Lâassurance sert Ă vous protĂ©ger dans votre vie quotidienne, par exemple, contre des dommages que vous auriez provoquĂ©s ou que vous auriez rencontrĂ©s. Comme tous les contrats conclus entre particuliers, les contrats dâassurance obĂ©issent aux principes gĂ©nĂ©raux Ă©noncĂ©s dans le Code civil. Sâagissant par exemple des contrats dâassurance de dommages, ceux-ci font lâobjet, en outre, dâune rĂ©glementation particuliĂšre, ils sont rĂ©gis par le Code des assurances. Soyez vigilant, lisez bien les garanties de votre contrat avant de vous engager. CrĂ©dit photo ©Pixabay Assurance - PDF, 636 Ko Le contrat dâassurance est rĂ©gi par le Code des assurances s'il a Ă©tĂ© conclu par une sociĂ©tĂ© d'assurance, par le Code de la mutualitĂ© s'il a Ă©tĂ© conclu par une mutuelle, ou par le Code de la SĂ©curitĂ© sociale s'il a Ă©tĂ© conclu par une institution de prĂ©voyance. Le contrat d'assurance est une convention par laquelle l'assureur s'engage Ă verser Ă l'assurĂ© une somme d'argent rĂ©parant le prĂ©judice subi en cas de survenance d'un sinistre, dĂ©fini en Ă©change du paiement d'une somme versĂ©e, soit Ă l'origine, soit pĂ©riodiquement. Les caractĂ©ristiques du contrat d'assurance Le contrat d'assurance prĂ©sente les caractĂ©ristiques suivantes il est consensuel rĂ©sultant d'un accord de volontĂ©, alĂ©atoire sa rĂ©alisation est subordonnĂ©e Ă la survenance d'un Ă©vĂ©nement incertain, synallagmatique faisant naĂźtre des obligations rĂ©ciproques entre l'assureur et l'assurĂ©, d'adhĂ©sion rĂ©digĂ© par l'assureur, Ă titre onĂ©reux souscrit en contrepartie d'une prime, successif il s'Ă©chelonne dans le temps, rĂ©glementĂ© soumis au Code des assurances. Le risque qui est couvert est dĂ©fini par les parties, gĂ©nĂ©ralement par des conditions gĂ©nĂ©rales et des conditions particuliĂšres. Le risque doit ĂȘtre indĂ©pendant de la volontĂ© des parties. Les Ă©vĂ©nements certains, impossibles ou dĂ©pendants de la volontĂ© de l'assurĂ© ne sont pas assurables. Les assurances peuvent ĂȘtre de deux natures assurances de dommages ou assurances de personnes. Les assurances de dommages couvrent Ă la fois les dommages que subissent les biens, et les paiements auxquels lâassurĂ© est tenu lorsque sa responsabilitĂ© est engagĂ©e pour avoir causĂ© un dommage. Les assurances de personnes couvrent des Ă©vĂ©nements qui touchent lâassurĂ© lui-mĂȘme ou le bĂ©nĂ©ficiaire la santĂ©, le dĂ©cĂšs, lâinvaliditĂ©, le chĂŽmage, etc.. Un contrat d'assurance peut ĂȘtre individuel souscrit par un assurĂ© ou collectif souscrit par un tiers pour couvrir un groupe d'assurĂ©s, intuitu personae portant sur une personne ou non assurance de chose, de droit privĂ© ou de droit public lorsqu'il est conclu dans le cadre d'un marchĂ© public, civil, commercial ou mixte selon la qualitĂ© des parties. La formation du contrat d'assurance La formation du contrat d'assurance est gĂ©nĂ©ralement prĂ©cĂ©dĂ©e de dĂ©marches et d'Ă©changes entre la personne qui veut s'assurer et l'assureur ou des intermĂ©diaires. Aussi, est-il important pour l'assurĂ© de connaĂźtre le moment exact Ă partir duquel il est engagĂ© car si le contrat est formĂ©, l'assurĂ© est engagĂ©, il doit ses primes et ne peut se dĂ©gager qu'en respectant les rĂšgles de rĂ©siliation du contrat c'est-Ă -dire pas dans l'immĂ©diat, gĂ©nĂ©ralement ; si le contrat n'est pas formĂ© alors que l'assurĂ© croit l'inverse, il n'est pas protĂ©gĂ© en cas de sinistre. L'information rĂ©ciproque des parties L'information de l'assureur L'assureur, avant de souscrire, a besoin d'informations sur le risque pour savoir s'il est assurable et pour fixer le tarif. Pour cela, il fait remplir au demandeur un questionnaire intitulĂ© proposition d'assurance. La proposition n'engage ni l'assureur ni l'assurĂ©. L'assurĂ© peut Ă tout moment la retirer tant que l'assureur ne l'a pas acceptĂ©e. Si la proposition d'assurance n'engage pas l'assurĂ©, en revanche, les rĂ©ponses aux questions doivent ĂȘtre exactes car lorsque le contrat sera formĂ©, ce sera sur cette base que seront apprĂ©ciĂ©es les Ă©ventuelles fausses dĂ©clarations qui entraĂźnent des sanctions. Si vous contactez un assureur pour obtenir simplement des informations sur par exemple ses tarifs et ses garanties, il est souhaitable de lâen informer au prĂ©alable afin dâĂ©viter tout malentendu. L'information de l'assurĂ© L'assureur est tenu de fournir une fiche d'information sur le prix et les garanties de l'assurĂ©. Lorsqu'il s'agit d'un contrat de responsabilitĂ© civile, cette fiche d'information doit expliquer le fonctionnement dans le temps des garanties. L'Ă©change des consentements Comme tout contrat consensuel, le contrat d'assurance se forme par le seul accord des parties, mĂȘme verbal. NĂ©anmoins, dans la pratique, la formation du contrat est soumise contractuellement Ă une formalitĂ© comme la signature de la police. La note de couverture L'assureur peut ĂȘtre amenĂ© Ă Ă©tablir un contrat provisoire, soit en attendant d'Ă©tudier le risque de façon plus approfondie, soit en attendant l'Ă©tablissement d'un