Flower Power ! Le visuel de l’édition 2021 du festival du court métrage de Clermont-Ferrand a été réalisé par la talentueuse illustratrice japonaise Yuko Shimizu, qui nous avait fait l’honneur d’y participer en février dernier en tant que membre du jury international. Éditorial Créer quelque chose qui évoque les volcans… Telle était ma première idée, encore bien floue, après une semaine passée au festival, juste avant le début de la pandémie. Je me suis régalée au festival. Ne venant pas du milieu du cinéma, je ne savais pas à quoi m’attendre, ni ce que je pouvais apporter au festival et au jury. Mais l’expérience s’est avérée inoubliable. Et ce n’est pas une parole en l’air de ma part. Quand je suis rentrée chez moi, la pandémie s’est abattue sur le monde. Tout était chamboulé. Je me suis dit que le prochain festival aurait besoin d’une grande bouffée d’énergie positive, qui symboliserait la renaissance – le fait que le monde du cinéma survivra quoi qu’il arrive. J’ai présenté ce projet, mais parallèlement à un autre, plus classique, plus en phase avec les affiches précédentes. Je tenais à proposer quelque chose de radicalement différent, mais sans être sûre que l’équipe le choisisse. Mais vous l’avez choisi. L’équipe a approuvé cette approche complètement différente, ce nouveau départ après la pandémie. Voici donc ce projet. Le choix des fleurs devait être éloquent, j’ai donc figuré ce jaillissement jubilatoire et cette explosion de camélias. Le camélia du Japon fleurit en plein hiver, alors que la nature est au repos. Comme son nom l’indique, il vient du Japon, mon pays d’origine, mais en France, il a été immortalisé par la créatrice de mode Coco Chanel, dont c’était la fleur préférée et qui en a fait son emblème. Les couleurs vives viennent nous réchauffer au cœur de l’hiver. Le festival est la première fleur culturelle de l’année. Je vous souhaite une année fleurie. » Yuko Shimizu Découvrez les dessous de la fabrication de l’affiche en vidéo Biographie Yuko Shimizu est un illustratrice japonaise basée à New York. Elle obtient son master en Beaux-Arts en 2003 de la School of Visual Arts, école où elle enseigne depuis. Newsweek Japan a choisi Yuko comme l’une des “100 personnes japonaises que le monde respecte” en 2009 et elle est lauréate de nombreux prix dont, en 2018, le Hamilton King Award, considéré par beaucoup comme le prix le plus prestigieux dans le milieu de l’illustration. Le travail de Yuko est au croisement des imprimés graphiques japonais traditionnels et l’art de la bande-dessinée surréaliste. Son œuvre combine l’héritage japonais et les références contemporaines et arbore un éventail de thématiques aussi graves que fantaisistes allant de la sexualité à la représentation des communautés via le questionnement des identités culturelles ou encore des couleurs de peau. Au cours de ces 15 dernières années, ses œuvres ont été exposées dans les musées du monde entier et son travail peut aussi être vu sur de nombreuses publicités telles que pour Gap, Pepsi, Visa, Apple, Microsoft ou Nike ainsi que sur les couvertures de livres de Penguin, Scholastic, DC Comics et sur les pages de magazines prestigieux comme New York Times, Time, Newsweek, New Yorker ou Wired. Passionnée de voyages, elle donne des conférences et des ateliers à travers le monde. Nota bene veillez à ne pas la confondre avec une autre Yuko Shimizu. Cette Yuko n’a PAS créé Hello Kitty !