fugue d'orgue. [âŠ] Lire la suiteLE SPLEEN CONTRE L'OUBLI. JUIN 1848 D. Oehler - Fiche de lectureĂcrit par Daniel OSTER âą 1 659 mots La lutte fĂ©roce que se livrent deux petits ĂȘtres misĂ©rables pour un morceau de pain qu'ils appellent gĂąteau » mot qui rappelle la fameuse rĂ©plique de la reine Marie-Antoinette, prenant place aprĂšs une Ă©vocation parfaitement sĂ©duisante des sentiments de jouissance esthĂ©tique du narrateur, qui fait Ă©cho Ă la figure du touriste » FrĂ©dĂ©ric Moreau, rappelle elle-mĂȘme que les rĂ©volutions de la faim, qui ne sont pas forcĂ©ment Ă©quivalentes Ă celles de la phrase ou de la phrasĂ©ologie, peuvent ĂȘtre refoulĂ©es mais sont toujours lĂ . [âŠ] Lire la suiteZWEIG STEFAN 1881-1942Ăcrit par Jacques LE RIDER âą 1 890 mots âą 1 mĂ©dia C'est au genre de la biographie romancĂ©e de grandes figures historiques que Zweig dut quelques-uns de ses plus grands succĂšs Marie-Antoinette 1932, Le Triomphe et la tragĂ©die d'Erasme de Rotterdam 1934, Marie Stuart 1935, Magellan 1938, mais aussi le volume de nouvelles historiques Les Grandes Heures de l'histoire Sternstunden der Menschheit, 1927, furent en leur temps des best-sellers, oĂč une solide documentation historique sur quelques sujets classiques se trouvait mise Ă la portĂ©e du grand public avec un immense talent narratif. [âŠ] Lire la suiteLOUIS XVI 1754-1793 roi de France 1774-1792Ăcrit par Jean-ClĂ©ment MARTIN âą 2 160 mots âą 1 mĂ©dia Son mariage en 1770 avec l'archiduchesse autrichienne, Marie-Antoinette, alors qu'il a seize ans et elle quinze, met en lumiĂšre ses incapacitĂ©s. Il est aussi gauche et timide qu'elle est pĂ©tulante et charmeuse. Louis XV mourant isolĂ© et dĂ©testĂ© de tous, leur accession au trĂŽne, en 1774, suscite la liesse populaire mais les espoirs qui se portent sur eux sont sans rĂ©els fondements et retombent vite. [âŠ] Lire la suiteNINI JEAN-BAPTISTE 1717-1786Ăcrit par Marie-CĂ©cile FOREST, Barbara SIBILLE-PUCCINI âą 2 060 mots Sur soixante modĂšles recensĂ©s Ă ce jour, on voit dĂ©filer les cĂ©lĂ©britĂ©s de la seconde moitiĂ© du xviiie siĂšcle comme Voltaire, Franklin, Catherine II, l'impĂ©ratrice Marie-ThĂ©rĂšse, Louis XV, Louis XVI ou Marie-Antoinette. C'est Ă©galement la sociĂ©tĂ© frĂ©quentĂ©e par Nini Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont et son Ă©pouse ThĂ©rĂšse Jogues, Orien Marais, rĂ©gisseur de Chaumont et sa premiĂšre femme, Marie-Catherine Jacquet, Michel Foucault, ami puis gendre de Le Ray, Pierre Berthevin, cĂ©ramiste du roi de SuĂšde et du Danemark. [âŠ] Lire la suiteCONTRE-RĂVOLUTIONĂcrit par Jean TULARD âą 4 962 mots Ă son tour, le baron de Batz, ancien spĂ©culateur malheureux et dĂ©putĂ© aux Ătats gĂ©nĂ©raux, tente de sauver Louis XVI puis Marie-Antoinette de l'Ă©chafaud. En vain. Il restera Ă la postĂ©ritĂ© pour avoir inspirĂ© Dumas et LenĂŽtre. Peut-ĂȘtre a-t-il nouĂ© des liens avec les hĂ©bertistes et suscitĂ© certaines revendications dĂ©magogiques de cette faction afin de discrĂ©diter la RĂ©volution. [âŠ] Lire la suiteCOPPOLA FRANCIS FORDĂcrit par Michel CIEUTAT âą 2 105 mots âą 2 mĂ©dias SuccĂšs d'estime seulement qui ne dĂ©courage dĂ©cidĂ©ment pas notre auteur, puisque, depuis une dizaine d'annĂ©es, il multiplie ses activitĂ©s de producteur, soutenant ses enfants passĂ©s Ă la rĂ©alisation, Sofia Virgin Suicides, 1999 ; Lost in Translation, 2003 ; Marie Antoinette, 2006 ; Somewhere, 2010 ; The Bling Ring, 2013 comme Roman CQ, 2001, mais aussi ses amis dont Robert De Niro et son projet si longtemps reportĂ© The Good Shepherd, 2006 et tous ceux qui, selon lui, ont un talent unique comme Tim Burton pour son Sleepy Hollow en 1999. [âŠ] Lire la suiteCANNES FESTIVAL DEĂcrit par Philippe d' HUGUES âą 2 134 mots âą 8 mĂ©dias Le palmarĂšs de 1947, aux couleurs du temps, vient rĂ©compenser des films Ă sujet politique et social comme Les Maudits de RenĂ© ClĂ©ment et Antoine et Antoinette de Jacques Becker, avec mĂȘme un prix du meilleur film social attribuĂ© Ă Crossfire d'Edward Dmytryk, au milieu desquels Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli semble bien perdu. En 1949, par contre, on assiste Ă la fin de l'aprĂšs-guerre », avec le triomphe du TroisiĂšme Homme de Carol Reed. [âŠ] Lire la suiteFERMIERS GĂNĂRAUXĂcrit par Jean MEYER âą 2 579 mots Fille d'un ancien commis des frĂšres PĂąris eux-mĂȘmes fermiers gĂ©nĂ©raux, Jeanne Antoinette Poisson Ă©pouse Lenormand d'Etioles, neveu de fermier gĂ©nĂ©ral et fermier gĂ©nĂ©ral lui-mĂȘme. A-t-elle Ă©tĂ© l'instrument des PĂąris contre le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Orry ? L'ascension sociale d'HelvĂ©tius n'est pas moins typique, celui qui fut l'un des plus jeunes fermiers gĂ©nĂ©raux Ă vingt-trois ans, en 1738 l'est devenu grĂące au systĂšme des croupes, c'est-Ă -dire, en l'occurrence, par l'influence de la reine Marie Leczinska. [âŠ] Lire la suiteDIDEROT DENIS 1713-1784Ăcrit par Yvon BELAVAL âą 6 373 mots âą 2 mĂ©dias Contre le vĆu de son pĂšre, auquel il n'avouera son mariage qu'en 1749, il Ă©pouse, le 6 novembre 1743, Antoinette Champion ; trois enfants mourront en bas Ăąge avant Marie-AngĂ©lique 1753, la future Mme de Vandeul, qui Ă©crira la vie de son pĂšre. En 1744, Rousseau lui prĂ©sente Condillac. L'annĂ©e suivante, son adaptation annotĂ©e de l'Essai sur le mĂ©rite et la vertu, de Shaftesbury, laisse admettre qu'il croit encore Ă un Dieu providentiel. [âŠ] Lire la suiteGLUCK CHRISTOPH WILLIBALD VONĂcrit par Michel NOIRAY âą 2 844 mots âą 2 mĂ©dias La rĂ©forme parisienne 1774-1779 C'est Ă Paris que Gluck alla parachever son Ćuvre rĂ©formatrice, profitant Ă la fois de la dĂ©liquescence du rĂ©pertoire français Ă l'AcadĂ©mie royale de musique et de la protection de la jeune dauphine, puis reine, Marie-Antoinette. Ce transfert de Vienne Ă Paris se justifiait d'autant plus que les opĂ©ras calzabigiens s'inspiraient Ă©troitement de schĂ©mas formels hĂ©ritĂ©s de Lully et de Rameau, et que le public parisien, nourri des textes prĂ©monitoires de Rousseau, de d'Alembert et de Diderot, attendait avidement une musique qui fĂ»t Ă la fois passionnĂ©e, spectaculaire et dĂ©nuĂ©e d'artifice. [âŠ] Lire la suiteGREUZE JEAN-BAPTISTE 1725-1805Ăcrit par Jacques GUILLERME âą 2 733 mots âą 1 mĂ©dia Joseph II en personne, le frĂšre de Marie-Antoinette, visite son atelier qu'il n'ouvre au public qu'aprĂšs la clĂŽture du Salon. La mĂȘme annĂ©e, 1777, il expose son Portrait de Franklin, le grand homme Ă la mode ; puis, c'est La Cruche cassĂ©e musĂ©e du Louvre, Paris dont il assure le succĂšs en feignant de refuser le droit de la reproduire. Le Journal de Paris annonce cependant qu'un artiste aprĂšs avoir contemplĂ© ce chef-d'Ćuvre, a pu le graver de mĂ©moire et que les souscripteurs de la feuille profiteront ainsi de ce spectacle ». [âŠ] Lire la suiteAVIATION Histoire de l'aviationĂcrit par Edmond PETIT, Pierre SPARACO, Universalis âą 10 106 mots âą 36 mĂ©dias C'est un Français, Levavasseur, qui y parvient le premier avec le moteur Antoinette », mais c'est un BrĂ©silien, Alberto Santos-Dumont, qui va inscrire â avec ce moteur et sur un aĂ©roplane de sa construction, le 14 bis â son nom Ă la premiĂšre ligne d'un palmarĂšs unique au monde, celui des records d'aviation tabl. 1. L'AĂ©ro-Club de France fondĂ© en 1898 et la F. [âŠ] Lire la suiteMUSĂES D'ARCHITECTUREĂcrit par Maurice CULOT, Simon TEXIER âą 3 704 mots âą 1 mĂ©dia Le second fondĂ© en 1917, inaugurĂ© en octobre 1976 et dĂ©finitivement fermĂ© Ă la fin des annĂ©es 1980 ne revendiquait qu'une connotation rĂ©gionale ; c'Ă©tait un parc architectural urbain constituĂ© de maisons authentiques, ou peu s'en faut, dĂ©montĂ©es dans le cadre d'opĂ©rations d'urbanisme et remontĂ©es pour former une sorte de charmant refuge, cousin urbain des hameaux de Marie-Antoinette. [âŠ] Lire la suiteGABRIEL ANGE JACQUES 1698-1782Ăcrit par Michel GALLET âą 3 709 mots âą 2 mĂ©dias Blaise Arnoult Ă©tudia le mĂ©canisme du parquet mobile qui rĂ©unit de plain-pied la salle et la scĂšne pour le festin des noces du dauphin et de l'archiduchesse Marie-Antoinette. Cette Ă©chĂ©ance de mai 1770 avait