Lintelligence artificielle (IA) basée sur les réseaux de neurones artificiels souffre d'un gros défaut : elle a du mal à expliquer ses décisions. Mais combiner les approches permettra peut à Parfum, Médicinales et Aromatiques Accueil Le CNPMAI Présentation L’équipe Partenaires et autres liens Adhésions Nos publications Offres d’emploi/stage Conservation et Recherche Gestion des ressources botaniques Gestion des ressources génétiques Plantes menacées et cueillette Vente de semences et plants Visites, animations et boutique Visite libre Groupes enfants Groupes adultes Ateliers adultes Stages Evénements La boutique La pépinière Location de la salle de réunion Contact et accès FAQ Vous êtes ici Accueil / Actualités / La Camomille romaine, une espèce bien particulière La Camomille romaine, une espèce bien particulièreUne ou plusieurs camomilles ? Dans la flore française, différentes espèces botaniques, appartenant à différents genres Matricaria, Anthemis, Chamaemelum, Cladanthus, Tripleurospermum, Tanacetum, Vogtia sont appelées communément “Camomille”. Essayons de faire la part des choses avant de parler plus en détail de la reine des Camomilles la Camomille romaine. Il existe tout d’abord des Camomilles secondaires au niveau thérapeutique la Fausse-Camomille, ou Matricaire inodore, dont le nom scientifique valide actuel est Tripleurospermum inodorum autrefois Matricaria perforata, est une matricaire extrêmement commune en France. On la rencontre dans les friches et les cultures du niveau de la mer à plus de 2000 mètres d’altitude. Certains auteurs lui reconnaissent des propriétés insecticides, toniques, stomachiques et vermifuges. la Matricaire maritime Tripleurospermum maritimum a longtemps été classée comme une sous-espèce de la précédente. Elle croit naturellement sur les littoraux de la Manche, de la mer du Nord et de l’Atlantique dans les sables maritimes, les friches, les pelouses… On aura garde de la confondre sur le plan nomenclatural avec la Camomille maritime, une toute autre espèce. Aucune propriété particulière ne peut lui être attribuée avec certitude. la Camomille maritime Anthemis maritima se rencontre, quant à elle, spontanément dans les sables maritimes et les pelouses artificielles de la côte méditerranéenne Corse incluse. On peut cependant la trouver aussi çà et là, en général subspontanée, dans le Midi et sur le littoral atlantique jusque dans le sud de la Bretagne. Elle serait antispasmodique, vermifuge, vulnéraire et anti-arthritique. la Camomille sauvage ou Fausse-Camomille Anthemis arvensis subsp arvensis est une plante annuelle des cultures de céréales notamment et des friches que l’on peut rencontrer sur tout le territoire français métropolitain où elle y est souvent rare espèce en régression. Cette espèce aurait été utilisée comme fébrifuge, vermifuge, résolutive et vulnéraire. la Camomille puante ou Maroute Anthemis cotula est dispersée dans toute la France, bien que rare dans de nombreuses régions espèce qui serait également en régression. On la trouve, elle aussi, principalement dans les cultures céréales notamment et dans les friches. Elle dégage par froissement de ses parties aériennes, une odeur fétide. Elle partagerait certaines des vertus de la Camomille romaine, notamment des propriétés antispasmodiques, vulnéraires, fébrifuges et emménagogues ; elle présente également un caractère allergisant. D’autres camomilles peu utilisées, mais aux propriétés médicinales ou aromatiques reconnues, figurent également à la flore de France métropolitaine la Camomille mixte ou mélangée, Cladanthus mixtus, était encore récemment appelée Ormenis mixta. Cette espèce méditerranéenne sud Europe, Afrique du Nord est une adventice de culture qui fréquente aussi les pelouses, les friches ouvertes et autres lieux incultes aux sols plutôt siliceux. En France on la rencontre dans l’ouest et le Midi où elle n’est jamais très commune ; elle est très rare et occasionnelle sur le reste du territoire. Elle serait bactéricide, neurotonique, anti-infectieuse et aphrodisiaque. la Matricaire fausse-Camomille ou Matricaire sans-rayon Matricaria discoidea, facile à identifier par ses capitules dépourvus de ligule blanc. Originaire du nord-est de l’Asie et du nord-ouest de l’Amérique, elle est naturalisée sur tout le territoire français métropolitain où elle est très commune. C’est une adventice des cultures et jardins que l’on rencontre aussi au bord des routes et des chemins, dans les jachères et les endroits incultes sur sols très tassés. Sans être anti-inflammatoire, elle serait parfois utilisée en succédané de la Matricaire Camomille, particulièrement pour son caractère antispasmodique ; elle serait par ailleurs vermifuge. la Camomille bleue, ou Tanaisie annuelle Vogtia annua, ex Tanacetum annuum est nommée ainsi en référence à la couleur de l’huile essentielle extrait de la plante. Cette espèce, ouest-méditerranéenne, croit spontanément en France très rare, plus qu’une seule station actuellement connue, dans le Sud-Est, dans le sud de la péninsule ibérique Espagne, Portugal, et surtout au Maroc où elle y est également cultivée. On la trouve dans les friches et les terrains incultes sur sol argileux profonds et humides en hiver. Elle serait utilisée en tant qu’anti-inflammatoire, anti-allergique, hypotensive, tonique, digestive, vulnéraire, fébrifuge et sédative nerveuse. Enfin, voici les camomilles qui jouent un rôle important dans les pharmacopées occidentales la Matricaire Camomille ou Camomille ordinaire, Camomille vraie, Camomille allemande, Camomille bâtarde, Petite Camomille…, dont le nom scientifique est Matricaria chamomilla ex Matricaria recutita et Chamomilla officinalis, est une plante annuelle, agréablement odorante qui croit comme adventice dans nombre de nos cultures les céréales notamment, plante messicole. D’origine ouest méditerranéenne, devenue subcosmopolite, on la rencontre sur tout le territoire français métropolitain jusqu’à 1200 mètres d’altitude. Des vertus antispasmodiques, anti-inflammatoires, stomachiques, apéritives, cholagogues, digestives, fébrifuges, emménagogues, calmantes, décongestives, diurétiques, anti-allergiques et vulnéraires lui sont reconnues. la Grande Camomille Tanacetum parthenium, ex Chrysanthemum parthenium ou Leucanthemum parthenium est une espèce ouest asiatique et sud-est européenne. Cultivée en Europe occidentale comme médicinale ou ornementale, elle s’y est naturalisée. C’est ainsi qu’on peut la rencontrer en France dans les terrains vagues, les friches et autres lieux incultes, jusqu’à 1200 mètres d’altitude. Elle bénéficierait de propriétés stimulantes, digestives, stomachiques, antispasmodiques, antihystériques, emménagogues, fébrifuges, vermifuges, insecticides et antiseptiques. la Camomille romaine, ou Camomille odorante Chamaemelum nobile, autrefois également dénommée Anthemis nobilis et Ormenis nobilis, est la camomille la plus utilisée dans la pharmacopée française. Les paragraphes qui suivent la concernent spécifiquement. Matricaire maritime au port de la Guittière 85Matricaire Camomille, en massif au CNPMAIGrande Camomille, en massif au CNPMAICamomille mixte dans un champ à Milly-la-Forêt subspontanéeCamomille romaine à Saint-Eloi-les-Mines 63La Camomille romaine, une espèce bien particulière La Camomille romaine se reconnaît à un ensemble de critères, tant botaniques que chimiques. En effet, si son odeur est caractéristique, l’observation conjointe de certains critères botaniques permettra d’identifier avec certitude cette espèce. Description botanique Vivace, la Camomille romaine se reproduit naturellement par les voies végétative ou sexuée. Si les parties végétatives stolons sont couchées voire plaquées au sol, les tiges florifères sont généralement ascendantes ou dressées, cependant l’appréciation de ce critère peut parfois porter à confusion comme en témoigne l’hétérogénéité observable dans la nature au sein d’une même population. L’appareil racinaire, de type pivot, est assez superficiel et ne descend généralement pas à plus de 8 cm de profondeur. La Camomille romaine présente d’épais stolons souvent rougeâtres sur lesquels naissent des bourgeons de feuilles et de racines reproduction végétative, ainsi que des feuilles vert-grisâtres bipennatiséquées à lobes courts, étroits et aigus mesurant 2,5-4 mm x 0,5 mm ; ces dernières sont le plus souvent au moins légèrement pubescentes. Les tiges, ramifiées et feuillées, portent les inflorescences qui se présentent sous la forme de petits capitules bombés composés de fleurs blanches en languette en périphérie sur un seul rang, et de fleurs jaunes dites tubulées » au centre. Entre les fleurs du centre, le réceptacle porte également des écailles membraneuses larges, concaves et obtuses, lacérées au sommet loupe. Les bractées, largement membraneuses, sont plaquées autour du réceptacle pour former un involucre hémisphérique. Hermaphrodites et seules fertiles, les fleurs jaunes du centre des capitules se prolongent et recouvrent/coiffent le sommet de l’ovaire sur toute sa périphérie et de manière régulière. L’akène ou fruit sec appelé abusivement graine » produit par chacune des fleurs tubulées mesure 1-1,2 mm x 0,2-0,3 mm et est orné de trois côtes longitudinales sur la face ventrale ; lisse par ailleurs, il prend une teinte grisâtre variable gris-marron à gris-jaunâtre à maturité. Après maturation complète des akènes, les fleurs ligulées blanches uniquement femelles et stériles tombent, les capitules toujours dressés prennent une teinte terne, et les pédicelles floraux se lignifient. Camomille romaine fleur tubulée fanée et son fruit à maturité ; la fleur coiffe de manière régulière le sommet de l’akèneCaractère couché et rampant de la Camomille romaine, Saint-Jacques-d’Ambur 63Camomille romaine, dessin issu de la flore de l’abbé H. Coste publiée en 1937Habitat et distribution géographique En France, la Camomille romaine se rencontre principalement sur sols siliceux, sablonneux relativement tassés et humides en hiver, jusqu’à 600 m d’altitude. Bien que son port couché puisse tapisser le sol là où elle abonde, elle paraît sensible à la compétition, notamment pour la lumière ; ainsi cette camomille occupe surtout des milieux ras bien exposés où le développement d’autres espèces est limité, à l’image des berges des plans d’eau et des pelouses tondues ou piétinées. Elle peut s’y maintenir à la faveur de la pérennité des contraintes environnementales naturelles ou artificielles tassement, tonte, écorchage, variation du niveau d’humidité du sol, etc. Présente quasi-exclusivement à l’ouest d’une ligne Amiens-Dijon-Toulouse, la Camomille romaine est clairement d’affinité atlantique même si elle est localement présente sous climat méridional ou continental. A plus grande échelle, son aire naturelle de répartition s’étend en Europe occidentale France, Royaume-Unis, Irlande, Espagne, Portugal, ainsi que localement au Maghreb Maroc ; elle s’est par ailleurs naturalisée sur le continent américain. Aire de répartition naturelle de la Camomille romaine en France – en foncé aire restreinte ; en clair aire élargiePhotos de l’espèce dans son milieu Chemin sur la digue d’un étang à La Peyratte 79Zone de battance d’un étang à Viennay 79Pelouse siliceuse à Nanteuil 79Bord de chemin forestier à Bussac 17Bord de route à Landunvez 29Espace vert urbain à Combrit 29Variabilité intra-spécifique A l’heure actuelle, la Camomille romaine est riche de deux variétés » reconnues les cultivars Flore pleno’ et Treneague’. Considérés comme stériles, ces deux taxons sont vraisemblablement issus de mutations et se présentent donc sous forme de clones on ne les retrouve pas à l’état naturel. Le premier est particulièrement connu car c’est la Camomille romaine » des jardiniers, des herboristes et des laboratoires pharmaceutiques. Cette camomille communément appelée Camomille à fleurs doubles » se reconnaît à ses inflorescences presqu’entièrement composées de fleurs ligulées blanches prenant ainsi l’allure de pompons blancs. L’absence quasi-totale de fleurs jaunes fertiles explique la stérilité du cultivar et oblige donc les producteurs à le multiplier par division de touffe. L’absence de variabilité génétique liée à la culture du clone complique sa production en cloisonnant les possibilités de résistance à certaines pathologies comme le dépérissement engendré par des ravageurs ici les diptères Napomyza lateralis [Fallen] et Psila rosae [F.]. Le deuxième, moins connu, est proposé en horticulture comme une espèce tapissante à odeur agréable ; elle se reconnaît à son incapacité à produire des tiges et inflorescences d’où sa stérilité. Cultivar Flore pleno » de la Camomille romaineFleur de la Camomille romaine type sauvageEnjeux pour la filière PPAM en France Si l’on peut considérer que la Camomille romaine est la reine des camomilles françaises, c’est que des enjeux économiques importants la concernent en lien avec ses vertus médicinales des propriétés antispasmodiques, calmantes, antiparasitaires, anti-inflammatoires, apéritives, stomachiques, digestives, carminatives, fébrifuges, emménagogues et vulnéraires lui sont particulièrement reconnues. Même si des principes actifs sont produits par l’ensemble des parties aériennes de la plante, c’est dans ses capitules que se concentre son intérêt pour la pharmacopée tandis que les herboristes y trouvent de quoi soigner avec élégance certains troubles utilisation des capitules en infusion, l’huile essentielle qui y est produite est très recherchée. Cette dernière semble stockée dans des glandes sessiles disposées sur les fleurs, les ovaires et les bractées involucrales ; il est probable que de l’huile essentielle soit également stockée à l’intérieur même du réceptacle floral qui est rempli de tissus lâche. En France, cette camomille est cultivée sur près de 300 ha, principalement en Anjou, une superficie importante pour la filière mais insuffisante pour répondre à la demande du marché actuel. Compte-tenu de la diversité génétique restreinte du matériel végétal cultivé, serait-il possible de faire progresser substantiellement la qualité agronomique de ce matériel ainsi que les rendements et la qualité de l’huile essentielle produite ? Voici une des questions que se posent les acteurs de la filière PPAM qui ont missionné le CNPMAI, à partir de 2017, pour mener une étude sur la diversité génétique de la Camomille romaine. Cette étude devrait permettre, on l’espère, de contribuer à mieux connaître le potentiel de cette espèce et d’ainsi asseoir la compétitivité et donc la durabilité de la production française. Fleurs tubulées de la Camomille romaine type sauvage ; des glandes sessiles translucides sont visibles sur la corolleCamomille romaine cv. Flore pleno » en parcelle de production
Mais pour cynique qu’elle puisse nous paraître, la thèse d’Aristote est ici que les œuvres de la nature sont incomparablement supérieures à celles de l’homme, et qu’un esclave, parce qu’il est naturel, demeure absolument supérieur à un quelconque instrument. La machine ne change donc pas le rapport que l’artifice entretient avec le naturel : l’objet technique est