contrat dĂ©finitif. Il dĂ©livre alors un document appelĂ© note de couverture. Il y est mis fin par l'Ă©tablissement du contrat dĂ©finitif. Si le contrat n'est pas conclu, elle cesse ses effets Ă la date prĂ©vue. La prise d'effet des garanties En l'absence de toute indication contraire, le contrat prend effet dĂšs sa formation. Le contrat peut ĂȘtre formĂ© mais la prise d'effet des garanties peut ĂȘtre reportĂ©e soit Ă une date convenue, soit Ă une formalitĂ© signature de la police, ou souvent, paiement de la premiĂšre prime, car l'assureur veut ĂȘtre sĂ»r d'avoir Ă©tĂ© payĂ© avant de garantir. La police dâassurance Le contrat est le lien juridique qui unit les parties. La police d'assurance est l'Ă©crit qui constitue la preuve du contrat d'assurance. Le contrat d'assurance, dans son acceptation courante, est composĂ© de conditions gĂ©nĂ©rales qui dĂ©crivent les droits et obligations des parties et les garanties. Ce sont des conditions communes Ă l'ensemble des contrats d'une sociĂ©tĂ© qui couvrent les mĂȘmes risques. S'y ajoutent des conditions particuliĂšres qui reprennent les donnĂ©es propres Ă un assurĂ©. Il peut aussi comprendre des conventions spĂ©ciales, ou autres annexes dont la dĂ©nomination varie, qui se rapportent aux risques couverts. L'attestation d'assurance S'agissant de certaines assurances obligatoires, notamment la responsabilitĂ© civile automobile, l'assureur doit dĂ©livrer une attestation d'assurance qui prouve que l'assurĂ© a respectĂ© l'obligation d'assurance. La cotisation d'assurance La rĂ©munĂ©ration Ă verser Ă l'assureur en contrepartie du risque pris en charge est appelĂ©e cotisation ou prime. L'avis d'Ă©chĂ©ance L'avis d'Ă©chĂ©ance ou appel de cotisation est un imprimĂ© par lequel l'assureur prĂ©cise le montant de la somme Ă verser cotisation nette et accessoires et la date Ă partir de laquelle vous devez la payer date d'Ă©chĂ©ance. Les Ă©lĂ©ments de la cotisation La cotisation nette La cotisation nette somme permettant de payer les sinistres et les frais de fonctionnement de la sociĂ©tĂ© y compris, le cas Ă©chĂ©ant, les commissions des intermĂ©diaires agents gĂ©nĂ©raux et courtiers. Les accessoires Les accessoires ou frais somme couvrant certains frais de gestion comme l'Ă©tablissement des avis d'Ă©chĂ©ance. Si la sociĂ©tĂ© d'assurances Ă©tablit un avenant pour modifier le contrat, elle peut percevoir des accessoires supplĂ©mentaires. L'indice Si le contrat souscrit est indexĂ©, l'avis d'Ă©chĂ©ance comporte probablement le montant de l'indice. L'indice choisi est gĂ©nĂ©ralement un indice extĂ©rieur Ă l'assurance, mais il reste liĂ© au risque indice du coĂ»t du bĂątiment pour les assurances de l'habitation, prix de la journĂ©e d'hospitalisation pour l'assurance maladie... L'indexation permet de rĂ©ajuster automatiquement dans la mĂȘme proportion le montant des cotisations et celui des garanties. Elle est souhaitable, notamment pour l'assurance de biens dont la valeur augmente au cours des annĂ©es. Sans indexation, trĂšs vite les capitaux assurĂ©s ne correspondraient plus Ă la valeur des biens garantis en raison de la dĂ©prĂ©ciation de la monnaie et de la hausse des prix. L'indemnitĂ© versĂ©e Ă l'assurĂ© serait alors rĂ©duite. Les taxes Les taxes sont des sommes reversĂ©es par les assureurs au TrĂ©sor public. Elles varient suivant les risques pris en charge 30% pour le risque incendie des particuliers, 9% pour le dĂ©gĂąt d'eau, etc. La taxe de l'assurance obligatoire automobile 18% est majorĂ©e de certaines contributions Ă la SĂ©curitĂ© sociale, au Fonds de garantie. Toutes les taxes sont calculĂ©es sur la base de la cotisation nette, des frais ou accessoires compris. L'Ă©volution de la cotisation Si l'augmentation est liĂ©e Ă l'indice, le principe de cette majoration a Ă©tĂ© acceptĂ© en signant un contrat indexĂ©. Pour vĂ©rifier que l'augmentation ne dĂ©passe pas la majoration de l'indice, il suffit d'effectuer l'opĂ©ration suivante cotisation de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente X nouvel indice de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente Si l'augmentation est liĂ©e Ă l'application d'un malus assurance automobile, l'augmentation rĂ©sulte de la clause de bonus-malus prĂ©vue dans le contrat. Elle ne constitue pas Ă elle seule une cause de rĂ©siliation. Si l'augmentation est liĂ©e Ă une modification des taxes, celles-ci peuvent varier par dĂ©cision lĂ©gale ou rĂ©glementaire. Cette augmentation s'impose Ă tous et ne donne pas lieu Ă rĂ©siliation. Si l'augmentation est liĂ©e Ă l'adjonction de nouvelles garanties obligatoires, l'augmentation qui accompagne parfois celle-ci s'impose d'elle-mĂȘme exemple, la garantie catastrophes naturelles. De mĂȘme, depuis la loi du 9 septembre 1986, tous les contrats de biens comportent automatiquement la garantie des dommages matĂ©riels rĂ©sultant d'actes de terrorisme et d'attentats. Si l'augmentation est liĂ©e Ă une variation des tarifs de l'assureur, deux hypothĂšses sont envisageables le contrat comporte une clause "rĂ©vision des