Pource premier vendredi 13 de l'année - il y en aura un autre en décembre -, la Française des jeux, en plus du ticket de grattage "Numéro Fétiche 13", propose un
Selon la dĂ©finition, cela consiste Ă  transmettre Ă  une autre personne une menace de tuer quelqu’un ou de lui causer des lĂ©sions corporelles, de dĂ©truire des biens, ou de tuer / blesser un animal qui est la propriĂ©tĂ© de quelqu’un. L’expression “lĂ©sions corporelles” comprend aussi la blessure psychologique grave ou importante, comme par exemple la menace d’agresser sexuellement quelqu’un. Il n’est pas nĂ©cessaire que la menace de mort soit prononcĂ©e directement Ă  la victime pour que l’acte criminel soit accompli. Dire Ă  Lucie “je vais tuer Paul” peut donc ĂȘtre une menace de mort. En outre, il n’est pas nĂ©cessaire que l’accusĂ© ait rĂ©ellement eut l’intention de mettre ses menaces Ă  exĂ©cution pour ĂȘtre reconnu coupable. C’est le sens des mots qui importe. Le juge doit se demander si une personne raisonnable aurait considĂ©rĂ© les paroles comme Ă©tant une menace de mort ou de causer des lĂ©sions. Une personne qui prononce les paroles avec l’intention d’intimider a plus de chance d’ĂȘtre reconnu coupable. A l’inverse, dans la dĂ©cision O’Brien, la Cour suprĂȘme du Canada a confirmĂ© l’acquittement d’un individu qui avait dit Ă  sa copine qu’il allait la tuer, mais qui n’avait pas rĂ©ellement l’intention de l’intimider. La façon dont les menaces sont transmises ne fait aucune diffĂ©rence en paroles, par Ă©crit, par internet, par l’intermĂ©diaire de quelqu’un, etc.. L’infraction de profĂ©rer une menace de mort ou de causer des lĂ©sions corporelles est prĂ©vue Ă  l’article du Code criminel. L’avocat criminel assurant la dĂ©fense d’un client accusĂ© d’avoir profĂ©rĂ© des menaces de mort devra se poser certaines questions La version du client contredit-elle celle du plaignant? Quelle preuve autre que le tĂ©moignage du plaignant y-a-t-il de la menace? Les paroles prononcĂ©es constituaient-elles rĂ©ellement une menace au sens du Code criminel? Et d’autres questions pertinentes. MĂȘme en cas de culpabilitĂ©, il demeure possible d’éviter une condamnation. L’absolution inconditionnelle est une sentence possible lorsque certaines conditions sont rĂ©unies. La peine / sentence maximale pour menace de mort ou de causer des lĂ©sions corporelles est de 2 ans moins 1 jour de prison lorsque les procĂ©dures sont sommaires article 2 b Code criminel et de 5 ans par voie d’acte criminel article 2 a Code criminel.
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Étapes 1Agissez en premier. Si la mĂšre de votre enfant vous traine au tribunal, vous ĂȘtes dĂ©jĂ  en position de faiblesse. Lorsqu'un pĂšre emmĂšne la mĂšre au tribunal, cela montre Ă  la cour qu'il souhaite rĂ©ellement ĂȘtre impliquĂ© dans la vie de son enfant et agit en consĂ©quence. 2Payez la pension alimentaire. MĂȘme si elle n'a pas encore Ă©tĂ© ordonnĂ©e par le tribunal, donnez un peu chaque mois, pas en espĂšces, mais sous forme de chĂšques, de virement, etc. 3Évitez les disputes avec l'autre parent. Cela ne fait qu'empirer les choses et votre enfant commencera Ă  Ă©prouver des Ă©motions conflictuelles. 4Appelez la police. Si l'autre parent commence Ă  se disputer avec vous, sortez et appelez la police. Ne rĂ©pliquez pas, car cela peut se retrouver sur des rapports de police et peut-ĂȘtre utilisĂ© contre vous. 5Passez autant de bon temps que possible avec vos enfants. Emmenez les faire des activitĂ©s qu'ils apprĂ©cient chaque fois qu'ils sont avec vous et documentez ces moments avec des photos. Aiment-ils nager, les maquillages du visage et les promenades dans les bois ? 6Amusez-vous ensemble. Faites-le souvent avec eux et prenez des photos pour le prouver. Vous n'avez pas le temps de les emmener dans un endroit spĂ©cial ? Pas de souci, faites un jeu de tout ce que vous faites, que ce soit du shopping ou ramasser des feuilles dans un parc. Rendez l'activitĂ© amusante pour les enfants et faites des photos pour le prouver. 7Soyez prĂ©sent. Assurez-vous de participer Ă  autant de rencontres parents-professeurs, rendez-vous chez le mĂ©decin et activitĂ©s extras scolaires que possible. Apprenez aussi les noms des professeurs, mĂ©decins, amis, entraineurs et babysitteurs. 8 Gardez une trace sur tout. C'est trĂšs important, gardez une trace de quand vous voyez votre enfant ou non. Cela vous aidera aussi Ă  long terme. Ne dites pas Ă  l'autre parent que vous notez tout. Notez chaque fois oĂč l'autre parent a enfreint l'accord de garde. Notez chaque omission, comme venir chercher ou ramener l'enfant trop tard, l'oubli de ses affaires, un impayĂ© au professeur de mathĂ©matiques, ne pas venir Ă  une rĂ©union parents-professeurs, etc. Gardez un dossier dĂ©taillĂ© sur tous les paiements. Cela inclut les pensions alimentaires et autres obligations financiĂšres indiquĂ©es sur l'accord de garde. Gardez ce dossier avec tous les autres documents pour le tribunal. 9Faites vos visites. Assurez-vous de faire vos visites quand c'est votre jour. Si vous ne pouvez pas y aller pour une raison ou une autre, assurez-vous d'appeler l'autre parent et de lui dire. Ne pas venir un jour de visite donnera une mauvaise impression sur vous. 10Mettez-vous sur votre trente-et-un. Assurez-vous de bien vous habiller avec un costume, etc. Ne vous habillez pas n'importe comment, avec un jean ou une chemise dĂ©chirĂ©s. 11Assurez-vous d'aller Ă  toutes les convocations au tribunal. Manquer un rendez-vous peut entrainer des complications ou la perte de vos droits. 12Soyez vous-mĂȘme, mais imposez aussi vos droits. PublicitĂ© Conseils Soyez patiente. Une bataille pour la garde d'un enfant prend du temps, cela peut mĂȘme prendre des annĂ©es avant d'ĂȘtre rĂ©glĂ©. Payez votre avocat. Si vous ne le payez pas, cela peut entrainer un retrait du pouvoir de reprĂ©sentation lĂ©gale. Écoutez votre avocat. Il sait ce qu'il fait. Il est l'expert, pas vous. PublicitĂ© Avertissements Ne dĂ©battez pas avec le juge. C'est le juge qui aura le mot de la fin pour tout. On vous accordera un temps de parole, mais, quelle que soit la dĂ©cision du juge, vous devrez vous y plier. Sachez que si vous menacez qui que ce soit, vous encourez de lourdes sanctions judiciaires. PublicitĂ© À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 11 238 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?

Leschances de l’employeur d’obtenir gain de cause devant la cour d’appel sont donc plus Ă©levĂ©es. Combien un salariĂ© obtient-il aujourd’hui devant le CPH ? Actuellement, les indemnitĂ©s sont fixĂ©es librement en fonction du prĂ©judice subi, mais aussi de l’ñge, l’anciennetĂ©, la taille de l’entreprise, des difficultĂ©s Ă©prouvĂ©es Ă  trouver un emploi. Seule obligation, il
Chaque dossier est diffĂ©rent et de nombreuses stratĂ©gies peuvent ĂȘtre dĂ©ployĂ©es par un avocat de la dĂ©fense expĂ©rimentĂ© pour maximiser les chances d’avoir gain de cause. En revanche, un procĂšs est toujours un processus Ă©volutif et il est littĂ©ralement impossible de garantir Ă  l’avance l’issue du litige. Aucun avocat compĂ©tent ne peut assurer Ă  l’avance Ă  son client une victoire Ă  procĂšs. En dĂ©finitive, il faut rĂ©ussir Ă  convaincre un juge de nos prĂ©tentions Ă  un moment donnĂ© dans le temps et ce, en fonction de la preuve qui aura Ă©tĂ© administrĂ©e lors du procĂšs. Ce que nous sommes gĂ©nĂ©ralement en mesure de faire dans les dossiers fixĂ©s Ă  procĂšs est d’évaluer de maniĂšre raisonnable les probabilitĂ©s de succĂšs. Nous fondons notre Ă©valuation sur notre expĂ©rience dans le domaine et sur toutes les informations dont nous disposons qui peuvent couvrir 1 La preuve divulguĂ©e par la poursuite;2 La preuve que nous serons en mesure de produire en dĂ©fense;3 L’état du droit incluant les derniers dĂ©veloppements en jurisprudence;4 Les diffĂ©rents arguments qui pourront ĂȘtre prĂ©sentĂ©s;5 L’identitĂ© des diffĂ©rents acteurs tĂ©moins civils, policiers, procureur de la poursuite et juge. Si nous croyons possible ou mĂȘme probable que votre procĂšs se solde par un acquittement Ă  la suite d’une Ă©valuation fouillĂ©e d’un avocat de notre cabinet, vous en serez informĂ©, ce qui vous permettra de prendre la meilleure dĂ©cision pour la suite des procĂ©dures. Notez bien que nous sommes reconnus pour procĂ©der rĂ©guliĂšrement Ă  procĂšs comme notre section Cas rĂ©els » en fait foi. Nous savons comment bien prĂ©parer et bien administrer un procĂšs criminel ou pĂ©nal pour maximiser vos chances d’avoir gain de cause en bout de Le prĂ©sent site ne vise qu’à fournir des observations et des renseignements gĂ©nĂ©raux qui ne doivent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des conseils juridiques. En tout temps, vous devriez communiquer avec un avocat pour obtenir une opinion juridique. Vous cherchez la solution Ă  votre accusation ?Vous trouverez ici les rĂ©ponses aux questions qui nous sont les plus frĂ©quemment posĂ©es. Il s’agit d’informations gĂ©nĂ©rales qui pourraient ne pas s’appliquer Ă  votre dossier en particulier. Si la rĂ©ponse Ă  votre interrogation ne figure pas dans cette page, ou si vous dĂ©sirez de plus amples renseignements, contactez-nous directement afin de prendre rendez-vous avec l’un de nos urgent d’un avocatService 24/7
Lesconseils de prud’hommes traitent les conflits individuels du travail comme juridiction du premier degrĂ©. Ils sont surtout juges de la rupture du contrat de travail, qui induit quatre demandes sur cinq en 2007, et dans une moindre mesure des crĂ©ances salariales qui reprĂ©sentent un peu plus de 13% des demandes. Voici une nouvelle illustration jurisprudentielle rĂ©cente du principe selon lequel la faute de l’avocat qui fait perdre Ă  son client une chance de gagner son procĂšs n’est indemnisable que si une probabilitĂ© raisonnable de succĂšs de son argumentation est mĂȘme s’il existe un prĂ©judice, il n’est indemnisable que s’il est dĂ©montrĂ© un lien de causalitĂ© avec la perte de chance allĂ©guĂ©e laquelle doit ĂȘtre raisonnable, rĂ©elle, sĂ©rieuse de voir triompher sa l’espĂšce, Ă  la suite d’une vĂ©rification de la comptabilitĂ© d’une sociĂ©tĂ© dont il Ă©tait l’associĂ© et gĂ©rant, le fisc a considĂ©rĂ© que ce dernier avait bĂ©nĂ©ficiĂ© d’avances laissĂ©es Ă  sa disposition, sans intĂ©rĂȘts, sur son compte courant d’associĂ© pendant 3 ans Ă  la suite d’un transfert de crĂ©ances en provenance de SCI dont il Ă©tait aussi porteur de parts et que les sommes inscrites au crĂ©dit de son compte courant devaient donc ĂȘtre traitĂ©es fiscalement comme des revenus lui a donc notifiĂ© une rectification ; l’intĂ©ressĂ© l’a contestĂ©e avec le concours d’un avocat mais cette contestation a Ă©tĂ© rejetĂ©e par une cour administrative d’ le client a alors assignĂ© en responsabilitĂ© son avocat, lui reprochant de ne pas avoir produit l’ensemble des piĂšces dont il estimait qu’elles auraient dĂ» lui permettre de effet, selon le client les sommes portĂ©es au crĂ©dit d’un compte courant d’associĂ© ne constituent des sommes mises Ă  sa disposition produisant des intĂ©rĂȘts au profit de la sociĂ©tĂ©, qu’en l’absence de justification de cette inscription par un autre motif ; or, soutenait-il, il aurait pu justifier d’un transfert de crĂ©ances en provenance de SCI dont il Ă©tait aussi porteur de parts, ce qui lui aurait permis d’obtenir gain de cause devant le juge de l’impĂŽt puisque cette justification suffisait, selon lui, Ă  Ă©carter la qualification qui fondait le redressement cour d’appel de Versailles, par un arrĂȘt du 2 avril 2019, a dĂ©boutĂ© le client mĂ©content en jugeant que si les piĂšces qu’il versait dĂ©sormais aux dĂ©bats et que l’avocat avait donc omis de lui rĂ©clamer et de produire lui-mĂȘme aux dĂ©bats devant le juge de l’impĂŽt Ă©tablissaient qu’il disposait bien de crĂ©ances en compte courant d’associĂ© auprĂšs de SCI, crĂ©ances transfĂ©rĂ©es Ă  la sociĂ©tĂ© dont il Ă©tait l’associĂ© gĂ©rant, il ne rapportait la preuve, ni du traitement comptable, au sein de cette sociĂ©tĂ©, des sommes inscrites Ă  son compte courant d’associĂ© sur un exercice 2008, ni d’une contrepartie justifiant la dispense d’intĂ©rĂȘts au titre des soldes dĂ©biteurs dudit compte au cours des exercices clos entre 2006 et ce faire, la cour d’appel a d'abord recherchĂ© l’existence d’une faute de l’avocat puis a refait fictivement le procĂšs en y replaçant les piĂšces supposĂ©es dĂ©terminantes pour le succĂšs de l’action qui avait selon elle, si le manquement de l’avocat Ă©tait bien caractĂ©risĂ© il a bien manquĂ© Ă  son devoir de curiositĂ©, de conseil et de diligence en ne demandant pas Ă  son client les piĂšces en question il n’était cependant pas Ă©tabli qu’en l’absence de cette faute, une autre solution aurait Ă©tĂ© rendue ; au contraire, la cour a estimĂ© que le juge de l’impĂŽt se serait prononcĂ© de la mĂȘme maniĂšre au vu des piĂšces non le demandeur justifiait bien d’un prĂ©judice mais n’établissait pas son lien de causalitĂ© entre la perte de chance rĂ©elle et sĂ©rieuse d’obtenir gain de cause et la seule faute de son Ă  ce propos que la perte de chance de gagner un procĂšs s’apprĂ©cie sur le seul terrain de la probabilitĂ© de succĂšs de l’argumentation, Ă  l’exclusion de l’apprĂ©ciation des chances de succĂšs de l’action en l’espĂšce, pour les conseillers Versaillais, le client n’établissait pas que mĂȘme si les piĂšces litigieuses avaient Ă©tĂ© produites il aurait eu une chance d’obtenir l’annulation de l’imposition la Cour de cassation, qui rejette le pourvoi, confirme la solution si les piĂšces versĂ©es aux dĂ©bats, que l’avocat aurait donc dĂ» lui rĂ©clamer, Ă©tablissaient bien que le client disposait de crĂ©ances en compte courant d’associĂ© auprĂšs de SCI, transfĂ©rĂ©es Ă  la sociĂ©tĂ© dont il Ă©tait le gĂ©rant, il ne rapportait la preuve, ni du traitement comptable, au sein de cette sociĂ©tĂ©, des sommes inscrites Ă  son compte courant d’associĂ©, ni de l’existence d’une contrepartie justifiant la dispense d’intĂ©rĂȘts au titre des soldes dĂ©biteurs dudit compte c’était donc Ă  bon droit que la cour d’appel avait conclu que la production des piĂšces litigieuses, insuffisante Ă  Ă©carter la prĂ©somption instituĂ©e par le texte prĂ©citĂ© n’aurait pas permis au demandeur d’obtenir une dĂ©cision plus favorable devant la juridiction administrative, de sorte que la responsabilitĂ© de l’avocat n’était pas matiĂšre de perte de chance de gagner son procĂšs, il y a donc loin de la coupe aux lĂšvres les plaideurs devraient garder Ă  l’esprit que le devoir de conseil de l’avocat consiste aussi Ă  dissuader son client d’engager des actions sans espoir 