rĂ©uni dans la fiĂšvre, autour de Gabriel et d'Arnoult, Abraham Guerne et Guesnon pour la charpente, Delanois pour la menuiserie des loges, Pajou pour un dĂ©cor de sculptures que l'architecte eĂ»t souhaitĂ© moins exubĂ©rant. [âŠ] Lire la suiteJANSĂNISMEĂcrit par Louis COGNET, Jean DELUMEAU, Maurice VAUSSARD âą 4 133 mots âą 2 mĂ©dias Il s'Ă©tendit d'abord dans le Milanais et en VĂ©nĂ©tie avec leurs universitĂ©s de Padoue et de Pavie, puis en Toscane, dont le grand-duc Ă©tait frĂšre de Joseph II, et enfin, avec moins de virulence, dans le royaume de Naples, dont la reine Marie-Caroline Ă©tait, comme Marie-Antoinette, fille de l'impĂ©ratrice Marie-ThĂ©rĂšse. Le second centre du mouvement se situe Ă Rome mĂȘme, dans une sorte de cĂ©nacle dit l'Archetto, dont les animateurs furent successivement deux conservateurs de la bibliothĂšque Vaticane, les prĂ©lats Bottari et Foggini, tous deux toscans, que protĂ©geaient entre autres les deux cardinaux Corsini, neveux du pape ClĂ©ment XII. [âŠ] Lire la suiteLAQUEĂcrit par Daisy LION-GOLDSCHMIDT âą 3 909 mots âą 5 mĂ©dias C'est Ă ce type que se rattache une collection d'objets ayant appartenu Ă la reine Marie-Antoinette qui les avait reçus de sa mĂšre, Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche, vers le milieu du xviiie siĂšcle. Ce sont de petites piĂšces de formes souvent fantaisistes, boĂźtes, coffrets, peignes, etc., ornĂ©es d'or mat sur des reliefs modulĂ©s et parfois dĂ©corĂ©es d'incrustations diverses, dans un style prĂ©cieux et assez miĂšvre. [âŠ] Lire la Interruption volontaire de grossesseĂcrit par Muriel ROUYER, Odette THIBAULT, Universalis âą 3 934 mots âą 1 mĂ©dia, menĂ©e par Antoinette Fouque, refuse-t-elle de faire de cet acte paradoxal le fondement d'un droit des femmes, voyant dans la procrĂ©ation et la gestation la source, plus profonde, d'une identitĂ© fĂ©minine sexuĂ©e. Le Manifeste des 343 », qui paraĂźt le 5 avril 1971 dans Le Nouvel Observateur Ă l'initiative d'une partie du autour de la tendance FĂ©minin, masculin, avenir [F. [âŠ] Lire la suiteRĂVOLUTION FRANĂAISEĂcrit par Jean-ClĂ©ment MARTIN, Marc THIVOLET âą 29 554 mots âą 3 mĂ©dias Cette politique volontariste a ses limites, puisqu'elle dĂ©pend de la personnalitĂ© du monarque ; or Louis XVI, nĂ© en 1754, petit-fils de Louis XV mort dans la rĂ©probation gĂ©nĂ©rale, mariĂ© Ă la princesse autrichienne Marie-Antoinette, accomplit certes avec sĂ©rieux son mĂ©tier de roi, mais est mal connu de ses sujets et ne possĂšde pas une vision politique claire. [âŠ] Lire la suiteTHĂOSOPHIEĂcrit par Antoine FAIVRE âą 5 362 mots âą 2 mĂ©dias ; Michel Maier, Robert Fludd, Jacob Böhme, Johann Georg Gichtel, Pierre Poiret, Antoinette Bourignon, John Pordage, Thomas Vaughan, J. V. Andreae xviie s. ; Georg von Welling, Saint-Georges de Marsay, Dutoit-Membrini, F. C. Ćtinger, Martines de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin, Novalis, Karl von Eckartshausen, Michael Hahn, Jean-Baptiste Willermoz xviiie s. [âŠ] Lire la suiteART L'art et son objet Le faux en artĂcrit par Germain BAZIN âą 6 715 mots Libre Ă chacun de croire qu'il a dĂ©couvert le lit de Jeanne la Folle, le fauteuil de Charles Quint ou le bidet de Marie-Antoinette. Il est extrĂȘmement difficile de dĂ©tromper un amateur convaincu, que ne peuvent persuader les Ă©vidences les plus tangibles. Le plus extraordinaire exemple de cette naĂŻvetĂ© est celui du mathĂ©maticien Michel Chasles, membre de l'AcadĂ©mie des sciences, qui acheta au faussaire Vrain-Lucas vingt-sept mille autographes de toutes Ă©poques, y compris de l'Ă©poque romaine, tous rĂ©digĂ©s en vieux français. [âŠ] Lire la suiteAUTOMATEĂcrit par Jean-Claude BEAUNE, AndrĂ© DOYON, Lucien LIAIGRE âą 6 648 mots âą 2 mĂ©dias Sans doute Johann Kaufmann et son fils Friedrich rĂ©aliseront bien, vers 1800, une trompette d'une qualitĂ© comparable Ă celle de la Joueuse de tympanon, remarquable automate fabriquĂ© par Roentgen et Kintzing pour la reine Marie-Antoinette. Mais, en dĂ©pit des progrĂšs de l'horlogerie au xixe siĂšcle, on ne trouve plus guĂšre dĂ©sormais que de banales poupĂ©es animĂ©es, des oiseaux chanteurs, de simples serinettes, des magiciens acrobates, des théùtres mĂ©caniques, des bijoux articulĂ©s, sans oublier les clowns et les fumeurs de cigarettes. [âŠ] Lire la suitePORCELAINEĂcrit par Marcelle BRUNET, Antoinette FAĆž-HALLĂ, Daisy LION-GOLDSCHMIDT, Madeleine PAUL-DAVID, Tamara PRĂAUD âą 6 322 mots âą 3 mĂ©dias Lorsque Marie-Antoinette devient reine de France, la manufacture subit l'influence française. Sous la direction de K. Sorgenthal Ă partir de 1784, sous celle de Niedermayer Ă partir de 1805, elle produit des piĂšces d'un nĂ©o-classicisme mesurĂ© qui connaĂźtra un succĂšs international au xixe siĂšcle. Les arcanistes s'Ă©tablissent partout en Allemagne aprĂšs Vienne, c'est Ă Höchst qu'entre 1750 et 1794 se fait une jolie porcelaine empreinte de la grĂące rococo du xviiie siĂšcle allemand. [âŠ] Lire la suiteCHANSONĂcrit par Louis-Jean CALVET, Guy ERISMANN, Jean-Claude KLEIN âą 7 139 mots âą 6 mĂ©dias Au dĂ©but du xixe siĂšcle, la romance, telle que l'avait dĂ©finie Jean-Jacques Rousseau, Ă©tait aussi celle que chantait Marie-Antoinette Pauvre Jacques. Elle Ă©tait l'Ćuvre de compositeurs de renom â François-Joseph Gossec, Nicolas-Marie Dalayrac, AndrĂ©-Modeste GrĂ©try, Ătienne-Nicolas MĂ©hul, François-Adrien BoĂŻeldieu â et d'autres de moindre importance, comme Schwarzendorf Jean-Paul-Gilles Martini, cĂ©lĂšbre pour avoir Ă©crit Plaisir d'amour. [âŠ] Lire la suitePASTORALE, genre littĂ©raireĂcrit par Daniela DALLA VALLE CARMAGNANI, Jacqueline DUCHEMIN, ETIEMBLE, Charlotte VAUDEVILLE âą 6 864 mots Sans forcer les choses, comment ne pas lire dans L'AstrĂ©e une pastorale d'opposition morale et sociale ? De L'AstrĂ©e au Contrat social, il y a moins loin que de la coupe de lait aux lĂšvres des bergĂšres en jouant de la houlette, Marie-Antoinette jouait sa couronne et sa vie. Pastorale d'opposition morale et sexuelle, celle de Gide ; d'opposition morale et politique, celle de Giono, d'opposition quasiment religieuse celle de Finbert et d'opposition Ă Gide. [âŠ] Lire la suiteBOURGEOISIE FRANĂAISEĂcrit par RĂ©gine PERNOUD, Universalis âą 7 659 mots Autant que le siĂšcle des philosophes, le xviiie est celui des fermiers gĂ©nĂ©raux, les uns et les autres ayant plus d'un rapport entre eux ; on sait que la marquise de Pompadour, de son nom Antoinette Poisson, femme et fille de financiers, est la protectrice des philosophes du temps. La Ferme gĂ©nĂ©rale, rĂ©organisĂ©e en 1726, comporte quarante fermiers gĂ©nĂ©raux, lesquels lĂšvent les impĂŽts Ă leur guise en garantissant au TrĂ©sor un revenu annuel de 80 millions, qui sera progressivement augmentĂ© pour atteindre 250 millions Ă la fin de l'Ancien RĂ©gime. [âŠ] Lire la suiteCIRQUEĂcrit par Didier MĂREUZE, Tristan RĂMY âą 7 262 mots âą 1 mĂ©dia Et Caroline Loyo, Antoinette Cuzent et sa sĆur Pauline, Ă©lĂšve de Baucher, Camille Leroux, Virginie Kennebel, rivalisent entre elles. Les Ă©cuyers sortis des Ă©curies franconiennes prĂ©fĂšrent chercher fortune ailleurs. François Laribeau, dit Paul, et SĂ©bastien Gillet, dit Bastien, mariĂ©s Ă des filles Franconi, partent en Espagne. L'un monte un cirque Ă Madrid, l'autre Ă Barcelone. [âŠ] Lire la suitePASCAL BLAISE 1623-1662Ăcrit par Dominique DESCOTES, François RUSSO âą 8 436 mots âą 4 mĂ©dias » Aux confins de la connaissance et de la foi Une formation humaniste Blaise Pascal naĂźt le 19 juin 1623 Ă Clermont en Auvergne, d'Ătienne Pascal, prĂ©sident Ă la Cour des aides, et d'Antoinette Begon morte en 1626. Son pĂšre, fort savant en mathĂ©matiques, mĂ©canique et musique, quitte en 1631 sa charge Ă Clermont pour s'installer, avec son fils et ses deux filles Gilberte et Jacqueline, Ă Paris oĂč il entre en contact avec le monde scientifique et se lie avec Roberval, le pĂšre Mersenne, Girard Desargues entre autres. [âŠ] Lire la suiteĂROTISMEĂcrit par FrĂ©dĂ©rique DEVAUX, RenĂ© MILHAU, Jean-Jacques PAUVERT, Mario PRAZ, Jean SĂMOLUĂ âą 19 774 mots âą 7 mĂ©diasInnombrables sont les avatars