cotisations" ou "adaptation des cotisations" cette clause autorise la sociĂ©tĂ© d'assurance Ă majorer ses tarifs. L'assurĂ© dispose de quinze jours ou un mois Ă partir du moment oĂč il a connaissance de l'augmentation, pour demander la rĂ©siliation du contrat par lettre recommandĂ©e. Certains contrats prĂ©cisent le taux minimal d'augmentation au-dessous duquel l'assurĂ© ne bĂ©nĂ©ficie pas de cette facultĂ© de rĂ©siliation. Dans ce cas, l'assureur rĂ©clamera la partie de cotisation comprise entre la date d'Ă©chĂ©ance et de rĂ©siliation, calculĂ©e selon l'ancien tarif. Mais il est possible que la sociĂ©tĂ© d'assurance ne rĂ©silie le contrat qu'Ă l'Ă©chĂ©ance annuelle suivante. L'assurĂ© n'est pas davantage tenu d'accepter une hausse des frais ou accessoires. Celle-ci peut ĂȘtre refusĂ©e dans les mĂȘmes conditions ; le contrat ne comporte pas de clause de rĂ©vision de cotisation l'assureur n'a pas le droit de modifier la cotisation sans l'accord de l'assurĂ©. Il est donc permis de refuser l'augmentation et de demander de recalculer la cotisation. Si l'augmentation est liĂ©e Ă un rappel de cotisation, seules les sociĂ©tĂ©s mutuelles d'assurance Ă cotisations variables ont le droit d'envoyer des rappels de cotisation Ă leurs adhĂ©rents. La forme juridique d'une sociĂ©tĂ© d'assurances est indiquĂ©e dans l'en-tĂȘte des documents remis aux assurĂ©s, au-dessous du nom de la sociĂ©tĂ©, avec la mention " cotisations variables " ou " cotisations fixes ". Les rappels de cotisations sont dĂ©cidĂ©s par le conseil d'administration de la sociĂ©tĂ©. Ils s'appliquent Ă un exercice donnĂ©. Toutes les personnes qui ont cotisĂ© cette annĂ©e-lĂ doivent payer le rappel, mĂȘme si, depuis, elles ne sont plus sociĂ©taires. Le paiement de la cotisation L'assurĂ© est obligĂ© de payer ses cotisations aux dates convenues, et dispose de dix jours aprĂšs la date d'Ă©chĂ©ance pour le faire. Si la cotisation n'est pas rĂ©glĂ©e dans les dĂ©lais, la sociĂ©tĂ© d'assurance enverra une lettre recommandĂ©e dite de mise en demeure. Trente jours aprĂšs, la garantie s'arrĂȘtera. Ce dĂ©lai est calculĂ© Ă partir du jour du dĂ©pĂŽt Ă la poste de la lettre recommandĂ©e. La sociĂ©tĂ© d'assurance peut poursuivre l'assurĂ© en justice pour obtenir le paiement de la cotisation, mĂȘme si elle rĂ©silie le contrat dix jours aprĂšs l'expiration du dĂ©lai de trente jours, comme la loi l'y autorise. Si le rĂšglement de la cotisation a Ă©tĂ© effectuĂ© plus de trente jours aprĂšs l'envoi de la lettre de mise en demeure soit le contrat n'a pas Ă©tĂ© rĂ©siliĂ©, et la garantie repart alors le lendemain Ă midi du jour oĂč la cotisation a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e ; soit l'assureur a mis fin au contrat, et la garantie cesse au plus tĂŽt le 41Ăšme jour aprĂšs l'envoi de la lettre de mise en demeure. Dans ce cas, le paiement de la cotisation, qui reste due intĂ©gralement, ne remettra pas le contrat en vigueur. L'indemnitĂ© d'assurance L'assurĂ© est libre d'utiliser l'indemnitĂ© versĂ©e par l'assureur comme bon lui semble, sauf disposition contraire prĂ©vue dans le contrat. Ce principe est validĂ© par une jurisprudence constante en la matiĂšre. Contrairement Ă ce que l'on croit, l'assurĂ© n'a aucune obligation de l'employer pour remplacer le bien ou pour rĂ©parer le dommage objet du sinistre. Toutefois, si la rĂšgle veut que l'assurĂ© soit le seul Ă dĂ©cider de l'usage qui doit ĂȘtre fait de l'indemnitĂ©, le contrat ou la loi peuvent prĂ©voir le contraire. Ainsi, pour l'assurance dommage construction, l'article du Code des assurances prĂ©voit que l'indemnitĂ© doit ĂȘtre affectĂ©e Ă la rĂ©paration de l'immeuble. Cette exception est impĂ©rative en cas de catastrophe naturelle. L'article du Code des assurances prĂ©voit expressĂ©ment que les indemnitĂ©s versĂ©es en rĂ©paration d'un dommage causĂ© Ă un immeuble doivent ĂȘtre utilisĂ©es pour sa remise en Ă©tat. La modification du contrat d'assurance En cours de contrat, des modifications peuvent ĂȘtre proposĂ©es par l'assurĂ© ou l'assureur qui souhaite changer les termes de l'accord initial, ou bien rĂ©sulter de circonstances nouvelles qui affectent le risque dĂ©clarĂ© Ă l'origine. Dans tous les cas, les modalitĂ©s de modification du contrat d'assurance sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Les modifications non liĂ©es Ă un changement de risque L'assureur est Ă l'origine d'une proposition de modification Lorsque l'assureur propose de revoir les dispositions du contrat initial, il doit dans tous les cas recueillir l'accord de l'assurĂ©. Cet accord est matĂ©rialisĂ© par un avenant. L'assurĂ© peut toutefois refuser les modifications proposĂ©es. L'assureur doit alors maintenir les conditions de garantie initiales. En revanche, il garde la facultĂ© de rĂ©silier le contrat Ă l'Ă©chĂ©ance annuelle suivante. L'assurĂ© est Ă l'origine d'une demande de modification La demande de modification doit ĂȘtre faite par lettre recommandĂ©e. Le Code des assurances prĂ©voit des rĂšgles particuliĂšres concernant l'acceptation de l'assureur. Dans