 Commedans l’adage « la mort saisit le vif », le juge de la RCP qui rĂ©cupĂšre le procĂšs avortĂ© par la faute d’un auxiliaire de justice doit en reprendre en cours pour Ă©valuer la chance perdue par le justiciable malheureux. Et c’est une nouvelle illustration du principe selon lequel en cas de perte de chance de poursuivre une instance il appartient au juge de la Dans le cadre d’une procĂ©dure judiciaire, un juge a tout Ă  fait la possibilitĂ© de demander l’avis Ă©clairĂ© d’un expert judiciaire sur des points techniques prĂ©cis. GrĂące Ă  ses compĂ©tences, ce professionnel peut ainsi aider le juge dans sa dĂ©cision. Toutefois, le magistrat a toute libertĂ© dans la façon d’intĂ©grer l’avis de cet expert dans le jugement qu’il doit rendre. Mais, du coup, comment une juridiction dĂ©signe-t-elle un expert judiciaire ? ConcrĂštement, comment s’opĂšre une expertise judiciaire ? D’ailleurs, comment devenir expert judiciaire et quelle rĂ©munĂ©ration espĂ©rer ? DĂ©couvrez tous nos Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse dans ce nouvel article ! Sommaire I/ Qu’est-ce qu’un expert judiciaire ? II/ Quelles sont les missions d’un expert judiciaire ? III/ Devenir expert judiciaire comment procĂ©der ? IV/ Formation expert judiciaire le parcours V/ DĂ©signation d’un expert judiciaire et contrĂŽle VI/ Quid de sa rĂ©munĂ©ration ? I/ Qu’est-ce qu’un expert judiciaire Comme mentionnĂ© plus haut, un expert judiciaire est un professionnel qui apporte une apprĂ©ciation judicieuse sur une question prĂ©cise Ă  la demande d’une juridiction. Il peut donc jouer un rĂŽle dĂ©terminant dans le verdict rendu dans le cadre d’un conflit. En fait, son avis a valeur de preuve pour le magistrat. NĂ©anmoins, ce dernier est libre de suivre ou non l’opinion de l’expert qu’il a nommĂ© dans sa prise de dĂ©cision. En effet, le rapport d’un expert judiciaire n’a pas de valeur juridique particuliĂšre. Bon Ă  savoir L’expertise judiciaire concerne tous les corps de mĂ©tier. Selon le cas, un juge peut donc demander l’apprĂ©ciation d’un expert judiciaire bĂątiment, d’un expert judiciaire automobile, d’un dentiste expert judiciaire, d’un expert judiciaire traducteur assermentĂ© ou encore d’un expert judiciaire immobilier. II/ Quelles sont les missions d’un expert judiciaire ? Peu importe son domaine d’intervention architecture, accidentologie, mĂ©decine, bĂątiment
, un expert judiciaire assume plusieurs missions. Tout d’abord, il met Ă  profit ses compĂ©tences pour assister les juges sur des problĂšmes spĂ©cifiques et complexes. Son avis doit donc permettre aux magistrats de rendre un jugement dans les meilleures conditions. C’est pourquoi il a l’obligation d’assurer la fiabilitĂ© de ses analyses et de ses recherches. Mais, ce n’est pas tout ! Le rĂŽle d’un expert judiciaire consiste Ă©galement Ă  garantir une expertise impartiale. Soumis au secret professionnel, il doit prĂȘter serment d’objectivitĂ©. Dans la mĂȘme optique, il doit ĂȘtre libre de toute influence dans l’exercice de ses fonctions. En outre, ce professionnel est tenu de rĂ©diger et de remettre un rapport d’expertise au juge. Il va sans dire que ce rapport se doit de rĂ©pondre de maniĂšre prĂ©cise aux questions posĂ©es par ce dernier. Au-delĂ  de la prĂ©sentation de ce rapport, l’expert judiciaire peut mĂȘme ĂȘtre appelĂ© Ă  exprimer directement son avis lors d’un procĂšs. Par ailleurs, un expert judiciaire fait le lien entre la sociĂ©tĂ© civile et le monde judiciaire. Et ce, en assurant un Ă©change de compĂ©tences entre ces mondes. En tout cas, il peut parfaitement bien exercer Ă  l’extĂ©rieur des tribunaux. Autrement dit, il n’y a rien qui l’empĂȘche de rĂ©aliser des expertises en activitĂ© libĂ©rale. Il pourra aussi choisir de poursuivre une activitĂ© professionnelle principale relative Ă  sa spĂ©cialitĂ© ou sa discipline. L’expertise judiciaire ne sera dans ce cas qu’une profession complĂ©mentaire. III/ Devenir expert judiciaire comment procĂ©der ? Pour devenir un expert judiciaire, il convient d’avoir certaines qualitĂ©s et d’accomplir diffĂ©rentes formalitĂ©s. A Les qualitĂ©s Ă  avoir pour devenir expert judiciaire Bien Ă©videmment, pour exercer en tant qu’expert judiciaire, plusieurs qualitĂ©s sont nĂ©cessaires. En premier lieu, un expert judiciaire doit justifier d’une expĂ©rience significative dans son domaine. En plus, il est primordial qu’il dispose des compĂ©tences requises pour rĂ©pondre aux interrogations du juge et Ă©claircir ses doutes et incertitudes. Mais encore, le parcours de ce professionnel ne doit en aucune façon rĂ©vĂ©ler des comportements contraires Ă  la probitĂ©, Ă  l’honneur et aux bonnes mƓurs. Pour finir, afin de garantir l’impartialitĂ© et l’objectivitĂ© de son avis, il ne faut surtout pas qu’il ait un lien, de quelque nature que ce soit, avec le magistrat ou avec l’une des deux parties adverses au procĂšs. B La procĂ©dure Ă  suivre pour devenir un expert judiciaire Pour devenir expert judiciaire, un professionnel doit en faire la demande auprĂšs de la Cour d’appel dont il dĂ©pend. Pour cela, il doit Ă©tablir une lettre de candidature sur papier libre expliquant ses motivations. Il convient aussi que cette lettre prĂ©cise les spĂ©cialitĂ©s et les rubriques pour lesquelles il souhaite son inscription Ă  la liste des experts de justice. Son dossier doit Ă©galement comporter d’autres documents essentiels, Ă  savoir Un curriculum vitae Un extrait du bulletin n° 3 du casier judiciaire Une copie certifiĂ©e conforme de ses diplĂŽmes ou tout autre document justifiant ses compĂ©tences dans les domaines dans lesquels il veut exercer Toute piĂšce qui atteste et dĂ©crit les travaux qu’il a dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©s dans les spĂ©cialitĂ©s demandĂ©es Le parquet se charge ensuite d’analyser avec attention et en intĂ©gralitĂ© le dossier de candidature du professionnel. Il effectue Ă©galement une enquĂȘte pour vĂ©rifier le degrĂ© d’expertise de ce dernier dans son domaine de compĂ©tence. Il vĂ©rifie plus particuliĂšrement sa probitĂ©, son honneur et son indĂ©pendance. Si la candidature Ă  l’expertise judiciaire est retenue, le professionnel figurera sur la liste dressĂ©e par la Cour d’appel Ă  titre probatoire dans une rubrique spĂ©cifique pour une durĂ©e de 3 ans. Au terme de cette pĂ©riode, il devra prĂ©senter une nouvelle candidature. AprĂšs avis favorable d’une commission composĂ©e de reprĂ©sentants des juridictions et d’experts, il est inscrit pour 5 ans dans la liste de la Cour d’appel. À noter que la Cour de cassation dispose d’une liste nationale d’experts judiciaires dans laquelle sont rĂ©pertoriĂ©s les professionnels qui justifient d’une inscription sur une liste dressĂ©e par une Cour d’appel depuis au moins 5 ans. Les experts judiciaires inscrits sur cette liste nationale y restent pour 7 ans, renouvelables pour la mĂȘme durĂ©e aprĂšs la soumission d’une nouvelle candidature. IV/ Formation expert judiciaire le parcours Que ce soit pour devenir expert judiciaire en Ă©conomie-finance, expert judiciaire bĂątiment ou encore expert judiciaire traduction, suivre une formation s’avĂšre indispensable. De fait, comme citĂ© auparavant, pour pouvoir ĂȘtre inscrit sur la liste d’une Cour d’appel, le candidat verra ses connaissances faire l’objet d’une Ă©valuation. Ainsi, pour mettre toutes les chances de leur cĂŽtĂ©, les professionnels qui souhaitent devenir expert judiciaire doivent se former et justifier d’un diplĂŽme en la matiĂšre dans son ou ses domaines de compĂ©tence bien sĂ»r. A Formation professionnelle Ă  l’expertise judiciaire oĂč s’adresser ? Dans l’absolu, il n’y a pas de formation obligatoire pour devenir expert judiciaire. NĂ©anmoins, il faut savoir que pour avoir ce titre, il faut au prĂ©alable maĂźtriser le domaine en question. Par ailleurs, il est vivement conseillĂ© aux candidats de se rapprocher de la Cour d’appel auprĂšs de laquelle ils dĂ©sirent exercer en tant qu’expert judiciaire. En gĂ©nĂ©ral, chaque Cour d’appel dispose d’une compagnie d’experts de justice ayant le statut d’association. De caractĂšre pluridisciplinaire, ce regroupement propose effectivement des sessions de formation professionnelle initiale, continue et spĂ©cialisĂ©e diplĂŽmant Ă  l’expertise judiciaire. Le plus souvent, cette formation expert judiciaire repose sur une collaboration entre les institutions universitaires et les professionnels de l’expertise judiciaire. Cela permet notamment d’aborder aussi bien les questions thĂ©oriques que pratiques pour une formation optimale. Mais Ă©galement de rĂ©pondre aux nouvelles exigences du statut d’expert judiciaire auprĂšs des tribunaux dĂ©finies par la loi nÂș 2004-130 du 11 fĂ©vrier 2004. Il va sans dire que les modalitĂ©s d’admission Ă  la formation expert judiciaire, le public visĂ©, le calendrier de formation et les conditions d’obtention du certificat de formation varient en fonction de la Cour d’appel. Raison pour laquelle il est toujours prĂ©fĂ©rable de bien se renseigner avant de s’inscrire pour une formation en particulier. Attention ! L’attestation de formation ne confĂšre en aucune façon le titre d’expert judiciaire. Seule l’inscription Ă  la liste dressĂ©e par la Cour d’appel ou la Cour de cassation permet d’en bĂ©nĂ©ficier. Et il s’agit d’une sĂ©lection. B Les objectifs gĂ©nĂ©raux d’une formation expert judiciaire En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, une formation expert judiciaire a pour objectif de permettre aux professionnels de Renforcer leurs connaissances sur l’organisation juridictionnelle française et les principes processuels fondamentaux. Cela, tant en matiĂšre civile qu’au niveau pĂ©nal et administratif. En savoir davantage sur les obligations des experts. Et ce, aussi bien sur le plan de la dĂ©ontologie que dans le domaine juridique, fiscal et social. DĂ©couvrir ou approfondir les rĂšgles qui encadrent la procĂ©dure de l’expertise judiciaire. Mais aussi de prendre connaissance du rĂŽle des diffĂ©rents acteurs d’un procĂšs. Profiter de conseils pratiques dans le cadre de l’exercice de la mission d’expertise judiciaire. Surtout en ce qui concerne les rĂšgles de dĂ©ontologie ainsi que les rapports avec le juge et les avocats. Dans le cas d’une formation spĂ©cifique Ă  un domaine technique en particulier automobile, bĂątiment et construction, immobilier