d'ĂrĂŽs dont la dĂ©finition heuristique pourrait ĂȘtre le dĂ©sir ascensionnel. Or, ce dĂ©sir â il se confond ici avec le regard olympien â anime les philosophies du concept ; il est Ă l'Ćuvre dans les thĂ©ologies de l'histoire qui lisent synoptiquement les Ă©vĂ©nements, comme dans les techniques qui, prenant l'homme pour matĂ©riau, prĂ©tendent ployer selon leur dessein la machine humaine. [âŠ] Lire la suiteMODE Le phĂ©nomĂšne et son Ă©volutionĂcrit par ValĂ©rie GUILLAUME âą 11 172 mots âą 24 mĂ©dias L'historien Daniel Roche rappelle que celles-ci possĂšdent en effet auprĂšs de la reine Marie-Antoinette l'une le quasi-privilĂšge de la fourniture royale des habits [et] des ornements, [et la seconde] celle des bonnets et de leur dĂ©coration compliquĂ©e ». La haute couture En s'installant Ă Paris, au 7, rue de la Paix, en 1858, le couturier Charles FrĂ©dĂ©ric Worth 1825-1895 pose les fondements de la structure de la haute couture telle que nous la connaissons aujourd'hui. [âŠ] Lire la suiteBALLETĂcrit par Bernadette BONIS, Pierre LARTIGUE âą 12 614 mots âą 20 mĂ©dias Marie-Antoinette, en 1776, l'impose Ă Paris. Vestris y crĂ©e Les Petits Riens de Mozart oĂč brille Marie Allard sans paniers, mais la Guimard mĂšne une cabale et il lui faut se retirer, cĂ©der la place Ă Jean Dauberval et Ă Gardel, adaptateur d'opĂ©ras-comiques comme Le DĂ©serteur en 1786. Pendant la Terreur, Noverre monte des ballets Ă Londres puis revient en France pour y mourir. [âŠ] Lire la suiteMUSĂOLOGIEĂcrit par Germain BAZIN, AndrĂ© DESVALLĂES, Raymonde MOULIN âą 13 820 mots âą 5 mĂ©diasLa musĂ©ologie, science qui s'applique Ă tout ce qui concerne les musĂ©es, leur histoire, leur mission et leur organisation, est nĂ©e au xviiie siĂšcle. Le plus ancien traitĂ© relatif Ă ce domaine date de 1727. DĂ» Ă un marchand de Hambourg, Caspar F. Neickel, il donnait aux amateurs des conseils sur le choix des locaux les plus aptes Ă recueillir les objets de collection â aussi bien ceux provenant de la nature que les produits des sciences et de l'art â, sur la meilleure maniĂšre de les classer et de les conserver. [âŠ] Lire la suiteROME ET EMPIRE ROMAIN L'art romainĂcrit par Gilbert-Charles PICARD âą 14 634 mots âą 35 mĂ©dias Le nouveau projet prĂ©voyait un grand parc dans la dĂ©pression prolongeant la vallĂ©e du Forum, entre l'Esquilin, le Caelius et le Palatin ; le centre Ă©tait un lac artificiel, Ă l'emplacement aujourd'hui occupĂ© par le ColisĂ©e ; le parc lui-mĂȘme, d'aprĂšs ce qu'en rapportent les historiens, diffĂ©rait totalement des jardins ordonnĂ©s gĂ©omĂ©triquement, encadrĂ©s d'architecture, que rĂ©alisaient jusque-lĂ les Romains il imitait la nature, avec des forĂȘts, des campagnes, et mĂȘme des villages, en somme quelque chose comme le hameau de Marie-Antoinette opposĂ© aux bosquets de Louis XIV. [âŠ] Lire la suiteCINĂMA Aspects gĂ©nĂ©raux HistoireĂcrit par Marc CERISUELO, Jean COLLET, Claude-Jean PHILIPPE âą 21 694 mots âą 42 mĂ©diasLa premiĂšre projection du cinĂ©matographe LumiĂšre a lieu le 28 dĂ©cembre 1895, au Grand CafĂ©, boulevard des Capucines Ă Paris. Le nouvel art puisera abondamment dans le trĂ©sor dramatique aussi bien théùtral que romanesque, du xixe siĂšcle finissant. Il lui empruntera sa puissance d'Ă©vocation liĂ©e Ă l'appĂ©tit de conquĂȘte d'une sociĂ©tĂ© industrielle en plein essor. [âŠ] Lire la suiteANGLAIS ART ET CULTURE LittĂ©ratureĂcrit par Elisabeth ANGEL-PEREZ, Jacques DARRAS, Jean GATTĂGNO, Vanessa GUIGNERY, Christine JORDIS, Ann LECERCLE, Mario PRAZ âą 28 170 mots âą 29 mĂ©diasToute histoire littĂ©raire sous-entend une perspective et la perspective a rapport au temps prĂ©sent, le passĂ© Ă©tant vu en fonction de problĂšmes contemporains ; ainsi, maint Ă©crivain dont le nom est consacrĂ© dans le panthĂ©on des cĂ©lĂ©britĂ©s peut se trouver aujourd'hui ou demain dans la situation de la semence qui tombe sur le basalte. Si l'on conçoit l'histoire littĂ©raire comme dynamique et non plus comme un ciel des Ă©toiles fixes », il va de soi que le facteur dĂ©terminant n'est pas tellement la valeur absolue de la semence, mais plutĂŽt la relative fertilitĂ© du sol. [âŠ] Lire la suitePrĂ©ciser avec l'index3 articlesANTOINETTE MOTEUR7 articlesMARIE-ANTOINETTE 1755-1793 reine de France2 articlesFOUQUE ANTOINETTE 1936-20141 articleTONNELAT MARIE-ANTOINETTE 1912-19806 articlesPOMPADOUR JEANNE ANTOINETTE POISSON marquise de 1721-1764BiographieDu théùtre au cinĂ©ma. Sacha Guitry est le fils de Lucien Guitry (1860 - 1925), grand comĂ©dien de théùtre, trĂšs cĂ©lĂšbre Ă son Ă©poque, et de RenĂ©e Delmas dite de Pont-Jes, fille du journaliste RenĂ© de Pont-Jest, qui s'est essayĂ©e elle aussi au théùtre.Alexandre (Sacha est un diminutif), naĂźt dans la capitale de l'Empire russe oĂč joue son pĂšre et est baptisĂ© ainsi C'est l'histoire d'un pĂšre Ă la recherche du temps perdu. Qui, pour le retrouver et se rapprocher de ses fils, s'invente une mort imminente. Le stratagĂšme utilisĂ© par Philippe Noiret dans le film de Michel Boujenah, PĂšre et fils, est rĂ©vĂ©lateur d'une Ă©poque oĂč la figure paternelle vacille. Le mensonge, c'est l'arme des faibles, remarque en souriant Jacques ArĂšnes, psychothĂ©rapeute, auteur de Y a-t-il encore un pĂšre Ă la maison? Fleurus. Le pĂšre patriarcal» qui aurait dĂ©cidĂ© de rĂ©unir ses fils les aurait vus accourir ventre Ă terre.» Dans notre sociĂ©tĂ© matricentrĂ©e», selon l'expression du spĂ©cialiste, la place du pĂšre a mutĂ©. Les pĂšres incarnent de moins en moins l'autoritĂ© et le pouvoir, Ă©conomiquement par exemple, explique Moussa Nabati, docteur en psychologie. On assiste Ă une vĂ©ritable dĂ©sacralisation du pĂšre.» Une relation de miroir Descendu de son piĂ©destal, le pĂšre se permet d'ĂȘtre plus proche de son fils. Changer les couches, faire rĂ©citer un poĂšme ou discuter de la vie n'est dĂ©sormais plus l'apanage des mĂšres. Les pĂšres sont d'ailleurs 250 000 soit 40% Ă avoir profitĂ© en 2002 du congĂ© de paternitĂ©. La relation du pĂšre avec ses enfants s'est beaucoup maternisĂ©e. Il y a davantage de rapports corporels qu'il y a vingt ans», souligne le psychiatre Serge Hefez. Au point qu'il peut se crĂ©er une relation de miroir entre pĂšre et fils, sur le modĂšle de celle qui existe entre mĂšre et fille. Les garçons s'inquiĂštent des sentiments de leurs pĂšres, imaginent leur anxiĂ©tĂ© quand ils partent seuls en vacances. Avant, ce n'Ă©tait pas du tout une prĂ©occupation.» Mais il y a des allĂ©es et venues entre des reprĂ©sentations contradictoires», poursuit Serge Hefez. Pris entre l'image traditionnelle du PĂšre Fouettard - qui Ă©dicte la rĂšgle et fait office de rĂ©fĂ©rent - et celle d'un pĂšre plus tendre, les hommes ne savent plus sur quel pied danser. Et, pour beaucoup, le dialogue pĂšre-fils a encore du mal Ă s'installer. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Une association chrĂ©tienne alsacienne a mĂȘme lancĂ© des week-ends pĂšre-fils». Gilles Esquevin, pĂšre de deux garçons et de deux filles, y participe depuis cinq ans. Au-delĂ de l'aspect religieux, c'est pour lui l'occasion de prendre le temps de construire des souvenirs avec ses fils. Couper du bois, monter une tente, faire la cuisine, peu importe le moyen, pourvu qu'il y ait un Ă©change. Avec les filles, c'est plus facile de faire les vitrines, de prendre un thĂ©, de communiquer», observe-t-il. Rite initiatique organisĂ©, ces week-ends permettent de s'ouvrir l'un Ă l'autre. Avant, ĂȘtre un homme, c'Ă©tait se couper de ses sentiments, explique le psychanalyste Guy Corneau, auteur de PĂšre manquant, fils manquĂ© Editions de l'Homme. Beaucoup d'hommes ne veulent pas de fils parce qu'ils ont peur du silence, ils se souviennent de celui de leur propre pĂšre.» Pascal ElbĂ©, l'excellent acteur et coscĂ©nariste du film PĂšre et fils, raconte J'ai toujours reprochĂ© Ă mon pĂšre de ne pas ĂȘtre prĂ©sent. Il n'a jamais su montrer qu'il s'intĂ©ressait Ă moi.» Il est temps, affirme l'ethnologue Edith Godin, de rĂ©inventer la personne du pĂšre». Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline Uneperruque oubliĂ©e dans un fiacre par Sacha, dĂ©jĂ affublĂ© de la toge de PĂąris pour la reprĂ©sentation Ă venir, et l'amende de cent francs infligĂ©e par un Lucien rendu plus inflexible par la dĂ©couverte de la liaison entre Sacha et Charlotte prĂ©cipitait la rupture entre le pĂšre et le fils. Charlotte LysĂšs, Madame Sacha Guitry.
Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Il lui ressemble, copie conforme, plus petit, plus fragile, mais c'est le portrait en herbe de John Lennon. Il a son nez, immense et droit, en plein milieu du visage, ce sont ses yeux, petits et rapprochĂ©s, rieurs et pĂ©tillants, son regard chafouin, sa voix nasale, le dĂ©bit rapide, le ton moqueur, un peu. Julian Lennon est nĂ© le 8 avril 1963 Ă Liverpool du premier mariage de John avec Cynthia. C'Ă©tait trois semaines aprĂšs le premier tube des Beatles Please Please Me et l'aventure a commencĂ©, Ă travers le monde pour John, en retrait pour Julian et sa mĂšre qu'il fallait cacher pour leur sĂ©curitĂ© et pour ne pas ternir l'image du groupe avec un pĂšre de famille. Julian vient d'enregistrer un 33 tours Valotte qui ressuscite l'esprit de John, dont il a hĂ©ritĂ© le talent musical. Il chante et tient la plupart des instruments. L'air d'avoir dix-huit ans et fagotĂ© comme l'as de pique, Ă la maniĂšre d'un lycĂ©en qui sortirait pressĂ© d'un cours de gym, il rĂ©pond sans trop rĂ©flĂ©chir aux questions qu'on lui pose, laconique mais de bonne grĂące parce que, il le sait, ça fait partie du jeu. Comme il le dit " Il n'y en a pas une qu'on ne m'ait dĂ©jĂ posĂ©e. " Ces questions, il a grandi avec. Avant les journalistes, c'Ă©tait les camarades d'Ă©cole. A travers lui, on voyait, on voulait savoir John, le hĂ©ros, celui qu'il appelle " dad ". " Je ne me sens pas investi d'une mission, explique-t-il. Mon passe-temps favori, c'est le piano, j'en joue Ă longueur de journĂ©e. Il y a un sentiment Ă©trange, vous savez, que je n'arrive pas Ă expliquer, Ă faire partie de la lĂ©gende sans y ĂȘtre entrĂ©. Mais c'est extĂ©rieur Ă moi, ce sont les journalistes. Il n'y a pas d'avantage ou d'inconvĂ©nient Ă ĂȘtre le fils d'un Beatle, c'est mon pĂšre, c'est tout. On a dit que j'imitais sa voix, mais j'ai toujours chantĂ© avec dad. C'Ă©tait dans le cours des choses, il ne m'a pas appris parce que lui-mĂȘme n'avait pas appris. Mes goĂ»ts musicaux se sont modelĂ©s sur les siens, j'Ă©coute les pionniers du rock'n roll, les disques des Beatles. Quand j'Ă©tais gosse, je ne faisais pas bien le lien entre eux et dad. Je voyais des photos partout, mais c'Ă©tait juste ce groupe et je savais que mon pĂšre avait quelque chose Ă faire avec. Les gens Ă©taient complĂštement dingues Ă leur sujet mais ça ne m'affectait pas. Je n'ai pas le sentiment d'avoir loupĂ© quelque chose. Il y avait le lycĂ©e et j'allais voir dad une ou deux fois par an pour les vacances, Ă New-York. Et puis on se tĂ©lĂ©phonait rĂ©guliĂšrement pour se raconter des conneries. Il Ă©tait rarement sĂ©rieux. C'est aprĂšs, quand il n'y a plus eu le lycĂ©e, il n'y avait plus dad non plus..., mais, on ne peut rien faire contre ça. " Il vous reste de cet article Ă lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Quandce n'était pas le pÚre qui répétait, c'était le fils, Antonio Lucio, qui jouait avec une ardeur rythmique surprenante, sans la regarder, la musique d'un concerto dont il venait en quelques instants de lire les notes sur le papier. Les violons du roi de Jean Diwo. Jean Diwo . Une citation de Jean Diwo proposée le mercredi 16 août 2017 à 18:00:01 Jean Diwo - Ses citations
RETOUR CINEMA, TĂLĂVISION, âŠRETOUR CINEMA, TĂLĂVISION, ⊠âș Jean Guitry 1884 â 1920 Lucien Guitry et ses deux fils Sacha Ă Gauche, Jean Ă droite. ComĂ©dien dont le talent ne put jamais Ă©galer celui de son pĂšre et de son frĂšre, mais aussi journaliste, il pĂ©rit dans un accident de voiture prĂšs de Trouville. Dâabord inhumĂ© au cimetiĂšre de Passy, il rejoignit la sĂ©pulture familiale de Montmartre aprĂšs le dĂ©cĂšs de son pĂšre. A partir de 1932, Sacha vĂ©cut avec Jacqueline Delubac quâil Ă©pousa en 1935. Elle joua vingt-trois piĂšces de son mari, dont dix crĂ©ations. D'autre part, elle interprĂ©tera onze de ses films. SĂ©parĂ©s en 1938, leur divorce fut prononcĂ© en 1939. AssociĂ©e aux rĂ©ussites de Giutry, elle ne retrouva plus aucun rĂŽle digne de son talent. A partir de 1955, elle se consacra Ă la peinture et surtout Ă la vie mondaine. Sa fin fut moins glamour un livreur de pizzas la renversa rue de Rivoli. Elle mourut des suites de cet accident. Elle repose avec son second Ă©poux, le joaillier Myran Eknayan 1892-1985. âș GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville 1914 â 1963 CimetiĂšre de Saint-Just-en-ChaussĂ©e Oise Sa carriĂšre dâactrice dĂ©colla grĂące Ă son mariage avec Guitry, en 1939, dont elle crĂ©a cinq piĂšces et fut prĂ©sente dans cinq de ses films. SĂ©parĂ©s en 1944, leur divorce fut prononcĂ© en 1949. SĂ©parĂ© en 1944, le couple divorça en 1949. PrivĂ©e de son mentor, elle dĂ©serta les Ă©crans et Ă©crivit un livre Sacha Guitry, mon mari» 1959, EmportĂ©e par un cancer de la gorge, elle fut inhumĂ©e dans sa commune de naissance. âș Lana Marconi 1917- 1990CimetiĂšre de Montmartre, 1Ăšre division Paris Il lui avait dĂ©clarĂ© Les autres furent mes Ă©pouses vous serez ma veuve. Ces belles mains fermeront mes yeux et ouvriront mes tiroirs. »Vivant avec Guitry depuis 1945, elle lâĂ©pousa 1949 Ă Paris. Elle crĂ©a sept de ses piĂšces. Seul rĂ©alisateur avec lequel elle travailla, elle est prĂ©sente dans la douzaine de films quâil tourna Ă partir de 1948. Lana, effectivement veuve de Sacha, a l'honneur d'ĂȘtre la seule femme a partager l'Ă©ternitĂ© des Guitry. GUITRY Sacha 1885 â 24 juillet 1957CimetiĂšre de Montmartre, 1Ăšre division Paris Artiste dont le timbre et la diction Ă©taient extraordinaires, homme dâesprit dont les bons mots envahissent les dictionnaires de citations, son style souvent lĂ©ger ne fut jamais superficiel et resta ancrĂ© dans la rĂ©alitĂ©. Il voulait saisir la vie dans ce quâelle a de capricieux, pĂ©tulant, fugace et alĂ©atoire. A ce titre, il est une rĂ©fĂ©rence incontournable. Boudant le cinĂ©ma auquel il reprochait de ne pas avoir la mĂȘme puissance que le théùtre, il franchit nĂ©anmoins et vraiment le pas en 1935 avec Pasteur, biographie du savant. Et il suffit de voir Le Roman dâun tricheur Ă lâorigine une de ses piĂšces pour constater quâil Ă©tait bien lâun des grands rĂ©alisateurs de son Ă©poque. ElĂ©gance, dĂ©sinvolture, maĂźtrise et innovation sont autant de ses qualitĂ©s que lâon retrouve jusque dans ses gĂ©nĂ©riques. PassionnĂ© dâhistoire, il inventa aussi les grandes revues historiques qui font dĂ©filer des personnages illustres Remontons les Champs-ElysĂ©es 1938, Le destin fabuleux de DĂ©sirĂ© Clary 1941, etc. A lâapogĂ©e de sa carriĂšre pendant la seconde Guerre mondiale, il fut arrĂȘtĂ© Ă la LibĂ©ration de Paris par un groupe de rĂ©sistants qui lui reprochait son attitude ambigĂŒe Ă l'Ă©gard de l'occupant allemand. IncarcĂ©rĂ© pendant deux mois sans inculpation, les accusations de ses dĂ©tracteurs ne pouvant ĂȘtre prouvĂ©es, son dossier fut classĂ© suivi dâun non lieu-lieu 1947. Cette mĂ©saventure lui fit dire La LibĂ©ration ? Je peux dire que j'en ai Ă©tĂ© le premier prĂ©venu. » Il se justifia par la suite dans Le Diable boiteux 1948, magnifique portrait de Talleyrand. AprĂšs une disgrĂące momentanĂ©e, grĂące au soutien de ses amis, il devint finalement le cinĂ©aste officiel de la IVe RĂ©publique avec de grosses machines comme Si Versailles mâĂ©tait contĂ©, NapolĂ©on et Si Paris mâĂ©tait contĂ© avec toujours de fastueuses distributions servant toujours, et encore, son esprit et son ironie Ă dĂ©faut dâexactitude historique. Mais on peut aussi leur prĂ©fĂ©rer quelques Ă©blouissantes pochades La Poison, AdhĂ©mar, etc. Est-ce par jalousie, il fut souvent lâobjet de mĂ©disances et entretint des relations difficiles avec la critique. Mais alors que Nouvelle Vague fut dâune virulence inouĂŻe avec des rĂ©alisateurs du passĂ©, elle rĂ©habilita Guitry, vĂ©ritable auteur complet » Ă ses yeux. Quand