la mesure oĂč sa demande ne concerne pas un contrat d'assurance sur la vie, l'assurĂ© pourra la considĂ©rer comme acceptĂ©e si l'assureur ne la refuse pas dans le dĂ©lai de dix jours. Autrement dit, le silence de l'assureur signifie son acceptation. Les modifications liĂ©es Ă l'Ă©volution du risque L'aggravation du risque Lorsque le risque dĂ©crit au moment de la souscription du contrat Ă©volue dans le temps, cette Ă©volution peut se traduire par une aggravation du risque. Or, le Code des assurances fait obligation Ă l'assurĂ© de dĂ©clarer, en cours de contrat, les circonstances nouvelles qui ont pour consĂ©quence, soit d'aggraver les risques, soit d'en crĂ©er de nouveaux et rendent de ce fait inexactes ou caduques les rĂ©ponses faites Ă l'assureur dans le formulaire de dĂ©claration du risque lors de la conclusion du contrat. L'assurĂ© doit dĂ©clarer ces circonstances nouvelles Ă l'assureur dans un dĂ©lai de quinze jours Ă partir du moment oĂč il en a eu connaissance. Suite Ă cette dĂ©claration, l'assureur doit dire, dans les dix jours, s'il envisage de rĂ©silier ou de maintenir la garantie avec une majoration de la cotisation. En cas de rĂ©siliation, celle-ci intervient alors dix jours aprĂšs notification. En cas de proposition avec majoration de la cotisation, deux cas se prĂ©sentent l'assurĂ© ne donne pas suite Ă la proposition de l'assureur, ou refuse expressĂ©ment le nouveau montant dans le dĂ©lai de trente jours Ă compter de la proposition, l'assureur peut alors rĂ©silier le contrat au terme de ce dĂ©lai ; l'assurĂ© accepte les nouvelles conditions, un avenant ou un nouveau contrat est Ă©tabli. Ces dispositions ne privent pas l'assureur de proposer d'autres solutions. Ainsi, lorsque la modification du risque apparaĂźt mineure au regard des critĂšres de tarification retenus Ă la souscription, l'assureur peut enregistrer par voie d'avenant la situation nouvelle sans majorer la cotisation. Dans le cas dâune assurance garantissant le remboursement dâun emprunt assurance-emprunteur, lâassureur ne peut en revanche pas rĂ©silier le contrat pour cause dâaggravation du risque, sauf dans des conditions particuliĂšres, rĂ©sultant dâun changement de comportement volontaire de lâassurĂ© exemple, pratique dâune nouvelle activitĂ© sportive particuliĂšrement risquĂ©e. La diminution du risque MĂȘme lorsque la situation nouvelle ne constitue pas une aggravation de risque, l'assurĂ© conserve la possibilitĂ© de la dĂ©clarer Ă son assureur. Dans le cas oĂč, pour le calcul de la cotisation, l'assureur a tenu compte de certaines circonstances mentionnĂ©es dans le contrat et que celles-ci viennent Ă disparaĂźtre, le montant de la cotisation doit ĂȘtre rĂ©duit. Un refus de l'assureur de rĂ©duire le montant de la cotisation autorise l'assurĂ© Ă rĂ©silier le contrat. La rĂ©siliation prend effet trente jours aprĂšs la dĂ©nonciation faite par l'assurĂ©. A noter que ces dispositions ne sont pas applicables aux assurances sur la vie, et Ă l'assurance maladie lorsque l'Ă©tat de santĂ© de l'assurĂ© se trouve modifiĂ©. Les modifications imposĂ©es par la loi De nouvelles garanties sont parfois imposĂ©es par la loi. Dans cette hypothĂšse, les assurĂ©s ne peuvent pas les refuser exemple, la garantie catastrophes naturelles, la garantie des dommages matĂ©riels rĂ©sultant d'actes de terrorismes et d'attentats. La rĂ©siliation du contrat d'assurance La rĂ©siliation du contrat souscrit par l'assurĂ© La rĂ©siliation Ă lâĂ©chĂ©ance A l'exception des contrats souscrits pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e, les contrats d'assurance sont automatiquement reconduits. ConformĂ©ment aux dispositions du Code des assurances, l'assurĂ© peut demander la rĂ©siliation de son contrat au plus tard deux mois avant sa date d'Ă©chĂ©ance, sauf pour les contrats d'assurance maladie, pour lesquels ce dĂ©lai peut ĂȘtre diffĂ©rent. Pour faciliter la rĂ©siliation des contrats tacitement reconductibles, le Code des assurances prĂ©voit que l'assureur est tenu de rappeler, avec l'avis d'Ă©chĂ©ance, la date limite Ă laquelle l'assurĂ© Ă la possibilitĂ© de dĂ©noncer la reconduction automatique de son contrat. Ce rappel peut figurer sur l'avis d'Ă©chĂ©ance ou sur un document distinct transmis avec l'avis d'Ă©chĂ©ance. Si l'envoi de l'avis d'Ă©chĂ©ance et de cette information lui sont envoyĂ©s moins de quinze jours avant la date limite Ă laquelle il peut demander la rĂ©siliation de son contrat, l'assurĂ© dispose d'un dĂ©lai de vingt jours Ă compter de la date d'envoi de l'avis pour mettre fin Ă son contrat. Enfin, si l'assurĂ© ne reçoit aucune information Ă ce sujet, il peut rĂ©silier le contrat Ă tout moment, sans prĂ©avis ni pĂ©nalitĂ©. Ces dispositions ne concernent que les contrats garantissant les particuliers en dehors de leur activitĂ© professionnelle. Elles ne sont en outre applicables ni aux assurances sur la vie, ni aux contrats de groupe. La rĂ©siliation en cours dâannĂ©e de certains contrats dâassurance Depuis le 1er janvier 2015, certains contrats dâassurance