, la formation permet de voir en profondeur les aspects de l’expertise judiciaire dans le secteur. V/ DĂ©signation d’un expert judiciaire et contrĂŽle A Comment s’effectue la dĂ©signation d’un expert judiciaire ? En France, seul un juge a la capacitĂ© d’ordonner le recours Ă  un expert judiciaire sur un sujet prĂ©cis. Deux cas de figure peuvent alors se prĂ©senter. D’une part, le magistrat impose volontairement l’intervention d’un expert de justice. DĂšs lors, il peut faire appel Ă  un professionnel inscrit sur une de ces listes La liste nationale d’experts par spĂ©cialitĂ© dressĂ©e par la Cour de cassation, La liste Ă©tablie par la Cour d’appel compĂ©tente en matiĂšre civile et en matiĂšre pĂ©nale. D’autre part, le juge demande une expertise judiciaire Ă  la suite d’une demande de l’une des deux parties. Celle-ci est ainsi autorisĂ©e Ă  contacter elle-mĂȘme un expert. Cela, mĂȘme s’il n’est pas inscrit sur les listes de la Cour de cassation et des Cours d’appel. Dans ce cas, le professionnel choisi est dans l’obligation de prĂȘter serment devant le magistrat au moment de son audition. B Le contrĂŽle de l’expert judiciaire Dans le cadre de sa mission d’expertise judiciaire, le professionnel fait l’objet d’un contrĂŽle par plusieurs reprĂ©sentants de la juridiction Le premier prĂ©sident et le procureur gĂ©nĂ©ral de la Cour d’appel pour les experts judiciaires inscrits sur les listes des Cours d’appel, Le premier prĂ©sident et le procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs de la Cour de cassation pour les experts de justice figurant sur la liste nationale. En cas de plaintes ou de remarques sur le dĂ©roulement de l’expertise et sur l’expert, les parties au procĂšs doivent Ă©crire Ă  ces magistrats. Ces derniers examineront ainsi tout manquement Ă  l’honneur et Ă  la probitĂ© de la part de l’expert. VI/ Quid de sa rĂ©munĂ©ration ? Pour ce qui est de la rĂ©munĂ©ration d’un expert judiciaire, elle dĂ©pend essentiellement du type de procĂšs. En effet, elle est incluse dans le coĂ»t du procĂšs. Il appartient cependant au juge de fixer le montant du salaire de ce professionnel. Pour le paiement, il est assumĂ© par L’État, via le TrĂ©sor public, dans le cadre d’un procĂšs pĂ©nal, L’une des parties, plus prĂ©cisĂ©ment celle qui en fait la demande, dans un procĂšs civil. Bon Ă  savoir Le montant de la rĂ©munĂ©ration d’un expert de justice varie d’une profession Ă  une autre. Le salaire expert judiciaire bĂątiment diffĂšre donc de celui d’un expert judiciaire traducteur assermentĂ©. Bref j'ai gagnĂ© mon procĂšs aux prud'hommes (40000 € pour licenciement sans cause rĂ©elle et serieuse), le harcelement moral n'a pas Ă©tĂ© retenu Ă  BREST. Mon employeur a fait appel evidemment, on est passĂ© en appel Ă  RENNES en octobre 2012, Cerise sur le gĂąteau, en appel , ils ont confirmĂ© le jugement de BREST pour licenciement sans
C’est vendredi 13 les petits potes, et comme tout le monde, vous vous ĂȘtes dit Non mais vendredi 13 c’est trop bĂȘte, viens on joue au LOTO, en plus cette fois je le sens bien ». Sauf que le LOTO c’est comme un Marathon, ça se prĂ©pare, et vous lancer la tĂȘte la premiĂšre dans le premier bar-tabac venu serait une belle connerie. En faisant quelques recherches du cĂŽtĂ© des anciens vainqueurs, de La Française des Jeux et de quelques cabinets d’enquĂȘtes privĂ©s, nous avons pu vous sortir 13 techniques pour gagner Ă  coup sĂ»r. On vous dirait bien bonne chance » mais aprĂšs ce top vous n’en aurez pas besoin. 1. PrivilĂ©giez le 41 et le 22, pas le 19 et le 42 Si on en croit les statistiques fournies par la Française des Jeux, le 41 et le 22 sont les deux boules les plus sorties au LOTO, loin devant le 19 et le 42 qui ont moins souvent Ă©tĂ© piochĂ©s. Ceci est votre premier pas vers la victoire. 2. Jouez la date de naissance de vos enfants C’est une petite astuce de gagnant toujours jouer la date de naissance de vos gosses. Si vous n’avez pas d’enfant c’est plus compliquĂ© et vous avez clairement moins de chance de gagner, reportez-vous donc sur celle de votre animal de compagnie, mais on vous aura prĂ©venu, c’est moins efficace. 3. Évitez les tabacs de gagnants Fuyez les revendeurs qui affichent des gros chĂšques sur leurs devantures, la foudre ne frappe jamais deux fois au mĂȘme endroit. 4. Inversez les deux chiffres du nombre auquel vous pensiez Au lieu de mettre le 12 cochez le 21. Bon c’est un peu complexe, ça demande un peu de gymnastique cĂ©rĂ©brale, mais les rĂ©sultats sont impressionnants. 5. Jouez le vendredi 13 Les vrais joueurs le savent, le vendredi 13 est un jour trĂšs particulier oĂč s’opĂšre une sorte de magie, de charme qui fait qu’on a tous 3,5 fois plus de chances de gagner, c’est prouvĂ©. N’hĂ©sitez donc pas Ă  jouer de prĂ©fĂ©rence les vendredi 13, ou bien le jour de votre anniversaire, ou encore le jour de l’anniversaire de vos gosses, ou de votre cochon d’Inde. 6. FrĂ©quentez les pros, les vrais LĂ  on parle des habituĂ©s, ceux qui grattent tous les jours un ou deux Astro. C’est bien connu, on n’arrive Ă  rien si on ne se frotte pas Ă  meilleur que soi, si on ne demande pas conseil aux experts et c’est prouvĂ© la concurrence vous poussera vers le haut. 7. Poussez la porte du tabac de la main gauche Encore un petit truc que seuls les vrais joueurs connaissent les chances de faire un bon tirage sont dĂ©multipliĂ©es si vous entrez dans votre tabac en poussant la porte de la main gauche. Si vous la poussez de la droite ou si vous jouez en ligne, vous perdez automatiquement 1,3% de chances de gagner source la Française des Jeux. 8. S'appeler Patrick A vous de voir en terme de dĂ©marches administratives, mais si vous ne vous appelez pas Patrick, il serait temps de penser Ă  changer. Homme ou femme, les recherches ont prouvĂ© que s’appeler Patrick Ă©tait un atout certain pour gagner au Loto. Une conclusion qu’on ne peut malheureusement pas tirer de l’Euromillion oĂč plusieurs prĂ©noms semblent surnager tels Bogdan, Alvaro et Miroslawa. 9. Faites vous larguer et perdez votre job Le karma est juste et bon, plus vous douillerez dans la vie, plus il y a de chance qu’il vous prenne en pitiĂ© et vous couvre de cadeaux. 10. Bien vous Ă©chauffer Le principal avant de cocher vos cases c’est d’ĂȘtre sĂ»r de vous et de ne pas vous blesser en cours de cochage. Quelques exercices de poignets devront faire l’affaire, tout en sachant que si vous ne vous sentez pas prĂȘt, vous pouvez toujours sortir du Tabac et rentrer chez vous sans honte. 11. Oubliez les pattes de lapin et les trĂšfles Ă  4 feuilles pensez sacrifice humain On n’évoque que trop rarement les petites superstitions qui peuvent faire basculer le destin. Si les trĂšfles Ă  4 feuilles fonctionnent pour les jeux Ă  gratter, ils vous seront inutiles pour le LOTO. Tentez plutĂŽt les sacrifices les soirs de pleine Lune, sachant que planter une lame bĂ©nie par le Malin dans le cƓur de vos gosses sera plus efficace que dans celui de vos animaux de compagnie. Dans le doute, offrez-vous un porte-bonheur. 12. Demandez Ă  un gamin de choisir les chiffres pour vous DĂ©jĂ  parce qu’à cet Ăąge-lĂ  ça porte chance, c’est prouvĂ©. Et puis si vous empochez le gros lot, il ne vous collera pas un procĂšs pour obtenir un partage des gains Ă©quitables et s’estimera heureux si vous lui offrez une Game Boy Advance et 3 cartes PokĂ©mon. 13. Likez ce top Selon une lĂ©gende Inca, ça augmenterait vos chances de gagner de +20%, mais ça reste une lĂ©gende

Sanspouvoir garantir qu’il vous fera gagner votre procĂšs, Me BĂ©chard se dit confiant que chaque formation vient avec son lot de moments riches en discussion. « Quand on se retrouve avec 100 cerveaux de plaideurs en Ă©bullition dans une salle, ça fait forcĂ©ment de beaux Ă©changes! » Pour plus de dĂ©tails À MontrĂ©al, le 16 avril 2013 Qu’est-ce que la Cour pĂ©nale spĂ©ciale ? Quelle est l'affaire faisant l’objet du premier procĂšs devant la CPS ? Quand le procĂšs commencera-t-il et combien de temps durera-t-il ? Pourquoi la CPS est-elle importante ? Quand la CPS est-elle devenue opĂ©rationnelle ? Quel est le lien entre la CPS et les enquĂȘtes et poursuites de la Cour pĂ©nale internationale pour les crimes commis en RĂ©publique centrafricaine ? Comment son travail s'articule-t-il avec les poursuites au niveau national ? Comment les enquĂȘtes sont-elles menĂ©es ? Sur quelles autres affaires la CPS enquĂȘte-t-elle ? Combien de suspects ont Ă©tĂ© inculpĂ©s ? Quels ont Ă©tĂ© les problĂšmes rencontrĂ©s par la CPS ? Comment les prĂ©venus interagissent-ils avec la CPS ? Comment les victimes dialoguent-elles avec la CPS ? Les victimes recevront-elles des rĂ©parations ? Quel rĂŽle joue la CPS dans la transmission d’informations aux communautĂ©s locales touchĂ©es par les crimes en RĂ©publique centrafricaine ? Comment la CPS est-elle financĂ©e ? Le premier procĂšs devant la Cour pĂ©nale spĂ©ciale CPS en RĂ©publique centrafricaine s’ouvrira le 19 avril 2022. Il s’agit d’un moment dĂ©cisif pour faire progresser la justice en faveur des victimes de crimes graves commis en RĂ©publique centrafricaine. La CPS est une nouvelle juridiction basĂ©e Ă  Bangui, la capitale du pays. Elle est composĂ©e de juges et personnel nationaux et internationaux. La Cour a Ă©tĂ© créée pour enquĂȘter sur les crimes internationaux les plus graves commis depuis 2003 et poursuivre leurs auteurs. L’obligation de rendre des comptes est cruciale pour mettre fin aux cycles de violence alimentĂ©s par l’impunitĂ© dans le pays, et qui se poursuivent encore Ă  ce jour. La Cour peut Ă©galement devenir un modĂšle potentiellement important de mĂ©canisme judiciaire hybride pour des pays qui chercheraient Ă  rendre la justice pour d’autres crimes internationaux et ses activitĂ©s mettront en lumiĂšre les opportunitĂ©s et les dĂ©fis de cette dĂ©marche. 1. Qu’est-ce que la Cour pĂ©nale spĂ©ciale ? En 2015, la RĂ©publique centrafricaine a créé une Cour pĂ©nale spĂ©ciale CPS Ă  Bangui pour juger les crimes internationaux les plus graves commis pendant les conflits qui ont secouĂ© le pays depuis 2003. Le mandat du tribunal est d’enquĂȘter et de poursuivre les violations graves des droits humains et les violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire de la RĂ©publique Centrafricaine depuis le 1er janvier 2003 [...] notamment le crime de gĂ©nocide, les crimes contre l’humanitĂ© et les crimes de guerre ». La Cour a un mandat de cinq ans qui ne peut ĂȘtre renouvelĂ© qu’une seule fois, pour une durĂ©e maximale de dix ans. La Cour est intĂ©grĂ©e au systĂšme judiciaire national de la RĂ©publique centrafricaine, mais son personnel est composĂ© de juges, de procureurs et d’administrateurs internationaux et centrafricains, ce qui en fait un tribunal hybride ». La CPS est composĂ©e de trois organes le parquet, les chambres et le greffe. Il est soutenu par une unitĂ© spĂ©ciale de police judiciaire et un groupe de reprĂ©sentants lĂ©gaux le Corps spĂ©cial d’avocats. La Cour fonctionne en partenariat avec les Nations Unies. Depuis 2015, la mission de maintien de la paix de l’ONU, connue sous son acronyme français, la MINUSCA, a pour mandat d’appuyer la mise en Ɠuvre des objectifs de la Cour et d’assurer la sĂ©curitĂ© de ses opĂ©rations. Avec la mission de maintien de la paix et le gouvernement centrafricain, le Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement PNUD soutient Ă©galement la Cour dans le cadre d’un projet conjoint d'appui » Ă  la Cour pĂ©nale spĂ©ciale. Le gouvernement centrafricain a un rĂŽle crucial Ă  jouer en apportant un soutien politique, technique et financier Ă  cet effort. Depuis longtemps, il soutient la Cour et les efforts consentis pour la rendre opĂ©rationnelle. 2. Quelle est l'affaire faisant l’objet du premier procĂšs devant la CPS ? L’affaire concerne des crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ© qui auraient Ă©tĂ© commis en mai 2019 par des membres du groupe rebelle 3R » Retour, RĂ©clamation et RĂ©habilitation » dans les villages de Koundjili et Lemouna, dans la province de Paoua au nord-ouest du pays. Human Rights Watch a documentĂ© le massacre de 46 civils dans ces villages en mai 2019. Ces incidents ont constituĂ© la premiĂšre violation majeure d’un accord de paix conclu en 2019 entre le gouvernement et les rebelles. En 2019, le procureur a annoncĂ© qu’il avait Ă©tĂ© saisi par le parquet de Bangui pour une affaire liĂ©e Ă  ces incidents. Dans les jours qui ont suivi les tueries, le chef du 3R, Sidiki Abass, a remis aux autoritĂ©s centrafricaines et Ă  l’ONU les trois hommes qui sont actuellement jugĂ©s Ă  la CPS. Le 17 dĂ©cembre 2021, le parquet spĂ©cial de la CPS, qui est compĂ©tent en matiĂšre d’instruction, a tenu une audience publique dans l’affaire impliquant les trois prĂ©venus Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba, et Tahir Mahamat. 