+5gluteNorimatyscassiopéecrisssissiou439 participants Re saillie naturelle ou artificielle ?Je ne comprends pas trop ta question, sur quoi te bases tu pour dire qu'il y a de plus en plus d'IA . Tu viens d'énumérer les bonnes raisons poussant à faire des IA éloignement, différence de taille entre male et femelle et je rajouterais manque de coopération de l'un ou de l'autre des partenaires . Re saillie naturelle ou artificielle ? sissiou43 Mar 14 Juil 2009, 2024criss a écritJe ne comprends pas trop ta question, sur quoi te bases tu pour dire qu'il y a de plus en plus d'IA . Tu viens d'énumérer les bonnes raisons poussant à faire des IA éloignement, différence de taille entre male et femelle et je rajouterais manque de coopération de l'un ou de l'autre des partenaires .oui j'ai oublié celle là aussi...non je me base sur aucun chiffres ou études mais j'ai simplement l'impression.... Re saillie naturelle ou artificielle ? cassiopée Mar 14 Juil 2009, 2028perso je suis plus pour les saillies naturelles, mais pas toujours possible pour les différentes raisons que tu évoques chez le phalène je ne sais pas le % d' IA car je suis plus que novice dans cette race , la seule saillie que j'ai faite , elle c'est réalisée très , très ,mais très vite rapide le charmeur faut dire qu'ils vivent ensemble et se connaissent donc , les préliminaires ........Chriss serait plus a même de te le ou la proprietaire du mâle que tu as ou que tu choisiras connait son chien et sait ce qui lui convient le lui en et confrontez vos avis . Re saillie naturelle ou artificielle ? criss Mar 14 Juil 2009, 2033Perso je préfère aussi quand les saillies se font naturellement mais si ce n'est pas possible une IA donne exactement les mêmes résultats .Oui Cassio mais ta chienne et ton chien se connaissaient et ça fait toute la différence Les saillies extérieures sont toujours une galère .Je parle en connaissance de causes , des heures passées assise par terre à tenir la femelle sans me faire niaquer si possible car les femelles de particuliers ne se gênent souvent pas , à motiver le male pour qu'il veuille bien grimper , puis à cramponner les deux pendant 30 minutes et ça toujours sans se faire niaquer Et tout ça pour qu'on te dise 1 mois après que la chienne est vide parce que le proprio a voulu faire l'économie d'un suivi de chaleurs , ce qui fait que selon le règlement et bien tu recommences 6 mois après . Re saillie naturelle ou artificielle ? sissiou43 Mar 14 Juil 2009, 2040Tartiflette a écrit+ 1 Criss, sur une chienne peu coopérante en première saillie, l'IA est surement moins d'accord je comprends mieux pour une 1 ère saillie et si les chiens ne se connaissent pas surtout que les phalène, arrêtes moi si je me trompe Criss, on l'air assez chatouilleuse et pour ce qui est du "dépucelage" grace au pénis, n'est ce pas plus simple et facile pour la suite à la mise bas ? Re saillie naturelle ou artificielle ? criss Mar 14 Juil 2009, 2043Les phalènes femelles extérieures et en chaleur sont assez dominantes et n'hésites pas à niaquer les males . Je ne sais pas si une saillie naturelle ou non a une incidence sur la mise bas mais je ne pense absolument pas . Re saillie naturelle ou artificielle ? Norimatys Mar 14 Juil 2009, 2048Non une saillie naturelle n'aide pas la mise-bas, ce sont les os du bassin qui doivent jouer et le col de l'utérus qui se dilate pour laisser passer le chiot, le pénis n'est que dans le vagin qui est très souple et supporte aisément le passage d'un chiot, enfin si ça coince c'est pas au niveau du vagin c'est plus haut! Re saillie naturelle ou artificielle ? cassiopée Mar 14 Juil 2009, 2055ce WE saillie avec mon Mâle Léo qui n'est dominant pour un sou !!!!!!!!!!femelle très dominante qui lui lancait un regard noir quand il approchaitil a fallu déployer multitudes de ruses et de persuasion pour que la saillie se fasse sans que personne ne se fasse croquer !le plus dur fut de motiver Vidocq qui n'osait plus approcher la nenette pourtant bien tentante et dans les bons jours .enfin saillie + contre saillie faites dans le rire et la bonne humeurheureusement que personne nous a filmer !!!!!!!!! le ridicule ne tue pas dit on sinon, je crois que nous ne serions plus de ce monde aujourd'hui .......résultats dans 28 jours avec l'echo Re saillie naturelle ou artificielle ? sissiou43 Mar 14 Juil 2009, 2110cassiopée a écritce WE saillie avec mon Mâle Léo qui n'est dominant pour un sou !!!!!!!!!!femelle très dominante qui lui lancait un regard noir quand il approchaitil a fallu déployer multitudes de ruses et de persuasion pour que la saillie se fasse sans que personne ne se fasse croquer !le plus dur fut de motiver Vidocq qui n'osait plus approcher la nenette pourtant bien tentante et dans les bons jours .enfin saillie + contre saillie faites dans le rire et la bonne humeurheureusement que personne nous a filmer !!!!!!!!! le ridicule ne tue pas dit on sinon, je crois que nous ne serions plus de ce monde aujourd'hui .......résultats dans 28 jours avec l'echosuper cassiopée on attend les résultats Re saillie naturelle ou artificielle ? glute Mar 27 Oct 2009, 1251J'envisage de faire saillir ma chienne par insemination artificielle dans les semaines à venir. Ce serait sa première allant sur le site de la SCC, je suis tombée sur ça "L'insémination artificielle ne peut être pratiquée sur les animaux qui n'ont pas reproduits de façon naturelle auparavant. Dans certains cas toutefois soit uniquement le mâle ou uniquement la femelle n'a pas reproduit de façon naturelle auparavant l'organisation canine nationale peut autoriser des exceptions."Pourquoi une chienne n'ayant jamais eu de portée ne peut pas faire d'insémination artificielle ?Faut il demander vraiment une dérogation ? Combien de temps cela peut il mettre ? Re saillie naturelle ou artificielle ? AurélieMSG Mar 27 Oct 2009, 1553J'ai toujours entendu dire qu'il était interdit de faire une IA pour une première saillie pour le mâle comme pour la femelle afin d'être certain que l'animal ne présente pas de malformation de son appareil reproducteur qui l'empêcherait de se reproduire ou faux, je ne sais pas, mais c'est l'explication qu'il me semble avoir entendu à ce cette partie du règlement de la SCC ou de la FCI je ne me souviens plus d'où émane cette clause est souvent transgressée volontairement ou non. Re saillie naturelle ou artificielle ? glute Mar 27 Oct 2009, 1608Je les ai appellé et elle m'a dit qu'à partir du moment où il y avait le certificat du véto, c'était bon pour eux. Elles étaient 2 à me répondre. J'ai bien incisté sur le fait que c'était sa première portée, que je voulais faire les choses bien et surtout que les chiots puissent avoir le lof m'a dit pas de leur ai quand même envoyé un mail pour qu'ils m'envoyent la confirmation par écrit mais j'ai pas encore eu de trouve cela absurde, ca voudrait dire qu'ils préfereraient que je la fasse reproduire en naturel par n'importe quel "pecnot" du coin ou alors faire endurer à sa chienne des kilomètres en voiture ou autre pour aller voir l'étalon qui nous plait ?Surtout que dans ma race, les étalons dignes de ce nom ne courrent pas les rues. Celui que j'ai choisit est à 800 km !!Je vais rappeller le véto pour voir si c'est rééllement un soucis. Re saillie naturelle ou artificielle ? glute Mar 27 Oct 2009, 1639Je ne vois pas en quoi on peut voir que l'appareil reproducteur d'une chienne peut avoir une malformation en passant par la naturel plutot que l'artificiel. le trou par lequel le chien ou le véto passe reste le même. A la différence qu'il y a plus de suivi préparatoire sur une artificielle qui est faite dans une clinique véto agréée à la repro artificielle je sais pas si je suis claire Pour le mâle, je sais pas comment le véto pratique Merci CrissSavez vous si il y a besoin d'une dérogation ? Ce n'est pas que je fais pas confiance aux dames de la SCC mais j'ai pas envie que la portée soit refusée au LOF provisoire Re saillie naturelle ou artificielle ? Norimatys Mar 27 Oct 2009, 1814glute a écritJe ne vois pas en quoi on peut voir que l'appareil reproducteur d'une chienne peut avoir une malformation en passant par la naturel plutot que l'artificiel. le trou par lequel le chien ou le véto passe reste le même. A la différence qu'il y a plus de suivi préparatoire sur une artificielle qui est faite dans une clinique véto agréée à la repro artificielle je sais pas si je suis claire Pour le mâle, je sais pas comment le véto pratique Merci CrissSavez vous si il y a besoin d'une dérogation ? Ce n'est pas que je fais pas confiance aux dames de la SCC mais j'ai pas envie que la portée soit refusée au LOF provisoireAlors c'est pas le véto qui passe par le même trou que le kiki du chien mais une sonde qui est bien plus étroite que le dit le reste je ne sais pas, si tu as une confirmation écrite ça ne devrait pas poser de soucis! Re saillie naturelle ou artificielle ? Pandore Mer 28 Oct 2009, 1409Norimatys a écritAlors c'est pas le véto qui passe par le même trou que le kiki du chien mais une sonde qui est bien plus étroite que le dit clair!!!! Je met pas de god-ceinture pour inséminer les chiennes!!!!!!!!!...et la taille d'un pénis de chien est plus qu'impressionnante en érection, même chez les petits chiens... Rien à voir avec celle de la sonde. Donc règle qui à mon avis se justifie. Ne serait-ce que pour ne pas se retrouver, comme c'est déjà le cas dans certaines races, avec des chiens qui ne peuvent plus reproduire sans l'intervention de l'Homme...Perso je n'ai eu recours qu'une seule fois à l'IA, et c'était pour de la semence congelée. Tout le reste en naturel et ça marche très bien comme ça. Et non j'ai toujours pas peur de l'herpès.... ;- Re saillie naturelle ou artificielle ? glute Mer 28 Oct 2009, 1445Mon véto m'a appellé, il n'y a aucun soucis sur le fait qu'elle soit il m'a confirmé ce que m'a dit la SCC sur le fait que la scc ne distingue en plus eu la confirmation de plusieurs éleveurs. CKC, fox,...Merci à vous Re saillie naturelle ou artificielle ? Monique Dim 01 Nov 2009, 1419Nous noua utilisons le plus possible les saillies naturelles. Mais pratiquons l'IA pour toutes les raisons invoquées plus tôt mais je rajoute en plus mais pour ici le frois glaciale parfois quand la femelle ovule ne nous permet pas de laisser faire dehors trop froid pour nous nais surtout trop froid pour nos chiens... Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Mais s'il est une créature naturelle, alors tout ce qu'il fait est naturel. Il s'ensuit que ses créations sont naturelles, de même que le nid construit par l'oiseau est une chose naturelle. Ce que je veux dire, c'est que tout dans la nature est naturel. Puisque l'homme est un produit de la nature, alors tout ce qu'il fait est aussi naturel

Les méthodes de contraception naturelles nécessitent de bien connaître son cycle et/ou de parfaitement maîtriser la technique, mais aussi d'accepter qu'elles ne soient pas efficaces à 100 %. C'est pourquoi elles sont souvent déconseillées par les gynécologues, à moins d'être prêts à envisager une méthode de contraception, mise au point dans les années 1970 par un couple de médecins australiens, visait à être en accord avec les préceptes de la religion chrétienne, qui prohibe tout contraceptif chimique. Le principe l’observance, tout au long du cycle féminin, des modifications de la glaire sécrétée par le col utérin, laquelle augmente et change de consistance elle devient filante comme du blanc d’œuf autour de la période de l’ovulation. La date de la période fertile se situerait donc dès que la glaire deviendrait humide et la fin de la période fertile quatre jour après le dernier jour où la glaire fut de la méthode gratuite, sans accessoires ni effets secondaires, simple d’ pratiquer Billings demande d’être à l’aise avec son corps et de parfaitement connaître l'aspect de sa propre glaire. De plus, une inflammation vaginale, une application de lubrifiants ou une prise de traitement hormonal peut modifier la glaire. Elle est donc peu principe après l'ovulation, la sécrétion de progestérone par le corps jaune entraîne une discrète élévation quelques dixièmes de degrés de la température corporelle. Ce plateau thermique » reste constant tant que dure le corps jaune, soit 14 jours, jusqu’à l’arrivée des règles. Le décalage se produisant le lendemain de l'ovulation, la date de celle-ci est déterminée rétrospectivement par le point le plus bas de la courbe de température avant le décalage de suivre cette méthode, il faut donc noter sa température de préférence sur un graphique dès le 1er jour des règles, qui correspond au 1er jour du cycle. L'ovulation se situe le dernier jour de la température basse en moyenne aux alentours du 14e jour. À partir de là, la durée d'abstinence varie selon les méthodes et les couples. Elle peut être assez longue, du début des règles jusqu'au 2e jour après la montée de la température, soit 20 jours d’abstinence par mois, ou moins longue quand les rapports sont possibles après trois jours de plateau thermique, et donc limités aux 8 à 10 derniers jours du naturelle, très contraignante. D’abord parce qu’elle limite considérablement les rapports sexuels. Ensuite parce que la température doit être prise tous les matins avant le lever, avec le même thermomètre et selon la même méthode rectale ou axillaire. Et ce, durant plusieurs cycles de suite, afin de repérer la régularité. Cette méthode est peu fiable, du fait qu’une foule de facteurs santé, mode de vie, etc. peuvent modifier la température du corps. L'Organisation mondiale de la santé qu'il y a en moyenne 25 % d’échecs ! De ce fait, elle est rarement utilisée quoi la méthode sympto-thermique ?Mise au point dans les années cinquante par un médecin autrichien, cette méthode multi-critères combine Billings, prise de température et auto-observation des modifications du col de l’utérus. Au cours du cycle féminin, le col évolue en effet de façon très nette. En dehors des règles et de la période d'ovulation, il est placé bas dans le vagin, incliné, dur comme du cartilage et fermé on ne peut y passer que le petit bout du doigt. En période d'ovulation, il se ramollit, il est haut, droit non incliné, ouvert on peut y glisser le doigt et humide. Une fois l'ovulation passée, le col se referme, redevient sec, pour s’entrouvrir à nouveau juste avant les observations peuvent encore être corrélées avec celles d’autres signaux annexes du corps douleur localisée sur un côté du bassin, tension au niveau des seins, légère prise de poids, saignements, variations de la libido… L'abstinence est à respecter tout le temps que durent ces elle peut être très utile à celles qui ont du mal avec les températures ou qui manquent de glaires. Selon l’OMS, le taux d’échec de cette méthode, lorsqu’elle est bien appliquée, ne dépasse pas les 2 %.Inconvénients sa complexité. Quelques mois de pratique sont souvent nécessaires avant de réussir à bien faire la différence entre un col fertile et un col non fertile. Parfois aussi, le col est placé si haut qu’on ne peut l’ méthode du calendrier ou méthode Ogino calculer le cycle fémininCette méthode tient son nom de celui du médecin japonais qui l’a mise au point dans les années trente. Les Italiens, eux, l’appelaient la méthode Oggi, no » pas aujourd’hui ». Basée sur l’observation de la longueur des derniers cycles, elle calcule la période fertile de la manière suivante premier jour de la période fertile = 10 + longueur du cycle le plus court observé au cours des 12 derniers cycles - 28. Dernier jour de la période fertile = 17 + longueur du cycle le plus long - exemple, si votre cycle le plus court est de 26 jours et le plus long de 30, votre période fertile devrait débuter au 8e jour et s’achever au 12e. La méthode est fondée sur la probabilité que l’ovulation se produit vers le 14e jour si le cycle est de 28 jours. Afin d’éviter de procréer, le couple doit s’abstenir d’avoir des rapports cinq jours avant l’ovulation et jusqu’à deux jours de la méthode simple, gratuite et inconvénients elle ne convient qu’aux cycles réguliers. Sans compter que de nombreux facteurs – voyage, contrariété, problème de santé – peuvent perturber le rythme menstruel. Par conséquent, selon l’OMS, elle débouche sur une grossesse dans 9 % des cas !Que choisir comme contraception après un accouchement ?La Méthode de l'Allaitement Maternel et de l'Aménorrhée, également appelée méthode MAMA, a été popularisée à partir de 1995 par l’OMS, l’UNICEF et le FHI Family Health International. Elle est basée sur l'utilisation de l'infertilité lactationnelle. Selon la Leche League, elle peut être utilisée pendant les 6 premiers mois suivant la naissance par les mères, à trois conditions allaiter exclusivement ; le faire à la demande et avec des tétées fréquentes ; ne pas avoir eu son retour de couches pas de règles depuis l'accouchement. Il faut que le nourrisson soit nourri au sein jusqu'à 5 ou 6 fois par jour car, si la succion du sein diminue, une ovulation peut se produire. Avantages de la méthode gratuite et inconvénients les conditions contraignantes et imprévisibles à respecter absolument pour que la méthode système avec appareillage une alternative à la pilule et aux hormonesCette pratique utilise des appareils qui permettent de déterminer la période d’ovulation. On mesure, par exemple, à l’aide d’un mini-lecteur informatique, la quantité d'hormones fabriquées par les ovaires à l'aide d'une bandelette plongée dans les urines du matin. Le lecteur montre si la journée est "sûre" lumière verte ou "à risque" lumière rouge, c'est-à-dire à proximité d'une de ces appareils sont en vente en pharmacie, en grande surface ou sur Internet. Avantages de la méthode simple et inconvénients elle ne convient à tous les cycles féminins notamment pour la contraception d'une adolescente, par exemple, dont les hormones sont encore chamboulées. Ces systèmes sont chers. Les préservatifs restent moins coûteux et plus méthode du retrait pour éviter de tomber enceinteLe partenaire masculin se retire du vagin de sa partenaire avant d'avoir éjaculé. Lorsque l'éjaculation n'a pas lieu dans le vagin ni juste à l'entrée, cela amoindrit les risques de grossesse. Néanmoins, cette technique nécessite de la part de la femme une grande confiance envers son partenaire et, de la part de l'homme, une excellente connaissance des signes au moment de l'éjaculation. De plus, les premières gouttes de sperme contiennent de nombreux spermatozoïdes. Elles sortent parfois sans que l'homme ne s'en rende compte il s'agit du liquide pré-éjaculatoire. Ce dernier contient des spermatozoïdes en nombre suffisant pour féconder l'ovocyte et donc aboutir à une de la méthode simple et inconvénients l'éjaculation est un réflexe, donc difficile à contrôler. Cette méthode nécessite un contrôle et une parfaite connaissance de sa propre avez envie d’en parler entre parents ? De donner votre avis, d’apporter votre témoignage ? On se retrouve sur