automobile, moto, habitation ainsi que les assurances complĂ©mentaires dâun voyage ou dâun bien comme un tĂ©lĂ©phone portable sont rĂ©siliables librement Ă tout moment aprĂšs un an dâengagement. La rĂ©siliation prend effet un mois aprĂšs que lâassureur en a reçu la notification. Lâassureur est tenu de rembourser la prime correspondant Ă la pĂ©riode qui nâest plus assurĂ©e dans un dĂ©lai de trente jours Ă compter de la date de rĂ©siliation du contrat. Comment rĂ©silier ? Deux cas de figure peuvent se prĂ©senter pour les assurances obligatoires, câest le nouvel assureur choisi qui procĂ©dera Ă la demande de rĂ©siliation auprĂšs de lâancien assureur. Le nouvel assureur doit veiller Ă la continuitĂ© de la couverture pendant cette opĂ©ration. Sont concernĂ©es lâassurance automobile, moto ainsi que lâassurance habitation pour un locataire ; pour les autres assurances cas de lâassurance habitation pour un propriĂ©taire par exemple, lâassurĂ© qui souhaite rĂ©silier son contrat dâassurance devra en aviser son assureur par courrier simple, fax ou courrier Ă©lectronique. Les contrats souscrits par les professionnels Les contrats d'assurances maladie et professionnels peuvent ne pas ĂȘtre rĂ©siliables chaque annĂ©e une autre pĂ©riodicitĂ© de rĂ©siliation est alors indiquĂ©e par le contrat. Pour rĂ©silier, l'assurĂ© doit envoyer une demande par lettre recommandĂ©e avant le dĂ©but du prĂ©avis de rĂ©siliation qui figure dans son contrat. L'accusĂ© de rĂ©ception n'est pas obligatoire, mais c'est le seul moyen d'ĂȘtre sĂ»r que la sociĂ©tĂ© d'assurances a reçu la demande de rĂ©siliation. Si le contrat a Ă©tĂ© remplacĂ© lors d'une demande de modification, la date d'Ă©chĂ©ance et le prĂ©avis Ă prendre en compte sont inscrits sur le dernier contrat. Si les dĂ©lais n'ont pas Ă©tĂ© respectĂ©s, le contrat n'est pas rĂ©siliĂ© et la cotisation pour l'annĂ©e Ă venir reste due. L'assurance sur la vie L'assureur ne peut pas obliger l'assurĂ© Ă payer sa cotisation. En revanche, pour les contrats Ă cotisations pĂ©riodiques, il doit adresser une lettre recommandĂ©e, au plus tĂŽt dans les dix jours, aprĂšs la date d'Ă©chĂ©ance, pour indiquer que, Ă dĂ©faut de paiement dans les quarante jours, le contrat sera rĂ©duit ou rĂ©siliĂ©. Un contrat rĂ©duit se poursuit jusqu'Ă son terme avec des garanties plus faibles. DĂ©mĂ©nagement, mariage, retraite Quelle que soit sa durĂ©e, le contrat peut ĂȘtre rĂ©siliĂ© Ă l'occasion d'un dĂ©mĂ©nagement multirisque habitation ; d'un changement rĂ©gime ou de situation matrimoniale mariage, divorce, veuvage, ou encore Ă la suite d'une modification du contrat de mariage ; d'un changement de profession ; de la cessation des activitĂ©s professionnelles ; Ă condition que le changement soit en rapport avec le risque couvert. La demande de rĂ©siliation, qui doit ĂȘtre faite par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, ne peut intervenir que dans les trois mois suivant la date de l'Ă©vĂ©nement et prend effet un mois aprĂšs la rĂ©ception par l'autre partie de la notification. L'assureur doit restituer la partie de la cotisation pour la pĂ©riode ou le risque n'est plus couvert. Vente, achat, hĂ©ritage Ces circonstances ne permettent pas de mettre fin au contrat dĂšs la survenance de l'Ă©vĂ©nement. Sauf en cas de vente d'un vĂ©hicule Ă moteur ou d'un bateau, le contrat est automatiquement transfĂ©rĂ© au nouveau propriĂ©taire. A celui-ci de la faire mettre Ă son nom, de demander d'Ă©ventuelles modifications ou de la rĂ©silier. Il est possible de rĂ©silier le contrat dans les trois mois Ă partir du jour ou l'attributaire dĂ©finitif des objets assurĂ©s a demandĂ© le transfert du contrat Ă son nom. En cas de vente ou de donation d'un vĂ©hicule ou d'un bateau, l'assurance est suspendue Ă minuit, le jour de la vente de la voiture ou du bateau. La rĂ©siliation du contrat peut ĂȘtre demandĂ©e Ă l'assureur. Celle-ci devient effective dix jours aprĂšs rĂ©ception de la lettre par l'assureur. Le prorata de la cotisation pour la pĂ©riode de non-assurance est remboursĂ©. A dĂ©faut de remise en vigueur ou de rĂ©siliation par l'assurĂ© ou par l'assureur, la rĂ©siliation intervient de plein droit dans un dĂ©lai de six mois Ă compter de la vente. La suspension du contrat En dehors des cas de suspension automatique prĂ©vus par le Code des assurances vente du vĂ©hicule, non-paiement de la cotisation, etc., l'assureur n'est pas tenu de rĂ©pondre favorablement Ă une demande de suspension de contrat. Perte totale de la chose assurĂ©e En cas de perte totale de la chose assurĂ©e rĂ©sultant d'un Ă©vĂ©nement non couvert par le contrat, l'assurance prend fin de plein droit. L'assureur doit alors rembourser la partie de cotisation pour la pĂ©riode oĂč le risque n'est plus couvert. La rĂ©siliation du contrat par l'assureur L'assureur, comme l'assurĂ©, peut gĂ©nĂ©ralement rĂ©silier un contrat dâassurance Ă lâexpiration dâun dĂ©lai dâun an. Il n'a pas Ă justifier sa dĂ©cision. En outre, la loi permet gĂ©nĂ©ralement aux sociĂ©tĂ©s d'assurances de rĂ©silier un contrat aprĂšs