lâĂ©ternel et gĂ©nial cabotin tira sa rĂ©vĂ©rence, comme une ultime reprĂ©sentation, son public, une foule immense, se pressa sur les trottoirs et se bouscula au cimetiĂšre de Montmartre pour lui rendre un ultime hommage. Avec lui reposent Actrice, elle fut d'abord la maĂźtresse de Lucien Guitry qui eut la malheur de ne lui accorder qu'un petit rĂŽle quand il dirigeait le théùtre de la Renaissance. Pour se venger, dans les coulisses, elle sĂ©duisit Sacha de sept ans son cadet. Lucien eut beau entrer dans une rage folle, Sacha lâĂ©pousa en 1907. Elle crĂ©a dix-neuf piĂšces de son mari et reprit Nono en 1910. SĂ©parĂ©s en 1917, leur divorce fut prononcĂ© en 1918. Elle mourut Ă Saint-Jean-Cap-Ferrat oĂč elle fut inhumĂ©e. Les femmes de Sacha Guitry, incorrigible sĂ©ducteur aux nombreuses liaisons. Vous ne pouvez pas savoir ce qu'on s'ennuie Ă Londres un dimanche ! Je m'y Ă©tais rendu le samedi, c'Ă©tait dĂ©jĂ intolĂ©rable, le dimanche, c'Ă©tait impossible, et le lundi je trouvai enfin quelque chose Ă faire je me mariai. » Il le fit cinq fois. RETOUR THĂĂTRE RETOUR THĂĂTRE âș Jacqueline Delubac 1907 â 14 octobre 1997CimetiĂšre de Garches Hauts-de-Seine Enfant du théùtre autant par sa mĂšre que son pĂšre, Lucien Guitry, Sacha Alexandre se lança trĂšs tĂŽt dans lâĂ©criture prolifique de piĂšces de théùtre dans lesquelles il se mit en scĂšne. Auteur et acteur brillant, ce que ses Ă©tudes mĂ©diocres ne laissaient pas entrevoir, Sacha signa une Ćuvre colossale qui lui apporta le succĂšs et la gloire Ă la mesure de son immense talent. Certaines de ses piĂšces sont restĂ©es comme des classiques de théùtre français. âș Dramaturge, acteur, metteur en scĂšne, rĂ©alisateur et scĂ©nariste français âș Charlotte LysĂšs 1877 â 1956CimetiĂšre de Saint-Jean-Cap-Ferrat Alpes-Maritimes TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX DerniĂšre mise Ă jourau 22 juin 2021 TOMBES SĂPULTURES DANS LES CIMETIĂRES ET AUTRES LIEUX par Marie-Christine PĂ©nin Pour s'abonner Ă la Newsletter CLIQUER sur "Contact" en prĂ©cisant bien le sujet et votre adresse LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnairedisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue COPYRIGHT 2010 - 2022 - TOUS DROITS RĂSERVĂS - Ce site est propriĂ©taire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signĂ©es MCP. Sauf accord du propriĂ©taire du site, toute reproduction, mĂȘme partielle, Ă titre commercial est interdite. 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NOTEDâINTENTION « ZoĂ© (et maintenant les vivants) â titre provisoire, est mon deuxiĂšme projet dâĂ©criture. AprĂšs 66 jours â monologue et seul en scĂšne sur le combat dâun jeune homme face au cancer â câĂ©tait logique de continuer Ă Ă©crire sur le thĂšme de la rĂ©paration, câĂ©tait une Ă©vidence.Cette fois-ci, jâai voulu parler du deuil.
Fleuve noir SpĂ©cial Police n°358 Prix FRS 2,40 + TL Dessinateur 1er plat Michel Gourdon DĂ©dicace A Luce Feyrer et Ă Jacques Chabannes. Avec toute mon affection. Connaissez vous lâAlabanie ? Câest un coquet pays dâEurope du Sud qui a pour principales ressources lâexploitation des cactus et lâaide de la Chine populaire. Figurez vous quâil se passe des choses bizarroĂŻdes Ă lâambassade alabanienne de ParisâŠMais le Gros BĂ©rurier et votre San-Antonio prĂ©fĂ©rĂ© vont sĂ©rieusement sâoccuper du problĂšme, croyez-moi ! Malheureusement, le rĂ©vĂ©rend Pinaud manque Ă lâappel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces⊠LE COUP DU PERE FRANCOIS ! CuriositĂ© Au dernier plat, est indiquĂ© Imp. Artistique de Monaco alors quâen avant derniĂšre page est bien prĂ©cisĂ© que lâimpression a Ă©tĂ© faite en France. âLe coup du pĂšre Françoisâ figure parmi les plus sympathiques enquĂȘtes de San-Antonio⊠AprĂšs avoir Ă©tĂ© hospitalisĂ©, un ancien prof que ses Ă©lĂšves surnommaient naguĂšre âMorpionâ fait appel Ă lâun dâeux, le cĂ©lĂšbre commissaire San-Antonio. Il pense que son appartement a Ă©tĂ© occupĂ© durant son absence. Pourquoi se serait-on introduit dans ce logement plutĂŽt bordĂ©lique ? Distrait de nature, Morpion a dĂ» imaginer tout ça. Sauf quâun petit ruban disposĂ© Ă la fenĂȘtre donne Ă rĂ©flĂ©chir au commissaire. Juste en face, se trouve le Consulat gĂ©nĂ©ral dâAlabanie pays dont la capitale est Strukla, comme chacun sait. Il semble bien que des tirs aient visĂ© les locaux diplomatiques rĂ©cemment, depuis lâappartement de Morpion. San-Antonio en avise son supĂ©rieur, Le Vieux, qui lui accorde une enquĂȘte officieuse. DĂ©guisĂ© en vitrier, lâinspecteur Pinaud est envoyĂ© au consulat dâAlabanie. En changeant un carreau, il est victime dâun accident suspect qui lâenvoie Ă lâhosto. Câest au tour de lâinspecteur BĂ©rurier dâinvestiguer au consulat. La version de lâaccident quâon lui donne est Ă peine plus crĂ©dible que la prĂ©cĂ©dente. Sâil sâest produit une tentative dâattentat, le consulat dâAlabanie tient visiblement Ă garder le secret. Dâailleurs, un voisin de lit de Pinaud Ă lâhosto est abattu Ă sa place. Heureusement que lâinfirmiĂšre nâavait pas indiquĂ© le bon numĂ©ro de lit au faux infirmier. MalgrĂ© lâopinion de BĂ©rurier, San-Antonio dĂ©cide dâune visite clandestine nocturne dans les locaux du consulat dâAlabanie. Parmi les visas refusĂ©s, il y trouve une photo de Pinaud au cĂŽtĂ© dâune ravissante jeune fille. Le consulat nâĂ©tant pas si vide quâil le croyait, San-Antonio est bientĂŽt cernĂ© et frĂŽle la piquouze fatale. Lâintervention du vaillant BĂ©ru lui permet de dĂ©guerpir. AprĂšs ces mĂ©saventures, San-Antonio voudrait bien passer une journĂ©e de repos auprĂšs de sa brave maman FĂ©licie. Mais le prof Morpion semble avoir de sĂ©rieux ennuis, comme lâindique une visite dans son appartement vide. GrĂące aux indications de lâinspecteur Pinaud, San-Antonio retrouve la jeune fille de la photo, Yapaksa Danlhavvi. Câest bien une Alabanienne, nĂ©e en France. Elle est bientĂŽt la cible dâun tireur, qui la rate. Bien que quasiment nu, San-Antonio pourchasse le tueur. GuĂšre de renseignements Ă glaner sur le cadavre de celui-ci. Sous prĂ©texte dâun emploi de chauffeur, San-Antonio sâinfiltre chez le consul. Sinistre maison, oĂč lâon a aussi engagĂ© une nouvelle nurse, Claire, pour sâoccuper dâun bĂ©bĂ©. Le commissaire finira-t-il par Ă©claircir cet imbroglio ?⊠Cette enquĂȘte de San-Antonio fut initialement publiĂ©e en 1963. Elle est assez typique des histoires racontĂ©es par lâauteur Ă cette Ă©poque-lĂ . Notre fringant hĂ©ros conduit une Jaguar, et sĂ©duit quasiment toutes les jolies femmes quâil croise. Il est entraĂźnĂ© dans de tumultueuses pĂ©ripĂ©ties, avec ses acolytes. LâĂ©lĂ©phantesque BĂ©rurier est ici cet ogre perpĂ©tuellement affamĂ© qui, sâil multiplie les scĂšnes de mĂ©nage avec son Ă©pouse Berthe, ne supporte pas quâon mĂ©dise de sa femme. Quant Ă lâinspecteur Pinaud, câest toujours la victime dĂ©signĂ©e de cette Ă©quipe. On nous rappelle quâil dirigea une officine de dĂ©tective privĂ©, avant dâintĂ©grer la police. MystĂšres et rebondissements, bien sĂ»r, mais câest aussi un festival de jeux de mots. De ces plaisanteries que nâaimaient guĂšre le patron des Ăditions Fleuve Noir, Armand de Caro, beau-pĂšre de lâauteur, symbolisĂ© dans le rĂŽle du Vieux. âIl a toujours eu en horreur les Ă -peu-prĂšs, le Vioque, surtout dans les pĂ©riodes graves. Ma boutade doit ĂȘtre de Dijon, car elle lui monte au naze. âOh, je vous en prie mon cher, les calembours⊠Je mobstine Ă sourire, ça mâĂ©vite de lui faire un shampoing avec le contenu de son encrier.â Une des trĂšs bonnes aventures mouvementĂ©es de San-Antonio, quâon a plaisir Ă lire ou relire. Le Blog de Claude LE NOCHER Pinaud simple flic. LâAlabanie vous connaissez, vous ? Quand un ancien prof de Sana, le Professeur Morpion le contacte par tĂ©lĂ©phone pour lui faire part dâune singuliĂšre remarque, notre commissaire adorĂ© ne peut que se dĂ©pĂȘcher sur place. Cette singuliĂšre remarque, câest que pendant lâabsence du Professeur Morpion de son domicile pendant deux mois, son horloge Ă balancier ne sâest pas arrĂȘtĂ©e. Louche nâest-ce pas, et de quoi diligenter une enquĂȘte. Il se trouve quâen face de lâimmeuble de Morpion se trouve le consulat dâAlabanie et quâune vitre est brisĂ©e. Une raison de plus pour enquĂȘter, vous ne trouvez pas ? Sana envoie son cher Pinaud, avec son air de constipĂ© rĂ©signĂ©, aux devants dâune enquĂȘte pleine de rebondissements, surtout pour Pinaud. Et dire que les Alabanais voulaient attenter Ă la vie de notre prĂ©sident, câĂ©tait sans compter sur le fabuleux commissaire San-Antonio. Critique par Hexagone, le 29 mars 2011 Une critique positive de ce roman est parue sous la plume dâIgor B. Maslowski, dans MystĂšre Magazine n°188.