3. Quand le procĂšs commencera-t-il et combien de temps durera-t-il ? Le prĂ©sident de la CPS avait publiquement indiquĂ© qu’un premier procĂšs aurait lieu en 2021, mais Ă©tant donnĂ© la nature confidentielle des enquĂȘtes, les dĂ©tails de l’affaire n’ont Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©s qu’en dĂ©cembre, lors d’une audience publique devant la chambre d’accusation. Suite Ă  cette audience au cours de laquelle l’appel des prĂ©venus a Ă©tĂ© examinĂ©, la chambre prĂ©liminaire a rejetĂ© l’appel et dĂ©cidĂ© qu’il y avait des motifs suffisants pour renvoyer l’affaire en jugement, tout en rejetant les accusations de viol contre Yaouba et Mahamat. Les accusations de viol liĂ©es aux mĂȘmes incidents ont par contre Ă©tĂ© maintenues contre Adoum, en plus d’autres crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ© prĂ©sumĂ©s. En l’absence d’autres appels prĂ©alables au procĂšs, le 21 fĂ©vrier, le prĂ©sident de la chambre de premiĂšre instance a rendu une ordonnance dĂ©signant une chambre d’assise pour entendre l’affaire. Le 17 mars, la chambre de premiĂšre instance a tenu Ă  huis clos une confĂ©rence de mise en Ă©tat, au cours de laquelle la chambre et les parties ont discutĂ© de questions relatives au procĂšs, notamment de l’ordre de comparution des tĂ©moins et des experts, de la durĂ©e de leur tĂ©moignage, et de la question de savoir s’ils tĂ©moigneront publiquement ou s’ils auront besoin de mesures de confidentialitĂ© telles que la dĂ©formation de la voix ou de l’image. Le 26 mars, la chambre de premiĂšre instance a tenu une autre confĂ©rence de mise en Ă©tat. Une confĂ©rence de mise en Ă©tat supplĂ©mentaire est prĂ©vue avant l’ouverture du procĂšs. Ce processus devrait donner une idĂ©e de la durĂ©e prĂ©vue pour le procĂšs, bien que le rĂšglement prĂ©voie la possibilitĂ© d’un procĂšs pouvant durer jusqu’à six mois. La chambre de premiĂšre instance a fixĂ© la date d'ouverture du procĂšs au 19 avril. L’ouverture du procĂšs comprendra la lecture des charges, un rĂ©sumĂ© du dĂ©roulement du procĂšs et les dĂ©positions des tĂ©moins qui aideront Ă  dĂ©finir le contexte gĂ©nĂ©ral dans lequel les crimes prĂ©sumĂ©s se sont produits. Il n’y aura pas de dĂ©clarations liminaires de chaque partie Ă  l’ouverture du procĂšs, car ce n’est pas la pratique courante en RĂ©publique centrafricaine. La chambre de premiĂšre instance entendra ensuite les accusĂ©s et les parties civiles, puis d’autres tĂ©moins qui dĂ©poseront sur des allĂ©gations spĂ©cifiques. La Cour tiendra ensuite une audience sur la personnalitĂ© de l’accusĂ©, qui comprendra des tĂ©moignages des membres de sa famille. Ces audiences seront publiques, sauf si la protection des victimes ou des tĂ©moins exige le contraire. Le premier procĂšs sera un test crucial pour le systĂšme de la Cour pĂ©nale spĂ©ciale, notamment pour apprĂ©cier la force de son administration, la soliditĂ© de la participation de la dĂ©fense et la rĂ©alitĂ© des efforts de sensibilisation destinĂ©s Ă  rendre les procĂ©dures accessibles Ă  la population locale. L’un des membres de la chambre de premiĂšre instance, qui est Ă©galement vice-prĂ©sident de la Cour, a convoquĂ© un groupe de travail rĂ©unissant tous les organes pour coordonner les questions logistiques liĂ©es au premier procĂšs. Les responsables de la Cour ont indiquĂ© qu’elle prĂ©voyait d’évaluer le dĂ©roulement de ce premier procĂšs afin d’en tirer des leçons qui pourront servir Ă  amĂ©liorer ses pratiques lors des prochains procĂšs. 4. Pourquoi la CPS est-elle importante ? L’absence de redevabilitĂ© en RĂ©publique centrafricaine a alimentĂ© les cycles de violence. La question de la justice pour les crimes graves qui ont Ă©tĂ© commis est une demande fondamentale de la population depuis les consultations nationales de 2015, connues sous le nom de Forum de Bangui. » En rendant la justice au niveau national et en travaillant en parallĂšle avec la Cour pĂ©nale internationale CPI, qui a deux enquĂȘtes en cours en RĂ©publique centrafricaine, la Cour pĂ©nale spĂ©ciale offre une chance d’élargir le champ des personnes qui seront amenĂ©es Ă  rendre des comptes pour les atrocitĂ©s commises, et d’augmenter la rĂ©sonnance que les procĂšs auront auprĂšs des victimes et des personnes les plus touchĂ©es par les crimes d’atrocitĂ©. La CPS peut Ă©galement permettre de renforcer le processus d’appropriation de la justice nationale pour les crimes d'atrocitĂ© et les capacitĂ©s du pays en matiĂšre d'administration de la justice. La RĂ©publique centrafricaine a un passĂ© d’instabilitĂ© politique marquĂ© par plusieurs conflits, eux-mĂȘmes caractĂ©risĂ©s par de graves violations des droits humains et crimes internationaux. En octobre 2002, François BozizĂ©, alors chef d’état-major de l’armĂ©e, a menĂ© un coup d’État contre le prĂ©sident en exercice, Ange-FĂ©lix PatassĂ©. Pour tenter de se maintenir au pouvoir, PatassĂ© a fait appel Ă  des milices et Ă  des mercenaires Ă©trangers qui ont commis de nombreux crimes contre les civils. Le gouvernement de PatassĂ© a finalement Ă©tĂ© renversĂ© en mars 2003. Dans les annĂ©es qui ont suivi, le gouvernement de BozizĂ© a combattu plusieurs rĂ©bellions, entraĂźnant de nouvelles exactions. Fin 2012, les rebelles de la Seleka, principalement musulmans, ont lancĂ© une rĂ©bellion qui a Ă©vincĂ© BozizĂ© et permis la prise du pouvoir suite Ă  une nouvelle campagne de violence. Fin 2013, des milices connues sous le nom d’anti-balaka ont commencĂ© Ă  organiser des contre-attaques contre la Seleka en ciblant frĂ©quemment des civils musulmans. Les civils ont Ă©tĂ© pris en tenaille et depuis 2013, Human Rights Watch a documentĂ© des crimes de guerre et des crimes contre l’humanitĂ© commis par les forces de la Seleka et des anti-balaka, notamment des faits de viols et d’esclavage sexuel. DĂ©but 2014, les forces de l’Union africaine et de la France ont repoussĂ© les rebelles de la Seleka hors de Bangui et en septembre 2014, la MINUSCA a pris le relais d’une mission de maintien de la paix de l’Union africaine. Depuis lors, la violence et les attaques contre les civils se sont poursuivies, la Seleka s’étant divisĂ©e en factions qui contrĂŽlent encore aujourd’hui de larges parties du pays. À l’approche, puis au lendemain des rĂ©centes Ă©lections prĂ©sidentielles de dĂ©cembre 2020, la RĂ©publique centrafricaine a connu un regain de violence. Une nouvelle coalition rebelle, la Coalition des patriotes pour le changement CPC, a menĂ© de multiples attaques. Un rĂ©cent rapport de l’ONU a documentĂ© des abus commis par la CPC, par les Forces armĂ©es centrafricaines et par d’autres personnels de sĂ©curitĂ© – notamment des instructeurs militaires russes et des entrepreneurs militaires privĂ©s. 5. Quand la CPS est-elle devenue opĂ©rationnelle ? En aoĂ»t 2014, le gouvernement de transition a signĂ© avec la MINUSCA un protocole d’accord qui dĂ©finissait un mĂ©canisme hybride de responsabilitĂ© judiciaire avec la participation de personnel international. Mais ce n’est que le 3 juin 2015 que la prĂ©sidente par intĂ©rim de l’époque, Catherine Samba-Panza, a promulguĂ© la loi crĂ©ant la CPS. AprĂšs une pĂ©riode de stagnation, le travail de mise en place de la cour s’est accĂ©lĂ©rĂ© au cours de l’annĂ©e 2017, avec la nomination de plusieurs personnels clĂ©s, dont le procureur international et plusieurs magistrats internationaux et nationaux. Le Parlement a adoptĂ© les rĂšgles de procĂ©dure et de preuve de la Cour en mai 2018. La Cour est devenue opĂ©rationnelle le 22 octobre 2018 et a tenu sa session inaugurale. En dĂ©cembre 2018, la CPS a rendu publique une stratĂ©gie de poursuites, puis a Ă©laborĂ© une feuille de route pour mener Ă  bien cette stratĂ©gie, suite Ă  quoi les enquĂȘtes ont officiellement commencĂ©. Au premier trimestre 2019, le Cour pĂ©nale spĂ©ciale a emmĂ©nagĂ© dans des locaux permanents, mĂȘme si les travaux de rĂ©novation de certaines parties du bĂątiment se poursuivaient. En novembre 2020, les bĂątiments du siĂšge de la Cour ont officiellement Ă©tĂ© inaugurĂ©s. La CPS a fait des progrĂšs significatifs, mĂȘme s’il a fallu plus de temps que prĂ©vu pour mettre en place ses structures et les faire fonctionner. Cela s’explique en partie par les mesures prises pour protĂ©ger sa crĂ©dibilitĂ©, son indĂ©pendance et son impartialitĂ©, et par la complexitĂ© de la dotation en personnel d’un tribunal hybride aux ressources limitĂ©es et aux dispositions administratives complexes. 6. Quel est le lien entre la CPS et les enquĂȘtes et poursuites de la Cour pĂ©nale internationale pour les crimes commis en RĂ©publique centrafricaine ? Comment son travail s'articule-t-il avec les poursuites au niveau national ? La Cour pĂ©nale internationale CPI est un tribunal de dernier recours qui se concentre principalement sur les crimes les plus graves et les suspects les plus hauts placĂ©s. Elle n’intervient que lorsque les tribunaux nationaux ne peuvent ou ne veulent pas engager de poursuites. La CPI a actuellement deux enquĂȘtes en cours concernant des crimes commis en RĂ©publique centrafricaine, suite Ă  la demande des autoritĂ©s centrafricaines d’aider Ă  rendre la justice pour des crimes graves. La premiĂšre enquĂȘte de la CPI concerne des crimes graves commis RĂ©publique centrafricaine en 2002 et 2003. Cette enquĂȘte est pratiquement en sommeil depuis que la seule affaire en jugement s’est soldĂ©e par un acquittement en appel, privant les victimes d'accĂšs aux rĂ©parations pour ces crimes. La deuxiĂšme enquĂȘte porte sur les crimes commis dans le cadre du conflit depuis 2012. BasĂ©e dans le pays, la CPS devrait ĂȘtre en mesure de traiter d’affaires impliquant un plus grand nombre de suspects tout en amĂ©liorant l’accessibilitĂ© du processus judiciaire. L’objectif des tribunaux hybrides est en partie de renforcer la capacitĂ© nationale Ă  traiter les crimes les plus graves. La CPS associe un juge international familier du droit pĂ©nal international Ă  un juge national qui sert de point d’ancrage dans le systĂšme national et qui est en mesure d’établir des liens avec les victimes et avec les suspects grĂące Ă  des connexions culturelles et linguistiques. Ce type de dispositifs peut poser des difficultĂ©s, notamment en raison des diffĂ©rences de culture et de traditions juridiques, ou de conditions d’emploi du personnel national et international. Il est important de garantir aux juges et aux autres membres du personnel la possibilitĂ© de partager leurs connaissances et leur expĂ©rience. La loi portant crĂ©ation de la Cour prĂ©voit que si les deux juridictions travaillent sur la mĂȘme affaire, la prioritĂ© ira Ă  la CPI. C’est lĂ  une approche quelque peu diffĂ©rente de l’articulation habituelle entre la CPI et les tribunaux nationaux, oĂč les procĂ©dures nationales ont la prioritĂ©. Étant donnĂ© que la CPI dispose de capacitĂ©s limitĂ©es, il est particuliĂšrement important qu’elle poursuive les affaires impliquant de hauts dirigeants pour Ă  la fois rĂ©pondre aux attentes en matiĂšre de justice et favoriser un environnement qui aide les tribunaux Ă  garantir une responsabilitĂ© accrue. La CPI a conclu un protocole de coopĂ©ration judiciaire avec la RĂ©publique centrafricaine en octobre 2021. Les efforts de la CPS et de la CPI devraient ĂȘtre soutenus par une coordination stratĂ©gique plus poussĂ©e sur le partage d’informations pertinentes entre la CPI et la CPS. Des procĂšs pour des crimes liĂ©s au conflit se sont Ă©galement tenus devant des tribunaux ordinaires de la RĂ©publique centrafricaine depuis 2015, avec au moins deux procĂ©dures engagĂ©es contre d’anciens commandants anti-balaka. En fĂ©vrier 2020, la Cour d’appel de Bangui a condamnĂ© 28 combattants anti-balaka pour le meurtre de 75 civils et de 10 soldats de la paix de l’ONU autour de Bangassou en 2017. Cependant, la plupart des autres procĂ©dures engagĂ©es devant ces tribunaux l’ont Ă©tĂ© contre des personnes de rang infĂ©rieur ou ont concernĂ© des crimes mineurs. La CPS devrait rĂ©flĂ©chir de maniĂšre stratĂ©gique aux affaires Ă  confier aux tribunaux nationaux ordinaires, et coordonner rĂ©guliĂšrement son action avec ces derniers pour renforcer l’impact de la CPS sur le systĂšme judiciaire national. Certains observateurs se sont inquiĂ©tĂ©s du fait que la CPS, au lieu de renforcer le systĂšme judiciaire national, pourrait au contraire le priver de ressources. Il est crucial que les acteurs internationaux et nationaux impliquĂ©s dans les efforts de responsabilisation s’assurent que le systĂšme national dispose de ressources adĂ©quates pour continuer Ă  renforcer ses capacitĂ©s et son infrastructure, tout en reconnaissant que les affaires gagnĂ©es devant la CPS peuvent avoir un effet catalyseur positif sur le renforcement du respect de l’état de droit dans le pays, au-delĂ  des affaires individuelles qui ont Ă©tĂ© jugĂ©es. 7. Comment les enquĂȘtes sont-elles menĂ©es ? Le processus d’enquĂȘte de la CPS, qui est conforme au systĂšme juridique de droit civil de la RĂ©publique centrafricaine, prĂ©voit deux phases possibles d’enquĂȘte avant qu’une affaire ne soit jugĂ©e. La premiĂšre est menĂ©e par le bureau du procureur le parquet et doit ĂȘtre achevĂ©e dans un dĂ©lai de six mois, sauf si les juges approuvent une prolongation. La seconde est celle du cabinet d’instruction, composĂ© d’un juge national et d’un juge international, dont l’instruction peut durer jusqu’à deux ans. Les juges d’instruction recherchent des preuves supplĂ©mentaires et mĂšnent leur propre enquĂȘte, puis dĂ©cident si l’affaire doit ĂȘtre jugĂ©e ou rejetĂ©e. Les juges d’instruction peuvent Ă©galement lancer leurs propres enquĂȘtes sur la base d’une plainte d’un individu une victime ou un membre de la famille, appelĂ©s partie civile plutĂŽt que d’attendre que les affaires soient transmises par le procureur. Une Ă©quipe de 20 officiers de police judiciaire nationaux mĂšne les enquĂȘtes sous la direction des procureurs et des juges d’instruction. Ces officiers n’ont pas nĂ©cessairement l’expĂ©rience des enquĂȘtes sur le type d’affaires complexes relevant du mandat de la CPS. L’ONU a facilitĂ© la formation spĂ©cialisĂ©e et l’accĂšs aux conseils d’experts pour les officiers de police judiciaire, qui seront essentiels dans leur travail pour promouvoir des mĂ©thodes d’enquĂȘte efficaces. La MINUSCA et deux spĂ©cialistes des enquĂȘtes engagĂ©s par l’ONU ont apportĂ© leur aide Ă  ces officiers de police judiciaire. Ils travaillent Ă©galement avec une unitĂ© d’intervention rapide au sein de la police et de la gendarmerie connue sous le nom d’UMIRR pour enquĂȘter sur les violences sexuelles et sexistes. NĂ©anmoins, le renforcement continu des capacitĂ©s sera essentiel, notamment pour s’assurer que les officiers de police judiciaire respectent les droits des accusĂ©s dans l’exercice de leurs fonctions. 