un sinistre ou en cas de non-paiement de la cotisation par l'assurĂ©. Elles doivent respecter les modalitĂ©s prĂ©vues par le Code des assurances. L'assureur rĂ©silie Ă l'Ă©chĂ©ance Lâassureur doit respecter un prĂ©avis de deux mois pour les contrats souscrits par les particuliers et envoyer sa lettre en recommandĂ©. Il doit indiquer Ă lâassurĂ© le motif de la rĂ©siliation unilatĂ©rale de son contrat. L'assureur rĂ©silie aprĂšs un sinistre Pour qu'un contrat puisse ĂȘtre rĂ©siliĂ© aprĂšs un sinistre, la mention de cette possibilitĂ© doit figurer dans le chapitre rĂ©siliation des conditions gĂ©nĂ©rales. La survenance du sinistre suffit. Il n'est pas nĂ©cessaire que l'assureur doive indemniser ou que l'assurĂ© porte la responsabilitĂ© des dommages. L'assureur ne peut plus rĂ©silier aprĂšs avoir acceptĂ© le rĂšglement d'une cotisation Ă©chue aprĂšs le sinistre plus d'un mois aprĂšs avoir eu connaissance du sinistre. Dans le cas d'une rĂ©siliation aprĂšs un sinistre, le contrat se termine un mois aprĂšs la notification de la rĂ©siliation Ă l'assurĂ©. La lettre recommandĂ©e est valable, mĂȘme si l'assurĂ© a dĂ©mĂ©nagĂ© ou n'est pas allĂ© la chercher Ă la poste. L'assureur doit rembourser la partie de la cotisation correspondant Ă la pĂ©riode pour laquelle les risques ne sont plus garantis. Si l'assurĂ© a souscrit d'autres contrats auprĂšs de la mĂȘme sociĂ©tĂ©, il peut demander leur rĂ©siliation par lettre recommandĂ©e dans le mois qui suit la notification de la rĂ©siliation par l'assureur. Ces contrats prendront fin un mois aprĂšs la demande. L'assureur rĂ©silie pour non-paiement des cotisations L'assurĂ© dispose de dix jours aprĂšs la date d'Ă©chĂ©ance pour rĂ©gler sa cotisation. Si ce dĂ©lai est dĂ©passĂ©, la sociĂ©tĂ© d'assurances envoie une lettre recommandĂ©e. Trente jours aprĂšs, le contrat est suspendu et l'assurĂ© n'est plus garanti. Ce dĂ©lai est calculĂ© Ă partir du jour du dĂ©pĂŽt Ă la poste de la lettre recommandĂ©e. L'assureur a le droit de rĂ©silier le contrat dix jours aprĂšs l'expiration du dĂ©lai de trente jours si la cotisation n'a toujours pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e. La cotisation impayĂ©e reste intĂ©gralement due Ă l'assureur, mĂȘme quand le contrat est rĂ©siliĂ©, et son paiement ne remettra pas le contrat en vigueur. Si le contrat n'a pas Ă©tĂ© rĂ©siliĂ©, la garantie repart le lendemain Ă midi du jour du paiement de la cotisation. L'assureur n'indemnisera pas les sinistres Ă©ventuellement survenus entre la date de suspension du contrat et celle de sa remise en vigueur. La souscription d'un nouveau contrat auprĂšs d'un autre assureur L'assurĂ© est obligĂ© de dĂ©clarer au nouvel assureur que le contrat prĂ©cĂ©dent a Ă©tĂ© rĂ©siliĂ© pour sinistre ou pour non-paiement des cotisations. A dĂ©faut, il pourrait ĂȘtre sanctionnĂ© pour fausse dĂ©claration rĂ©duction de l'indemnisation Ă l'occasion d'un sinistre, ou non-paiement si l'assureur prouve la mauvaise foi de l'assurĂ© et invoque la nullitĂ© du contrat. Comment trouver un assureur ? Vous pouvez vous adresser Ă un intermĂ©diaire d'assurance agent gĂ©nĂ©ral ou courtier, au guichet d'une entreprise d'assurance ou d'un organisme financier ou utiliser un site comparateur dâassurance. En cas de difficultĂ© Ă trouver un assureur, certaines associations de handicapĂ©s, de malades, etc. peuvent Ă©ventuellement vous orienter vers des entreprises d'assurances auprĂšs desquelles elles ont passĂ© un accord. Sâagissant de la souscription dâune assurance obligatoire de responsabilitĂ© civile automobile ou de responsabilitĂ© civile locative, vous pouvez saisir le Bureau central de tarification si vous avez fait auparavant lâobjet dâun refus. Cette instance a pour rĂŽle de fixer la prime moyennant laquelle lâentreprise dâassurance que vous aurez dĂ©signĂ©e sera tenue de vous assurer. Les Ă©lĂ©ments ci-dessus sont donnĂ©s Ă titre d'information. Ils ne sont pas forcĂ©ment exhaustifs et ne sauraient se substituer aux textes officiels. Vous avez rencontrĂ© un problĂšme en tant que consommateur ? Signalez-le sur le site de la DGCCRF
actionsde lâAssurĂ© contre toute personne responsable des faits ayant motivĂ© son intervention, conformĂ©ment Ă l'article L121-12 du Code des assurances. Si lâAssureur ne peut plus exercer cette action, par le fait de lâAssurĂ©, il peut ĂȘtre dĂ©chargĂ© de tout ou partie de ses obligations envers lâAssurĂ©. Prescription