Ladifférence entre les deux est que la sélection naturelle se produit naturellement, mais la reproduction sélective ne se produit que lorsque l’homme intervient. Pour cette raison, l’élevage sélectif est parfois appelé sélection artificielle. En quoi la sélection artificielle diffère-t-elle du quizlet sur la sélection naturelle ? Que serait l’été sans les bons légumes du soleil ? La chaleur peut parfois être étouffante mais les légumes d’été sont parfaits pour faire le plein de saveurs et remplir de couleurs nos assiettes ! Découvrez dans cet article quels sont les légumes qui ravissent nos papilles durant juin, juillet et août, ainsi que quelques conseils pour profiter au maximum de leurs bienfaits. Régalez-vous ! Pour commencer, pourquoi préférer les légumes de saison ? Trois raisons évidentes nous font préférer les légumes de saison la qualité, la planète et l’économie locale. Préserver la qualité des légumes Le légume aura toujours de meilleures qualités nutritionnelles et gustatives s’il est cultivé selon sa saison. Une tomate en janvier et une tomate en août n’auront jamais le même goût ! Pour conserver leurs vitamines et minéraux, les légumes doivent être cultivés en plein air, sous les rayons du soleil et dans une terre fertile de qualité. A contrario, les légumes cultivés hors-saison sont soumis à la lumière et la chaleur artificielle, ce qui ne permet pas un développement optimal d’un point de vue nutritionnel. En été, ce point pose rarement un problème puisque le choix est vaste parmi les légumes, à l’inverse de l’automne ou de l’hiver où les légumes sont moins connus et où l’on peut avoir l’impression de “tourner en rond”. Protéger la planète Comme évoqué précédemment, la culture hors-saison d’un légume a soit été faite sous serre, avec utilisation de lumière et chaleurs artificielles, de pesticides et d’eau ; soit dans un pays lointain. Dans les deux cas, les émissions de CO2 et l’utilisation des ressources sont augmentées. Les conséquences de tels modes de culture sont dramatiques pour notre planète, surtout à grande échelle. Cette problématique est moins rencontrée en été, car le choix de fruits et de légumes est large. Mais il convient de consommer de saison à n’importe quel moment de l’année ! Valoriser l’économie locale et alléger son porte-monnaie La culture selon la saisonnalité des fruits et légumes consomme moins d'énergie, d’eau, d’engrais, de pesticides, ce qui diminue les coûts de production. En outre, lorsqu’ils sont locaux, les fruits et légumes sont vendus en circuit court, diminuant ainsi les coûts de transport, les taxes d’importation, le coût des divers emballages de conditionnement et de stockage. En toute logique, les fruits et légumes de saison devraient donc coûter moins cher que leurs semblables en hors-saison. Enfin, en achetant local, vous valorisez les petits producteurs de votre région ou de votre département, et soutenez ainsi le développement de l’économie locale. En résumé, les légumes de saison n’ont que des avantages ! Les légumes du mois de juin En juin, nous retrouvons encore quelques légumes de printemps, qui perdurent encore plusieurs semaines, comme les asperges. On profite également des premières apparitions des légumes d’été les légumes du soleil colorés poivrons, tomates, maïs, courgettes, concombre ou encore aubergine ; les choux chou rouge et chou-fleur ; la salade et la laitue ; les radis et la betterave ; les légumes “condiments” comme l’oignon jaune, l’oignon rouge et l’ail ; les légumes verts épinards, blettes, haricots verts et petits pois ; les légumes bulbes poireau et fenouil, parfois oublié ! En juin, et en été plus globalement, on note la présence de nombreuses herbes aromatiques aneth, basilic, cerfeuil, ciboulette, coriandre, laurier, menthe, origan, persil, romarin et thym sauront égayer vos assiettes ! Les légumes du mois de juillet En juillet, les températures grimpent et le soleil ravit la pousse des légumes d’été ! C’est d’ailleurs en ce mois que l’on trouve le plus de variétés de légumes sur les étals. En juillet, nous retrouvons donc les légumes du mois de juin les légumes du soleil colorés poivrons, tomates, maïs, courgettes, concombre ou encore aubergine ; les choux chou rouge et chou-fleur ; la salade et la laitue ; les radis et la betterave ; les légumes “condiments” comme l’oignon jaune, l’oignon rouge et l’ail ; les légumes verts épinards, blettes, haricots verts et petits pois ; les légumes bulbes poireau et fenouil. Et nous ajoutons à cette belle liste l’arrivée de l’artichaut, du brocoli et du moins connu pâtisson ! Les légumes du mois d'août En août, le beau temps continue et le soleil nous permet encore de consommer les légumes de juillet les légumes du soleil colorés poivrons, tomates, maïs, courgettes, concombre ou encore aubergine ; les choux brocolis, chou rouge et chou-fleur ; la salade et la laitue ; les légumes racines radis, carottes et betterave ; les légumes “condiments” comme l’oignon jaune, l’oignon rouge et l’ail ; les légumes verts épinards, blettes, haricots verts et petits pois ; les légumes bulbes poireau et fenouil ; C’est également en août que les premières cucurbitacées peuvent être cueillies et font leur entrée sur les marchés. Le potiron, la courge et le pâtisson ouvrent le bal, avant d’accueillir les autres courges et légumes d’automne. Comment choisir et conserver ses légumes d’été ? Alors que les légumes d’hiver peuvent tenir plusieurs semaines s’ils sont bien conservés, les légumes d’été sont bien moins résistants. Choisissez les légumes ayant une bonne apparence et une couleur franche. Les tiges doivent être belles et vertes. Artichaut lorsqu’il est cru, l’artichaut doit être lourd et ferme. Ses feuilles sont cassantes, serrées, et ne présentent pas de traces noires, lesquelles indiquent que l’artichaut n’est bientôt plus bon. Aubergine sa couleur est violette, sa chair est lourde et ferme, sa peau est lisse et brillante, et le pédoncule est vert ! Concombre sa peau est lisse, verte et ne présente pas de tâches. Il doit être ferme, notamment aux extrémités. En effet, lorsqu’un concombre se perd, il ramollit des extrémités jusqu’au centre. Courgette qu’elle soit verte, jaune, ronde ou longue, la courgette a une peau brillante et lisse. Pour les courgettes longues, ne choisissez pas un calibre trop gros, car elles seront filandreuses et auront beaucoup de pépins en leur centre, elles doivent donc être plutôt fines. Épinards les feuilles des épinards sont vert foncé, lisses ou bombées. Évitez les feuilles qui tendent vers le jaune ou le noir, car elles ne seront plus bonnes à consommer. Pour les épinards consommés crus, comme en salade composée, nous vous conseillons les jeunes pousses d’épinards, car ils sont plus tendres que les épinards à cuire. Haricots verts ils sont de couleur vert vif et peu brillant, la gousse du haricot est fine et régulière non bosselée. Si vous cassez une gousse en deux, vous devez entendre un bruit net et sec. De plus, les haricots verts jeunes contiennent moins de fils. Radis plus il est gros, plus le radis est fade et creux, choisissez donc les petits radis, ils seront gorgés de saveurs ! Ils doivent également être fermes, sans craquelures, et les fanes doivent être bien vertes. Tomate de couleur rouge, verte, orange ou jaune, les variétés de tomates sont innombrables ! Ce qui est sûr, c’est que la tomate se choisit ferme, que sa peau est brillante et lisse, et que son pédoncule sent les feuillages. Si vous achetez une tomate avec des petites crevasses ou des craquelures marrons/noires, pensez à les retirer quand vous la cuisinerez. En revanche, pour limiter le gaspillage, vous pouvez choisir des légumes légèrement abimés ou un peu plus mûrs, si vous êtes sûrs de pouvoir les consommer rapidement. Dans certaines villes, il existe également le retrait ou la livraison de paniers de fruits et légumes qui ne conviennent pas à la grande distribution calibre, forme…, mais qui sont pourtant tout aussi délicieux que les autres ! En raison de leur fragilité, les légumes d’été se conservent idéalement au frais et sont à consommer rapidement, afin de profiter de leurs saveurs et de leur richesse nutritionnelle. Veillez également au transport, pour les plus sensibles, comme la tomate ou l’aubergine. Les bienfaits des légumes d’été Ail l’ail est un aliment gorgé de bienfaits. Source d’antioxydants, il permet de lutter contre le stress temporaire dû à la présence de radicaux libres dans l’organisme et de renforcer les défenses naturelles. Aussi, l’ail aide à maintenir les différentes fonctions de l’organisme cardiaque, respiratoire, hépatique, digestive équilibre du microbiote intestinal et immunitaire. Vous l’aurez compris, l’ail est un super allié ! Artichaut l’artichaut est une plante diurétique, il est traditionnellement utilisé pour le drainage, l’élimination urinaire et, plus globalement, le maintien d’une fonction excrétrice des reins. Il est également source d’antioxydants naturels, qui protègent l’organisme des radicaux libres et aident à lutter contre le stress oxydatif. L’artichaut favorise également une bonne digestion en stimulant la sécrétion des sucs digestifs. Asperge chez l’homme, l’asperge serait susceptible d’aider la libido. Céleri il contribue à une meilleure digestion et à une diurèse efficace. Fenouil tout comme l’artichaut, le fenouil est une plante diurétique. Il contribue donc au maintien d’une bonne fonction rénale et favorise l’élimination urinaire et les systèmes de détoxification de l’organisme. Chez la femme, le fenouil apporte de nombreux bénéfices. Il soutient la production de lait maternel pendant la grossesse et l’allaitement, il adoucit les cycles menstruels parfois inconfortables et permet une ménopause plus douce en calmant les premiers signes comme les bouffées de chaleur, la transpiration, l'agitation et l'irritabilité. Haricot vert la couleur verte des végétaux est due à la présence de chlorophylle, les haricots verts en contiennent donc. Dans notre organisme, la chlorophylle s’associe au fer et intervient dans la production d’hémoglobine, jouant ainsi un rôle essentiel dans le fonctionnement du cœur, des muscles et des nerfs. Réputée pour ses propriétés détoxifiantes sur l'organisme, la chlorophylle possède des vertus antiseptiques et anti-fatigue. Enfin, la chlorophylle aide à conserver une flore intestinale saine et favorise la santé des bactéries probiotiques. Faire le plein de haricots verts, et de légumes verts en général, est donc très bénéfique pour l’organisme ! Maïs le maïs préserve les fonctions cardiaque, urinaire et digestive de l’organisme. Tomate la tomate est riche en eau et en antioxydants. Grâce à eux, il a été prouvé qu’elle aide à protéger la peau du vieillissement précoce, notamment face aux nombreux perturbateurs environnementaux. Comment cuisiner les légumes d’été ? S’il y a bien un avantage majeur aux légumes d’été, c’est bien leur façon d’être cuisinés. Plats chauds pour les soirées fraîches, froids pour les jours de forte chaleur ; salades, gaspachos, smoothies, en accompagnement de viande, de poisson ou en plat végétarien/végétalien ; tout ou presque est possible ! Conclusion Vous l’aurez compris, les légumes d’été sont un trésor nutritionnel et culinaire dont il faut profiter pendant la belle saison. Par ailleurs, ne manquez pas non plus les fruits d’été, également colorés et savoureux ! Nous vous les présentons juste ici. À partir de mi-septembre, la belle saison se termine, les jours raccourcissent et la fraîcheur s’installe. Après les légumes d’été, les légumes d'automne arrivent tranquillement sur les marchés. Camille Martel Rédactrice spécialisée en Nutrition
Elleest porteuse de grands espoirs et, comme toute technologie, d’aléas et de dangers qu’il convient de circonscrire et de corriger afin d’en assurer un déploiement conforme au droit, à ses valeurs et principes et au bien commun. La réflexion est déjà entamée. Elle doit se poursuivre et permettre à toutes les parties prenantes d’y participer. L’implication des autorités
journaliste spécialisée en santé, bien-être, forme et nutritionFormée en école de journalisme ISCPA et à Sciences-Po, j'écris depuis une dizaine d'années pour la presse magazine féminine et santé. Mes sujets de prédilection santé au quotidien, médecines douces, innovations... Je suis également la créatrice d'un podcast d'interviews autour du yoga, Yoga& derniers articles de Laura Chatelain Comment savoir si son périnée est tonique? Quels exercices pour le renforcer ? L’articulation sacro-iliaque est douloureuse soit parce qu’elle bouge un peu plus ou un peu moins que la normale, soit parce qu’il y a une inflammation. Il existe des alternatives naturelles pour relancer un transit paresseux et lutter contre la constipation. Certaines applications offrent désormais soutien et motivation aux fumeurs qui souhaitent arrêter. L'hypnose permet à certains fumeurs de réussir leur sevrage tabagique. Est-elle efficace pour tout le monde ? Quand le thermomètre grimpe, l’organisme doit s’adapter. Voici des recommandations pour faire face à la chaleur, et même en tirer quelques bénéfices. Un faux mouvement, une chute, et c’est l’entorse assurée. Le ligament du genou, trop sollicité, est endommagé. Un traumatisme à ne jamais traiter à la légère si l’on veut récupérer un genou en pleine capacité. L’entorse de la cheville est fréquente. Voici les bons réflexes pour calmer la douleur et bien cicatriser. Une écharde sous la peau peut être retirée facilement grâce à une pince à épiler. Voici comment faire. En cas de piqûre d'insecte, des remèdes naturels ou non existent pour vous soulager. Certains groupes d’aliments et de boissons peuvent provoquer des réactions dangereuses pour la santé lorsqu’ils sont consommés avec des médicaments spécifiques. Quels sont les bienfaits minceur de l'électrostimulation ? Permet-elle de maigrir ? La visualisation et la méditations en mouvement sont deux nouveaux types de thérapies qui lient le corps et l'esprit. Les nodules thyroïdiens sont souvent bénins. La chirurgie est réservée aux formes à risque ou gênantes. L’hypothyroïdie est régulée par un médicament à base de lévothyroxine. Comment trouver le bon dosage ? Qu’en est-il du Lévothyrox ? Certains remèdes naturels comme l'alimentation ou les huiles essentielles peuvent aider en cas d'hypothyroïdie. La thyroïde est une glande située à la base du cou qui participe à la régulation de nombreuses fonctions vitales. Voici des solutions naturelles contre l’acné légère ou modérée, seules ou en plus des traitements dermatologiques. Aérer son logement, lutter contre l'humidité, laver les textiles... Toutes les astuces pour éliminer les acariens. Certains remèdes maison pour venir à bout de la toux, du nez bouché, ou de la gorge qui gratte dès les premiers symptômes, sont très efficaces. Les montres connectées nous accompagnent dans notre démarche de perte de poids et nous aident à rester motivé. Suffit-il d’une prise de sang pour détecter une allergie alimentaire ou doit-elle être complétée par des test cutanés ? Le sport permet d'améliorer la qualité de vie des personnes asthmatiques. Quelles sont les précautions à prendre ? Les yeux qui piquent ou qui grattent ? C’est sans doute un problème de sécheresse oculaire, également appelée syndrome de l'œil sec. Médicaments, kiné, chiropraxie… Quelles sont les solutions efficaces contre le mal de dos ? On le sait peu, mais l’activité physique est vivement recommandée. La cigarette électronique est-elle vraiment sans danger ? La période hivernale affectent grandement notre organisme et notre moral. Pour garder la forme en hiver il est important d'avoir un bon cycle de sommeil et de prendre soin de ses articulations. Tenir un mois sans prendre un apéro ou toucher à un verre de vin ? C’est le challenge lancé par le Dry January. Ses bénéfices sur le court, moyen et long terme motivent à