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Text Notes References About the author Full text Tu as consacrĂ© toute ta vie Ă ton mĂ©tier,Tây donnant tout fus un modĂšle exemplaire,Nâayant jamais connu quâun maĂźtre le Public,Et nâayant eu quâun but lui Ă Pierrot le Sublime, in Deburau, Sacha Guitry 1AprĂšs sâĂȘtre plu Ă dramatiser les biographies de personnages historiques, Sacha Guitry met en scĂšne la monographie de certaines professions il dĂ©bute par celle de lâacteur avec Deburau 1918 et Le ComĂ©dien 1921. Deux piĂšces, deux mises en abĂźme oĂč Guitry sâattache Ă porter Ă la scĂšne les coulisses du théùtre 1 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia, mars 1938 ; article dĂ©coupĂ© par Sacha Guitry et annotĂ© ... 1924 est lâannĂ©e des Six personnages en quĂȘte dâauteur et, sauf erreur, 1925 est celle de la ComĂ©die du bonheur dâEvreinov. Si Sacha Guitry nĂ©glige la mode, il nâen baigne pas moins, et câest Ă sa louange, dans lâair du temps1. 2 Propos de Sacha Guitry rapportĂ©s par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théùtre et théùtre je tâadore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 6 ... 2Par la traversĂ©e des apparences et le redoublement de lâillusion, sâĂ©labore une vision dâun mĂ©tier magnifique et terrible »2, fait de bonheurs autant que de sacrifices. Dans la premiĂšre de ces piĂšces, Jean-Gaspard Deburau, acteur pantomime sans passion, sans parole et presque sans visage, qui dit tout, exprime tout, se moque de tout »3 renonce Ă ses amours en mĂȘme temps quâĂ la scĂšne en faisant un adieu pathĂ©tique Ă son public, une fois la vieillesse venue ; dans la seconde, le ComĂ©dien sacrifie pour le théùtre une passion amoureuse, la femme aimĂ©e nâĂ©tant pas Ă la hauteur de son rĂŽle. Dans les deux cas, lâart semble un sacerdoce mais aussi un mĂ©tier dont il conviendrait dâexposer la rĂ©alitĂ© aux spectateurs. Câest dâailleurs en ces termes que Roland DorgelĂšs salue la premiĂšre du ComĂ©dien dans La Lanterne 4 Roland DorgelĂšs, La Lanterne, 22 janvier 1921. Vous ne savez pas, en somme, ce que câest que la vie dâun homme de théùtre ; vous connaissez le cĆur des personnages quâil a jouĂ©s, mais pas le sien ; vous croyez connaĂźtre sa vie privĂ©e quand on ne vous a livrĂ© que sa lĂ©gende ; et vous ignorez aussi ce que reprĂ©sente de patients efforts, de travail obstinĂ©, dâintrigues, la mise en scĂšne dâune piĂšce. Eh bien, allez au ComĂ©dien, vous saurez tout cela4. 3Le temps ayant fait son Ćuvre, nous connaissons dĂ©sormais le sort de ces piĂšces qui furent le prĂ©texte de nombreuses reprises. Deburau fut la piĂšce fĂ©tiche de Sacha Guitry elle fut lâoccasion de la rĂ©conciliation avec son pĂšre aprĂšs une brouille de treize ans, et câest sous les traits de Deburau que Guitry fit ses adieux Ă la scĂšne le 13 dĂ©cembre 1953, Ă Bruxelles. DĂšs 1918, Sacha Guitry avait donc imaginĂ© la piĂšce des adieux, toute son Ćuvre semblant le conduire Ă un destin prĂ©alablement fixĂ© par lâĂ©criture lâart conditionnerait lâexistence mĂȘme en la devançant. Parcours similaire pour Le ComĂ©dien, piĂšce créée en 1921 au théùtre Ădouard VII avec Lucien Guitry dans le rĂŽle titre, et reprise au théùtre de la Madeleine en 1938 par Sacha Guitry, lâĂąge imposant naturellement dâincarner, aprĂšs son pĂšre, le rĂŽle dâun artiste sur le retour. Reprises qui, tels des cycles, laissent vivre lâĆuvre en transformant son sens, les Ă©poques et les interprĂštes ayant forcĂ©ment changĂ©. De ce tremblement, dĂ©coule la sĂ©duction 5 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia. Lucien Guitry avait créé le rĂŽle du ComĂ©dien. Sacha Guitry le reprend aujourdâhui et sây impose avec autant dâautoritĂ© que son pĂšre ; lâavouerai-je ? Jây prĂ©fĂšre Sacha Ă Lucien. Sacha entre sans rĂ©serve dans le personnage ; son pĂšre y montrait je ne sais quel dĂ©tachement un peu supĂ©rieur, un je ne sais quoi qui semblait dire Je condescends ». Ă la derniĂšre scĂšne seulement, lâintensitĂ© de ses silences exprimait la douleur et la lutte intĂ©rieure du vieil amant sacrifiant son jeune amour Ă son art Ă©ternel avec une force communicative qui nâest ni dans les moyens ni dans les goĂ»ts de Sacha5. Projet de buste de Lucien Guitry, par Sacha Guitry 4Ces reprises dĂ©clenchent Ă©galement des modifications dâimportance, comme le signale Sacha Guitry 6 Sacha Guitry, document dactylographiĂ© enregistrĂ© par Radio-Luxembourg le samedi 16 fĂ©vrie ... Ă sa crĂ©ation, Le ComĂ©dien Ă©tait une comĂ©die en quatre actes. La piĂšce est, aujourdâhui, prĂ©cĂ©dĂ©e dâun prologue. Ce prologue est le dernier acte dâune comĂ©die en trois actes â dâune fausse comĂ©die, si jâose ainsi dire. Il existait, ce prologue, mais jâavais prĂ©fĂ©rĂ© le supprimer Ă la reprĂ©sentation, car il semblait ĂȘtre la parodie, le pastiche dâun Ă©crivain dramatique qui vivait encore en 1921. Cet Ă©crivain nâest plus â et la crainte que je pouvais avoir de le dĂ©sobliger jadis nâayant plus sa raison dâĂȘtre Ă prĂ©sent, nous jouerons pour la premiĂšre fois ce prologue, jeudi. [âŠ] Pourtant, un mot encore que les personnes qui, Ă la crĂ©ation, ont vu mon pĂšre dans le rĂŽle que je vais jouer me fassent la grĂące de rester sur leur impression6. 7 Le comĂ©dien et son musĂ©e », ComĆdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musĂ©e du comĂ©d ... 5Quelles fonctions accorder Ă ces reprises et variantes ? Inscrivant le théùtre â art de lâĂ©phĂ©mĂšre â dans un continuum temporel, elles en appellent Ă la mĂ©moire pour combattre lâoubli Sacha Guitry invite le spectateur Ă la nostalgie en lui proposant de visiter le musĂ©e dĂ©diĂ© aux comĂ©diens pendant les entractes de la reprĂ©sentation, la robe de Sarah Bernhardt dans PhĂšdre, la couronne de Talma dans NĂ©ron, la collection de cannes de Lucien Guitry dans ses principaux rĂŽles Ă©tant quelques-unes des meilleures attractions7. DâoĂč la rĂ©action de Lucien Dubech dans Le Matin 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. La gloire des acteurs est Ă©clatante mais elle est viagĂšre. Quand nous voyons ces vieux acteurs se cramponner Ă leurs rĂŽles et Ă leur culture moyenne sur les grands comĂ©diens du passĂ©, câest Ă peine si quelques noms surnagent dâune mer aussi indiffĂ©rente que le LĂ©thĂ© pour toute lâAntiquitĂ© Roscius, puis plus rien jusquâaux acteurs qui eurent la chance de rencontrer Racine ou MoliĂšre [âŠ] Plus prĂšs de nous, en un siĂšcle, trois ou quatre noms Lekain, Clairon, Lecouvreur, Favart [âŠ]. Au XIXe siĂšcle, Talma, Rachel, Mars LemaĂźtre, encore un ou deux, mais qui sait ce quâont Ă©tĂ© les comĂ©diens illustres de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente ? [âŠ] Lucien Guitry peut bien reprĂ©senter Ă notre Ă©poque le ComĂ©dien, comme Talma fut Ă la sienne le TragĂ©dien8. 9 Le ComĂ©dien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirĂ©s de Si jâai bonne mĂ©moire », Mon Portrait », Portraits et an ... 6Notons enfin les adaptations cinĂ©matographiques des deux Ćuvres9, la mise en scĂšne engendrant sa propre relativitĂ© en entrant dans un jeu de traductions en boucle. DĂšs les premiĂšres images du ComĂ©dien, on est frappĂ© dâentendre des fragments tirĂ©s des notes et souvenirs de Sacha Guitry10 Ă la place du prologue â pastiche dâun mĂ©lodrame â prĂ©vu pour le théùtre. Au lieu de cette critique dâun théùtre de convention sensible pour les seuls amateurs de théùtre, lâaction dĂ©cline le portrait du pĂšre apparaissant dans ses rĂŽles les plus cĂ©lĂšbres, lâĂ©vocation construisant, sous des dehors lĂ©gers et sĂ©duisants, une petite thĂ©orie de lâart de lâacteur 11 Sacha Guitry, ThéùtreâŠ, t. II, p. 27-28. Le mĂ©tier de comĂ©dien est-il un mĂ©tier comme un autre ? Les comĂ©diens sont-ils des hommes comme les autres ? Eh bien, tout compte fait, non11. 