La clause de renonciation Ă recours, intervient dans le cadre de la subrogation lĂ©gale dĂ©finie Ă lâarticle L 121-12 du code des assurances qui prĂ©voit les conditions et la portĂ©e de ce type de clause 1. Concernant les oeuvres dâart, cette clause se retrouve essentiellement lors du prĂȘt ou de lâemprunt dâune oeuvre lors dâune exposition 2 1-Conditions et portĂ©e des clauses de renonciation Ă recours La subrogation lĂ©gale, dĂ©finie par lâarticle L 121-12 du code des assurances, soumet la possibilitĂ© pour lâassureur de devenir subrogĂ© dans les droits et actions de son assurĂ©, Ă trois conditions. Le paiement prĂ©alable de lâindemnitĂ© et un paiement effectuĂ© en vertu dâune obligation nĂ©e du contrat dâassurance. De plus la subrogation est limitĂ©e au montant de lâindemnitĂ© payĂ©e. Concernant les oeuvres dâart contemporain, la subrogation sâenvisagera avant tout lors dâun sinistre survenant lors du transport et de lâexposition des oeuvres. Comme nous lâavons vu, les clauses de renonciation au droit moral de lâauteur sont considĂ©rĂ©es comme nulles par le droit dâauteur, en vertu du caractĂšre inaliĂ©nable du droit moral de lâauteur sur son oeuvre. A contrario on peut inclure des clauses de renonciation Ă recours dans le cadre de certains contrats oĂč lâassurĂ© est liĂ© contractuellement Ă une personne tiers. GĂ©nĂ©ralement, on retrouve ce type de clauses dans les contrats de transport ou dâexpositions. La clause de renonciation Ă recours, nâest en aucun cas limitative de responsabilitĂ©. La responsabilitĂ© est identique, seul le recours est bloquĂ©. La consĂ©quence majeure de ce type de clause, est quâelle fait obstacle Ă la subrogation de lâassureur dans les droits et actions de son assurĂ©. La clause est alors opposable Ă lâassureur bien quâil ne soit pas partie au contrat, en vertu de la rĂšgle qui veut quâil ne peut pas recevoir plus de droit que lâassurĂ©, selon lâart L 121-1 du code des assurances. Cette option se nĂ©gocie moyennant une surprime de la part de lâassurĂ©. En empĂȘchant le recours de lâassureur, moyennant une surprime, les clauses de renonciation sont souvent mal comprises de la part des assurĂ©s67. Pourtant, en transformant une assurance de responsabilitĂ© civile gardien de la chose en assurance de dommages, combinĂ©e avec cette clause et le systĂšme de valeur agréée, cette technique reprĂ©sente un bĂ©nĂ©fice majeur pour les parties au contrat. Le principal intĂ©rĂȘt est de permettre une indemnisation rapide de lâindemnitĂ© par lâassureur, puisque celui-ci nâa pas Ă attendre dâidentifier les responsables du dommage. Cela Ă©vite aussi dâattendre le terme dâune procĂ©dure civile ou judiciaire qui peut ĂȘtre longue et entraĂźne souvent lâimmobilisation de lâoeuvre. La clause renonciation Ă recours protĂšge ainsi au maximum les intĂ©rĂȘts du prĂ©teur. Si lâassureur renonce Ă recourir contre les personnes dĂ©signĂ©es par la clause, il conserve cependant son droit Ă agir contre les autres. Il pourra toujours agir contre lâauteur dâun acte de vandalisme et protĂ©ger ses intĂ©rĂȘts malgrĂ© la clause. De mĂȘme en cas de faute lourde caractĂ©risĂ©e de lâun des bĂ©nĂ©ficiaires, la clause serait alors inapplicable et ouvrirait la voie Ă un recours de la part de lâassureur. 2-Les clauses de renonciation dans les contrats de prĂȘt pour expositions Le modĂšle de contrat de prĂȘt fourni par le Centre National des Arts Plastiques CNAP comporte un volet assurance qui liste les obligations de lâemprunteur. Ce contrat prĂ©voit les conditions du prĂȘt des oeuvres pour des expositions rĂ©alisĂ©es hors les murs du musĂ©e. Celui-ci doit souscrire une assurance pour la durĂ©e du transport et la durĂ©e dâexposition. Le musĂ©e lui impose aussi un certain nombre de garanties comme lâassurance de type clou Ă clou » qui prend en charge la couverture du risque dĂšs que lâoeuvre quitte la cimaise et jusquâĂ son lieu dâexposition. Lâarticle IV ajoute lâobligation de souscrire une assurance tous risques et sans franchise. Enfin le contrat inclut la clause de renonciation Ă tous recours contre les transporteurs, et doit ĂȘtre agréée par le CNAP 68 ». En dâautres termes, lâassurance de lâemprunteur ne pourra pas exercer de recours contre les personnels du musĂ©e prĂ©teur, quand bien mĂȘme ils seraient responsables du dommage. Lâarticle VII prĂ©voit mĂȘme la prĂ©sence dâun convoyeur du musĂ©e qui accompagne lâoeuvre tout au long du trajet et qui est pris en charge par lâemprunteur. A lâinverse, certaines oeuvres appartenant Ă des collections privĂ©es, peuvent faire lâobjet dâun prĂȘt pour lâorganisation dâexposition. Les musĂ©es, font souvent appel Ă des oeuvres privĂ©es pour complĂ©ter les piĂšces provenant de collections publiques. A propos des oeuvres appartenant aux musĂ©es publics, qui ne sont pas le sujet de notre Ă©tude, elles ne sont gĂ©nĂ©ralement pas assurĂ©es par un contrat dâassurance. Câest lâEtat qui les assure. A titre dâexemple, aucune oeuvre du musĂ©e du Louvre nâest assurĂ©e. Au cours des expositions temporaires, organisĂ©es par la RMN RĂ©union des musĂ©es nationaux, ou par le Centre Georges Pompidou, des oeuvres publiques et privĂ©es, peuvent ĂȘtre amenĂ©es Ă cohabiter le temps de lâexposition. Se pose alors la question de lâassurance des oeuvres confiĂ©es par les particuliers. Dans ce cadre prĂ©cis, il existe une garantie spĂ©cifique Ă la France La garantie dâEtat. Cette garantie a Ă©tĂ© instituĂ©e par la loi du N°93-20 du 7 janvier 1993. Elle a pour objet de faire jouer le rĂŽle dâassureur de seconde ligne Ă lâEtat. Plusieurs raisons ont motivĂ© lâadoption de cette garantie. Lâaugmentation des risques terroristes suite Ă la premiĂšre guerre