relever le défi. Calmante et relaxante, la valériane réussit à apaiser des troubles légers du sommeil, surtout s’ils sont causés par une trop grande nervosité. On présente la vitamine D comme indispensable pour avoir une bonne immunité ou éviter l’ostéoporose. Mais quelle supplémentation choisir ? A quelle dose ? Comment bien la prendre ? Comment calmer un toux grasse ou sèche, de jour comme de nuit, sans aller toquer à la porte de votre médecin ? Conseils de pharmacienne. Atténuer les bouffées de chaleur sans prendre d'hormones, c'est possible. Le point sur les alternatives naturelles pour traiter ces désagréments à la ménopause. L'aromathérapie est efficace pour soigner certaines addictions. Les huiles essentielles peuvent aider à arrêter de fumer, freiner les grignotages et freiner la consommation d'alcool. La liposuccion, très pratiquée en France, promet d’éliminer nos petits bourrelets disgracieux une fois pour toutes ! Est-ce vraiment le cas ? Probiotiques, menthe poivrée, hypnose, ostéopathie, automassage... découvrez les meilleurs remèdes naturels pour atténuer les douleurs liées au syndrome de l'intestin irritable colopathie fonctionnelle. Le sommeil est fragile. Mais l'insomnie chronique provient toujours de notre psychisme ou de mauvaises habitudes. Nos conseils pour lutter naturellement contre l'insomnie. L’autohypnose permet de se retrouver dans un état de relaxation avancée propice à la résolution de problèmes. Notre sélection des meilleures applications. Difficile d'échapper à l'hypertension artérielle avec l'âge. Certaines habitudes permettent toutefois d'éviter, ou de retarder, l'apparition de cette maladie. Démangeaisons, douleurs, rougeurs inesthétiques... Comment éviter un coup de soleil et comment le prendre en charge rapidement ? Le point. Cette douleur dans le bas du dos peut nous bloquer pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Médicaments ou thérapies manuelles, des solutions existent, selon sa durée et son intensité. Retrouvez notre sélection des dix meilleures huiles essentielles pour venir à bout de la fatigue. L’oxygénothérapie hyperbare est utilisée en médecine pour traiter des pathologies aiguës ou chroniques. Comment fonctionne-t-elle ? À qui est-elle destinée ? Renforcez vos jambes avec cette routine squats mise au point par notre coach sportive, Anouk Garnier. Le torticolis a beau être bénin le plus souvent, il est cependant douloureux et handicapant. Comment le soulager ? Lors d'un effort physique ou d'un accident , le ligament d'une articulation, trop étiré, a souffert. Vous souffrez d'une entorse. Les solutions pour calmer la douleur et atténuer le gonflement. Que la tendinite soit liée au sport ou à un geste répété, elle est douloureuse et handicapante. Si le repos est le traitement numéro 1, des solutions naturelles permettent d’avoir moins mal. Le manque d’efficacité et les effets indésirables des sirops contre la toux sont régulièrement dénoncés. Une bonne raison d’opter pour des solutions naturelles. L'acupuncture permet de venir à bout des douleurs liées au canal carpien sans chirurgie. Comment se passe ces séances spécifiques ? Où sont placées les aiguilles ? Quelle efficacité ? Les séances sont-elles remboursées ? Une opération du genou est souvent lourde de conséquences, et peu parfois s'avérer inutile sur le long terme. Dans certains cas, mieux vaut l'éviter et miser sur les infiltrations de corticoïdes, le renforcement musculaire, etc Riz rouge, riz noir, riz brun, thaï, basmati ou parfumé.... Il existe de nombreuses sortes de riz. Comment les différencier ? Quels sont leurs bienfaits ? Faut-il choisir un riz complet ? Quelle est la cuisson idéale pour le riz ?
Intelligencedes concepteurs. Le test de Turing est une expérience menée par Alan Turing en 1950.Il a pour objectif de prouver si une machine peut, oui ou non, se faire passer pour un humain. Selon l’université de Reading, Eugène Goostam est la première intelligence artificielle à avoir convaincu 33 % des juges.Pour ce faire, Eugène se présente comme un
Publié le 11 août 2010 par la tite fée bleue Elle est parfois artificielle ou bien encore naturelle. Mais en l’accomplissant, on prend des risques importants. Qui est elle ? Lehors-série 199 de Sciences et Avenir, en kiosque le 25 septembre 2019, est consacré à l'intelligence artificielle, en 50 questions. La viande cultivée, ou viande in vitro », aussi nommée clean meat » viande propre par ses partisans, est une viande produite en laboratoire à l’aide de techniques de 2013, Mark Post, professeur a l’université de Maastricht, présentait le premier burger de viande cultivée. Depuis, l’utopie d’une consommation de viande sans exploitation animale, issue d’une agriculture cellulaire », a fait de nombreux adeptes chez les défenseurs des animaux, mais surtout dans l’ américaine a déjà établi en 2018 un cadre réglementaire ouvrant la voie à la commercialisation de ces nombreuses start-ups sponsorisées par de grands noms de l’industrie agroalimentaire ont été créées à cet effet. Elles ambitionnaient de mettre sur le marché, dès 2020 ou 2022, des viandes cultivées de bœuf, de volaille ou de poisson à un prix désormais chose faite le 2 décembre 2020, les autorités sanitaires de Singapour ont autorisé la consommation de nuggets à base de viande de poulet fabriquée en laboratoire par la start-up californienne Eat la viande artificielle, utopie ou réelle révolution alimentaire ? Quelle alimentation mondiale en 2050 ?Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO, la production de viande conventionnelle représente une part considérable des émissions de gaz à effet de serre 18 %, de l’utilisation des sols 30 %, ainsi que de la consommation d’eau 8 % et d’énergie mondiale. Par ailleurs, l’organisation estime que la consommation de viande devrait doubler d’ici 2050. Et ce, alors que la production de viande est déjà proche de son maximum. Comment résoudre ce problème ?Pour Mark Post, les vaches sont très inefficaces ». Leur taux de bioconversion » est estimé à 15 %. Autrement dit, pour produire 15 g de viande, il faut 100 g de protéines végétales. La seule manière de produire de la viande de façon durable consisterait à augmenter ce Mark Post, qui a produit le premier burger in vitro, une chose est sûre les vaches ne sont pas très efficaces en matière de bioconversion © Lomig/UnsplashPour y parvenir, différentes approches ont déjà été envisagées par le passé, tel que la production de viandes composées de protéines provenant de végétaux ou d’insectes. Ces alternatives ne semblent toutefois pas séduire les consommateurs, en raison de la difficulté à imiter le goût et la texture de la viande conventionnelle ou des préjugés culturels. La viande in vitro » pourrait permettre de contourner ces cultive-t-on de la viande ?Concrètement, tout commence par l’isolement, à partir des muscles d’un animal adulte, d’un petit nombre de cellules satellites musculaires, dont la fonction est de participer au processus de régénération du muscle. Il ne s’agit pas encore de cellules musculaires, mais de cellules-souches qui sont capables de se multiplier et, sous l’influence de certains facteurs hormonaux, de se différencier en cellules dans des bioréacteurs, des enceintes stériles contenant des liquides nutritifs, ces cellules satellites sont stimulées par des facteurs de croissance, ce qui induit leur prolifération intensive. Elles sont ensuite transformées en cellules musculaires, avant d’être mécaniquement assemblées en un tissu musculaire consommable, donc un steak artificiel…Les promesses de la viande cultivéeD’après le site Internet de la société néerlandaise Mosa Meat, fondée par Mark Post, la production de viande cultivée ne présenterait que des avantages. Elle permettrait de réduire de manière drastique l’impact environnemental de la production de viande ainsi que le risque de maladies infectieuses transmises de l’animal à l’être humain. De plus, le goût de la viande cultivée serait proche de celui d’une viande cellulaire est vantée par de nombreux auteurs, tels que Paul Shapiro, auteur du best-seller Clean meat How growing meat without animals will revolutionize dinner and the world » Viande propre comment la production de viande sans animaux va révolutionner le dîner et le monde » et PDG de la société The Better Meat Co. Selon lui, la viande cultivée serait indispensable pour nourrir une population mondiale qui avoisinera les 9,5 milliards en 2050, tout en respectant l’animal et en préservant l’ coût environnemental réévalué à la hausseAu-delà des effets d’annonce des start-ups, la production à grande échelle de viande cultivée soulève cependant certaines craintes quant à son impact environnemental La première comparaison scientifique réalisée en 2011 entre viande conventionnelle et viande cultivée était très flatteuse pour cette dernière. Comparée à la viande conventionnelle, elle permettrait une réduction de gaz à effet de serre de 78 à 96 % et nécessiterait 7 à 45 % d’énergie et 82 à 96 % d’eau en des études plus récentes suggèrent que son impact environnemental pourrait être supérieur sur le long terme à celui de l’élevage. Contrairement aux travaux précédents, ceux-ci ont pris en considération non seulement la nature des gaz émis, mais aussi le coût énergétique des infrastructures nécessaires aux cultures animaux disposent d’un système immunitaire les protégeant contre les infections, notamment bactériennes. Or, ce n’est pas le cas des cultures cellulaires, ce qui pose de sérieux problèmes. En effet, dans un milieu riche en nutriments, les bactéries se multiplient bien plus rapidement que les cellules animales. Si l’on veut éviter d’obtenir un steak de bactéries, il est donc indispensable que les cultures soient réalisées dans des conditions de haute stérilité, afin d’éviter les l’industrie pharmaceutique, les cultures cellulaires sont réalisées dans des salles blanches », très contrôlées et aseptisées. La stérilité y est le plus souvent garantie par l’usage de matériel en plastique à usage unique. Ce qui réduit considérablement les risques de contamination, mais multiplie la pollution par les plastiques dont le niveau dans les écosystèmes est déjà alarmant. Certes, une partie du matériel de culture, en acier inox, est stérilisable à la vapeur et par des détergents. Mais cette opération a aussi un coût éviter les contaminations et contrôler les conditions de culture, la viande artificielle est produite dans cuves ou bioréacteurs qui ressemblent à celles utilisées par l’industrie pharmaceutique ci-dessus © Shutterstock via The ConversationSi peu d’études ont été consacrées à l’impact environnemental de l’industrie pharmaceutique, les données disponibles suggèrent que ses émissions de carbone seraient 55 % plus élevées que celles de l’industrie plus, le bétail fournit de nombreux produits dérivés autres que la viande. Il participe également au recyclage de quantités importantes de déchets végétaux non consommables par l’humain et produit de l’engrais. Les pâturages permettent aussi une séquestration du carbone. Par quoi seront-ils remplacés ? Le coût environnemental à long terme d’une transition de la viande conventionnelle vers la viande cultivée est donc extrêmement complexe à anabolisantes et perturbateurs endocriniens des risques non négligeablesChez l’animal, le volume musculaire croît lentement et les cellules satellites musculaires se multiplient peu. Pour obtenir en quelques semaines in vitro ce que l’animal met plusieurs années à fabriquer, il faut stimuler de manière continue la prolifération des cellules satellites musculaires par des facteurs de croissance, dont des hormones sexuelles hormones sont présentes chez l’animal et chez l’être humain, ainsi que dans la viande conventionnelle. Elles stimulent la synthèse des protéines dans les cellules, entraînant une augmentation de la masse musculaire. Elles peuvent donc être présentées à juste titre par l’industrie comme des facteurs de croissance naturels ». Cependant, une surexposition à ces hormones a des effets délétères biens établis. En Europe, l’usage d’hormones de croissance en agriculture est interdit depuis 1981 par la directive 81/602. Ce bannissement a été confirmé en 2003 par la directive 2003/74 et validé par l’Autorité européenne de sécurité des aliments EFSA en 2007. Quelle sera la concentration finale de ces hormones dans la viande cultivée ?En outre, un nombre croissant d’études documentent la toxicité des produits en plastiques d’usage courant. Des perturbateurs endocriniens, composés capables d’interférer avec le système hormonal et de le perturber, peuvent être transférés par les emballages plastiques aux aliments. Sans surprise, le même phénomène a été documenté lors de cultures cellulaires réalisées dans des récipients en plastique pour des fécondations in moins de bannir l’usage de plastique lors de la production de viande en culture, celle-ci risque donc d’être particulièrement contaminée par ces substances avant même l’ alimentation saine et durable passe aussi par l’éducationLa viande cultivée est aujourd’hui présentée comme un produit high-tech écologique, moral, cuisiné en grande pompe par des chefs. Mais elle ne pourra constituer une alternative à la viande traditionnelle qu’en conquérant le marché mondial, autrement dit en se muant en un produit concurrentiel à bas prix. Cette exigence de rentabilité sélectionnera les techniques de production les moins onéreuses. Les impacts sur la santé et l’environnement seront-ils encore pris en considération lors de ce changement d’échelle de production ?Rappelons enfin qu’une consommation élevée de viande est préjudiciable pour l’environnement, mais également pour la santé des individus. Or, une large majorité des individus ignore ou refuse encore d’accepter ces est donc indispensable, pour espérer tendre vers une alimentation non seulement durable, mais aussi saine, d’améliorer l’information et l’éducation afin de susciter un débat éclairé sur le sujet, crucial, de la consommation de analyse a été rédigée par Éric Muraille, biologiste, immunologiste, maître de recherches au FNRS Université Libre de Bruxelles. L’article original a été publié sur le site de The Conversation. - © The Conversation
GreceGhanem est l’une des it-girls que l’on suit avec le plus d’attention. Et pour cause, elle a l’expérience de la mode. À 57 ans, elle ose tout et c’est à ça qu’on la reconnait.La mode est perçue comme un domaine qui ne semble réservé qu’à une partie juvénile de la population. Pourtant, la mode est avant tout un moyen