8. Sur quelles autres affaires la CPS enquĂȘte-t-elle ? En septembre 2021, la Cour a retenu des charges de crimes contre l’humanitĂ© contre le capitaine EugĂšne NgaĂŻkosset, connu dans le pays sous le nom de boucher de Paoua ». Bien que la CPS n’ait pas prĂ©cisĂ© les charges, Human Rights Watch a documentĂ© le rĂŽle de NgaĂŻkosset Ă  la tĂȘte d’une unitĂ© de la garde prĂ©sidentielle impliquĂ©e dans de nombreux crimes entre 2005 et 2007. Il aurait Ă©galement commis des crimes en tant que chef anti-balaka Ă  Bangui en 2015. En novembre, la CPS a arrĂȘtĂ© et inculpĂ© un ancien chef de groupe armĂ© et actuel ministre du gouvernement, Hassan Bouba Ali, dit Hassan Bouba, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ©. Bouba aurait accĂ©dĂ© Ă  la position de numĂ©ro deux de son groupe rebelle, l’UPC UnitĂ© pour la Paix en Centrafrique en 2015. Il a Ă©tĂ© nommĂ© conseiller spĂ©cial du prĂ©sident en 2017, puis ministre de l’Élevage et de la SantĂ© animale en 2020. Bouba devait comparaĂźtre devant la CPS le 26 novembre pour une audience de garde Ă  vue, mais ce jour-lĂ , des gendarmes centrafricains l’ont escortĂ© hors de l’établissement oĂč il Ă©tait dĂ©tenu et l’ont ramenĂ© chez lui. Si le ministĂšre de la Justice a laissĂ© entendre que Bouba avait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© parce que l’ordonnance de dĂ©tention Ă©tait dĂ©passĂ©e », il semble bien qu’il ait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© avant l’expiration de cette ordonnance. À la mi-mars 2022, Bouba n’avait toujours pas Ă©tĂ© de nouveau arrĂȘtĂ©. La CPS a qualifiĂ© la libĂ©ration de Bouba d’ Ă©vasion » et a regrettĂ© un tel dĂ©veloppement, qui constitue une entrave Ă  la bonne administration de la justice. Human Rights Watch, d’autres groupes de la sociĂ©tĂ© civile internationaux et nationaux ainsi que le barreau centrafricain ont condamnĂ© cette libĂ©ration comme une atteinte Ă  l’indĂ©pendance de la Cour et aux droits des victimes Ă  la justice. Bouba devrait sans attendre ĂȘtre de nouveau arrĂȘtĂ© pour rĂ©pondre aux accusations dont il fait l’objet devant la CPS. Outre les trois suspects liĂ©s Ă  l’affaire Paoua, qui fait l’objet du premier procĂšs de la Cour, il semble Ă©galement que les autoritĂ©s aient arrĂȘtĂ© et transfĂ©rĂ© 18 personnes Ă  la CPS dans le cadre d'incidents survenus en 2020. En mai 2020, la CPS a indiquĂ© qu’elle avait demandĂ© Ă  ĂȘtre saisie de l’affaire NdĂ©lĂ© aprĂšs que la MINUSCA eut annoncĂ© l’arrestation de neuf miliciens dans cette ville. La CPS a Ă©galement indiquĂ© qu’elle enquĂȘtait sur des crimes qui auraient Ă©tĂ© commis par neuf rebelles arrĂȘtĂ©s en mai 2020 Ă  la suite d'attaques dans la rĂ©gion d'Obo. En aoĂ»t 2021, la CPS a publiĂ© la liste suivante des dossiers et de leur statut auprĂšs de la Cour. Human Rights Watch a demandĂ© des informations actualisĂ©es Ă  la CPS, mais ne les avait pas encore reçues dĂ©but avril. Affaires traitĂ©es par le Parquet spĂ©cial 237 plaintes individuelles de victimes ; 11 affaires en cours d’analyse prĂ©liminaire ; Une affaire en cours d’enquĂȘte prĂ©liminaire, qui, dans les derniĂšres informations publiques disponibles, comprenait des allĂ©gations de violence sexuelle ; 12 affaires transmises par le procureur aux juges d’instruction ; Sept affaires ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es aux juridictions nationales aprĂšs enquĂȘte prĂ©liminaire. Dossiers devant les juges d’instruction Cabinet d’instruction sur la base des informations rendues publiques en dĂ©cembre 2020 Vingt-deux plaintes ont Ă©tĂ© reçues de la part de victimes qui souhaitaient faire partie de la procĂ©dure ; Neuf affaires Ă©taient en cours d’instruction devant les juges d’instruction quatre transfĂ©rĂ©es des tribunaux nationaux et cinq renvoyĂ©es par le parquet, dont deux concernant des incidents de violence sexuelle. Il est difficile de savoir combien d’affaires traitĂ©es par la Cour pĂ©nale spĂ©ciale porteront sur des crimes rĂ©cents par rapport Ă  des crimes commis pendant des conflits remontant Ă  des pĂ©riodes plus anciennes. Il peut ĂȘtre plus facile d’obtenir des preuves d’abus rĂ©cents et bien documentĂ©s, d’identifier des tĂ©moins et de placer en dĂ©tention des suspects capturĂ©s pendant les hostilitĂ©s. Dans le mĂȘme temps, il est essentiel de s’assurer que la Cour apprĂ©hende l’ampleur et la profondeur des crimes graves commis au cours de son mandat. Le Rapport Mapping » inventaire » des Nations Unies peut constituer une ressource Ă  cet Ă©gard. Si la CPS a bien adoptĂ© une stratĂ©gie en matiĂšre de poursuites, il est difficile de savoir si et comment cette stratĂ©gie est mise en Ɠuvre. Il pourrait ĂȘtre utile de crĂ©er un pĂŽle de coordination parmi les magistrats pour s’assurer que les affaires qui suivent leur cours sont reprĂ©sentatives des types de prĂ©judices les plus graves subis par les victimes et couvrent certains types de crimes, notamment ceux liĂ©s Ă  la violence sexuelle. 9. Combien de suspects ont Ă©tĂ© inculpĂ©s ? En aoĂ»t 2021, 21 suspects Ă©taient en dĂ©tention provisoire, mais leur nombre exact et leur identitĂ© n’ont pas Ă©tĂ© rendus publics. Un rapport d’Amnesty International et plusieurs commentaires qui ont suivi sa publication ont critiquĂ© la CPS pour ne pas avoir rendu publique l’identitĂ© des suspects qu’elle dĂ©tient. La CPS a soutenu que ces Ă©lĂ©ments ne pouvaient ĂȘtre divulguĂ©s en raison de la nature confidentielle des enquĂȘtes qui relĂšverait du secret de l’enquĂȘte et du secret de l’instruction, un principe gĂ©nĂ©ral bien connu dans de nombreux systĂšmes de droit civil. Bien que la confidentialitĂ© des enquĂȘtes soit gĂ©nĂ©ralement inscrite dans la loi sur la CPS, donner aux victimes et au public en gĂ©nĂ©ral un accĂšs suffisant aux informations sur les efforts dĂ©ployĂ©s pour que les personnes accusĂ©es de crimes graves aient Ă  rendre des comptes est dĂ©terminant pour que ces efforts prennent tout leur sens et rĂ©pondent aux besoins des victimes. Tout en maintenant la confidentialitĂ© d’élĂ©ments prĂ©cis quand cela s’avĂšre nĂ©cessaire, la CPS devrait trouver des moyens de mettre autant d’informations que possible Ă  la disposition du public pour que ce dernier puisse apprĂ©cier le travail de la Cour. Il s’agit notamment de fournir aux membres du public et aux donateurs, par le biais de bulletins d’information et de son site Internet notamment, des informations et des statistiques actualisĂ©es sur ses enquĂȘtes et sur les incidents auxquels elle s’intĂ©resse, sur l’accĂšs des victimes et des suspects Ă  un avocat, sur les Ă©tapes prĂ©paratoires aux procĂšs et sur les dĂ©lais. Donner accĂšs aux dĂ©cisions judiciaires, mĂȘme sous forme expurgĂ©e, ou au moins rendre publiques les conclusions des principales dĂ©cisions judiciaires pourrait amĂ©liorer la transparence du processus. Le fait que la Cour ne fournisse pas rĂ©guliĂšrement ces informations de base est susceptible de miner la confiance et le soutien Ă  ses efforts. 10. Quels ont Ă©tĂ© les problĂšmes rencontrĂ©s par la CPS ? Plusieurs obstacles, dont certains subsistent encore, ont empĂȘchĂ© la Cour de devenir pleinement opĂ©rationnelle, tandis que la CPS en a rĂ©solu d’autres, du moins en partie. Arrestation et dĂ©tention La plupart des personnes dĂ©tenues sont arrivĂ©es en dĂ©tention en raison de circonstances opportunistes. Comme Amnesty International l’a soulignĂ© dans un rapport publiĂ© en dĂ©cembre 2021, 25 mandats d’arrĂȘt Ă©mis par la CPS restent non exĂ©cutĂ©s, et il se peut que d’autres mandats de cette nature aient Ă©tĂ© Ă©mis depuis la publications des derniers chiffres. Les discussions de Human Rights Watch avec des personnes liĂ©es Ă  la Cour indiquent qu'il pourrait ĂȘtre impossible de localiser certains suspects et de les placer en dĂ©tention en raison de l'insĂ©curitĂ© qui rĂšgne dans le pays, due au contrĂŽle qu’exercent les groupes armĂ©s sur de vastes zones, ou que procĂ©der Ă  certaines arrestations pourrait ne pas ĂȘtre la prioritĂ©. Dans le mĂȘme temps, la libĂ©ration surprise de Bouba souligne les dĂ©fis politiques posĂ©s par ces arrestations, notamment dans le cas de suspects qui peuvent dĂ©sormais occuper des fonctions gouvernementales. Il incombe au gouvernement, aux Nations Unies et Ă  la CPS de travailler de concert pour veiller Ă  ce que les suspects visĂ©s par des mandats d’arrĂȘt de la CPS soient placĂ©s en dĂ©tention. L’infrastructure pĂ©nitentiaire en RĂ©publique centrafricaine pose Ă©galement problĂšme. Les installations sont gravement surpeuplĂ©es et les dĂ©tenus restent souvent en dĂ©tention provisoire au-delĂ  des limites lĂ©gales prescrites. Compte tenu de ces conditions, le personnel de l’ONU a explorĂ© la possibilitĂ© de crĂ©er, au sein d’une prison existante, des cellules de dĂ©tention temporaires de haute sĂ©curitĂ© qui pourraient accueillir des suspects de la CPS. Le 13 octobre 2020, les travaux d’extension de la prison de Ngaragba Ă  Bangui ont commencĂ© afin de crĂ©er des installations permettant de dĂ©tenir les suspects de la CPS. Selon les recherches d’Avocats Sans FrontiĂšres et de Human Rights Watch, la prison de Ngaragba, qui compte plus de 1 000 autres prisonniers, est dans un Ă©tat dĂ©plorable. Dotation en personnel Si de nombreuses nominations de personnel ont Ă©tĂ© effectuĂ©es en 2017, des postes clĂ©s de la CPS restent vacants et difficiles Ă  pourvoir. L’embauche et le maintien en poste de certains membres du personnel international ont Ă©tĂ© particuliĂšrement difficiles, notamment parce que ces personnels sont proposĂ©s et payĂ©s par leur propre gouvernement. Si ce systĂšme permet de rĂ©duire les coĂ»ts, il peut aussi avoir pour rĂ©sultat de rĂ©duire le nombre de candidats et de crĂ©er des nĂ©gociations longues et complexes avec les gouvernements contributeurs qui dĂ©tachent leurs fonctionnaires. Par exemple, le poste international de greffier adjoint est restĂ© vacant pendant des annĂ©es aprĂšs qu’un citoyen sĂ©nĂ©galais a Ă©tĂ© nommĂ© en juin 2019 sans jamais avoir pu occuper le poste. L’ONU a diffusĂ© un nouvel avis de vacance de poste en 2021 et un nouveau candidat Ă©tait sur le point d’ĂȘtre sĂ©lectionnĂ© Ă  la mi-mars 2022. Exiger que les juges soient des magistrats » peut Ă©galement limiter le vivier de candidats, car toutes les juridictions ne prĂ©voient pas forcĂ©ment que les juges soient des magistrats. Jusqu’en 2021, seules deux des trois chambres d’instruction prĂ©vues avaient Ă©tĂ© formĂ©es, ce qui a freinĂ© la progression des enquĂȘtes. La chambre d’accusation spĂ©ciale n’a, elle non plus, pas Ă©tĂ© entiĂšrement dotĂ©e en personnel avant 2021, ce qui a pu entraĂźner des retards dans les procĂ©dures. L’annĂ©e derniĂšre, la CPS a fait un effort important de recrutement. Elle a pourvu les postes existants de juges d’instruction et de juges de premiĂšre instance, et des juges internationaux Ă  la chambre d’appel ont rĂ©cemment prĂȘtĂ© serment, de sorte que tous les organes judiciaires de la Cour sont dĂ©sormais opĂ©rationnels. Ces hauts fonctionnaires disposent Ă©galement d’un soutien et de ressources limitĂ©s. Certains cabinets et chambres ont Ă©tĂ© aidĂ©s par des conseillers juridiques pour mener des recherches juridiques internationales. Disposer de conseillers juridiques dans chaque organe pour aider les avocats qui reprĂ©sentent les prĂ©venus et les victimes permettrait de garantir une plus grande efficacitĂ© et une meilleure coordination dans l’ensemble de la Cour, ainsi que des ressources adĂ©quates pour une reprĂ©sentation des prĂ©venus de qualitĂ©. SĂ©curitĂ© La sĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©rale des locaux et du personnel de la Cour est un dĂ©fi permanent pour la Cour pĂ©nale spĂ©ciale. Des questions importantes se posent sur la maniĂšre de garantir la sĂ©curitĂ© des enquĂȘtes et des procĂšs dans un pays oĂč le conflit persiste, oĂč de grandes parties du pays restent sous le contrĂŽle de groupes armĂ©s, et oĂč des abus continuent d’ĂȘtre perpĂ©trĂ©s. La sĂ©curitĂ© des magistrats de la RĂ©publique centrafricaine qui vivent en dehors de la zone couverte par le pĂ©rimĂštre de sĂ©curitĂ© des Casques bleus est Ă©galement un sujet de prĂ©occupation. Le gouvernement avait promis de fournir aux juges nationaux un logement dans une zone identifiĂ©e Ă  l’intĂ©rieur de ce pĂ©rimĂštre, mais cela ne s’est pas produit, tandis que certains juges nationaux n’ont pas voulu quitter leur domicile. Le gouvernement centrafricain a fourni des forces de sĂ©curitĂ© supplĂ©mentaires, de sorte que chaque juge national vivant en dehors du pĂ©rimĂštre de sĂ©curitĂ© dispose dĂ©sormais de gardes du corps, et a renforcĂ© les systĂšmes de sĂ©curitĂ© de leurs maisons. Covid-19 La pandĂ©mie et les restrictions imposĂ©es aux dĂ©placements et au travail ont retardĂ© la progression des enquĂȘtes. Étant donnĂ© que la Cour dispose d’un mandat de 5 ans renouvelable, ce retard est regrettable et souligne l’importance du renouvellement du mandat de la Cour pour garantir que la justice sera rendue. 