12 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, acte III, p. 950. 13 Câest le cas de Lucien Guitry dans Le ComĂ©dien. 14 Câest le cas de Deburau. 7La premiĂšre diffĂ©rence tient au fait que si les autres prennent des mĂ©tiers, câest le mĂ©tier qui prend le comĂ©dien »12. La biographie de lâacteur tĂ©moigne ensuite de sa prĂ©destination Ă©lĂšve mĂ©diocre13 ou honte de la troupe » dâun cirque ambulant14, lâenfant montre en revanche un intĂ©rĂȘt passionnĂ© pour la lecture ou la communication silencieuse, le travers initial se muant avec le temps en qualitĂ© incontestable. Vient ensuite le moment de la reconnaissance, la prĂ©disposition Ă©tant rĂ©vĂ©lĂ©e par un maĂźtre ou par le public, lâessentiel Ă©tant de se frotter Ă la scĂšne sans refuser dâemprunter des chemins de traverse le ComĂ©dien dĂ©cline une offre de la ComĂ©die-Française et part neuf ans pour la Russie oĂč il fait applaudir le théùtre français ; le chagrin dâenfance de Deburau se transforme en gestuelle expressive. Dans les deux cas, le refus de tout acadĂ©misme renforce le talent artistique. Le comĂ©dien est dâabord un rebelle aux ordres de la famille et de la sociĂ©tĂ©, car il sâagit dâune vocation plus que dâun apprentissage 15 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in ThéùtreâŠ, p. 27-28. Câest un mĂ©tier pour lequel il faut ĂȘtre douĂ© ; on ne peut pas devenir un bon comĂ©dien Ă force de travail, dâintelligence et de volontĂ©. On peut jouer la comĂ©die sans aucun don, mais on la joue mal. On fait mal semblant. Or, savoir faire semblant, cela ne sâapprend pas15. 8Si Deburau, rĂ©pondant ainsi Ă lâinsistance de son fils Charles, consent finalement Ă lui donner une leçon de pantomime, câest quâil croit seulement aux vertus de lâhĂ©rĂ©ditĂ©, le fils remplaçant le pĂšre sans effacer son nom. Tous les acteurs du théùtre du Funambule veulent assister Ă la derniĂšre classe du maĂźtre qui dĂ©livre les secrets de son art en ces termes il faut avoir le trac pour ĂȘtre artiste, jusquâau moment de la loge ; puis masquer sa peur face au public. En scĂšne, le comĂ©dien doit ĂȘtre lĂ©ger, simple, charmant, jamais vulgaire, pas trop intelligent, câest inutile. Il doit se souvenir 16 Sacha Guitry, Deburau , in ThéùtreâŠ, acte III, p. 688. que les professeurs sont tous mauvais et, quand on est douĂ©, quâils sont des criminels, car ils nâenseigneront jamais, hĂ©las ! que leurs dĂ©fauts. Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels, ceux quâon apprend sont toujours faux16. Dans Le MĂ©tier de comĂ©dien, Sacha Guitry rajoute 17 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre⊠Le comĂ©dien est un homme dont la fonction naturelle est dâĂȘtre un autre homme pendant quatre heures, tous les jours. Jouer la comĂ©die, câest mentir avec lâintention de tromper, câest crĂ©er lâillusion dâune quantitĂ©, dâune infinitĂ© de sentiments divers quâon nâĂ©prouve pas et quâil convient pourtant de faire partager17. 9Dans ces textes, Sacha Guitry se rĂ©fĂšre directement aux thĂ©ories de Diderot, les techniques de jeu visant Ă exercer un effet sur la perception du spectateur sans identification de la part de lâacteur ni avec le caractĂšre du personnage ni avec la logique du comportement liĂ© Ă son rĂŽle. Câest donc au spectateur quâil revient de vivre lâaction, lâacteur lui imposant, par sa technique, une relation dâidentification. Car le public est lâultime visĂ©e de lâacteur authentique qui doit se sacrifier Ă son attente pour lui procurer du plaisir, dĂ»t-il lui-mĂȘme en souffrir. Tel est, en effet, le sens des paroles de Deburau lors de sa derniĂšre classe 18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. Adore ton mĂ©tier, câest le plus beau du monde ![âŠ] Fais rire le public, dissipe son ennui,Et, sâil te mĂ©prise et tâoublieSitĂŽt quâil a passĂ© la porte,Va, laisse-le, ça ne fait rien,On se souvientToujours si mal de ceux qui vous ont fait du bien18 ! 10Câest au docteur quâil revient finalement de faire le panĂ©gyrique du mĂ©tier, lâun reconnaissant Ă lâautre sa capacitĂ© Ă soigner le public 19 Ibid., acte III, p. 678-679. Le docteur Et je respecte volontiersCeux-lĂ qui font mĂ©tierDe distraire les autresEt de les amuser. [âŠ] Celui qui fait sourire est un grand bienfaiteur !Il peut ce que jamais nâa pu faire un a sur nous un avantageIl peut, sans le vouloir, sans ĂȘtre intelligent,Il peut rendre le goĂ»t de la vie Ă des gens19 ! 11De la mĂȘme façon, le ComĂ©dien sâinterroge sur le public qui donne sens Ă son mĂ©tier. Sâil a lâoccasion de parler Ă douze cents personnes tous les soirs, comment lui rendre service » ? Faudrait-il, Ă lâinstar des naturalistes, lui dĂ©peindre les misĂšres de la vie ? 20 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte I, p. 910-911. Le comĂ©dien Pas du tout, justement. [âŠ] Il ne suffit pas de montrer ce qui est laid, il faut aussi montrer ce qui est Beau ! Le Bonheur, lâAmour, la Gloire, la SantĂ©, la Peinture⊠tout ce qui est beau et tout ce qui est accessible. [âŠ] Savez-vous ce quâest le public ? [âŠ] Câest notre pays20. 12Le rĂŽle de lâacteur nâest donc quâun outil, sa fonction vĂ©ritable Ă©tant dâinstaurer un dialogue avec le public câest ainsi quâil doit contribuer, par-delĂ les masques de son personnage, Ă lâĂ©dification esthĂ©tique et morale des spectateurs. De la sorte, les comĂ©dies se font actes de foi. Si Guitry ne renonce Ă aucune des observations comiques que le thĂšme lui offre â le directeur et lâargent, le comĂ©dien et sa vanitĂ©, la jalousie de ses partenaires â, le sujet mĂȘme de ses piĂšces est lâanalyse des raisons profondes qui font quâun comĂ©dien est un comĂ©dien, mais aussi de ce quâil pourrait ĂȘtre si lâon admettait sa mission sociale. Son amour, dirait Guitry. * * * 13Le comĂ©dien est avant tout un analyste de lâamour. Mais il existe deux sortes dâamour lâamour apparent et somme toute superficiel, celui du ComĂ©dien pour Jacqueline Maillard par exemple, jeune femme qui se trompe en croyant aimer celui quâelle admire sur les planches du théùtre, ou de Deburau pour Marie Duplessis, la Dame au CamĂ©lia. Et lâamour vĂ©ritable, inextinguible parce que dĂ©sincarnĂ© et idĂ©el celui de lâacteur pour le public. Dans les deux piĂšces, Deburau et le ComĂ©dien doivent renoncer aux amours trompeuses comme aux rĂȘves narcissiques pour devenir personne, câest-Ă -dire tout le monde. Sâil est alors impossible de faire la part du rĂŽle et de lâartiste, Sacha Guitry sâabĂźmant dans les ombres fantomatiques de Deburau ou du ComĂ©dien, câest que le théùtre est sa vie comme sa vie est son théùtre. Ă ce prix seulement, le mensonge que suppose tout rĂŽle sera parachevĂ© car menĂ© Ă ce point extrĂȘme oĂč lâacteur sâannule pour faire vivre un autre en lui-mĂȘme, pour lâamour du public. * * * 14Sacha Guitry a sans doute eu lâintuition de lâesthĂ©tique contemporaine de lâautofiction le premier, il renonce Ă la notion dâemploi alors en vigueur dans le théùtre de boulevard, Ă ces 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in ComĆdia, 22 janvier 1921, Bn ... grands premiers comiques, grands premiers rĂŽles, jeunes premiers et premiers rĂŽles, amoureux et amoureuses, confidents et manteaux, raisonneurs ou duettistes21 qui occupent les scĂšnes françaises de lâĂ©poque, pour imposer sa seule prĂ©sence 22 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte II, p. 933. Le comĂ©dien Savez-vous ce quâest un artiste ? Un artiste, câest un comĂ©dien qui nâa pas dâemploi dĂ©fini. [âŠ] Un artiste nâa pas dâĂąge⊠il joue les vieillards quand il est jeune et les Ă©phĂšbes quand il est trop vieux pour jouer les hommes mĂ»rs22. 