Comment penser les rapports de l’homme avec la nature ? Cette question aujourd’hui résonne immédiatement en termes de crise écologique menaçante pour l’avenir de l’humanité. Loin de nous l’idée moderne » de l’homme prométhéen domestiquant la nature à son gré et lui imposant sa toute puissance… Nous savons en effet maintenant que nous n’arrivons plus à assurer la maintenance de tous les effets non prévus de notre action sur l’environnement, et que cette crise est devenue planétaire… Nous parlons volontiers à ce sujet de revanche de la nature », et bizarrement cette dernière a tendance de plus en plus à devenir l’arbitre moral de notre conduite le bien serait souvent du côté de la nature… Cette situation nouvelle est peut-être l’occasion de mettre à plat » l’histoire de notre pensée sur la nature et les liens que nous sommes censés entretenir avec elle ; et peut-être de dépasser cette ancienne dualité entre l’homme et la nature que notre époque moderne a longtemps véhiculée… Et ne nous y trompons pas revisiter ces rapports entre l’un et l’autre, c’est aussi la possibilité d’influer significativement sur nos nouvelles politiques environnementales… Daniel Mercier, le 02/11/2012 L'écrit philosophique Comment penser les rapports de l’homme et de la nature ? » Quelques lectures…parmi beaucoup d’autres… Le Timée, Platon De rerum natura, Lucrèce Principes de la philosophie, Descartes L’Ethique, Spinoza Le discours sur l’origine des inégalités parmi les homme, JJ Rousseau Le contrat naturel, Michel Serres, Le nouvel ordre écologique, Luc Ferry Du bon usage de la nature. Pour une philosophie de l’environnement, C et R Larrère, 2009 Le principe responsabilité, Hans Jonas, Almanach d’un comté des sables, Aldo Léopold, 1948 Ethique de la terre, Baird Callicott, 2010 recueil d'articles de l'auteur La sagesse des modernes, André Comte-Sponville et Luc Ferry L’empire du milieu, Bruno Latour Considérations sur l’idée de nature, François Dagognet Par delà nature et culture, Philippe Descola L'Effet Darwin. Sélection naturelle et naissance de la civilisation, 2008, Patrick Tort Aussitôt cette question formulée, c’est le constat de crise écologique profonde de notre monde qui vient aussitôt à l’esprit, et les changements qui peuvent et doivent intervenir… Puis peut-être l’idée de la responsabilité du développement économique sur ces problèmes environnementaux, associée à celle d’une croissance sans frein que semble porter l’idéologie libérale. Peut-être n’est-il pas inutile de rappeler les dimensions principales de cette crise il ne s’agit plus seulement de préoccupations finalement normales » de tout groupe humain confronté aux conséquences non intentionnelles de ses activités sur son environnement par exemple, nous nous préoccupons depuis longtemps des siècles de protection d’une nature menacée terroirs, eaux, forêts avec un certain succès ; ou encore nous réagissons contre les effets incontrôlés des techniques industrielles et de la concurrence économique sur la santé et la vie des individus pollutions de l’air, des eaux, du sol, stockage de produits radio-actifs ou chimiques, accumulation d’ordures non biodégradables et non recyclées, installation d’habitats ou d’infrastructures dans des zones soumises à des risques naturels… il reste encore beaucoup à faire …. Mais aujourd’hui, nous sommes confrontés à un troisième type de préoccupations qui correspond à la globalisation des problèmes environnementaux en une crise de dimension planétaire, qui se traduit en divers scénarios dont les trois principaux sont l’épuisement des ressources énergétiques notamment fossiles – la surpopulation 7Milliards aujourd’hui et 9 à 10 milliards prévu en 2050 – le changement climatique dû à l’émission de gaz à effet de serre. En arrière plan de cette crise, une extinction des espèces jusque là inégalée, où les activités humaines semblent jouer un rôle significatif ce que l’on appelle la biodiversité serait en danger. En effet ce sont ces constats qui viennent spontanément à l’esprit… Mais la perception que nous en avons dépend de la façon plus ou moins implicite dont nous pensons les relations de l’homme avec la nature qui l’entoure cette dernière formulation se veut pour l’instant faussement innocente », au sens où elle ne préjuge en rien des éléments de réponse futurs à cette question…. Le diagnostic que nous faisons et non seulement le constat, et les perspectives que nous devons tracer, mettent en jeu des pensées philosophiques divergentes sur l’analyse de ces rapports de l’homme avec la nature. Comment alors penser ces rapports est une question philosophique essentielle car sous-jacente à toute politique environnementale… L’idée qui servira de fil rouge » dans ce développement est la suivante cette nouvelle situation de crise à laquelle nous sommes confrontés peut être aussi l’occasion d’une nouvelle façon de penser ces rapports entre l’homme et la nature ; aidée en cela aussi par la profonde crise de confiance que connaît aujourd’hui l’optimisme de la pensée des Lumières croyance que les lumières de la raison, notamment grâce aux progrès de la science et de toute forme de connaissance, permettront d’éliminer l’obscurantisme et de construire le bonheur de l’humanité en l’aidant à résoudre ses principaux problèmes. L’histoire de la pensée de ces rapports dans notre période moderne est celle d’une dualité et d’une opposition, parfois désignée comme une lutte entre humanistes et naturalistes, contrairement à la vision de la nature des grecs et des romains pour laquelle cette opposition n’a pas de sens. Nous voudrions défendre l’idée d’un dépassement de cette dualité et d’un retour renouvelé à cette pensée antique reconnaître la spécificité de l’homme tout en affirmant aussi sa filiation avec la nature, n’échappant pas lui-même aux grands mouvements de l’évolution et des mécanismes systémiques en jeu dans cette communauté écologique dont il fait partie. Mais il faut commencer par se coltiner » cette notion si problématique de nature »… A Derrière la polysémie, un arbitre moral ? La notion de nature est redoutable pas moins de 11 sens dans l’usage philosophique vocabulaire Lalande, et autant pour l’usage commun répertoriés dans le Petit Robert. Sans compter aussi les variations très importantes de sens concernant la notion de nature humaine », évidemment convoquée dans notre sujet… Avant d’essayer d’y voir clair, et malgré cette polysémie déroutante, une constante apparaît aujourd’hui dans l’utilisation que nous faisons de ce qui est nature » ou naturel » la connotation positive qui semble y être attachée. Le naturel est bon, authentique, simple, essentiel, nécessaire … Le non-naturel est la plupart du temps artificiel, mais aussi affecté, factice, accidentel, contingent… etc. L’intérêt pour les médecines naturelles, l’agriculture naturelle » ou biologique, la cosmétologie naturelle », pour une nature qui serait vierge de toute empreinte humaine …etc. n’est plus à démontrer. Peut-être cette valorisation est réactionnelle à l’inquiétude provoquée par les conséquences négatives de l’activité technique et productive sur l’environnement… Peut-être aussi s’agit-il d’une constante anthropologique apparaissant de manière plus ou moins spectaculaire selon le contexte historique…D’où la difficulté d’aborder une question dont nous pressentons à quel point elle est imaginairement chargée affectivement. Il semblerait que la nature joue le rôle d’arbitre et d’autorité morale par rapport au comportement humain. Souvent personnifiée, elle serait l’instigatrice d’une justice immanente. Pourquoi c’est naturel » veut-il dire c’est bien », ou bien c’est évident », ou bien encore on n’y peut rien » ? Voilà par exemple des questions qui, depuis des années, intriguent Lorraine Daston cf. Sciences Humaines N° 236 - avril 2012. Pourquoi, lorsqu’on parle dans la presse de l’ouragan Katrina, on dit la nature a pris sa revanche » ? Pourquoi la nature est venue sanctionner le comportement humain… » à Fukushima ? …etc. Ce qu’il semble y avoir derrière cette référence à la nature, c’est qu’elle représente un certain ordre auquel il est nécessaire de se soumettre il n’y a pas si longtemps, on justifiait aussi la domination du pater familias au sein de la cellule familiale par la différence des sexes et ce n’est pas certain que cette représentation soit complètement disparue. Les manipulations génétiques sur les plantes très anciennes ; n’entrons pas ici dans la polémique autour des OGM sont toujours suspectes pour les mêmes raisons ; mais aussi les produits chimiques qui, d’une certaine façon, enfreignent un certain ordre naturel… Les exemples d’une telle méfiance sont innombrables. Nous avons le sentiment que ces interventions mettent en question un ordre, un équilibre, dont nous faisons partie. B Définitions… Essayons donc maintenant de mettre de l’ordre dans la polysémie de la notion de nature. Nous avons schématiquement regroupé les nombreux sens mentionnés dans le Lalande, en laissant à l’écart ceux qui nous paraissaient trop éloignés de notre sujet. Trois sens qui nous paraissent synthétiser l’ensemble la nature désigne à la fois les propriétés essentielles de l’ensemble des êtres leur essence » ou leur nature », elle est tout ce qui existe », mais ce sens peut inclure le principe qui organise l’ensemble de ce qui existe selon un certain ordre les lois de la nature », et enfin la nature désigne ce qui se fait sans intervention de l’homme le contraire d’artificiel. C A chacun sa nature humaine Il est nécessaire également d’examiner rapidement la notion de nature humaine, pour en dégager – de manière excessivement schématique – trois concepts sensiblement différents la nature humaine relevant de l’espèce » ; acception biologisante, contre laquelle les sciences humaines se sont constituées. Pour l’essentiel, les sciences sociales se sont constituées contre l’idée d’une nature humaine, assimilée à une idée réactionnaire, voire dangereuse elle enfermerait les humains dans une camisole de gènes, d’hormones et de neurones, condamnant chacun à une sorte de destin biologique. Cependant, les neurosciences mettent aujourd’hui plus en avant la plasticité neuronale ou l’épigenèse l’influence de l’environnement sur les gènes ou l’incroyable capacité régénératrice des cellules souches pour souligner les capacités d’auto-transformation des humains. La nature humaine comme fond commun originel de tous les hommes, auquel se rattache l’idée de besoins, de droits naturels, de liberté naturelle commune, d’égalité tous les hommes naissent égaux en droit ». Fondement des droits de l’homme dans la pensée des Lumières. La fiction rousseauiste de l’état de nature » étant une des figures principales de cette nature humaine avant qu’elle ne soit corrompue par la société thème du Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes. C’est ainsi que Rousseau considère l’homme comme naturellement bon et droit ». La troisième signification entretient des liens avec la seconde. La nature humaine comme raison ; la pensée grecque et latine est traversée par cette idée d’une nature humaine qui est en partie assimilable à la raison. C’est par exemple chez Aristote, la partie la plus haute de l’âme, de caractère divin. Toute la philosophie occidentale Descartes, Spinoza, Kant… s’inscrit dans cette assimilation. Nature peut être ici rapprochée du concept d’essence. Mais chez les modernes », contrairement aux anciens », une telle conception de la nature humaine et sans doute aussi la conception rousseauiste renvoient à une rupture ou une dualité entre l’homme et la nature, la question de la liberté faisant ligne de partage. Les sciences sociales ont également mis radicalement en question l’essentialisme de cette nature raisonnable, aidées par l’existentialisme affirmant le primat de l’existence sur l’essence. Même si la sociologie refuse à la fois l’une et l’autre conception d’un homme qui échapperait à tout déterminisme au nom d’une liberté transcendantale. Pour elle, l’être humain est culturé de part en part, et ne peut donc être une nature ». Il est très significatif de constater que les termes de l’opposition entre l’homme et la nature varient mais que l’opposition elle-même est toujours présente dans un premier temps, c’est la nature humaine comme liberté et comme raison qui est opposée aux déterminismes naturels de l’univers et de l’évolution le philosophe prototypique de cette orientation pourrait être Kant ; dans un deuxième temps, c’est la culture comme spécificité humaine qui prend le relai et s’oppose au monde de la nature tel que les sciences dures » peuvent en rendre compte. Mais entrons davantage dans le vif du sujet »… D L’Age d’or et Prométhée Ces notions étant explicitées dans leur complexité et leurs variations de sens, comment comprendre maintenant l’histoire philosophique des rapports de l’homme avec la nature ? Mais l’origine de la philosophie se trouve dans la mythologie celle-là n’est que le prolongement de cette dernière, un logos » prenant progressivement la place du muthos ». Il y a dans cette mythologie des grecs deux mythes fondateurs et en partie contradictoires qui semblent avoir été structurants dans l’histoire de notre humanité, avoir tenu une place de choix dans notre imaginaire collectif ; le premier est celui d’un Age d’or qui fait toujours référence à un état harmonieux et éternel, se traduisant par une intégration originelle parfaite entre la nature de l’homme et la Nature le jardin d’Eden étant en quelque sorte exemplaire de ce point de vue dans la culture chrétienne…. L’homme fondamentalement bon de l’état de nature rousseauiste participe également de la même mythologie. Ecouter également la très belle chanson de Léo Ferré intitulée l’Age d’Or ». Le second est celui du mythe prométhéen d’un homme hors nature », celui qui va voler le feu aux dieux, qui incarne un homme qui ne cesse de s’inventer lui-même et de conquérir son environnement par les progrès de ses sciences et de ses techniques, le faisant entrer ainsi dans l’histoire d’une aventure humaine indécise tendue vers un futur porteur de promesses sans cesse renouvelées. Le logos philosophique se substituant au muthos, et le rationnel à la métaphore, elle va poursuivre par d’autres moyens une exploration de notre condition qui ne sera jamais étrangère à ces deux pôles. Mais arrêtons-nous un instant sur les deux grands moments de la philosophie concernant cette question des rapports de l’homme avec la nature la philosophie antique et la philosophie des modernes. E Antiquité grecque et latine la grande unité Le cosmos nature et la nature humaine constitue un tout harmonieux, fini, et hiérarchisé, l’homme en étant l’élément central. Ma nature est insérée dans La nature. Ce tout » est dans une certaine mesure constitué avec la même substance un mixte de raison et de matière, de logos et de phusis » la phusis représente à la fois l’ensemble du processus de la nature, le principe dont toutes choses sont issues, et le résultat de ce qui est produit, ou encore un mélange d’intelligence et de nécessité », Dans le Timée de Platon, est affirmée la présence d’une causalité intelligente et divine qui imprime son ordre et sa beauté au désordre initial assimilable au chaos originel. La nature humaine est ici dans son élément naturel, si je puis dire… Excepté pour les épicuriens, cette représentation de l’homme dans l’univers est finaliste et anthropocentrée. La raison en est le principe organisateur essentiel. La nature humaine doit être rapprochée ici de l’animal raisonnable d’Aristote. Comme les anciennes mythologies, la philosophie a pour fonction d’inscrire l’ordre humain dans l’ordre cosmique excepté les sophistes qui opposaient le conventionnalisme des hommes et de la Cité à une forme de naturalisme sans aucune mesure avec celui de Platon ou d’Aristote, mais qui était proche de la loi du plus fort ». Il est intéressant de remarquer à ce sujet que quelque soit le concept de nature auquel on fait référence, il sert toujours de justification. Platon par exemple refuse de découpler phusis dont se préoccupe la philosophie naturelle » et nomos, physique et éthique les philosophies antiques articulent toujours en un tout cohérent physique et éthique. Imiter l’univers », telle est le mot d’ordre, celui d’une politique vraiment conforme à la nature. ». L’épicurisme représente une exception Lucrèce De rerum natura », dans la filiation de la physique de Démocrite, ne pense pas l’univers de la même manière les mondes sont infinis, les choses y surviennent par hasard, la terre produit sans plan préétabli. F Modernité le grand partage Elle introduit une dualité et une séparation de l’homme et de la nature. C’est le moment du grand partage, qui se décline aussi dans les dimensions essentielles suivantes sujet/objet ; liberté/nécessité ; morale/physique ; naturalisme/humanisme ; et plus tard sciences de la nature/sciences de l’homme et naturel/social Changement de paradigme concernant l’univers à la vision d’un univers clos, hiérarchisé et géo-centré d’Aristote, succède la vision galiléenne, puis keplerienne et newtonienne infinie, non hiérarchique, non géo-centrée. C’est une révolution scientifique contre le sens commun le soleil tourne autour de la terre, et se couche chaque soir. L’univers est désormais unifié, et non partagé entre le monde céleste et le monde sublunaire soumis à la corruption. Natura naturata » Les interrogations sur l’univers portent sur le comment beaucoup plus que sur le pourquoi, et il s’agit de dégager les règles du changement qui intervient dans la nature c’est la naissance de la mécanique classique. Sur un plan épistémologique, la modernité opère un décentrement l’observateur est désormais extérieur à la nature observée, et l’expérimentation obéit à un ensemble de procédures de production standard » d’un objet c’est-à-dire répétables à volonté, et de vérification des connaissances. L’expérience est mathématisée et la nature est celle de la mécanique. Descartes montre qu’un artifice peut être abordé comme une nature, et réciproquement une nature comme une machine, en vertu des lois mécaniques qui sont identiques dans les deux cas. Cette nature se veut définalisée, tout en reprenant le projet platonicien de rendre intelligible le réel à partir de la géométrie, assemblage de figures, grandeurs en mouvements ». Toutes les choses qui sont artificielles sont avec cela naturelles » Principes de la Philosophie, Descartes. Elle ne peut durer sans l’intervention constante de Dieu chez Descartes principe de la création continuée, est assimilable à une natura naturata » beaucoup plus qu’à une natura naturans », c’est-à-dire une nature active, productrice, non pas comme créée, simple résultat d’un processus, mais