11. Comment les prĂ©venus interagissent-ils avec la CPS ? La tenue de procĂšs Ă©quitables et conformes aux normes internationales est importante pour que les poursuites pour crimes de guerre favorisent un plus grand respect de l’état de droit. L’article 5 des rĂšgles de procĂ©dure de la CPS prĂ©voit la protection des droits internationalement reconnus de l’accusĂ©, notamment la prĂ©somption d’innocence, le droit d’ĂȘtre jugĂ© sans retard excessif et le droit Ă  un avocat mĂȘme si l’accusĂ© est indigent. Le systĂšme de reprĂ©sentation lĂ©gale devant la Cour n’a Ă©tĂ© formellement Ă©tabli qu’en 2021. Une UnitĂ© des victimes et de la dĂ©fense, rattachĂ©e au Greffe, a comblĂ© une lacune prĂ©existante en assignant des avocats de la dĂ©fense aux suspects article 184 du rĂšglement, mais un Corps spĂ©cial des avocats a Ă©tĂ© créé fin 2020 pour fournir une assistance juridique aux suspects et aux victimes. Le Corps spĂ©cial est composĂ© de 32 avocats nationaux et de 16 avocats internationaux. Des avocats ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s pour reprĂ©senter les suspects, mais Human Rights Watch a appris que leur activitĂ© judiciaire Ă©tait limitĂ©e et qu'il Ă©tait nĂ©cessaire de les impliquer au plus tĂŽt dans les affaires, dĂšs le stade des examens prĂ©liminaires par le procureur. Les avocats du Corps spĂ©cial peuvent Ă©galement reprĂ©senter les victimes. Certains fonctionnaires de la Cour qui interagissent avec les avocats de la dĂ©fense ont fait part de prĂ©occupations quant au niveau de rĂ©munĂ©ration disponible pour le travail qu’ils fournissent. Les consultations entre reprĂ©sentants juridiques et fonctionnaires de la Cour sur les moyens d’amĂ©liorer le travail de l’UnitĂ© et du Corps spĂ©cial et d’accroĂźtre la participation des avocats nationaux ont mis en Ă©vidence la nĂ©cessitĂ© d’amĂ©liorer l’interprĂ©tation uniforme des textes juridiques applicables, de fournir un soutien et une sĂ©curitĂ© d’ensemble aux avocats commis d’office, de garantir la facilitĂ© d’accĂšs aux dossiers, aux locaux de la CPS et aux accusĂ©s, et de respecter les dĂ©lais, entre autres questions logistiques. Il sera important de rĂ©soudre toutes les questions en suspens pour permettre une reprĂ©sentation de qualitĂ© des suspects et des victimes, y compris en ce qui concerne le volume de travail et les ressources. Compte tenu notamment du manque de ressources en RĂ©publique centrafricaine, la CPS devrait Ă©galement mettre Ă  la disposition de ces avocats les espaces de travail dont ils ont besoin, ainsi que les moyens logistiques et les ressources nĂ©cessaires Ă  l’exercice de leurs fonctions, comme l’accĂšs aux ordinateurs et aux photocopies. Il est peu probable que les avocats locaux aient une expĂ©rience en matiĂšre de dĂ©fense de suspects accusĂ©s des types de crimes de droit international pour lesquels ils seront poursuivis devant la CPS. Une formation en droit et pratique pĂ©naux internationaux a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mise Ă  la disposition des avocats. Étant donnĂ© que les affaires de crimes internationaux peuvent prĂ©senter des aspects uniques, l’accĂšs permanent Ă  des opportunitĂ©s de formation sera essentiel, notamment celles qui se concentrent sur les aspects plus pratiques de la reprĂ©sentation, en particulier pour les cas de violence sexuelle liĂ©e au conflit. Des avocats internationaux peuvent aussi ĂȘtre dĂ©signĂ©s article 59 du rĂšglement pour assister les suspects dans les affaires les plus sensibles et peuvent travailler en Ă©quipe avec des avocats nationaux si un suspect, un accusĂ© ou une victime le demande. Des discussions sont en cours sur la maniĂšre de recruter et d’impliquer des avocats internationaux pour ce travail. Des discussions sont Ă©galement en cours sur la mise en place d’un programme de mentorat. L’affectation d’un ou de plusieurs juristes pour aider Ă  la recherche juridique ou Ă  la tenue des dossiers et des calendriers pourrait Ă©galement ĂȘtre bĂ©nĂ©fique afin de garantir des ressources adĂ©quates pour une reprĂ©sentation de qualitĂ©. 12. Comment les victimes dialoguent-elles avec la CPS ? Les victimes ont un rĂŽle important au sein de la Cour. En plus de servir de tĂ©moins potentiels, les victimes peuvent se joindre Ă  la procĂ©dure pĂ©nale en tant que parties civiles. CaractĂ©ristique des systĂšmes de droit civil, les parties civiles sont formellement parties Ă  la procĂ©dure aux cĂŽtĂ©s du procureur et du prĂ©venu. Les parties civiles peuvent demander une enquĂȘte, apporter des observations au dossier, interroger des tĂ©moins, demander des mesures pour faire avancer l’enquĂȘte et faire appel des dĂ©cisions de la Cour. La possibilitĂ© pour les victimes de se constituer partie civile place les victimes au centre du processus judiciaire, ce qui est relativement nouveau dans les procĂ©dures qui traitent de crimes internationaux. Les victimes indigentes qui se constituent parties civiles Ă  la CPS ont droit Ă  un avocat pour les reprĂ©senter. En dĂ©cembre 2020, les juges avaient reçu 22 plaintes de victimes qui souhaitaient ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme parties civiles. Human Rights Watch a Ă©tĂ© informĂ© que beaucoup de ces affaires faisaient dĂ©jĂ  l’objet d’enquĂȘtes en cours, et que les parties civiles ont Ă©tĂ© invitĂ©es Ă  se joindre Ă  ces affaires, mĂȘme si un petit nombre d’entre sont des affaires nouvelles. La protection et le soutien des victimes et des tĂ©moins sont essentiels pour assurer leur sĂ©curitĂ© et leur bien-ĂȘtre, et pour favoriser leur participation aux procĂ©dures. En RĂ©publique centrafricaine, l’expĂ©rience en matiĂšre de protection et de soutien est limitĂ©e et les risques pour les victimes et les tĂ©moins impliquĂ©s auprĂšs de la CPS pourraient ĂȘtre Ă©levĂ©s Ă©tant donnĂ© le caractĂšre sensible des affaires traitĂ©es, l’emplacement de la Cour dans le pays oĂč les crimes ont Ă©tĂ© commis, et le fait que des groupes armĂ©s continuent de contrĂŽler certaines parties du pays. Le tribunal a mis en place une unitĂ© chargĂ©e de fournir une protection et un soutien concrets aux tĂ©moins et aux victimes en s’inspirant de l’expĂ©rience internationale. Cette unitĂ© est dirigĂ©e par un praticien international qui a plus de 20 ans d’expĂ©rience. Elle est responsable de l’évaluation des risques, du transport, de l’assistance logistique et du soutien psychosocial – santĂ© mentale – et a le devoir de conseiller les parties sur ces questions. Il est essentiel de prendre des mesures adĂ©quates dĂšs le dĂ©but du processus, Ă©tant donnĂ© que l’avocat de la dĂ©fense et l’accusĂ© peuvent avoir accĂšs Ă  des informations sur les tĂ©moins et sur les victimes au cours de l’enquĂȘte, et ce plus tĂŽt que dans de nombreux systĂšmes de common law. Le travail de l’unitĂ© est nĂ©cessairement protĂ©gĂ© par la confidentialitĂ© pour Ă©viter de mettre en danger l’identitĂ© des victimes et des tĂ©moins ou de les dissuader de se manifester. Ce travail peut s’avĂ©rer particuliĂšrement difficile dans une situation de conflit permanent, oĂč l’unitĂ© doit compter sur la MINUSCA pour le soutien financier et logistique de ses missions sur le terrain. 13. Les victimes recevront-elles des rĂ©parations ? L’une des questions majeures a Ă©tĂ© de savoir quel type de rĂ©parations la CPS aura le pouvoir d’accorder aux victimes. Au cours des consultations sur le projet de rĂšglement, les avocats centrafricains se sont inquiĂ©tĂ©s du fait que le langage proposĂ© pour ce rĂšglement n’envisageait pas la possibilitĂ© de rĂ©parations individuelles, ni mĂȘme de rĂ©parations collectives, et semblait permettre uniquement l’attribution de rĂ©parations symboliques », telles que des monuments commĂ©moratifs. Le rĂšglement prĂ©voit dĂ©sormais la possibilitĂ© de rĂ©parations collectives et individuelles qui seront dĂ©cidĂ©es par la chambre de premiĂšre instance. La CPS a cependant Ă©galement suggĂ©rĂ© aux organisations de la sociĂ©tĂ© civile d’informer les victimes que les compensations physiques ou financiĂšres pourraient ne pas ĂȘtre rĂ©ellement dĂ©livrĂ©es. Pour que les rĂ©parations soient rĂ©alisables, les observateurs suggĂšrent qu’un fonds de rĂ©parations soit mis en place et que les bailleurs de fonds y contribuent par des dons. Le PNUD et la MINUSCA ont engagĂ© un consultant pour Ă©tudier cette question. 14. Quel rĂŽle joue la CPS dans la transmission d’informations aux communautĂ©s locales touchĂ©es par les crimes en RĂ©publique centrafricaine ? Il est essentiel de mettre en place des initiatives de sensibilisation efficaces pour que les procĂ©dures aient une rĂ©sonnance maximale auprĂšs de ceux qui ont Ă©tĂ© le plus touchĂ©s par les crimes. Sur son site Internet, la CPS dĂ©crit les activitĂ©s de sensibilisation menĂ©es jusqu’à prĂ©sent, notamment la projection Ă  grande Ă©chelle d’un film documentaire sur la Cour ainsi qu’un partenariat avec NdĂ©kĂ© Luka, une radio locale. La CPS a publiĂ© un guide de sensibilisation Ă  l’intention de la sociĂ©tĂ© civile pour l’aider dans ses actions de sensibilisation. La CPS avait prĂ©cĂ©demment indiquĂ©, en s’appuyant sur une enquĂȘte menĂ©e dans tout le pays et publiĂ©e par la Harvard Humanitarian Initiative, qu’à partir de 2020, 70 % de la population avait Ă©tĂ© informĂ©e de son existence et de son travail. Pour le procĂšs Ă  venir, de nombreuses discussions ont eu lieu au sein de la CPS sur la maniĂšre de trouver un Ă©quilibre entre l’accĂšs du public Ă  l’information sur le procĂšs et la protection de l’identitĂ© des victimes et des tĂ©moins qui pourraient tĂ©moigner. Jusqu’à prĂ©sent, et sur la base de conversations avec une source Ă  l’intĂ©rieur de la Cour, la CPS prĂ©voit d’enregistrer les procĂ©dures Ă  des fins d’archives et de prĂ©parer des rĂ©sumĂ©s quotidiens des procĂ©dures d’une durĂ©e de 3 Ă  5 minutes, qui pourront ĂȘtre diffusĂ©s dans les mĂ©dias centrafricains. Human Rights Watch a aussi appris que les journalistes pourraient avoir accĂšs aux sĂ©ances publiques du procĂšs et ĂȘtre en mesure de les enregistrer, et servir ainsi d’intermĂ©diaire entre la Cour et le public, bien que cela reste Ă  confirmer. Il est Ă©galement prĂ©vu que tĂ©lĂ©visions et radios locales diffusent l’ouverture du procĂšs, les plaidoiries et les dĂ©cisions judiciaires Ă  la fin du procĂšs. En outre, la CPS prĂ©voit de fournir un accĂšs Ă  la tĂ©lĂ©vision et au satellite dans les villages oĂč vivent les victimes et oĂč les crimes ont eu lieu, afin que les communautĂ©s concernĂ©es puissent suivre les moments clĂ©s de la procĂ©dure. 15. Comment la CPS est-elle financĂ©e ? MalgrĂ© l’importance de son mandat, la Cour pĂ©nale spĂ©ciale dispose d’un budget relativement limitĂ© par rapport aux autres institutions judiciaires hybrides qui jugent les crimes internationaux. Le budget de la CPS pour 2021 Ă©tait d’environ 15 millions de dollars et devrait ĂȘtre d’environ 14 millions de dollars en 2022 et 2023. La situation financiĂšre de la CPS est complexe et reflĂšte les difficultĂ©s accrues auxquelles les efforts de responsabilisation pour les crimes graves dans diffĂ©rents pays ont Ă©tĂ© confrontĂ©s ces derniĂšres annĂ©es, quand il s’agit de trouver des ressources de fonctionnement adaptĂ©es. La CPS a reçu un soutien disparate, sous forme de contributions volontaires de donateurs Ă©trangers, dont la France, les Pays-Bas, l’Union europĂ©enne et les États-Unis, les budgets de la MINUSCA et du PNUD, et un soutien limitĂ© du gouvernement de la RĂ©publique centrafricaine. Une partie de ce soutien est affectĂ©e Ă  des activitĂ©s spĂ©cifiques ou constitue une assistance en nature, ce qui peut rendre difficile la couverture de l’ensemble des opĂ©rations judiciaires nĂ©cessaires. En outre, la mise Ă  disposition de magistrats internationaux par le biais de dĂ©tachements par les gouvernements permet de minimiser les coĂ»ts, mais risque de compromettre l’indĂ©pendance perçue ou rĂ©elle de la Cour et a conduit Ă  des problĂšmes bureaucratiques. D’autres pays devraient se manifester pour fournir un soutien international accru afin de garantir que la CPS dispose de tous les fonds nĂ©cessaires pour fonctionner efficacement, en particulier lorsqu’elle entre dans la phase de procĂšs. Dans le cas contraire, l’occasion qui se prĂ©sente de rendre la justice dans un pays oĂč elle est si nĂ©cessaire et souhaitĂ©e sera manquĂ©e, et les investissements internationaux consentis jusqu’à prĂ©sent l’auront Ă©tĂ© en vain. Un groupe constituĂ© de pays intĂ©ressĂ©s par le travail de la Cour et d’agences des Nations Unies concernĂ©es a Ă©tĂ© mis en place Ă  New York sous prĂ©sidence du gouvernement du Maroc. Ce groupe, qui peut ĂȘtre prĂ©cieux pour mobiliser des ressources plus importantes pour la Cour, ne s’est pas rĂ©uni depuis janvier 2020, mĂȘme si une rĂ©union est sur le point d’ĂȘtre convoquĂ©e. Le groupe devrait reprendre ses rĂ©unions et envisager d’identifier une personne en son sein qui se concentrerait sur les ressources de la Cour pour capitaliser sur les opportunitĂ©s de collecte de fonds.