du Golfe, alliĂ©e Ă lâaugmentation de la valeur des oeuvres. Fabrice Delaroa, secrĂ©taire de la commission de la garantie dâEtat, cite lâexemple dâune toile de Picasso lâenfant au cheval » pour lâexposition Picasso et ses MaĂźtres », valorisĂ©e Ă 100 millions dâeuros, soit le double de son estimation rĂ©alisĂ©e quatre ans auparavant69. Avec cette explosion, le coĂ»t de lâassurance sâest envolĂ©, remettant en cause lâorganisation de certaines expositions et lâemprunt de certaines oeuvres. Or les but des expositions temporaires est de crĂ©er un dialogue entre des oeuvres qui dâhabitude ne cohabitent pas. Lâadoption de la garantie dâEtat a permis de contenir celui-ci en limitant lâintervention de lâassureur choisi par lâexposant, moyennant certaines conditions. En pratique, cette garantie sâapplique surtout pour les expositions importantes, dont la valeur des oeuvres nâappartenant pas Ă lâEtat atteint un minimum de 45 millions dâeuros. Le capital de lâexposition doit atteindre quant Ă lui, un minimum de 250 millions dâeuros, pour que la garantie dâEtat soit rentable. Cette garantie, qui profite exclusivement aux Ă©tablissements nationaux organisant des expositions, et couvre lâensemble des dommages survenant aux oeuvres des collections Ă©trangĂšres publiques et privĂ©es. Les oeuvres sont couvertes de clou Ă clou, pendant le transport aller et retour, et durant tout le temps de lâexposition, sans aucun plafond. La particularitĂ© de ce systĂšme est quâil regroupe un assureur privĂ© de premiĂšre ligne qui assure lâexposant/emprunteur et lâEtat qui intervient en seconde ligne selon les conditions dĂ©finies par lâassureur. Afin dâen profiter, les Ă©tablissements sâaffranchissent dâune redevance de 30 500 euros par an. Le montant dâintervention est fixĂ© au cas par cas par une commission dâagrĂ©ment, selon le capital de lâexposition. Quant au prĂ©teur dâune oeuvre, il reçoit un certificat dâassurance qui rassemble les informations relatives Ă la garantie assurĂ©e par lâEtat, avec la date de lâengagement et le montant au-delĂ duquel lâEtat engage sa responsabilitĂ©. En cas de sinistre, câest lâĂ©tablissement public emprunteur qui doit informer le propriĂ©taire de lâoeuvre et son courtier dans les 48 heures. Si le dommage dĂ©passe le seuil de la garantie dâEtat, il informe Ă©galement le ministĂšre de la culture. Ce qui nous intĂ©resse plus particuliĂšrement, câest que la garantie dâEtat prĂ©voit expressĂ©ment, une clause de non recours contre lâEtat de la part de lâassureur de lâexposition. Dans le cas des expositions dâart contemporain, une Ă©tude de la commission europĂ©enne, souhaiterait une intervention de cette garantie dĂšs le premier euro. Elle fait Ă©galement remarquer, que le seuil dâintervention est trop Ă©levĂ©, notamment pour les expositions dâart contemporain, compte tenu de la valeur dâassurance qui sâavĂšre plus faible70 et nâatteint pas les seuils minimum dâintervention. 67 Gras Savoye, Les Biens culturels, entrez dans lâunivers de lâart », 2004, P 29 68 Cf ANNEXE VIII 69 Nelson La ForĂȘt, ThĂšse le marchĂ© de lâassurance des oeuvres dâart, vitrine de lâassurance sans avenir ou niche Ă exploiter », p. 109 70 Etude N°2003-4879 commanditĂ©e par la commission europĂ©enne visant Ă dresser un inventaire des systĂšmes de garanties dâEtat. Retour au menu LâassurabilitĂ© de lâart contemporain Etude autour de la valeur et de son indemnisation5Subrogation : LâAssureur est subrogĂ© dans les termes de lâarticle L121.12 du Code des Assurances, contre tout responsable de sinistre. Si par Votre fait, la subrogation ne peut plus sâopĂ©rer au profit de lâAssureur, lâAssureur sera dĂ©chargĂ© de tout ou partie de ses obligations envers Vous. Prescription : Article L.114-1 du Code des Assurances : « Toutes actionsCommele prĂ©voit lâarticle L.121-12 du Code des assurances, lâAssureur est subrogĂ© pour toutes les garanties dans tous les droits et actions de lâAssurĂ© Ă concurrence de lâindemnitĂ© versĂ©e contre tout responsable du Sinistre. En outre, lorsquâun transport est organisĂ© et pris en charge, lâAssurĂ© sâengage soitË: RĂ©siliationde l'assurance auto en cas de vente du vĂ©hicule. En ce qui concerne la rĂ©siliation dâassurance auto suite Ă une vente, vous pouvez la demander avant lâĂ©chĂ©ance principale du contrat dâassurance automobile. Câest lâobjet de lâarticle L. 121-11 du Code des assurances. Ces modalitĂ©s sont Ă©galement valables en cas de LeQuotidien du 6 janvier 2022: Assurances CrĂ©er un lien vers ce contenu [BrĂšves] Subrogation lĂ©gale de l'assureur: prĂ©cisions utiles pour l'application de l'article L. 121-12, alinĂ©a 1er, du Code des assurances. Lire en ligne: Copier par Anne-Lise LonnĂ©-ClĂ©ment le Touteclause contraire dans les contrats d'assurance est nulle d'ordre public. Un arrĂȘtĂ© du maire prescrit les mesures de remise en Ă©tat susmentionnĂ©es, dans un dĂ©lai de deux mois suivant la notification du sinistre au maire par l'assureur ou l'assurĂ©. Article prĂ©cĂ©dent : Article L121-16 Article suivant : Article L122-1. Z0hA.