se produisant elle-même, c'est-à-dire à une machine que l’on peut décomposer en pièces distinctes. C’est l’argument du fabricant ». Simple chose à la disposition de l’homme, stable, fixe, aux lois éternelles. Dieu a crée la Terre à l’usage des hommes. Il s’agit d’en devenir maître et possesseur » Descartes. Nous retrouvons plus tard la même conception de la nature chez Kant, construite cette fois par les catégories du sujet. La définition qu’il donne de la nature est à ce titre exemplaire l’ensemble des choses qui obéissent à des lois physiques et mathématiques universelles et nécessaires ». La nature est entièrement soluble dans l’entreprise de mathématisation et la régularité mécanique des lois naturelles d’enchaînement des phénomènes. La natura naturans, plus ou moins menaçante et ne se préoccupant pas de l’homme va en quelque sorte être récupérée » par lui sous l’espèce d’une nature natura. Celle-ci est l’oeuvre de la connaissance et de son appropriation du réel nous trouvons chez Levinas cette idée que toute connaissance en tant que rationnelle est une sorte d’amputation qui consiste à nier l’autre au profit du même grâce au concept. Le projet de la modernité par rapport à la nature semble exempt de tout finalisme … Descartes est le premier à critiquer le finalisme aristotélicien, mais surtout Spinoza dans son Ethique » va échafauder une critique radicale du finalisme qui revient à considérer toutes les choses étant dans la nature comme des fins à son usage ». Kant utilise à ce sujet un argument qui va retourner la critique spinoziste, et montrer par la-même toutes les limites de cet antifinalisme Certes il n’y a pas de fins dans la nature mais seulement chez l’homme en tant qu’être moral, mais nous avons besoin de faire comme s’il y en avait, pour des raisons surtout morales ; en effet, la finalité est une manière d’accorder l’homme et la nature dont il est séparé. Il reconduit ainsi, mais cette fois-ci en la justifiant, l’illusion finaliste dénoncée par Spinoza. C’est bien parce que la nature n’est faite pour aucun usage que l’homme peut en user comme il veut. La justification de l’instrumentalisation de la nature à des fins humaines est ici manifeste. Mais affirme un anthropocentrisme conquérant… Cela présuppose bien entendu une extériorité radicale de l’homme. Kant distingue ainsi l’ordre de la nécessité naturelle de l’ordre de la liberté propre à l’homme. Cette conception de l’homme empire dans un empire », capable de s’arracher de ses déterminations naturelles et d’exercer sa domination, critiquée par Spinoza, sera cependant très dominante. Pour illustrer ce paradigme de l’homme prométhéen, citons le philosophe Francis Bacon fin XVIème siècle, début XVII qui affirme L’empire de l’homme sur les choses n’a d’autre base que les arts et les sciences, car on ne peut commander à la nature qu’en lui obéissant ». Etendre l’empire et la puissance du genre humain tout entier sur l’immensité des choses », telle est sa profession de foi. L’extériorité de l’homme La modernité institue la rupture ontologique de l’ordre humain par rapport à la nature. Il est dans l’essence de l’humain de pouvoir en quelque sorte en sortir, de s’arracher à ses déterminations naturelles, et faire ainsi deux » avec elle. Cette acte de liberté au départ de cette arrachement, c’est précisément le trait absolument distinctif qui fonde le statut de l’humain cf. Qu’est-ce que l’homme ? », Luc Ferry. Le penseur type de cette altérité est bien sûr Kant l’enracinement dans la vie relèverait ainsi d’un naturalisme qui interdirait l’humanisme c’est en tant qu’être moral la capacité à distinguer le bien du mal, et à faire des choix en conséquence, que l’homme peut s’arracher à la dimension corporelle du sentir. Préserver sa vie, maintenir les conditions de vie de l’humanité sur Terre peuvent être bien sûr des obligations indirectes, mais en tant que tel on préserve son animalité et non son humanité. La distinction est radicale entre l’humanité comme espèce biologique et l’humanité comme moralité. Citons ici la critique de Merleau-Ponty qui nous paraît des plus pertinentes l’homme n’est pas un animal auquel s’ajouterait une raison. Nous sommes une autre corporéité » dans laquelle notre raison est présente. Il n’y a pas coupure, mais continuité corporelle La vie comme histoire est enveloppante par rapport à notre pensée. Nous sommes en elle. ». La grande exception à ce modèle humaniste au sens de l’humanisme théorique » que lui a donné Althusser et anthropocentré est la conception de l’homme comme élément de la nature développée dans l’Ethique de Spinoza. Comme nous l’avons noté, avec l’avènement des sciences sociales, c’est l’irréductibilité de la culture par rapport à la nature qui va prendre le relai de cette conception d’une nature humaine raisonnable et libre avec des différences selon que les philosophies sont essentialistes ou existentialistes pour réactiver cette dualité entre l’homme et la nature qui devient dualité nature/culture G Et aujourd’hui ? Position du problème Notre conception moderne des rapports entre l’homme et son environnement semble chaque jour un peu plus ébranlé… . L’ère de la révolution industrielle et de la croissance économique vertigineuse du dernier siècle ne peut pas ne pas être rattachée à cette idée cartésienne de l’homme maître et possesseur de la nature ». A partir d’un point de vue très anthropocentrée, la nature est avant tout affaire de conquête, de domination, d’exploitation. Cette vision instrumentale de la nature ne prend son sens et sa valeur que relativement à la vie humaine, aux services qu’elle peut lui rendre, ou aux problèmes qu’elle peut lui causer. Mais n’oublie-t-on pas, dans cette représentation prométhéenne d’un homme hors nature » Luc Ferry ou surnaturel » Edgar Morin, l’existence de limites naturelles inhérentes à notre maison » ou habitat » oïkos » en grec ? Cette séparation entre ces deux ordres », solidaire d’une représentation de la nature comme natura naturata opposé à natura naturans, ce qui est vivant dans la nature, et donc susceptible de devenir et de dégradation, c'est-à-dire gigantesque Meccano, objet physique éternel non susceptible de dégradation, a longtemps conduit à penser l’économie et la politique comme appartenant au seul régime de la culture, et facilité l’oubli de la fragilité et de la limitation des ressources naturelles. La rationalité économique se développe alors en dehors de toute considération éco-logique. Le libéralisme, mais au-delà tout le mouvement de l’économie elle-même, se rattache à cette représentation du monde. A partir de Heidegger notamment, un grand courant de contestation radicale va dénonçer l’arraisonnement » de la nature et l’attitude de prédation de l’homme dans ses rapports avec elle. Heidegger est le premier grand philosophe à dénoncer la technique moderne comme manière d’arracher de l’énergie et du profit à la nature ; d’autres après lui, en particulier dans le prolongement du rapport alarmiste du club de Rome 1972, prolongeront sa réflexion Hans Jonas son élève, Ivan Illich, André Gorz, l’économiste allemand F. Schumacher. Les pensées contemporaines de la Décroissance en France, Serge Destouche et de la Deep Ecology » surtout représentées dans le monde anglo-saxon s’inscrivent dans un tel héritage. Elles sont parfois associées à une revendication esthétique d’une proximité de la nature, d’un rejet radical de l’industrialisation, du refus d’une science qui conduirait à l’oubli de l’être inspiré directement de Heidegger, faisant ainsi écho aux pensées romantiques, mais aussi ce n’est pas contradictoire aux pensées les plus traditionnalistes. Il est instructif de remarquer que ces deux représentations antagonistes des rapports entre l’homme et la nature ont ceci en commun de penser ces rapports sur un mode dualiste. Cette alternative se retrouve dans les débats autour de l’écologie, où l’on voit traditionnellement les naturalistes » s’opposer aux humanistes, un peu comme s’il s’agissait de choisir entre nature et culture. Les humanistes » n’envisagent la prise en compte des problèmes d’environnement que du point de vue anthropocentrique peut-être vaudrait-il mieux dire aujourd’hui socio-centré », et considèrent toujours que, fondamentalement, la puissance technicienne parviendra à les résoudre, continuateurs de la croyance maintenue au progrès tel que les Lumières en ont promu l’idée. Sans nier les effets pervers de l’exploitation de la nature, ils font confiance aux développements des sciences et des techniques pour trouver les remèdes. Dans une certaine mesure, le discours d’un certain écologisme dénonçant cette vision relève lui aussi d’une opposition entre l’homme et la nature il critique l’extériorité de l’homme et plaide pour une insertion plus grande, mais ce faisant suppose la réalité d’une telle extériorité. En ce sens, il reconduit une approche qui relève toujours de la modernité, même s’il en inverse les signes. Les soubassements philosophiques de tous les mouvements radicaux reconduisent l’opposition homme/nature, qui est cette fois-ci diabolisée et rendue coupable de tous les pêchés passés et de toutes les malédictions futures. Dans les mouvements les plus extrêmes, les thèmes de la souillure » ou de l’outrage » d’une nature originairement vierge et intacte les connotations religieuses sont bien présentes… sont récurrents. La nature a ici une valeur en elle-même ; elle est elle-même sa propre fin, en dehors de toute référence anthropologique. Il faut donc remplacer l’anthropocentré » par le biocentré », subordonner l’homme au destin de la Nature, pour retrouver une harmonie désormais perdue. L’homme doit abandonner son arrogance passée pour désormais se ranger sous la dépendance des fins assignées à la nature en elle-même. Car dans cette perspective, certains Rolston par exemple vont faire appel à la morale kantienne appliquée à tous les êtres vivants chaque organisme est une fin en soi », donc susceptible d’une valeur morale intrinsèque. Nous voyons bien qu’une telle pensée est en quelque sorte le symétrique ou l’envers de la précédente, se situe dans une position de contre-dépendance vis-à-vis d’elle, et peut donc être considérée comme relevant du même paradigme, celui de la modernité. Question posée est-il possible de dépasser de telles alternatives ? Comment penser un rapport qui ne soit pas d’extériorité, et qui ne relève pas non plus d’un finalisme de ce nouveau dieu que serait la nature ? H Etre de nature ? Etre de culture ? S’il est vrai que l’avènement des sciences sociales relaie à leur manière ce grand partage » entre l’homme et la nature, il est nécessaire de s’y arrêter un instant il est en effet impossible d’envisager les rapports de l’homme avec la nature sans penser en même temps qu’il est un être de culture. Cette question des rapports de la nature et de la culture ne va pas cesser de hanter les penseurs des sciences sociales. Une nature introuvable ? Une culture qui fait des phrases » avec la nature … Rousseau, qui a abordé cette question dans son second Discours, est considéré par Levi Strauss a juste titre comme un fondateur ; mais nous savons que l’état sauvage de l’homme à l’état de nature, la relation qu’il entretient avec une nature vierge, trouvant un équilibre qui, de l’aveu même de Rousseau, n’aurait jamais dû être perturbé, est irrémédiablement une fiction commode mais sans validité empirique nous n’aurons jamais accès à cette version originale de la nature. Car la culture, qui nous distingue de tous les autres êtres vivants, se charge de faire des phrases » Françoise Héritier avec la nature nous ne pouvons qu’être en présence de formes culturelles et construites de rapports de l’homme avec la nature. Mais cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes hors nature », que notre monde humain échapperait à cette appartenance naturelle. Contrairement à ce que pensait Rousseau, il ns semble pas y avoir une telle rupture entre la nature et les sociétés humaines sa thèse c’est en sortant de la nature que l’homme entre dans un état social de plus en plus corrompu. La motivation de Rousseau est de pouvoir légitimer sa critique de la société en délégitimant celle-ci comme abus, corruption, et artifice par rapport à un idéal qui représenterait la nature de l’homme. La rupture entre nature et société est radicale. Penser le passage nature-culture ? Pourtant, un courant dominant des sciences sociales, après Levi-Strauss, et en convergence avec ceux qui soutiennent la thèse de l’exception humaine, privilégie l’altérité des deux ordres naturel et culturel, et refuse de penser l’articulation ou le passage de l’un à l’autre. Cette rupture entre les deux ordres est considérée comme principielle, constitutive d’une altérité ontologique. Pour les autres, qui s’inscrivent plutôt dans une perspective darwinienne, il y a certes une discontinuité du fait humain et social, mais aussi une appartenance humaine au processus de l’évolution naturelle. Ils sont alors soucieux de penser le passage ou l’articulation, dans le registre de la continuité/discontinuité. Rappelons très sommairement quelques unes de ces explications En réalité, il s’agit de montrer comment le phénomène humain a pu se dégager des processus naturels de l’évolution, grâce à des évolutions autonomes qui ne se réduisent pas à de simples lois ou mécanismes biologiques. Ce sont généralement des arguments proches des théories de la complexité qui expliquent l’émergence de propriétés nouvelles à partir d’éléments dont la simple combinaison ne permet pas de rendre compte Le décalage humain » thèse qui semble être en consonance avec la théorie du chaos » Gilles-Escuret, après Leroi-Gouran, explique qu’il peut suffire d’une petit décalage humain »au départ pour rendre compte du grand écart constaté au terme du processus de l’évolution. Pour Leroi-Gouran, l’homme va placer hors de lui-même, dans l’espace potentiellement commun à tous les autres, les outils, condition d’une mémoire technique qui devient collective. Gilles-Escuret ajoute le langage commun qui ainsi projeté dans cet espace collectif, va démultiplier les ressources de cette mémoire, source de la transmission indispensable à l’émergence du fait social. Cette mémoire collective va libérer la technique de l’instinct et de la seule imitation des gestes, et ouvrir le champ de la culture, c’est-à-dire des traditions et des représentations collectives. L’ effet réversif ». Patrick Tort, philosophe et spécialiste de Darwin, développe ainsi le concept d’effet réversif la culture est un effet de la nature et donc de l’évolution, mais en un sens paradoxal ; la sélection naturelle sélectionne la civilisation, qui s’oppose à la sélection naturelle. La culture est bien un produit de la nature envisagée évolutivement, mais qui nie la nature dans ses formes de fonctionnement antérieures ; elle est une anti-nature produite par la nature elle-même… ». L’homme n’est pas un être hors-nature », mais un être naturel transformé ou dénaturé ». La rupture ainsi introduite n’est pas transcendante et ne renvoie pas à un dualisme métaphysique. La dualité ainsi produite est une production immanente de l’un des deux termes par l’autre, et dans un équilibre lui-même mouvant… » Yvon Quiniou.Comme le dit André Comte-Sponville, un être culturel, c’est un être naturel transformé, c’est donc un être naturel, et qui le demeure. ». Une pensée en conjonction » Edgar Morin pour lui, ce sont les cloisonnements disciplinaires qui sont responsables de telles pensées disjonctives paraissant infranchissables. La rupture défendue parfois entre l’homme et la nature laisserait entendre que l’homme n’est plus qu’esprit et culture mais s’il est naturel, alors on en fait un chimpanzé, et que l’homo sapiens surgirait comme Minerve de la cuisse de Jupiter avec la raison, le langage, et la technique prêts à fonctionner ! ». Il faut au contraire reconstituer le roman de l’hominisation, et c’est la tâche qu’il se propose de réaliser dans L’Identité Humaine volume IV de sa Méthode. Sans bien sûr entrer dans cette méthode, il s’agit de rendre compte de la réalité humaine dans toutes ses dimensions biologique, sociale et individuelle, à partir du paradigme de la complexité et de ses différentes clés » causalité circulaire, principe dialogique, principe hologrammatique, principe de récursion, postulat de l’émergence. J Une nature de part en part anthropisée » De fait nous sommes d’emblée confrontés à un ensemble complexe où la nature et les œuvres humaines y compris l’homme lui-même ne sont pas séparées. Nous ne pouvons penser et percevoir qu’une nature humanisée, à partir des rapports sociaux