Jeviens de gagner mon procĂšs en appel aprĂšs trois ans de combat. Mon ex employeur est notaire et connaĂźt bien sans doute toutes les astuces pour contourner la loi ou en tous cas retarder le rĂšglement le plus tard possible, si rĂšglement il y a. Assez naivement peut ĂȘtre, je pensais que lorqu'un employeur Ă©tait condamnĂ©, le salariĂ© Ă©tait payĂ©, assez vite, et que
Si deux personnes sont opposĂ©es par un litige, la solution Ă  l’amiable constitue le premier recours. Au cas oĂč cette alternative n’aboutit Ă  rien, l’affaire est menĂ©e devant la justice et le recours Ă  un avocat peut s’avĂ©rer nĂ©cessaire. Le choix de l’avocat de justice dĂ©pend de la nature de l’affaire avocat fiscaliste, avocat spĂ©cialisĂ© en divorce ou avocat en droit routier. Au cours d’un procĂšs, l’avocat de la dĂ©fense doit faire face au ministĂšre public ou Ă  l’avocat du demandeur. Quel est le rĂŽle de l’avocat de la dĂ©fense ? Pour exercer en tant que MaĂźtre avocat, il est indispensable de respecter le code de dĂ©ontologie de la profession. Qu’il s’agisse d’un avocat commis d’office, d’un avocat gratuit ou d’un auxiliaire de justice percevant des honoraires d’avocat, chaque mission est encadrĂ©e par la loi n°71-1130 du 31 dĂ©cembre 1971 portant rĂ©forme de certaines professions judiciaires et juridiques. Le rĂŽle d’un avocat de la dĂ©fense consiste Ă  user de tous les moyens lĂ©gaux possibles pour obtenir l’acquittement de son client devant la justice. L’avocat de la dĂ©fense peut Ă©galement intervenir durant une garde Ă  vue, devant le juge d’instruction ou les juridictions spĂ©cialisĂ©es comme le tribunal pour enfants. Ses compĂ©tences peuvent ĂȘtre requises devant le tribunal administratif d’appel, le conseil de discipline des organismes juridictionnels ou les juridictions arbitrales. Pour mener Ă  bien sa plaidoirie, l’avocat de la dĂ©fense peut user de plusieurs moyens notamment les contre-interrogatoires des tĂ©moins prĂ©sentĂ©s par l’autre partie. Il peut Ă©galement rechercher des failles au niveau des preuves exposĂ©es par son adversaire. Par ailleurs, les services d’un avocat de la dĂ©fense peuvent ĂȘtre sollicitĂ©s lors de la rĂ©daction des conclusions d’un procĂšs. Quelles sont les fonctions d’un avocat ? Le droit est une matiĂšre complexe. Ainsi, les diffĂ©rents acteurs opĂ©rant dans ce domaine doivent disposer des compĂ©tences nĂ©cessaires pour accompagner leurs clients aussi bien dans le cadre d’un litige que d’une simple recherche d’informations. De ce fait, l’avocat a plusieurs fonctions essentielles. L’information et le conseil La premiĂšre fonction d’un avocat consiste Ă  informer et Ă  conseiller son client pour Ă©viter les erreurs et respecter la loi, et ce, peu importe la nature du problĂšme. Il doit Ă©galement expliquer et appliquer les Ă©volutions lĂ©gales et jurisprudentielles de façon claire et prĂ©cise Ă  son client. Si son client souhaite rĂ©gler l’affaire Ă  l’amiable, l’avocat se charge de l’accompagner dans l’établissement du dossier et de la recherche de la voie idĂ©ale pour Ă©viter un procĂšs. Cet auxiliaire de justice travaille aussi bien avec un particulier qu’un professionnel. La rĂ©daction L’avocat, qu’il travaille en indĂ©pendant, en qualitĂ© de salariĂ© ou de collaborateur dans un cabinet d’avocats, peut intervenir dans la rĂ©daction des diffĂ©rents actes juridiques. Il peut s’agir de contrats, de conventions, de statuts, de baux d’habitation ou de remplissage de documents utile dans la vie civile, Ă©conomique ou sociale d’une entreprise ou d’un particulier. La reprĂ©sentation En gĂ©nĂ©ral, l’avocat est particuliĂšrement reconnu pour reprĂ©senter son client. Cette fonction consiste Ă  dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de son client et Ă  agir pour son compte. Avant d’intenter un procĂšs devant la justice, il entreprendra une procĂ©dure Ă  l’amiable afin de rĂ©gler le litige. Au cas oĂč cette alternative n’est pas consĂ©quente, l’auxiliaire de justice met en Ɠuvre les moyens nĂ©cessaires afin que son client obtienne rĂ©paration sur le prĂ©judice subi. Selon la spĂ©cialisation de l’avocat, il est apte Ă  reprĂ©senter son client devant les degrĂ©s de juridiction. Par ailleurs, l’avocat peut dĂ©fendre son client aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger, mais Ă©galement dans les pays de la communautĂ©. Quels sont les devoirs d’un avocat ? Avant d’exercer en qualitĂ© d’avocat, le professionnel prĂȘte serment, s’inscrit Ă  un ordre et est soumis Ă  des rĂšgles de dĂ©ontologie professionnelle. Ainsi, ses activitĂ©s sont encadrĂ©es par diffĂ©rentes rĂšgles juridiques et Ă©thiques imposĂ©es par la profession. Le secret professionnel Le professionnel pratiquant en tant qu’avocat est tenu au secret professionnel. Il doit garder secrĂštement les confidences qui lui sont rĂ©vĂ©lĂ©es par son client et chaque piĂšce composant le dossier sauf Ă  son adversaire. L’avocat ne doit pas non plus tĂ©moigner sur des actions qu’il a connu durant l’exercice de ses fonctions. La confidentialitĂ© Durant l’exercice de ses fonctions et au-delĂ , un avocat ne peut pas rĂ©vĂ©ler les correspondances et les informations acquises tout au long des Ă©changes avec son adversaire. Pour Ă©viter les conflits d’intĂ©rĂȘts, un avocat ne peut pas intercĂ©der en faveur de plusieurs personnes dans une mĂȘme affaire. Il n’est pas non plus possible pour cet auxiliaire de justice de se servir des Ă©lĂ©ments acquis dans une affaire pour en Ă©lucider une autre. L’information et la diligence Le devoir de l’avocat s’étend Ă©galement envers son client. En effet, celui-ci a le droit de connaĂźtre les chances de succĂšs de l’affaire ainsi que chaque phase de son Ă©volution. En cas d’échec, l’avocat doit informer le client des voies de recours possibles ou de sa dĂ©cision de se libĂ©rer du dossier. Il doit Ă©galement communiquer clairement le montant prĂ©visible de ses honoraires. Quand a-t-on besoin d’un avocat de la dĂ©fense ? L’intervention d’un avocat de l’accusation peut ĂȘtre obligatoire ou non en fonction de la juridiction chargĂ©e de l’affaire. Le recours obligatoire Ă  un avocat Certaines procĂ©dures judiciaires peuvent imposer la prĂ©sence d’un avocat de la dĂ©fense. Certains cas exceptionnels peuvent Ă©galement nĂ©cessiter l’intervention d’un auxiliaire de justice. Cette obligation de faire appel Ă  un avocat offre au justiciable la possibilitĂ© d’ĂȘtre sur un pied d’égalitĂ© que l’administration. L’intervention d’un avocat est obligatoire lorsqu’une affaire est traitĂ©e devant le juge des enfants. En effet, si un mineur commet une infraction ou lorsqu’un mineur est impliquĂ© dans une affaire lui valant une protection adaptĂ©e, la prĂ©sence d’un avocat est indispensable pour protĂ©ger ses droits. Dans le cadre d’un internement ou d’une affaire impliquant une personne ne pouvant pas assurer sa propre dĂ©fense en raison des troubles mentaux, la prĂ©sence d’un avocat est obligatoire. L’assistance d’un avocat est Ă©galement obligatoire lorsqu’une personne est accusĂ©e d’un crime et jugĂ©e en Cour d’assises. Le crime est passible d’une lourde peine. En cas de recours devant la cour administrative d’appel, l’intervention d’un avocat est gĂ©nĂ©ralement obligatoire. Si la procĂ©dure atteint la Cour de cassation, la prĂ©sence d’un avocat aux Conseils est indispensable. Cette juridiction ultime se charge de vĂ©rifier les erreurs commises par les juges de premiĂšre et seconde instance dans l’interprĂ©tation de la loi. Ainsi, la prĂ©sence d’un avocat spĂ©cialisĂ© permet de rĂ©pondre aux questions techniques et pointues du droit. L’avocat commis d’office L’avocat commis d’office est dĂ©signĂ© pour dĂ©fendre l’intĂ©rĂȘt d’un accusĂ© dans le cadre d’une procĂ©dure judiciaire rĂ©sultant d’un conflit. La nomination d’un avocat commis d’office est effectuĂ©e au cas oĂč l’intervention d’un auxiliaire de justice est obligatoire, mais que le justiciable ne connaĂźt aucun avocat ou dans l’urgence. Elle est rĂ©alisĂ©e par le bĂątonnier de la juridiction en charge de l’affaire. L’intervention d’un avocat commis d’office opĂšre gĂ©nĂ©ralement devant le juge d’instruction, le tribunal de police, le tribunal correctionnel ou la Cour d’assises. Cet avocat perçoit des honoraires comme ses confrĂšres. AprĂšs sa dĂ©signation, cet auxiliaire de justice doit ĂȘtre contactĂ© par le justiciable avant de plaider sa cause. Les cas oĂč l’avocat n’est pas obligatoire Dans certaines juridictions, la prĂ©sence d’un avocat est facultative. Ainsi, dans le cadre des affaires suivantes, il n’est pas obligatoire de faire appel Ă  un avocat Un contrĂŽle fiscal ou une contestation d’une dĂ©cision suivant un contrĂŽle URSSAF ; Un litige jugĂ© par le Conseil des prud’hommes contentieux entre employĂ© et employeur ; Une affaire relevant de la procĂ©dure en rĂ©fĂ©rĂ© mesures de prĂ©vention d’un dommage imminent, versement d’une provision de dettes ou exĂ©cution d’une obligation de livraison ; Une affaire menĂ©e devant le tribunal d’instance ; Une affaire pĂ©nale relevant du tribunal de police ou du tribunal correctionnel ; Une affaire jugĂ©e par le tribunal de commerce ; Une procĂ©dure d’injonction de payer montant infĂ©rieur Ă  10 000 € ou une procĂ©dure d’injonction de faire. Combien coĂ»te un avocat ? Si l’on souhaite faire appel Ă  un avocat, il est normal de se demander combien coĂ»te un avocat ? Les honoraires d’un avocat Ă©voluent en fonction de sa renommĂ©e, la nature et la complexitĂ© de l’affaire ainsi que la situation financiĂšre du client. Quels sont les honoraires d’un avocat ? Un avocat peut proposer diffĂ©rents types de modalitĂ©s de rĂ©munĂ©ration. Les honoraires forfaitaires cette modalitĂ© consiste Ă  fixer le montant total pour le traitement du dossier. Les honoraires au temps passĂ© cette forme de rĂ©munĂ©ration consiste Ă  fixer un tarif horaire, dont le calcul dĂ©pend de la difficultĂ© du dossier et du temps dĂ©pensĂ© par l’avocat pour son traitement. Un tarif moyen se situe entre 100 et 300 € de l’heure. Les honoraires au rĂ©sultat il s’agit d’une tarification complĂ©mentaire au mode tarifaire choisi par le client. L’abonnement il s’agit d’une rĂ©munĂ©ration mensuelle ou annuelle versĂ©e par une entreprise qui recourt rĂ©guliĂšrement aux services d’un avocat. Qui paie les frais d’avocat ? Le paiement des frais d’avocat revient normalement au client ayant sollicitĂ© ses services. Cependant, l’État prend en charge les frais de justice des bĂ©nĂ©ficiaires de l’aide juridictionnelle. À l’issue du procĂšs, l’une des parties peut ĂȘtre condamnĂ©e par le juge pour payer les dĂ©pens » soient les frais de justice, les frais d’huissier, les frais d’interprĂšte, les frais de dĂ©placement ou les frais d’expertise. Plusieurs critĂšres entrent en jeu lorsqu’il