15Si le mĂ©tier de comĂ©dien est, selon les dires de Guitry, magnifique et terrible », câest quâil abolit dĂ©finitivement la notion dâintimitĂ©. DĂšs lors, tout ce qui est vĂ©cu par le comĂ©dien deviendra matĂ©riau pour la scĂšne, la vie se recyclant inĂ©vitablement dans lâart. Deburau est une part de lâenfance de Guitry, moment initiatique oĂč se joue de façon encore inconsciente le destin du futur homme de théùtre 23 Sacha Guitry, Cinquante ans dâoccupations, p. 326-327. Câest Ă Saint-PĂ©tersbourg, en 1890, que jâai jouĂ© la comĂ©die pour la premiĂšre fois. JouĂ© nâest pas tout Ă fait exact. En vĂ©ritĂ©, jâai figurĂ© dans une pantomime en un acte que mon pĂšre avait faite en collaboration avec un grand comĂ©dien russe qui se nommait Davidof. Cette pantomime fut créée au Palais ImpĂ©rial, devant Alexandre III. Mon pĂšre y jouait le rĂŽle de Pierrot. Moi, jâĂ©tais Pierrot fils. [âŠ] Lorsque, aprĂšs une interminable sĂ©paration de treize annĂ©es, mon pĂšre vint me voir jouer pour la premiĂšre fois, câĂ©tait au Vaudeville, et je jouais Deburau. Vingt-huit ans sâĂ©taient Ă©coulĂ©s depuis lâĂ©poque de mes dĂ©buts Ă Saint-PĂ©tersbourg â et je puis dire, en somme, quâil ne mâavait pas vu jouer depuis le jour oĂč cette photographie avait Ă©tĂ© prise. Vingt-huit annĂ©es, et il me retrouvait en Pierrot ! Mais, ce jour-lĂ , câĂ©tait moi qui jouais le rĂŽle du pĂšre23. 16De mĂȘme, lâintrigue du ComĂ©dien est tout entiĂšre inspirĂ©e dâune lettre de Talma que Guitry conserve comme un document prĂ©cieux Je possĂšde une lettre de Talma des plus intĂ©ressantes. [âŠ] Lâactrice qui jouait avec lui Ă Bruxelles ne pouvant pas lâaccompagner de ville en ville, le directeur demandait Ă Talma dâaccepter une certaine demoiselle Bellanger, propre Ă la remplacer dans les principaux rĂŽles fĂ©minins de son rĂ©pertoire. Mlle Bellanger nâavait pas de talent, et Talma le savait. Il aurait pu fort bien ne pas sâen soucier. Il aurait pu fort bien penser Moi seul, et câest assez », ainsi que trop de grands acteurs le pensent et le disent. Talma nâĂ©tait point de ceux-lĂ . Il Ă©crivit au directeur 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in ThéùtreâŠ, p ... Mon cher Ami,Jâaccepte volontiers votre proposition, et câest avec plaisir que jâirai jouer tant Ă Anvers quâĂ LiĂšge et quâĂ Namur, ainsi quâĂ Charleroi. Mais je vais ĂȘtre irrĂ©ductible quant au choix que vous avez fait de Mlle Bellanger. Câest une personne ravissante, mais dont le jeu, hĂ©las ! est superficiel. Je vous prie instamment de ne pas me lâimposer pour jouer avec moi, car [âŠ] cela me fatiguerait Ă©tĂ© en effet demander Ă Talma dâinterprĂ©ter deux rĂŽles, ce qui nâeĂ»t point manquĂ© de le fatiguer24. 25 Antoine, Un grand portrait dâacteur », chronique hebdomadaire de LâInformation, 1921. 17Les pilotis de lâĆuvre sont restituĂ©s au grĂ© de notes fragmentaires concernant les souvenirs de Guitry ; la biographie Ă©tant constituĂ©e de scĂšnes Ă©minemment théùtrales, lâart sert dâabord Ă lire sa propre vie ; toute piĂšce prend alors lâallure dâune confidence personnelle », comme le disait Antoine Ă propos du ComĂ©dien25, la rĂ©alitĂ© de lâexistence menant Ă lâesquisse du portrait universel de lâacteur. * * * 26 Voir, par exemple, Ă ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fĂ© ... 27 Pornographie provisoire », ComĆdia, fĂ©vrier 1921. 18On a souvent reprochĂ© Ă Guitry de se mettre » dans ses ouvrages26, certains allant jusquâĂ parler de pornographie provisoire », le ComĂ©dien cĂ©dant aux avances dâune jeune Ă©tourdie sous le regard bienveillant de son oncle, triste reprĂ©sentant de notre morale finissante, de notre morale passive »27, dâautres saluant cette incorporation inĂ©dite de lâhomme et de lâĆuvre. Il semblerait plutĂŽt que le prĂ©tendu narcissisme de Guitry soit un malentendu, lâartiste sacrifiant son ego dans la pratique du théùtre et se travestissant toujours pour sâengloutir et se perdre dans la multiplication des rĂŽles. Si la thĂ©matique de la surface et des profondeurs engendre une incessante dialectique dans lâĆuvre de Guitry â les coulisses enseignant plus que la scĂšne et les masques plus que la rĂ©alitĂ© â câest que lâacteur, forcĂ©ment rebelle aux rĂšgles habituelles du monde, masque sa tristesse dâune mĂ©lancolique Ă©lĂ©gance. Sans rĂŽle et sans amour, lâacteur nâest plus personne telle est la premiĂšre leçon de Deburau et du ComĂ©dien. Mais câest sans doute que, pour ĂȘtre un grand artiste, il fallait dĂ©jĂ nâĂȘtre rien. DâoĂč la nostalgie du ComĂ©dien aprĂšs la derniĂšre, sorte de condamnation au vide aprĂšs lâillusion du masque 28 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien », in ThéùtreâŠ, acte I, p. 908. LâhabilleuseVous aimez ça, vous regarder dans la glace, hein ?Le comĂ©dienCe nâest pas moi que je regarde⊠ce sont les autres !LâhabilleuseQuels autres ?Le comĂ©dienCeux que je joueâŠLâhabilleuseOui, mais comme celui-lĂ , vous ne le jouerez plusâŠLe comĂ©dienJustement, je lui dis Adieu28. 19En conclusion, il semblerait que la traversĂ©e des apparences, si souvent symbolisĂ©e par des scĂšnes de vanitĂ© face au miroir dans lâĆuvre de Guitry, soit lâillusion suprĂȘme Ă laquelle le bon acteur aurait renoncĂ© nâĂ©tant rien que les autres, sous le masque, il sâadresse Ă la communautĂ© des hommes en traitant lĂ©gĂšrement de sujets sĂ©rieux. Avec Lucien Guitry et Yvonne Printemps Top of page Notes 1 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia, mars 1938 ; article dĂ©coupĂ© par Sacha Guitry et annotĂ© par ses soins de la sorte VoilĂ une critique qui me paraĂźt assez indĂ©pendante », archives Guitry, BnF. 2 Propos de Sacha Guitry rapportĂ©s par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théùtre et théùtre je tâadore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 612. 4 Roland DorgelĂšs, La Lanterne, 22 janvier 1921. 5 Benjamin CrĂ©mieux, ComĆdia. 6 Sacha Guitry, document dactylographiĂ© enregistrĂ© par Radio-Luxembourg le samedi 16 fĂ©vrier 1938, BnF, Fonds Guitry. 7 Le comĂ©dien et son musĂ©e », ComĆdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musĂ©e du comĂ©dien ». 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. 9 Le ComĂ©dien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirĂ©s de Si jâai bonne mĂ©moire », Mon Portrait », Portraits et anecdotes », dans Cinquante ans dâoccupations. 11 Sacha Guitry, ThéùtreâŠ, t. II, p. 27-28. 12 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, acte III, p. 950. 13 Câest le cas de Lucien Guitry dans Le ComĂ©dien. 14 Câest le cas de Deburau. 15 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in ThéùtreâŠ, p. 27-28. 16 Sacha Guitry, Deburau , in ThéùtreâŠ, acte III, p. 688. 17 Sacha Guitry, Le MĂ©tier de comĂ©dien », in Théùtre⊠18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. 19 Ibid., acte III, p. 678-679. 20 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte I, p. 910-911. 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in ComĆdia, 22 janvier 1921, BnF, Fonds Guitry. 22 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien, in ThéùtreâŠ, acte II, p. 933. 23 Sacha Guitry, Cinquante ans dâoccupations, p. 326-327. 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in ThéùtreâŠ, p. 55-56. 25 Antoine, Un grand portrait dâacteur », chronique hebdomadaire de LâInformation, 1921. 26 Voir, par exemple, Ă ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fĂ©vrier 1921. 27 Pornographie provisoire », ComĆdia, fĂ©vrier 1921. 28 Sacha Guitry, Le ComĂ©dien », in ThéùtreâŠ, acte I, p. of page References Bibliographical reference Sophie Lucet, âPortrait de lâartiste en rebelle Le ComĂ©dien, Deburauâ, Double jeu, 3 2006, 123-134. Electronic reference Sophie Lucet, âPortrait de lâartiste en rebelle Le ComĂ©dien, Deburauâ, Double jeu [Online], 3 2006, Online since 06 July 2018, connection on 27 August 2022. URL DOI of page About the author Sophie LucetMaĂźtre de confĂ©rences en Ătudes thĂ©atrales Ă lâuniversitĂ© de Caen this author Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec Philippe CaubĂšre Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec ValĂ©rie DrĂ©ville Published in Double jeu, 1 2003 Quelquâun va venir, de Jon Fosse Published in Double jeu, 6 2009 Top of page
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