pour utiliser un concept marxiste que nous avons construits. Une nature par conséquent déjà construite, que nous ne pouvons percevoir que depuis la société, dans un rapport qui ne peut être qu’un rapport social et culturel. Une manifestation concrète de ce rapport social à la nature est le phénomène de la techno-sphère » ou techno-nature ». Elle est faite de tous les objets, instruments, véhicules, bâtiments, cités, mais aussi de champs et de forêts que nous plions à notre volonté…D’infrastructures aussi, éléments constitutifs de paysages entièrement anthropisés ». La maîtrise du laboratoire chère aux premiers travaux scientifiques s’est maintenant étendue à l’ensemble de la planète… Si bien qu’il est légitime de se demander, comme le fait Tintin dans la Lune Hergé, s’il y a encore un lieu où la main de l’homme n’a jamais mis les pieds ». Les systèmes écologiques de la planète sont tous anthropisés, c’est-à-dire qu’ils intègrent désormais l’intervention humaine, non pas comme un élément étranger, mais comme faisant partie intégrante de l’écosystème. La nature n’existe pas » ? Pour certains, cette anthropisation » massive doit nous conduire à proclamer haut et fort la victoire de l’artificialité François Dagognet Considérations sur l’idée de nature ». Nous sommes dans le monde de l’artifice, et nous n’avons plus besoin du concept de nature pour penser la crise environnementale. Selon lui, il s’agit d’une notion molle et dangereuse » et sans vrai contenu », qui peut seulement être utilisée comme croyance fausse pour contrecarrer l’emballement de l’industrie sous la logique du profit. La nature n’existe pas, car elle est socialement construite Cesse le possible recours à la notion séculaire de nature. Il faut la congédier, son temps est fini. Adieu à Pan ! ». C’est finalement l’issue logique du discours de la modernité tardive qui finit par considérer que l’homme, être d’anti-nature, est parvenu à s’arracher définitivement à la nature en la transformant grâce à son travail de ce point de vue bien sûr, le marxisme s’inscrit de plein pied dans ce mouvement. Selon Jonas, il est l’expression la plus achevée de l’utopie technicienne, avec ses notions de développement illimité des forces productives, de société d’abondance…etc.. Il est cependant facile d’objecter à l’argument que si la nature vierge est en effet devenue un mythe, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas de nature. Pour une raison simple pour qu’il ait construction, il faut bien qu’il y ait aussi matière à construction, ou plus exactement matière première... Par ailleurs, le fait social », même s’il est irréductible à tout autre –c’est le présupposé méthodologique posé par Durkheim pour fonder la raison d’être de la sociologie -, n’interrompt ni les processus naturels nécessaires à la vie, ni ceux que mobilise la technique elle se doit pour être efficace d’utiliser des processus naturels. Comme le disait si bien Bacon, elle ne peut être dominatrice par rapport à la nature qu’en s’y soumettant. Que penser alors de la techno-sphère qui s’étend à toute la terre et dont nous dépendons ? Il y a artificialisation de la nature et naturalisation de nos artifices nous ne pouvons distinguer, dans tout ce qui nous entoure, ce qui relève du naturel et ce qui relève de l’artificiel. En outre, un nouvel objet technique, devient de facto un nouvel objet de la nature c’est le cas par exemple du devenir d’une poêle à frire au fond du jardin que la nature va finir par reprendre. Les objets dont nous n’avons plus la maintenance finissent par échouer » dans la nature pour en devenir des éléments. Déchets, détritus, épaves, gaz d’échappement des voitures, nitrates en excédent pesticides, fumées d’usines, sel répandu sur les routes…etc. tous ces produits ont un avenir naturel que nous ne maîtrisons pas. Finalement, ces objets que nous pouvons qualifier d’hybrides sont partout. C’est aussi ce qu’affirme Bruno Latour dans L’empire du milieu » les objets sont à la fois naturels et sociaux. Beaucoup sont au cœur de la crise environnementale le trou dans la couche d’ozone, l’effet de serre, les pollutions de toutes sortes, sont des objets naturels, parce que réglés par des processus que nous ne maîtrisons pas, et artificiels a cause du résultat de notre action sur le milieu. Lui aussi nous invite à abandonner le concept de nature, et à nous intéresser aux interactions entre les vivants, et entre les vivants et les non-vivants les objets, pour veiller à la co-existence pacifique des humains, des non-humains, et des choses, plutôt que de défendre une nature verte et bucolique aux gens des villes récalcitrants ». I Vers une autre conception de la nature … 1 Il est difficile de continuer à concevoir l’extériorité de l’homme et de la nature les hommes, leurs aptitudes, les sociétés et leurs activités, l’humanité elle-même sont en continuité avec la nature. L’histoire humaine n’est-elle pas dans le prolongement de la nature et de sa propre histoire ? Dire que l’homme est un animal » dénaturalisé » ne signifie pas qu’il n’est pas un être naturel, au contraire… Pour être dénaturalisé », il faut bien être issu de la nature. Nulle séparation ontologique, donc, entre les deux. En même temps, il est important de reconnaître la portée du décalage humain » d’autres formulations peuvent aussi être retenues…. 2 La nature apparaît d’autant moins extérieure qu’elle comprend nos ouvrages techniques au titre d’objets hybrides d’une part, et d’autre part à cause du devenir naturel de tous les produits que l’on rejette. La nature associe nos œuvres » à l’infinie variété des organismes qui co-habitent avec nous. La contemplation d’un paysage, surtout dans nos vieilles contrées rurales – qu’il s’agisse du bassin de la méditerranée, de la vieille Europe, ou de l’extrême orient – suffit à comprendre à quel point la nature est anthropisée. 3 La nature a une histoire intégrant la présence humaine. Contrairement à ce que nous laissait croire les premières théories écologiques, elle n’est pas un système harmonieux et en équilibre que l’intervention humaine déséquilibrerait. L’histoire de l’humanité elle-même est issue de l’histoire de la nature, et si cette dernière possède des mécanismes auto-régulateurs, elle est régulièrement soumise à des processus chaotiques » et des perturbations déterminées mais imprédictibles, dans lesquels l’action humaine prend sa place, souvent comme facteur négatif, parfois dans un sens positif. 4 Ce dernier point fait référence à de nouveaux modèles écologiques au sens de la science écologique dont les caractéristiques se résumeraient ainsi en simplifiant au maximum… - La nature est une hiérarchie de systèmes constituée de niveaux d’organisation ayant chacun, au niveau qui leur est propre, des propriétés émergentes qui introduisent de la discontinuité dans la continuité. - La nature comme naturans, c’est avant tout la diversité des formes de vie, d’où l’intérêt d’une part de les inventorier et de les comprendre nous sommes très loin du compte pour l’un comme pour l’autre…, et d’autre part de s’efforcer de la préserver alors que nous vivons une période d’extinction sans précédent des espèces, en partie due à l’activité humaine, car La diversité est la base de l’adaptabilité des être vivants et peut-être des systèmes écologiques et de la biosphère toute entière, face aux changements qui peuvent affecter leur environnement ». - Enfin, l’écosphère système complexe des interactions entre la biosphère et la géosphère est unique dans notre système solaire et susceptible de se voir perturber par l’expansion de notre techno-nature. L’équilibre actuel qui caractérise son fonctionnement peut être modifié par l’ensemble des activités humaines. Pour conclure ce point, il est important de remarquer que l’ancienne écologie dite écosystémique » avait tendance à reproduire le geste d’exclusion de l’homme en le percevant comme un être d’anti-nature qui bouleverse et détruit des équilibres qui sont pensés dans ce modèle comme inhérents à tout écosystème, considéré comme stable. En ce sens, un tel modèle était en quelque sorte moderne, puisqu’il reproduisait la dualité homme/nature. Or nous savons aujourd’hui que le déséquilibre est la règle et que tout système de cette nature est en perpétuel changement, soumis à des phénomènes de perturbations naturels ou humains, l’équilibre idéal et fixe étant un mythe. L’histoire contemporaine des systèmes écologiques puisqu’ils ont avant tout une histoire ! associe désormais les deux sortes de perturbations naturelles et anthropogènes. Chez un écologue comme Blaudin, on trouve par exemple la notion de fait socio-naturel ». 5 La fausse idée d’une nature qui nous serait extérieure et qui serait à protéger Les très nombreuses actions menées depuis le XIXème siècle en faveur de la protection des espèces et du territoire comme par exemple les réserves naturelles montrent qu’il s’agit de prendre soin d’une nature qui n’est pas extérieure à l’homme mais qui portent les marques des activités productives qui se sont succédées. La prospérité de certaines espèces animales dépend aujourd’hui d’une structure paysagère qui a été produites par les pratiques agricoles et sylvicoles. Bien loin de laisser faire la nature », il faut parfois intervenir pour entraver le développement de successions biocénotiques » En écologie, une biocénose est l'ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace défini le biotope. L'étude des biocénoses est faite par les écologues. Par exemple, l’évolution naturelle d’une tourbière est de cesser dans être une ; c’est l’extraction de la tourbe elle-même qui permet son maintien. Protéger la nature, c’est souvent maintenir des activités, éviter que des milieux se ferment » par boisement spontané entraînant une moindre richesse de la faune et de la flore, restaurer des milieux à grand renfort d’artifices contrats passés avec des agriculteurs, réglementations, introduction de brouteurs », replantation de vignes, restauration de zones humides favorables à l’avifaune à grand renfort de bulldozer –ex des Landes -, organisation d’espaces protégés relevant du pur artifice…etc.. Lorsqu’on rémunère des agriculteurs pour maintenir des pratiques favorables à la protection de la nature et la qualité des eaux directive Habitats » de la CEE, nous sommes très loin de la protection d’une nature sauvage et extérieure… La protection des paysages est aussi très significative à ce sujet le paysage résulte de l’interaction entre des processus naturels et des activités humaines. Sur un arrière-plan naturel, les sociétés humaines façonnent leurs territoires les modes d’occupation des sols, les différents systèmes de mise en valeur vont modifier la disposition des habitats et des infrastructures, la répartition des agro-systèmes, la physionomie des forêts. En l’absence de mise en valeur, la nature reprendrait le dessus, mais pas de façon nécessairement profitable pour l’homme. Il est indispensable par conséquent d’abandonner la conception moderne séparation de l’homme et de la nature et d’assumer le caractère hybride des milieux, de penser l’insertion de l’homme dans la nature dans une perspective d’évolution permanente où la nature n’est pas une identité fixe et immuable. Ce que nous sommes capables de faire pour des espaces particuliers à protéger – comme s’ils devaient être distingués d’autres espaces destinés aux activités normales – doit être généralisé à tout espace. C’est la raison pour laquelle la notion de protection des paysages est particulièrement pertinente puisque cette frontière disparaît alors. 6 L’éthique de l’objectivité et le Contrat Naturel » Michel Serres Michel Serres entend par contrat naturel » celui qui lie entre eux les scientifiques autour de l’éthique de la production de la vérité. Entre la dictature du vrai d’essence platonicienne, et la quasi-disparition de l’objet même la nature – que l’on pourrait appeler ici le socio-centrisme - derrière les idéologies et les enjeux de pouvoir ou conflits d’intérêts, les scientifiques doivent jouer un rôle déterminant sur l’inscription dans le débat public des certitudes, mais aussi des hypothèses et des nombreuses controverses autour de questions d’une grande complexité et qui ne permettent pas d’élaborer des scénarios dans la certitude. Le noyau rationnel de ce contrat se trouve dans les rapports que les hommes entretiennent entre eux pour être porte-parole de la nature. Il incombe aux scientifiques de faire ainsi témoigner en personne » les choses, et de les porter sur la place publique, pour une juste appréciation des risques. Nulle finalité transcendante ne doit présider à ces liens que les hommes doivent désormais entretenir avec la nature mais ils sont seulement ceux du langage de la science, celui où la Terre nous parle en termes de forces, de liens et d’interactions, et cela suffit à faire un contrat ». Celui qui nous lie indissolublement à la nature, au nom de cette conjonction de phénomènes, certes définalisée au sens de l’ architecture d’atomes » et de leurs mouvements appropriés » présents dans la conception de la nature chez Lucrèce, dans laquelle nous sommes insérés. Le naturalisme épicurien, nous l’avons déjà noté, échappe aux deux critiques du finalisme et de l’anthropocentrisme, et permet de dépasser la dualité moderne il faudrait montrer que le modèle spinoziste relève de la même orientation. 7 Patrimoine commun et transmission Les notions de bien commun et de patrimoine ont l’intérêt de poser la nécessité de garantir l’accès à tous les ayant droit » à un patrimoine commun que chaque génération doit s’efforcer de transmettre. Il s’agit d’une instance holiste » et collective, d’essence anti-individualiste au sens où elle surplombe les individus. La transmission étant plutôt solidaire d’une société de la tradition où chaque génération hérite du devoir de maintenir le patrimoine dans l’état où il doit le trouver. Cet enchaînement générationnel est en principe mis en cause par l’affirmation individualiste. Rousseau ne disait-il pas qu’une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures » ? Mais lorsque les spécialistes de l’environnement parlent de transmission, il s’agit d’une liberté et non d’une contrainte pour les générations futures préserver la liberté de choix en préservant un patrimoine à des usages non prévisibles. 8 Anthropocentrisme et éco-centrisme pas d’opposition irréductible L’alerte écologique elle-même ne peut que renvoyer à un anthropocentrisme élargi, au nom de la survie de l’humanité. Anticiper pour les générations futures et se préoccuper de leur sort est après tout un objectif anthropocentrique. Mais pour pouvoir le faire, il faut préalablement se situer dans son environnement, et commencer par penser comme une montagne » Aldo Léopold, forestier et environnementaliste américain de la première moitié du XXème siècle, éternel chasseur et pêcheur, un des pères fondateurs de l’écologie, dont la pensée est aujourd’hui reprise par un courant très significatif de l’écologie contemporaine. Ce décentrement, cette éco-centration » permet aussi d’éviter l’heuristique de la peur » chère à Hans Jonas pour qui seul le spectre d’un scénario du malheur » peut donner une chance de ressaisissement » de la part de l’humanité. Plutôt que ce pathos abstrait » se réfugiant dans le catastrophisme plutôt que de se confronter concrètement à notre réalité commune des liens qui nous unissent à notre environnement, il s’agit d’articuler notre action technique dans le monde avec notre action éthique. Notre action technique, qui consiste à convertir plus de savoir – c’est-à-dire la connaissance que nous avons du monde - en plus de pouvoir, s’autorégule toute seule dans le cadre d’un processus illimité où tout problème né de la technique doit trouver une réponse technique nous avançons tout droit. Agir éthiquement consiste au contraire à régler notre conduite à l’aide de la connaissance que nous avons de notre monde et notamment de notre connaissance écologique ; il s’agit d’une attitude prudente au sens aristotélicien le chemin s’ouvre au fur et à mesure que nous avançons, nous sommes amenés à faire attention où nous mettons les pieds, et de choisir des trajets non prévus au départ. Ces deux attitudes doivent être articulées. Nous devons passer de l’arrachement d’un sujet libre face à une nature mécanique, à l’attachement, et ceci dans un double sens nous sommes de la nature, et nous éprouvons un sentiment d’attachement à la nature, ce qui signifie que nous y tenons », nous en avons souci. C’est une double appartenance qu’il s’agit ici d’affirmer l’être agissant appartient au milieu sur lequel il agit et qu’il fait sien. Cette relation, même si elle n’a pas été reconnue pendant la période moderne, a toujours existé. Mais il faut aujourd’hui l’actualiser, revendiquer cette parenté des espèces vivantes, cette appartenance à l’environnement ; mais aussi informer par les connaissances appropriées ce qui n’est d’abord qu’un sentiment. C’est ainsi que Baird Callicott philosophe américain contemporain spécialisé sur les questions d’éthique de l’environnement explique l’éthique de Léopold. Penser l’homme comme étant dans la nature et de la nature. Dépassement de la dualité. Arrêtons-nous un instant sur nos premières définitions si la nature est tout ce qui existe », et si nous faisons l’économie de ce principe organisateur » fortement teinté de finalisme, il devient évident que l’homme mais aussi toutes ses activités et toutes ses œuvres, sont de et dans la nature. Philippe Descolat, anthropologue, soutient une idée voisine Par delà nature et culture » l’ontologie occidentale a introduit cette rupture entre nature et culture qu’il s’agirait maintenant de relativiser, pour concevoir, sur un autre mode que ceux de la domination et de l’exploitation, l’interdépendance entre les humains et les non-humains, et intégrer en quelque sorte dans une même pensée anthropocentrisme et écocentrisme. Nous ne pouvons plus penser la nature comme dehors de l’humanité ». Cette crise écologique historique est peut-être l’occasion d’une nouvelle pensée de l’avenir de l’humanité dans le cadre élargi de ses interactions et de sa coexistence pacifique entre humains, vivants, et non vivants. 