faut choisir un avocat. Les contraintes gĂ©ographiques et les limites territoriales Le choix d’un avocat situĂ© non loin du lieu de rĂ©sidence du justiciable peut s’avĂ©rer avantageux particuliĂšrement dans le cadre d’une affaire simple. En effet, un avocat situĂ© Ă  proximitĂ© peut Ă©viter le paiement des frais de dĂ©placement et de postulation des actes juridiques. Puisque le contact rĂ©gulier avec l’avocat est nĂ©cessaire, sa situation gĂ©ographique peut Ă©galement ĂȘtre un atout indĂ©niable. Les qualitĂ©s d’un bon avocat de la dĂ©fense Pour s’assurer de l’efficacitĂ© d’un avocat de la dĂ©fense, celui-ci devra ĂȘtre IndĂ©pendant ; Discret ; Loyal ; Prudent ; Courtois ; IntĂšgre ; Digne ; ComprĂ©hensif ; DisciplinĂ© et organisĂ© ; Un excellent orateur. En savoir plus sur les diffĂ©rents mĂ©tiers d’avocat Avocat automobile Avocat urbanisme Avocat fiscaliste Avocat pĂ©naliste Avocat aide juridictionnelle Avocat international Avocat en droit de la famille Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu Ă©ditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grĂące Ă  un contenu simple et de qualitĂ©. Samuel est diplĂŽmĂ© de Supelec et de HEC Paris DerniĂšre mise Ă  jour le 14/02/2020 Lepourcentage, ça ne veut rien dire, ça dĂ©pend de la pertinence de l'appel et de ses arguments. Si l'appelant n'a aucun argument, la cour confirmera sans chercher plus loin. Aller Ă  : FORUM ActualitĂ© Quel DĂ©bats Les chroniqueurs du Point Mon petit droit m'a dit Les avocats s'inquiĂštent d'un dĂ©cret entrĂ© en vigueur le 1er janvier qui met fin Ă  l'effet suspensif de l'appel. Un recours devant le Conseil d'État a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©. Vue gĂ©nĂ©rale prise le 18 septembre 2006 de l'entrĂ©e de la cour d'appel Ă  Aix-en-Provence. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP 2020 commencera sans les avocats. À partir du 6 janvier et pendant une semaine reconductible, les robes noires sont invitĂ©es Ă  cesser toute activitĂ© judiciaire en matiĂšre pĂ©nale, civile et administrative, et Ă  demander systĂ©matiquement des renvois », prĂ©cise un communiquĂ© du Conseil national des barreaux CNB. À leurs inquiĂ©tudes concernant la rĂ©forme des retraites s'ajoutent celles liĂ©es Ă  la rĂ©forme sur la justice et de la procĂ©dure civile. À l'heure oĂč la qualitĂ© des dĂ©cisions rendues en premiĂšre instance est de plus en plus discutĂ©e, on a choisi d'imposer la force exĂ©cutoire des dĂ©cisions de premiĂšre instance 
. Cela revient Ă  supprimer purement et simplement le deuxiĂšme degrĂ© de juridiction », dĂ©nonce le CNB dans une lettre ouverte Ă  la garde des Sceaux. En cause, le dĂ©cret du 11 dĂ©cembre 2019, entrĂ© en vigueur le 1er janvier, dont la mesure phare est d'instaurer l' exĂ©cution provisoire de droit » des jugements, mettant fin au principe multisĂ©culaire de l'effet suspensif de l'appel. ConcrĂštement, la partie qui a perdu en premiĂšre instance et qui fait appel devra exĂ©cuter la dĂ©cision sans pouvoir attendre le verdict de la cour d'appel. Par exemple, une personne condamnĂ©e Ă  payer des dommages et intĂ©rĂȘts devra les verser prĂ©sent, seuls certains jugements ordonnances de rĂ©fĂ©rĂ©, condamnations au paiement d'une crĂ©ance d'aliments
 et les affaires dans lesquelles le juge l'estimait nĂ©cessaire Ă©taient assortis de l'exĂ©cution provisoire. Ces exceptions deviendront donc la rĂšgle. Et c'est le juge qui dĂ©cidera, le cas Ă©chĂ©ant, s'il y a lieu d'Ă©carter l'exĂ©cution provisoire. L'objectif du gouvernement est de permettre une indemnisation plus rapide des victimes et d'Ă©viter les abus. Il s'agit aussi et surtout de dĂ©sengorger les cours d'appel dans un contexte de paupĂ©risation de la justice. Mais cela reprĂ©sente, pour le juriste et ses principes, une vraie reprĂ©sentative de la profession d'avocat s'est jointe Ă  la ConfĂ©rence des bĂątonniers, au barreau de Paris et aux syndicats d'avocats ACE, CNA, FNUJA pour former un recours devant le Conseil d'État, visant Ă  suspendre l'exĂ©cution du dĂ©cret. Les explications de leur avocat au Conseil d'État et Ă  la Cour de cassation Guillaume Point Les avocats estiment que l' exĂ©cution provisoire de droit » des dĂ©cisions de premiĂšre instance aboutira dans les faits Ă  limiter, sinon supprimer, le deuxiĂšme degrĂ© de juridiction. Pour quelle raison ? Guillaume Hannotin Ce texte, qui repose essentiellement sur des motifs de gestion comptable, entend imposer l'autoritĂ© de la dĂ©cision de premiĂšre instance et dissuader de faire appel. La chancellerie se dĂ©fend de toute intention de rĂ©forme comptable et de dĂ©couragement de l'appel. Mais l'intention importe peu tel sera bien l'effet de sa rĂ©forme. Qui en pĂątira ? Les TPE-PME, la classe moyenne, les plus modestes, notamment tous ceux qui engagent des contentieux liĂ©s au voisinage une fois qu'ils auront exĂ©cutĂ© le jugement du tribunal, ils ne se lanceront pas dans un appel qui, en cas de succĂšs, les entraĂźnera dans un pĂ©rilleux et coĂ»teux contentieux de restitution de ce qui aura Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© provisoirement ». Or, depuis l'Ancien RĂ©gime, l'on a toujours eu deux instances devant le juge du fond, et l'appel a toujours Ă©tĂ© suspensif d'exĂ©cution, contrairement au recours en cassation. L'appel a toujours Ă©tĂ© conçu comme une seconde chance pour le justiciable, dans l'idĂ©e que la cour d'appel devait connaĂźtre de l'intĂ©gralitĂ© du fond de l'affaire, sans se contenter de contrĂŽler de façon distanciĂ©e le travail du premier l'appel, c'est laisser graver dans le marbre des jugements dont l'expĂ©rience enseigne qu'ils sont loin d'ĂȘtre que les justiciables ne s'en privent pas environ 20 % des dĂ©cisions de premiĂšre instance sont frappĂ©s d' un taux trĂšs important. L'on ne peut pas en dĂ©duire que les 80 % de dĂ©cisions qui ne sont pas dĂ©fĂ©rĂ©es Ă  la cour d'appel satisfont les justiciables la lassitude, la perspective de coĂ»ts et de dĂ©lais, l'amertume en dĂ©couragent dĂ©jĂ  plus d'un. D'autant que l'on observe que, parmi les centaines de milliers de jugements dĂ©fĂ©rĂ©s aux cours d'appel, seulement 50 % font l'objet d'une confirmation pure et simple par les cours. Autrement dit, dans un cas sur deux, la cour modifie en substance la dĂ©cision qui lui est dĂ©fĂ©rĂ©e et notamment son dispositif » qui fixe, par exemple, le montant d'une indemnitĂ©. Certes, dans l'autre cas sur deux », le dispositif n'est pas affectĂ© par l'arrĂȘt d'appel mais la cour rĂ©vise et corrige dans bien des cas les motifs, c'est-Ă -dire le raisonnement et les explications du premier juge, dont le travail ne reçoit donc pas de quitus. Au regard de ces statistiques, dĂ©courager l'appel, c'est laisser graver dans le marbre des jugements dont l'expĂ©rience enseigne qu'ils sont loin d'ĂȘtre dans ce cas, ne pas organiser une justice de premiĂšre instance plus solide ?En effet, consacrer un jour l'exĂ©cution provisoire de droit » et le caractĂšre non suspensif » de l'appel impliquerait logiquement de rĂ©former au prĂ©alable en profondeur la premiĂšre instance. Une fois que l'on aura donnĂ© au premier juge les moyens d'entendre les parties, d'examiner toutes leurs piĂšces, d'organiser des audiences de plaidoirie interactives, avec des questions ; une fois que l'on aura donnĂ© au tribunal judiciaire les moyens de rĂ©pondre Ă  tous les arguments Ă©changĂ©s de part et d'autre, par une dĂ©cision parfaitement motivĂ©e, alors – mais alors seulement – il sera envisageable de dĂ©crĂ©ter que l'appel n'est plus une seconde chance », mais une pure voie de contrĂŽle, auquel cas il sera logique de dĂ©clarer les jugements ainsi rendus immĂ©diatement exĂ©cutoires ».Pour dire les choses de maniĂšre imagĂ©e, l'exĂ©cution provisoire de droit serait la cerise sur la gĂąteau » d'un redĂ©ploiement des moyens de la justice au service de la premiĂšre instance on ne peut pas se contenter d'avoir la cerise » sans le gĂąteau » !Qu'en est-il dans les autres pays ?Prenons l'exemple de nos voisins helvĂ©tiques l'appel est conçu comme une procĂ©dure de contrĂŽle, mais il y a deux audiences plaidĂ©es en premiĂšre instance ! Or, chez nous, le juge de premiĂšre instance est non seulement dĂ©bordĂ© mais il est, de fait, moins expĂ©rimentĂ© que le juge d'appel. En somme, dĂ©courager l'appel revient Ă  forcer le respect de la dĂ©cision de premiĂšre instance. Or, le respect ne se commande du gouvernement est aussi d'Ă©viter les abus. Or, les personnes qui font appel pour diffĂ©rer l'issue du procĂšs encourent des dommages et intĂ©rĂȘts pour procĂ©dure abusive...Pour aboutir au rĂ©sultat affichĂ© dĂ©courager les appels dilatoires, il existe d'autres moyens Ă  la disposition du pouvoir rĂ©glementaire, notamment les dommages-intĂ©rĂȘts pour procĂ©dure abusive, ou encore l'amende civile pour appel abusif. Il n'y a qu'Ă  dĂ©velopper ces outils que tous les acteurs de la justice connaissent bien, et ce depuis longtemps, pour rĂ©gler le problĂšme Conseil d'État n'a pas totalement fermĂ© la porte aux avocats, mĂȘme s'il a rejetĂ© leur requĂȘte en rĂ©fĂ©rĂ© visant Ă  suspendre l'application du dĂ©cret ?Il a soigneusement contournĂ© la difficultĂ©. Le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s a Ă©cartĂ© la demande de suspension de l'entrĂ©e en vigueur de la rĂ©forme au motif qu'il n'y aurait pas d'urgence. Il n'a pas abordĂ© les moyens qui contestaient la lĂ©galitĂ© du dĂ©cret. Le Conseil d'État laisse donc intacte la discussion sur le double degrĂ© de juridiction, qu'il traitera quand il statuera sur le recours au fond introduit contre le dĂ©cret de rĂ©forme de la procĂ©dure civile, en parallĂšle de cette procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ©. D'ici lĂ , le dĂ©bat se poursuivra, les enjeux apparaĂźtront plus clairement et l'on peut espĂ©rer que l'exĂ©cution provisoire de droit connaĂźtra certains assouplissements. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement RĂ©forme de la justice pourquoi il ne faut pas dĂ©courager l'appel Rire - Les grands textes des Grecs et des Romains Amusons-nous avec les textes, prĂ©sentĂ©s dans ce Point RĂ©fĂ©rences par les meilleurs spĂ©cialistes de la littĂ©rature grecque et latine. GrĂące Ă  eux, le contexte historique et biographique des “private jokes” antiques devient clair, les subtilitĂ©s de la langue et de la mĂ©trique, aisĂ©es Ă  comprendre. Vols, violences, trafics de stupĂ©fiants, agressions sexuelles, dĂ©lits routiers, escroqueries... LevĂ©e de rideau sur le quotidien de la correctionnelle au travers d'un Ă©chantillon de procĂšs croquĂ©s sur le vif. En savoir plus 15 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point. Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point. jpYLAi.
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