1 Chaque entité vivante a-t-elle une valeur intrinsèque » ? Nous avons déjà rencontré cette question. C’est en effet Rolston qui prétend étendre la morale kantienne à toute forme de vie, chaque entité étant un centre téléonomique » ou fin en soi » en tant qu’elle vise à se maintenir en vie. Il serait d’ailleurs plus pertinent de considérer l’ensemble de l’éco-système en tant que tout plutôt que chacune des unités prises isolément… Quoiqu’il en soit, il est ici important de rappeler qu’il n’y a pas de valeurs sans évaluateur, et que la valeur qui est attribuée provient de l’homme en tant que celui-ci éprouve un sentiment d’appartenance ou de parenté avec l’ensemble des êtres de la nature. Le désaccord qui peut séparer les partisans et les détracteurs d’une écologie éco-centrée » est ainsi surmonté le refus d’attribuer une valeur objective et absolue aux êtres vivants et non vivants ? au nom d’un finalisme naturel, ou de considérer que le bien est du côté de la nature, est tout à fait conciliable avec la reconnaissance d’une valeur subjective accordée aux éléments de la nature en vertu de notre appartenance commune. La nature n’est ni bonne » ni mauvaise », elle n’a ni conscience, ni morale, ne se souci ni de nous, ni d’écologie » cf. Sponville, conférence Sortie Ouest, n’est surtout pas Dieu et ne doit pas être considérée comme un être personnel ou panthéiste à qui nous pourrions assigner des fins ultimes. Nous ne devons ni déifier, ni adorer, ni haïr la nature, et la transformation de la nature par l’homme n’est pas un mal en soi, et même parfois un grand bien. Cependant notre sort est organiquement lié au sien, est la reconnaissance de cette parenté, qui peut être le point de départ d’une nouvelle éthique de rapprochement avec la nature et peut-être aussi d’une nouvelle esthétique, peut à bon droit être considérée comme la manifestation d’une politique de civilisation », pour reprendre la formule de digne du plus grand intérêt sur un plan anthropologique. Pour reprendre une notion stoïcienne, l’oïkopoiésis s’oppose à l’autopoiésis, caractéristique du paradigme industriel moderne signifiant la capacité à construire son propre monde en dehors de la nature. Oïkopoiésis action de s’approprier, de se concilier, de se rendre familier. L’homme peut vivre son rapport avec la nature sur ce mode de l’appropriation de soi comme faisant partie de l’univers. Nous pouvons alors rapprocher cette question de l’attribution de valeur à notre environnement à ce qu’affirme Spinoza concernant l’origine de la valeur nous ne désirons pas une chose parce qu’elle est bonne. Elle est bonne parce que nous la désirons. 2 Un nouveau naturalisme Il n’y a pas plus d’harmonie dans la nature que dans les sociétés humaines, mais inversement les perturbations anthropogènes ne sont pas nécessairement dommageables. Mais nous n’avons pas la maîtrise ni sur la nature, ni sur la techno-nature que nous sommes en train de produire objets, produits, forces, fluides… Cette perte de maintenance est préoccupante. D’autre part, nos connaissances sur l’immensité du champ concerné par notre environnement à la fois naturel et social sont encore très insuffisantes pour que nous puissions évaluer l’impact à plus ou moins long terme de nos initiatives. Habiter une nature dont nous faisons partie, et qui comprend nos œuvres, en faire une demeure qui soit viable et vivable, essayer de s’y comporter le moins stupidement possible, tel est la tâche qui est la nôtre. Au lieu de centrer cette parenté sur une humanité séparée de la nature par son rapport à Dieu nous avons tendance à sous-estimer l’influence du christianisme dans la modernité…, nous renouons avec l’ancien naturalisme en tant que nous élargissons cette parenté à l’ensemble des espèces. Naturalisme qui ne se veut plus anthropocentrique et finaliste comme chez Aristote, Platon, ou les stoïciens, beaucoup plus proche en revanche du naturalisme d’Epicure et de Lucrèce. Naturalisme élargi qui s’étend également à l’ensemble des cultures et des productions humaines. Nous retrouvons également à travers cette nouvelle éthique l’idée du bon usage » de la nature, depuis longtemps préconisée par exemple Colbert et sa politique d’exploitation des forêts…. Nul besoin de dramatisation des rapports entre l’homme et la nature, de grand récit prométhéen à la gloire de l’industrie humaine, de recours au grand mythe du Paradis Perdu. Quoiqu’en disent les représentations de la modernité qui ont voulu longtemps nous faire croire à la séparation de l’homme et de la nature, nous n’avons jamais cessé d’en faire partie. Mais il s’agit de profiter de ce nouveau contexte historique de crise environnementale, pour cette fois-ci affirmer une valorisation consciente et assumée de notre appartenance à la communauté écologique. Daniel Mercier, le 02/11/2012
Lechoix plus simple qui consisterait à suspendre toute action nous est ici refusé, car nous devons poursuivre l’exploitation technique de la nature. Comment et dans quelles proportions, telles sont les deux seules questions qui subsistent; de même, celle de savoir si nous sommes maîtres de la nature ou si nous pouvons le devenir est-elle l’une des questions les
Publié le 01 février 2022 à 18h30 © - La nature n’est pas que belle. Elle est vitale. Pour bénéficier de ses vertus dans nos vies déracinées des chercheurs et professionnels se sont penchés sur une discipline récente, la biophilie et le design biophlique. Voici comment profiter des bienfaits de la nature chez vous. Par Caroline Ricanet Qu’est-ce que le design biophilique ?Concept mis en avant dans les années soixante par le psychanalyste américain Erich Fromm et repris vingt ans plus tard par le biologiste Edward O. Wilson, la biophilie se définirait aujourd’hui comme le besoin vital de l’Homme à se connecter au monde naturel. Habitant en ville, au cœur de l’hiver, dans un petit appartement, travaillant quotidiennement dans des bureaux et face à un écran… il est parfois difficile de satisfaire cette aspiration. Difficile mais pas impossible. Voici des solutions. Pourquoi le design biophilique est-il tendance en 2022 ?Constat dès les premières semaines de confinement de l’année 2020 une explosion des activités de jardinage autant que de bricolage, ce dernier concernant essentiellement les aménagements extérieurs. Une envie de vivre dehors s’est alors affirmée. Fin 2021 Pinterest annonçait une augmentation des recherches de 150 % sur l’expression architecture biophilique » et de 100 % pour la décoration biophilique ». Force est de constater que l’engouement qu’elle suscite perdure, mais il n’est pas toujours facile de faire entrer la nature chez soi lorsque l’on ne bénéficie pas d’accès privilégier à une forêt, un parc, un jardin, une terrasse © intégrer la nature à la maison ?Le design biophilique chez soi Personne n’est véritablement surpris d’apprendre que les quartiers végétalisés seraient plus apaisants et réparateurs, avec 7 à 8 % de criminalité en moins. Les zones ayant accès à la nature bénéficieraient d’une augmentation de 4 à 5 % du prix de l’ pallier chez soi un manque cruel de nature qui nous empêche de combler une nécessité absolue pour notre bien-être les réponses sont variées, s’adressent à différents budgets et demandent de plus ou moins grands investissements ou travaux d’ un lien visuel avec la nature. Pour un budget minime vous pouvez modifier l’aménagement du mobilier afin de tirer parti des vues extérieures de votre habitation si elle est située près d’un parc ou dans un paysage naturel. Ajouter des fleurs coupées et des plantes en pot dans les pièces pourvues de fenêtres vous apporte de réels bienfaits. Bacs de plantes sur les rebords de fenêtres, plantes à suspendre, grandes plantes d’intérieur, cadres végétaux, végétalisation du balcon ou de la terrasse lancez-vous ! Si l’envie et le budget suivent, osez le toit végétalisé, les murs verts, les puits de lumière naturelle et les coins repos au jardin. © en contact avec la lumière extérieureA minima vous devez pouvoir bénéficier du maximum de lumière naturelle possible afin que votre organisme se connecte » à l’horloge biologique qui lui correspond saison après saison. Il en va notamment de la production de votre mélatonine qui régit votre capacité d’endormissement. La lumière artificielle peut en effet perturber votre rythme circadien. Cela peut avoir des conséquences physiologiques et cognitives sur votre santé en général. C’est en augmentant votre exposition à la lumière du soleil que vous pouvez rétablir votre rythme et ainsi améliorer votre bien-être comme vos performances. Philippe Starck, designer attaché au mieux-être intérieur, nous donnait dernièrement ses recommandations concernant les points à surveiller. Il envisageait tout, de la distribution des pièces, à l’aménagement et aux couleurs en passant par la température des lampes, la vue et l’exposition l’homme est une plante comme les autres […] Je recommande le soleil du matin si on ne peut pas avoir les deux. » Penser à revoir ses exigences en matière d’éclairage. Voici une lampe qui suit la lumière du jour offrant un éclairage qui s’adapte à la température de couleurs à chaque instant, mais aussi à votre activité, à votre âge, qui régule la lumière bleue le soir et améliore les performances visuelles mais peut également devenir une lampe relaxante et suffisante pour lire voire faire office de simulateur d’aube pour vous réveiller. Elle peut être gérée et programmée avec une application dédiée. © Dyson Lightcycle MorphUtiliser des matériaux naturelsLorsque c’est possible, choisir un mur de pierres, intégrer un mur végétal ou un mur d’eau, du mobilier en bois brut, du linge de maison en coton, … Proscrire le plastique et miser sur des matières simples, saines et durables ne fera pas seulement du bien à la planète. Lucile Collet, auteur de Vivre autrement », un ouvrage dédié au slow living, l’explique ainsi certains matériaux peuvent nous élever plus que d’autres. Les naturelles sont plus apaisantes. Le plastique pèse. Le rapport de connexion à son corps et à la planète change en fonction des matières qui nous entourent. On rayonne plus dans une maison qui réunit authenticité, simplicité et matières naturelles ». © couleurs et des odeurs pour se reconnecter à la nature Sophie Mouton-Brisse publiait cet automne La Déco des émotions, transformez votre lieu de vie en une source de bien-être ». Elle proposait de construire sa cabane intérieure » pour faire son indispensable reconnexion à la terre, faute de pouvoir marcher dans la nature, en s’entourant des bonnes couleurs et matières. Outre le choix évident des matières naturelles, elle préconise pour cette cabane » le choix d’éclairages doux mais aussi la composition d’un joli camaïeu de tons terriens, bruns et bruns rosés ou terracota pour le linge de lit et les rideaux ; […] l’adoucir avec des tons nude plus lumineux. »Elle ne rejette pas pour autant le gris car Immuables comme la roche sur laquelle la pluie et le vent n’ont pas de prise, les couleurs minérales comprennent la grande famille des gris. […] Le gris peut être comparé au silence, un silence bienfaisant qui permet à l’esprit de se reposer. »Côté aromachologie, l’auteure nous explique que les huiles essentielles qui nous ramènent à l’énergie de la terre se reconnaissent à leur odeur terreuse ». C’est un peu comme si l’huile essentielle pouvait transmettre la force de l’arbre et sa capacité d’enracinement. » Ainsi le trio cèdre de l’Atlas Cedrus atlantica, le patchouli Pogostemon cabin et le vétiver Vetiveria zizanoïdes arrivent-ils en tête des odeurs qui aident à s’enraciner. © biophilique et travail Parmi les principaux avantages de la mise en œuvre du design biophilique dans l’environnement professionnel on note une diminution de l’absentéisme et des maladies liées au stress, une augmentation de l’efficacité jusqu’à 8 %, des taux de bien-être en hausse de 15 % et une stimulation notable de la créativité. Des bienfaits démontrés qui mènent de plus en plus les multinationales, de New York à Paris, du Canada aux grandes villes d’Europe, à végétaliser les espaces de travail. Côté hôtellerie une étude montre que les clients seraient prêts à payer 23 % de plus pour des chambres mettant en œuvre un design biophilique. On note aussi une augmentation des taux d’apprentissage de 20 à 25 % dans les espaces éducatifs et, plus fou encore, une amélioration des résultats aux tests qui s’accompagnent de meilleurs niveaux de concentration et d’assiduité liés à la réduction des effets du Trouble déficit de l’attention / hyperactivité TDAH. Dans les espaces de santé constatent la réduction de 8,5 % du temps de récupération postopératoire et de 22 % des besoins en médicaments contre la douleur. Plus ironique mais évident l’utilisation de la végétation et de l’aménagement paysager permet d’augmenter les tarifs de location des espaces commerciaux et d’accroître les dépenses des clients de 8 à 12 % dans les espaces commerciaux. L’étude ne dit cependant pas pourquoi quand on se sent mieux, on dépense plus…Si l’on n’a pas tout à fait la main sur la déco au bureau, il est toujours possible d’apporter quelques plantes, d’en parler à son comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail CHSCT et d’optimiser le confort de son propre bureau en télétravail. En cherchant un peu au fond de vous ce qui vous évoque la nature vous trouverez également d’autres sources de bien-être fontaines, sons, photos ou parfums… N’hésitez pas à vous inspirer des 14 Principes du Design Biophilique » de Terrapin Bright Green proposé traduit et décrypté en français sur le site d’Interface.Sources Biophilic Designs © Projet de l’hôtel Six Senses Kyoto à la conception biophilique par BLINK Design Group. Ouverture prévue en les plantes pour son bien-êtreOutre ces conseils de décoration holistique mêlant feng shui et bon sens et ces études scientifiques, ces dernières statistiques devraient vous encourager à adopter l’un des gestes les plus faciles à faire pour intégrer plus de nature dans votre quotidien, à savoir faire entrer les plantes chez soi. Le sondage Opinionway pour vous rassurera vous êtes en effet loin d’être seuls à aimer la compagnie des plantes 74 % des Français trouvent que les plantes d’intérieur leur font du bien au moral, 33 % leur parlent, 19 % leur donnent un nom, 66 % sentent qu’elles permettent de se reconnecter à la nature, 3 actifs sur 4 aiment travailler dans un environnement végétal, 67 % déclarent que les plantes favorisent leur bien-être et 52 % leur créativité Comment végétaliser son intérieur afin de bénéficier de leurs effets en fonction de nos besoins individuels ? Alexander Bond, fondateur de Biophilic Designs, est designer un biophilique londonien. Il partage les astuces pour se connecter à la nature dans la masterclass ci-dessous, qui invite à appliquer les principes du Plant Design » chez soi ixJ9Sq.
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  • d0dx5hq2or.pages.dev/212
  • d0dx5hq2or.pages.dev/716
  • elle est parfois artificielle ou bien encore naturelle